agitateur écrit: Donc les cavistes connus par Timo se portaient très bien,
Un caviste en ligne a cependant bénéficié de plus de volumes qu'habituellement.

Alors tout va bien !
 

Oui en effet, pour ce que je connais, et qui sont orienté vins natures, l'activité a été particulièrement élevée.
Cela fait peut-être écho au presque de ta phrase Je voulais dire que presque tous les natures ont eu leurs circuits de ventes beaucoup plus impactés que les autres. 

Cela se joue sans doute sur l'export comme l'évoque Eric, mais aussi sur la restauration.
Je n'en fais pas une vérité générale mais je suis certain que ce ne sont pas des exceptions.
 

sujet récurent, la pression ! 
pas celle sortie directement du fût de bière (quoique) mais du fût tout court, mais pas que...
cette pression nous la subissons toutes et tous tous les jours de notre vie, que ce soit dans la vie professionnelle
là on parle de gens dans leur vie professionnelle, tout le monde sait ici (ou presque) quel métier je fais et sa dangerosité, j'ai enterré (façon de parler) 6 collègues, la pression nous l'avons chacun à notre niveau, mais ça ne viendrait à personne l'envie de venir pleurer misère sur le net
je vais paraitre insensible, mais on a toutes et tous nos "emmer des" à gérer, sur le plan privé j'ai aussi pas mal morflé ces dernières années, je ne suis pas venu me plaindre, je me suis contenté de gérer au mieux en attendant des jours meilleurs, patiemment..
je rappelle aussi qu'en temps qu'acheteur, nous avons tous la pression des prix qui augmentent sans cesse, ce qui n'émeut pas grand monde, vignerons y compris, j'ai même reçu cette semaine un message d'un vigneron dont je tairai le nom qui parle de prix "mesurés", or chaque euro pris ici, ne sera pas dépensé ailleurs, des choix nous devons faire
l'immédiateté voulue par des décérébrés de notre époque (politiques y compris) voudrait nous faire croire que certains problèmes devraient se résoudre en quelques minutes car ce n'est pas "normal" or je me rappelle sans cesse d'un phrase de JF Ganevat qui disait que c'est au bout d'une génération qu'on savait si on avait pris le bon chemin en viticulture...
en agriculture/viticuture les complaintes sont devenues habituelles dans notre quotidien, un peu comme les soignants, on devrait les applaudir alors que pendant ce même temps des professions se font gentiment cracher dessus, donc désolé mais non...
j'ai pas l'habitude de l'ouvrir, mais là ça me parait fort de café et surtout limite déplacé...

Pour ajouter une petite pièce dans le jukebox, je peux parler de mon expérience dans l'hôtellerie, dans l'opérationnel au contact des clients en BtC.

Il est vrai que l'exigence de productivité, de compétitivité et l'importance croissante des méthode de management focalisées sur la satisfaction client ont bien considérablement accru la pression pesant sur les travailleurs. A mon sens, le balancier est devenu un peu excessif car en flattant trop l'émotion primordiale du client sans pour autant que celui-ci soit éduqué ni plus bienveillant à l'égard de son prestataire. Il résulte des clients d'une péremptoire exigence ou d'un nombrilisme démesuré dont malheureusement l'éducation, le comportement et la propension à payer ne sont pas congruentes. Beaucoup de personnes travaillant dans le secteur de longue date en CHR confirmeront que les interactions avec les clients sont malheureusement devenues plus rugueuses par manque de civilité de façon générale (et d'un problème de main-d'oeuvre également certes).

Combinez à ça une caractéristique française qui est un manque de pragmatisme par rapport à l'argent (valeur taboue ici-bas à l'opposé des américains par exemple) et il se traduit que tous les professionnels en contact avec un client "grand public" de moyenne gamme sont confronté à un effet ciseau: des nombrils avec des oursins dans les poches. Et le trope éculé du "client est roi" souvent brandi par des personnes agressives et capricieuses a malheureusement bien dérivé: César Ritz avait des clients qui avaient les resources pour être exigeants.

Je comprends parfaitement le stress des commentaires pour Delphinette - qui si la tendance baisse un peu - peut avoir un assez lourd impact sur la fréquentation de ses activité - mais ce qui est pesant, c'est le montant quotidien d'interactions rugueuses avec des étrangers qui ne manifestent pas d'urbanité. 

Certes, nous avons dérivé du sujet initial mais alors que le sous-jacent des CHR demeure positif (les gens dépensent une plus grande partie de leurs euros en voyage/hôtel/restos), il y a une claire décollération entre éducation/ exigence/ des clients versus leurs resources et propension à payer. L'asymétrie de ce point de vue est forte en France entre une main-d'oeuvre difficile à trouver et former qui doit en plus subir des feux roulants de clients ingrats.

L'effet positif de cette médiatisation sur le manque de personnel dans notre profession ce qu'on est passé d'un sujet tabou a une vérité dénoncé sur le manque d'attractivité et le côté anti social de notre métier. 
Cela nous as permis d'avoir du répondant vis a vis de la clientèle et un peu moins de réflexion de sa part.
le client fait aujourd'hui plus la part des choses .
Plus de réservation des 19h par exemple et deuxième service pas après 21h le client s'est auto discipldiscipliné. 
d'autre part le côté policier du pass sanitaire s'est fait naturellement. 
Mais la ou je suis rassuré cest sur l'engagement politique de notre cher président actuel qui il y a 1 an disait a un passant qu'il suffisait de traverser la route pour trouver du travail dans un restaurant. 
je ne l'ai bien évidemment pas entendu le redire sur le journal de 20h cet été alors que notre profession manqué de mains d'œuvre criantes ... peut-être que 5 millions de chômeurs rêvaient de vacances après 7 mois de confinement 
nous avons eu les sans dents maintenant nous avons un sans c...illes.. ou alors tous nos chômeurs sont des motards. 
A relire sans modération 

Facile de dénoncer les travers des autres et difficile d’être bienveillant. C’est un peu triste en ces temps où tout le monde bénéficierait d’un peu d’amour et de considération. Je ne m’exclus pas du constat.
Difficile aussi d’accepter que les métiers liés à la restauration mériteraient un peu plus de considération financière compte tenu des contraintes, qui a envie de payer plus cher son restaurant… De ce point de vue, le système américain peut paraître de manière ambivalente plus vertueux.
Quoi qu’il en soit, peu des pleurnichards actuels méritent qu’on s’apitoie sur leur sort, la pudeur et l’amour propre, des valeurs en perdition …
 

Frédéric,
oui, on a tous nos emmerdements à gérer et tous les secteurs, toutes les personnes au boulot subissent une certaine forme de pression : mais on est sur LPV et donc ce n'est pas incongru de parler de la pression du secteur touchant le vin.
Si j'étais sur une site "lapassionducollege.com" peut être que je m'attarderai à parler de la pression sur les principaux d'établissements scolaires : ici, je te le concède ça n'a pas sa place.
La question n'est pas de plaindre ou de comparer la peine de chacun, mais sans doute d'approfondir une notion souvent abordée et de la faire de la façon la moins approximative possible, non pas pour s'apitoyer, mais juste faire état et mieux comprendre.
 

C'est sûr qu'on est sur un forum centré sur les vins. Et qu'on peut discuter de tout ce qui y touche.
Mais j'ai quand même un peu de mal à considérer la pression que subissent les vignerons ou les restaurateurs comme une calamité du siècle ou un mal, actuel ou pas...
Bien entendu qu'il y en a qui sont actuellement en difficulté.
Mais, d'une part, il y a toujours eu de la pression ou des difficultés sur un tas de gens ou de professions (surtout sur celle qui nous concerne, l'herbe étant toujours plus verte dans le champ du voisin) et d'autre part, avec tout ce qui se passe aujourd'hui de par le monde, j'ai vraiment du mal à verser une larme pour un professionnel qui aurait reçu une mauvaise appréciation sur Tripmachin ou perdu un point au Gaultruc...

jlj

Je comprends tout à fait et tu as bien raison.
il y aurait plus à dire sur la pression subie par ceux qui n’arrivent pas à pérenniser leur entreprise : mais cette pression là hélas n’est pas exclusivement celle de vignerons.
 

écrit:

donc quand ça ne fonctionnent pas et que sur le net tu te fais flinguer et bien certain peuvent passer a l'acte.
comme tu le dis si bien ceux sont des métiers passions.
un notaire dentiste ou fonctionnaire ne connaît pas se genre de situation. 

Un mois plus tard, mais je ne peux m'empêcher de réagir. Tout d'abord, fonctionnaire n'est pas un métier. Et parmi les fonctionnaires, beaucoup font leur métier par passion. Il n'y a qu'à voir les salaires pour comprendre pourquoi la passion est importante chez cette catégorie de personnes. Je vais passer sur l'évaluation du dentiste, qui lui aussi est évalué en ligne et dont une erreur peut avoir de très lourdes conséquences...

Personnellement, je suis enseignant chercheur et ma femme cheffe pâtissière dans un restaurant parisien. Alors certes, elle a une certaine pression, celle de la production immédiate, mais ne vit pas du tout les critiques sur le net comme vous pouvez le décrire. Peut-être parce qu'elle n'est pas patronne de son restaurant ? 99% des critiques ne reviendront d'ailleurs pas au restaurant.

Quant à moi, mon travail est évalué en permanence. Par mes pairs quand je soumets un article, quand je m'exprime en conférence ou en atelier, quand je soumets un projet national, européen, une demande de financement de thèse... Mon enseignement est désormais évalué par mes étudiants. Et je dois lors de chaque réunion de département, me justifier vis-à-vis des étudiants mais aussi des collègues des critiques faites par des étudiants généralement mécontents de devoir travailler. 

​​​Que ce soit dans mon cas ou celui de ma femme, notre travail consiste en une production personnelle et pour laquelle on s'engage pleinement, parfois de manière éphémère (le dessert du jour) ou à long terme (projet de recherche sur plusieurs années). Peut-être faut-il juste apprendre à se détacher des critiques et à les considérer comme portant sur son travail et non sur sa personne.

Et puis, le plus important n'est-il pas qu'un restaurant tourne plutôt que de répondre au client mécontent que sa viande ait été servie trop saignante ou son poisson trop nacré ?

Billet
Pourquoi les vignerons français ne répondent jamais aux mails. 

www.themorningclaret...

jérôme, quand je parle de pression, et désolé si je n'ai pas été assez clair : tu as une entreprise, tu te casses la gueule Ok tu peux faire autre chose (salarié n'est pas un gros mot)
tu te plantes sur la route ou ailleurs, tu ne peux faire que terreau pour les pissenlits...
quand certains vignerons se suicident, c'est certes un drame, et personne ne le niera, mais c'est un choix, alors que pour d'autres secteurs ça ne l'est pas, donc à mon sens pas comparable, même si l'implication est différente... mais la vie dans son vrai sens te donne alors, une autre chance, ce que beaucoup de gens n'ont pas eu...
la pression  est aussi celle qu'on accepte/supporte, perso je lui dis d'aller voir ailleurs si j'y suis... y'a toujours un moyen, qu'il soit légal ou pas, la vie avant tout...