Je cite Mgtusi

Et moi je préfère toujours les millésimes moins cotés quelle que soit la région (quoiqu'en Bourgogne c'est plus compliqué) , c'est moins cher et ça se boit plus jeune.

Perso je réponds “ça dépend”
En Bourgogne j’ai détesté 95 % ou plutôt 98% ? des bt de 2004.
Mais j’ai pris beaucoup de plaisir avec la grande majorité des 2007.
En 2008, la situation est plutôt similaire à celle de 2004 avec qqs exceptions notables, dont Les Chaignots des Soeurs Mugneret. 2008 sans avoir les gouts de lierre des 2004 manque tout de même d’un peu de chair.
J’apprécie beaucoup les 2013, pour le 2011 la chose est plus mitigée.

à Bordeaux pour la dècennie 1990 hormis exceptions ( Poujeaux 97 à l’èpoque, Pontet Canet 94 encore aujourd’hui, Cos d’Estournel 91 et quelques autres) on peut je croix raisonnablement affirmer qu’il faut se tourner vers les 1990, les 1996, les 1995 et pour la rive droite les 1998 .... oui certes il a fallu les attendre, mais le plaisir est incomparable.
Pour la décennie 2000, je trouve que une petite dizaine de 2002 ont offert rapidement beaucoup de plaisir et ne coûtaient 3 fois rien.

...

Vos impressions ?

Bizarre comme questions car tout dépend des domaines, des régions et du souhait de garde ou non.
Peut-être ben que oui, peut-être ben que non!

De plus qui qualifie petit et grand millésime.
En Bordeaux par exemple, 2001 me semble bien plus grand que 2000 même si les critiques ont sur classé 2000.

Bien cordialement

Sylvain

Perso cette reponse m'a marqué mais parfois je la partage.

Je m'explique.

Je préfère lors des degustations quasiment toujours les grands millésimes des différentes régions en général mais dans le Rhone Sud j'ai globalement une préférence sur les millésimes 'froids'.
Je pense notamment à chateau des Tours.

Bien sûr il y a quelques exceptions et cela depend de chaque domaine et année (2007 en bordeaux, beaucoup de belles expériences ces 5 dernières années), mais c'est ma tendance.

Pour le prix, que le millésime soit grand ou pas si tu achètes à la propriété ça change pas grand chose au prix.

Pour l'accessibilité des bouteilles (pouvoir boire les plus petits millésimes plus tôt), ça change pas grand chose pour moi, je bois tout assez tot, le fruit est ce qu'il y a de plus important pour moi.

Alexandre

asoulier99 écrit:
Pour l'accessibilité des bouteilles (pouvoir boire les plus petits millésimes plus tôt), ça change pas grand chose pour moi, je bois tout assez tot, le fruit est ce qu'il y a de plus important pour moi.

Alexandre

Alexandre dans les Grands Millésimes des Bordeaux jeune, le fruit c'est le gland (à moins de les boire dans l'année de la mise en bouteille.
Si on boit aujourd'hui 2005 et 2004, le dernier offrira bien plus de plaisir pour trois fois moins cher (au moins deux fois en tout cas).
Mais oui ma remarque est attaquable car trop générale. Mais c'est d'abord un contre-pied.

Oui je suis d'accord pour Bordeaux.

Comme quoi, il y a des exceptions et du bon partout

asoulier99 écrit: Oui je suis d'accord pour Bordeaux.

Comme quoi, il y a des exceptions et du bon partout

Je pense que c'est vrai également à Châteauneuf : 2007 (longtemps que je n'en ai pas goûté) mais 2008 lui était nettement préférable disons en 2015.

2008 en Rhône Sud hors Reynaud peut être soit déséquilibré pour certains (alcool), soit plus maigre.
Mais ceci tout dépend des domaines.
Par exemple 2018, millésime moyen en Rhône, j’en ai bu de très bon dans leur jeunesse! Surpris!
2007 en CNDP est puissant mais gourmand. Et l’attente en cave en sera plus bénéfique!

Sur Bordeaux, 2004 est bien sympa ou le 2005 il faudra attendre.

Il y a donc un millésime pour chaque envie!
Puis tout dépend du profil du buveur : certains sont plus vers la fraîcheur acidité et d’autres dans la puissance.

Cordialement

Sylvain

Question réductrice forcément, mais pas bizarre du tout à mon sens et intéressante si l'on considère :
Le tapage médiatique sur les 'grands' millésimes.
Notre approche quand on a commencé à s'intéresser aux vins.
Cette question, je la place dans le cheminement de l'amateur clairvoyant sur le temps long qui est nécessaire et qui pousse certaines caractéristiques que l’on plaçait devant à nos débuts derrière.
L’archétype est le boisé et puis celles qui passent plus devant : la fraicheur, la complexité, la finesse gracile, une forme d’apesanteur. Les millésimes dits ‘petits’ peuvent traduire tout ceci bien mieux que des millésimes stars et plus rapidement.
Je la mets aussi en perspective par rapport à mon vécu où :
Au bout de 20 ans, je me suis régalé autant sur des millésimes off que in, si ce n’est plus :
Bourgogne 2007
Bordeaux 91, 2007.
Les vins de Reynaud.
....
Je finirais par dire quand même qu’il y a la condition suivante : petit millésime ‘réussi’ !

Comme toi, beaucoup apprécié certains Bordeaux et encore plus les Bourgognes sur 2007.
Par contre rien de renversants sur les Bourgognes 1999 ou 2005 lors de nos soirées , si seul un Clos Vougeot de Thibaut Liger Belair 2005, non erreur c'était 2010 et y a pas photo.

Stephane

sly14 écrit: De plus qui qualifie petit et grand millésime.
En Bordeaux par exemple, 2001 me semble bien plus grand que 2000 même si les critiques ont sur classé 2000.

Bien cordialement

Sylvain

J'étais comme toi il y a encore 2 ou 3 ans mais j'ai récemment bu 2000 ( giscours et beychevelle) et
J'ai trouvé beaucoup de complexité et de qualités propres à ce millésime.
2001 est clairement le millésime totalement passer sous les radars mais il ne faut pas enterrer 2000 en réduisant à un millésime commercial.
D'ailleurs je pense que ceux qui goute actuellement 2000 rejoignent un peu cette analyse.

Vaudésir écrit: Comme toi, beaucoup apprécié certains Bordeaux et encore plus les Bourgognes sur 2007.
Par contre rien de renversants sur les Bourgognes 1999 ou 2005 lors de nos soirées , si seul un Clos Vougeot de Thibaut Liger Belair 2005, non erreur c'était 2010 et y a pas photo.

Stephane

1999 peine vraiment à confirmer tout le bien qu’on pensait de lui à l’époque, ça reste jeune et très strict.

1999 est le millésime où j'ai croisé parmi mes deux plus belles références de pinot noir.
J'ai aimé les 2007, mais il faut reconnaître que ça manque de profondeur !
Le problème c'est d'être patient ou d'arriver à s'approvisionner en "grand" millésime mature. Quand je vois le niveau du Rugiens 71 de chez Pothier-Rieusset, j'aimerais en avoir plus sous le coude des grands millésimes matures.

Même constat sur les Bordeaux et les Rhône Nord.

Marc

Il y a des millésimes encensés à leur sortie qui ne se sont jamais ouvert ou qui ont viré à la confiture.

Je crains que 2005 en bourgogne rouge appartienne à une de ses deux catégories.

J'ai longtemps été esclave du millésime.

Comme beaucoup certainement, quand le choix se présentait à moi de choisir une même bouteille mais dans deux millésimes différents, mon choix se tournait systématiquement vers le millésime le mieux noté. Sans réfléchir, bêtement dirais-je, à la recherche d'un supposé supplément de qualité chez l'un au détriment de l'autre. J'ai abandonné cette pratique depuis plusieurs années et ne consulte quasiment plus les cartes des millésimes région par région. Bien évidemment, de par mes lectures pinardières, je sais à peu près ce qu'il en est , mais je ne me concentre plus sur ce point précis.

Quand l'envie me prend d'acheter un vin, je le fais rentrer sans me préoccuper de savoir si, au vu du millésime, je fais une bêtise ou pas. Je l'achète et j'attends le jour où je le déboucherai pour voir ce qu'il a à me proposer.

Nous avons tous bu un vin du millésime du siècle qui s'est montré décevant et à l'inverse nous sommes tous tombés sur une quille d'un millésime improbable qui nous a réjouis. L'important pour moi est que puissant ou misérable, année notée 95 ou 80, le vin qui est devant moi me procure du plaisir jusqu'à la dernière goutte. Et si le vin est d'origine modeste dans un millésime à pleurer et qu'il se révèle magnifique, je salue alors le tour de force du vigneron!

Je n'attends du vin rien d'autre que de l'émotion. Mais pour moi, en matière de vin, il n'existe pas de degré dans l'émotion. Un vin peut la provoquer ou pas. Et cela n'a aucun lien avec la "réputation" du vin ou son millésime.

Jean

Marc C écrit: 1999 est le millésime où j'ai croisé parmi mes deux plus belles références de pinot noir.
J'ai aimé les 2007, mais il faut reconnaître que ça manque de profondeur !
Le problème c'est d'être patient ou d'arriver à s'approvisionner en "grand" millésime mature. Quand je vois le niveau du Rugiens 71 de chez Pothier-Rieusset, j'aimerais en avoir plus sous le coude des grands millésimes matures.

Même constat sur les Bordeaux et les Rhône Nord.

Marc

En règle général ça reste un excellent millésime mais assez strict et janséniste sur la plupart des bouteilles bien que j’ai croisé de belles quilles.

Je préfère - toujours de manière générale - la texture et le charme de 2001.

Sur 2001, j'ai quand même beaucoup de souvenirs cuisants : Clos Vougeot de Meo, Clos de Bèze de Girardin, Musigny Dominique Laurent, ... Il y a une des belles rencontres aussi mais je ne suis pas sûr que mon ressenti serait le même aujourd'hui. Plus on boit et plus on devient exigeant, avec de méchants effets "cliquet" quand on fait des grandes rencontres !

Sur 99, Clos des Ducs d'Angerville est pour l'instant ma référence de Volnay. Pas eu le bonheur de boire le 78 !

Marc

Les questions en filigrane sont: est ce qu'un grand millésime tiendra ces promesses et si oui, quand!

Certes, mais je pense que cela va au-delà :

Est-ce qu'un 'petit' millésime sur un vin réussi est davantage capable de répondre à l'attente du dégustateur qui a évolué dans ses gouts, ses préférences.

Je ne suis pas là pour répondre ou oui ou un non franc, mais j'avoue que la question, je me la pose franchement.

Quand ces vins sont à la fois sans lourdeur, goûteux, très complexe...... Ça peut-être magique et procurer une grande émotion.

Frisette écrit: Les questions en filigrane sont: est ce qu'un grand millésime tiendra ces promesses et si oui, quand!

Dernier exemple en date www.lapassionduvin.c...

J'ai la meme perception que toi Michel sur 2005.
Et pas qu'en Bourgogne Rouge.

Des fois je me pose la question si 2010 Bordeaux rouge est de la meme veine. J'ai bu plusieurs grands châteaux Bordelais 2010 récemment, c'est bon mais ça ne se livre pas, tu sens que c'est verrouillé et pas encore lisible, mais surtout cela me paraît tellement loin de se livrer complètement.

Le problème, c'est qu'une grande année il y a quelques décennies, c'est quand tu sortais des vins à 13° au lieu de 11,5-12 (je ne parle pas de 1947, hors norme). Depuis 10-15 ans, on monte dans les tours dans ces "grandes années "à 14-15 °. Je ne suis pas sûr que ça vieillisse aussi harmonieusement, et que les vins arrivent un jour à l'équilibre désiré.

Marc C écrit: Sur 2001, j'ai quand même beaucoup de souvenirs cuisants : Clos Vougeot de Meo, Clos de Bèze de Girardin, Musigny Dominique Laurent, ... Il y a une des belles rencontres aussi mais je ne suis pas sûr que mon ressenti serait le même aujourd'hui. Plus on boit et plus on devient exigeant, avec de méchants effets "cliquet" quand on fait des grandes rencontres !

Sur 99, Clos des Ducs d'Angerville est pour l'instant ma référence de Volnay. Pas eu le bonheur de boire le 78 !

Marc

J’ai pas la même perception, encore ce week-end un Engel 2001 était top, je me souviens encore du Clos de Tart 2001 qui est un grand pinot. Sur 1999 la matière est plus engoncée bien sûr plus vigoureuse, tu sens que ça se délie pas complètement notamment avec un CSJ Rousseau ou un Brûlées de chez Méo.