Heureusement Eric que les goûts et appréciations sont aussi variées que les hommes et les vins n’est-ce pas !
Les notions évoquées, de pureté, de cristallinité ou encore de glamour sont je pense très subjectives et au-delà même de cela, elles sont des termes dont la définition même est basée sur les sens, les rendant d’autant plus subjectives... Ton référentiel peut s’éloigner un peu du mien, cela est je crois tout à fait normal.

Ceci étant, je n’ai pas trouvé nos CR très différents dans leur globalité, certes ils s’éloignent un peu ponctuellement mais d’un point de vue général, je crois que nous comptions parmi les quelques dégustateurs du soir ayant apprécié ces vins (tout comme Patrick, et pas comme Sandra ou Franck). Cet éloignement d’appréciation a causé quelques échanges vifs et féconds, fort intéressants autour de la table, c’est une bonne chose je crois, cela permet de nuancer son propre point de vue, de mettre le doigt sur des caractères non perçus et de mieux apprécier/juger le vin. Aussi, j’ai l’impression que ceux qui ont aimé ces vins sont surtout les membres qui ont un peu l’habitude de déguster des vins appartenant à une large gamme de style... Il semble difficile pour certains d’accéder à des acidités plus vives ou à des senteurs différentes.

Cordialement,

Aussi, j’ai l’impression que ceux qui ont aimé ces vins sont surtout les membres qui ont un peu l’habitude de déguster des vins appartenant à une large gamme de style... Il semble difficile pour certains d’accéder à des acidités plus vives ou à des senteurs différentes.

Sur ce point qui relève de la raison et non pas des sens, 100% d'accord

Gewurztraminer Bildstoeckle 2007 :
Superbe vin. Couleur doré, un nez puissant de rose, litchi ( c'est caricatural mais c'était vrai ), une fraicheur dèjà prévisible au nez ( gingembre ? galanga ? ) mais pas d'odeur putassière ou qui donnerait l'impression d'un gewurztraminer lourd ou déjà écoeurant au nez. La bouche commence fruitée sur la rose, puis les fruits exotiques puis est suivie d'une belle acidité porté par les épices douces qui est d'une superbe longueur. La bouche finie fraiche en douceur.
Une réelle impression d'un vin marquer par son terroir. Une toute petite sensation de sucrosité mais un vin vraiment gouté sec. Superbe accord sur des coquilles st jacques aux épices ou de belles langoustines travaillée sur l'exotisme.. ( mangue par exemple ). Si je devais noter puisque c'est la mode 18/20. Ca faisait longtemps que je m'était pas éclater comme ça avec une bouteille.

Eric B écrivait:

---

> Je comprends également pourquoi certains
> revendeurs de vin nature trouvent qu'il manque un
> "p'tit quelque chose" aux vins de Tirecul. C'est
> sûr que ça manque un peu de folie, à côté

Je n'avais pas vu cette petite réflexion anodine;)
En tout cas, au delà des cépages-terroirs, une différence de style incontestable, en effet...

bonne journée

Je ne pensais pas qu'à toi, Laurent. Deux autres m'ont dit plus ou moins la même chose. Un certain manque d'émotion, on va dire. Et je comprends tout à fait. C'est sûr que certains vins de Schueller et d'autres peuvent présenter ici et là là des défauts (notion très relative, je l'accorde), mais ils ont une vitalité, une franchise incontestables!

Salut,
Domaine Gérard Schueller et Fils - Pinot blanc III KL 2003
Voila un vin issu de pinot blanc recolte en legere surmaturite. Six ans pour ouvrir un PB, en general en Alsace c'est trop tard. Mais avec les vins de Bruno Schueller, on peut se permettre d'etre joueur. Ca tombe bien, j'ai garde cette derniere bouteille pour ca

La robe est d'un jaune dore brillant. Le nez est tres accueillant, sur des odeurs tres agreables de pommes, menthe, verveine, peche blanche. Il y a plein de saveurs que je n'arrive pas a identifier, c'est tres complexe et tres riche. Ouah ! Le vin se goute sec. Tout est parfaitement integre, le gras opulent est parfaitement equilibre par l'acidite. Arome assez monospectrale de pamplemousse, jusque dans la finale amer que j'apprecie car adoucie par le gras. Tres belle longueur digeste.

J'avais beaucoup aime ce vin dans ses 2 premieres annees, puis beaucoup moins ensuite (probablement en phase de fermeture). Je termine ma serie par une tres belle bouteille qui me change de la plupart des PB ! Merci Bruno !

Sylv1

interessant tout ça d'autant que j'ai dégusté 2 ou 3 fois des Schueller et que ça ne m'a pas plu.J'ai toujours trouvé une trop grande dilution (et je ne suis pas le seul)Bref très déçu par rapport à ce que j'entendais ici et là.

Une des principales caractéristiques des vins du domaine est justement leur grande concentration.

Après on aime le style ou pas (souvent très sec) et si vous adorez les susucres normal que vous ne soyez pas fan.

Ah oui il existe plusieurs Schueller, peut-être ne parlons nous pas des mêmes...

si on parle des memes .et je ne suis pas specialement amateur de susucre! Peut etre n'ai je pas gouté les meilleurs cuvées. lors du salon ou je les ai rencontrés.Par contre je m'éclate avec les vins de Christian Binner.
Cordialement

rugby, je pense en effet que les vins du domaine Gérard Schueller sont tout SAUFdilués. Quand on connait Bruno (le fils), celui qui fait les vins, on l'imagine mal faire de la pisse d'âne

Hummh !!

Juger les vins d'un domaine d'une manière aussi péremptoire, sur deux, trois dégustations en salon...Un peu léger, ça frise la désinvolture mon cher Rugby ! -

Je rejoins Thierry. On peut ne pas aimer le style Schueller mais il produit tout sauf des vins dilués.

Ou alors on a pas la meme notion de la dilution.

Prochaine fois que tu as un contact avec lui Thierry, faudrait demander a Bruno se qu'il en pense...

hugues

rugby écrivait:

---

> si on parle des memes .et je ne suis pas
> specialement amateur de susucre! Peut etre n'ai je
> pas gouté les meilleurs cuvées. lors du salon ou
> je les ai rencontrés.Par contre je m'éclate avec
> les vins de Christian Binner.
> Cordialement

PourQUOI PAS EN EFFET !! Moi en général je m'éclate plus avec ceux de Bruno auxquels on peut reprocher "beaucoup" de choses mais pas de la dilution. On trouve souvent plus de SR dans les vins de Christian et un style différent (les terroirs ne sont pas les mêmes non plus) mais vive la diversité.

Rien que des bulles

Vin mousseux. Note très perçantes, droite mais mûres au nez. La bouche est légère pas aggressée par l'effervescence, les arômes sont francs et citronné sur la pomme verte. La bouche n'est pas d'une compléxité folle mais le vin s'en tire bien grâce à son acidité. Plutôt un vin de repas que d'apéritif pour mon goût mais agréable.

Schueller Riesling Sélection de Grains Nobles 1989
Robe or, vraiment très lumineuse.
Le nez est bien marqué par le cépage avec des notes "minérales" qui se marient à celles plus fruitées, d'écorce d'orange confite. C'est puissant, intriguant.
La bouche est bien douce, avec une amertume bien marquée, des saveurs à la fois fruitées (orange confite), florales (traces de rose) et minérales (clairement hydrocarbure). Le seul regret, c'est un déficit de fraîcheur sur la finale qui aurait signé un tout grand vin. En l'état, c'est très bon, mais à mon avis n'atteint pas les sommets. Est-ce le millésime qui s'exprime ainsi ou tout simplement suis-je plus enclin à goûter ces vins bien jeunes et encore marqués par une vivacité juvénile ?

Bonjour,

Ce Domaine Gérard Schueller et Fils "Riesling SGN 1990" (1/2 bouteille) bu la semaine dernière (à l'aveugle) était tout bonnement fantastique.

Une robe d'un or profond et lumineux à qui on ne pouvait pas donner sa vingtaine d'année.

Un nez qui sur fond minéral discret de petits cailloux, offre des notes miellées et une très légère sensation de pâte de fruit mélée à l'agrume.

Une attaque souveraine. Le vin se délivre totalement.
Une bouche ciselée, lame de fond précise et savoureuse à l'équilibre aérien.
Certainement 2 fois plus d'alcool et certainement plus de résiduel que dans un Mosellan de J.J. Prüm.
Pourtant la même évanescence hypnotique, sans chaleur, ni sensation sirupeuse.

De bout en bout, un fruit insolent de jeunesse. Je n'avais même pas ressenti l'usuel hydrocarbure au nez (un peu plus 45mn plus tard dans ce qui me restait dans le verre), ni la parafine qui patine souvent les SGN d'un certain âge). Des saveurs complexes mélange harmonieux floral, de fruits exotiques, de légères épices, qui malgré les nombreuses bouteilles dégustées au cours de ce WE marathon offraient un étonnant rafraîchissement.

Du boytritis, du moelleux réussissant la quadrature du cercle d'offir à la fois amplitude et tension totalement intégrées. Un sommet d'élégance.
Je m'étais promis de cracher... Impossible.

Après tant de louanges est-il nécessaire d'évoquer la longueur de ce vin, et la précision toujours vive des saveurs restant au palais ?

Avec une bouteille de Trimbach Frédéric Emile 1989 Vendanges Tardives qui partageait la même fraîcheur et la même solide précision, l'un des vins de ce WE, et certainement l'un des plus beaux liquoreux bus à ce jour (pour mes humbles papilles il est entré au panthéon de certains millésimes les plus réussis de Gilette, Yquem, L'Extravagant, Tirecul, etc. ... ).

Je suis désolé pour Jérôme que la version 1989 se soit montrée nettement moins brillante.

Cordialement,
dfried

Riesling Bildstoecklé 2002
Bouteille achetée 13,5€ en 2005 au Salon de Groslay.
Bouchon bien conservé.
Belle robe intense bien conservée. Nez expressif d'un coté agrume (orange) et de l'autre une pointe pétrolée, à l'aération (plusieurs heures) les notes d'agrumes sont moins présentes laissant place à des notes anisées, pétrolées et de cire. En bouche malgré les 13,5° le vin n'est pas hyper-puissant et reste équilibré, c'est riche, frais, persistant sur le miel, l'anis, le laurier et le pétrole.
Très bon.

+
PP.

Bonsoir, j'ai récemment dégusté, avec Bruno Schueller, son Gewurtztraminer Bildstoecklé 2007 Réserve T.S.. Cette Sélection de Grains Nobles qui ne dit pas son nom est impressionnante d'équilibre. Puissance, acidité, fruit, longueur, c'était splendide! A noter aussi l'élégance et la pureté de son Pinot Noir LN012 2007.

Bonsoir,

Deux vins m'ont impressionné ce w-e au salon de Groslay (95) :
le riesling GC Eichberg 2007 (18€) minéral, long, fin, jeune en l'état mais au gros potentiel.
Et le gewurzt Bildstoecklé Réserve 2006, un moelleux au nez superbe, puissant, riche, beaucoup de race, d'équilibre, avec une finale fraîche.

Olivier

Gerwutztraminer "vendanges tardives" 82

Une magnifique robe dorée,limpide et dense

Le nez est moyennement expressif avec des notes de fruits blancs et de camphre

La bouche est complétement dénuée de sucre, d'une belle pureté, avec des notes milellées et fumées. Elle est très persistante avec une finale exotique sur la mangue et la noix de coco.

Il manque un soupçon de nervosité pour que ce soit parfait, mais à presque trente ans, ce vin a de beaux restes!

François

Schueller Pinot Gris 2008
très concentré, très mûr, sous une robe dorée. Un nez porté, riche, un poil piquant. et pour cause ... la bouche se montre déstabilisante oscillant entre chaleur et fraîcheur, soufflant le chaud et le froid. Acidité marquée, volatile piquante. Je n'adhère pas en définitive après mettre longtemps interrogé. Un vin qui ne laisse assurément pas indifférent, mais il est au delà de mes limites.

Schuller Riesling sélection de grains nobles 1989
Dernière dégustation de ce vin en octobre 2009 : j'avais aime mais avais fait la fine bouche sur une vivacité que j'aurais préféré plus acérée. (le commentaire est sur cette page, un peu plus haut).
Je ne change rien à ce commentaire si ce n'est que rien ne m'a gêné, pas le moindre déficit de vivacité : c'est excellent, voire exceptionnel.
Très très belle bouteille.

Domaine Schueller : Tokay Pinot Gris reserve 2002
Le vin se presente avec une robe doree du plus bel effet. Parfait pour tromper son monde. A l'ouverture, il presente de faux airs de Marestel de Dupasquier : on pourrait bien etre en Alsace, mais c'est pas sur. La bouche est tranchante, le vin se goute sec sec sec et la finale amere est un peu raide. Apres une heure d'aeration, le vin devient plus aimable. Au nez, ce sont de beaux aromes de marc de raisins et de kirsch qui ressortent. On pense deja a un vin de digestion plutot qu'a un vin d'aperitif. Jolies notes miellees. En bouche, l'acidite continue de mener la danse, bien accompagnee par une matiere dense et grasse, miellee la encore. Finale sur l'ecorce d'orange et le pamplemousse. Longueur correcte. J'insiste encore sur l'absence totale de sucre, ce qui est assez rare sur ce cepage, et un peu deroutant (j'avoue, ca ne m'aurait pas deplu pour jouer avec l'acidite). Je ne pense pas que ce vin puisse encore gagner avec le temps, meme si son acidite le portera encore 3 a 5 ans je pense. A reserver pour les palais d'amateurs.

Sylv1

Domaine Gérard Schueller Riesling “Cuvée Particulière” 2007

Bu ce midi au déjeuner. Le nez est marqué par l'acidité. Oui, je sais, ce n'est pas possible . Mais il présente des notes qui font immédiatement penser qu'on va trouver de l'acidité en bouche. Egalement des notes très minérales de type "caillou mouillé". La bouche est nette, pure, assez simple et facile à comprendre. Une trame acide assez marquée (mais pas agressive) tend le vin, mais je lui trouve un léger manque de chair autour de ce squelette. Sans doute assez typique de 2007. Finalement cela fait penser à une sorte de muscadet classique, simple mais agréable à table. Bien que fort peu protégé, je n'ai pas remarqué d'évolution déviante à l'aération. Le nez devient simplement un peu plus complexe, avec des touches de mirabelle très plaisantes. A 7€, prix d'achat au domaine, c'est une affaire satisfaisante.

Philippe

Domaine Gérard Schueller & Fils - Riesling GC Eichberg 2007

D’emblée le nez est ouvert, complexe (miréral, floral, écorce et fleur d'orange...). L'attaque en bouche est souple, un peu atone, mais dès le milieu de bouche une vivacité apparait, pour exploser en finale. Celle-ci se montre saline, vive, avec une légère amertume d'écorce d'orange, mais manque d'allonge. Je note également une certaine puissance, avec de la matière qui donne une sensation très sèche. La bouche offre aussi une très légère sensation de gaz carbonique.

Un bon vin.

Olivier

BoiPaKeDeLo écrivait:

---

> Domaine Gérard Schueller & Fils - Riesling GC
> Eichberg 2007
>
> D’emblée le nez est ouvert, complexe (miréral,
> floral, écorce et fleur d'orange...). L'attaque en
> bouche est souple, un peu atone, mais dès le
> milieu de bouche une vivacité apparait, pour
> exploser en finale. Celle-ci se montre saline,
> vive, avec une légère amertume d'écorce d'orange,
> mais manque d'allonge. Je note également une
> certaine puissance, avec de la matière qui donne
> une sensation très sèche. La bouche offre aussi
> une très légère sensation de gaz carbonique.
>
> Un bon vin.
>
> Olivier


Deux mois plus tard, la demi bouteille restante, conservée au frais dans une 1/2 bouteille, contient toujours un bon vin. Néanmoins il me semble qu'il apparait tel qu'il est, c'est à dire un vin bien fait, sans réel défaut, mais très strict, offrant peu de plaisir, tel un beau galet n'ayant rien d'autre à dévoiler que sa nature minérale. La bouche est particulièrement abrupte, d'une certaine sécheresse de style. Il se comporte cependant bien à table, en accompagnement d'un plat typiquement alsacien.

Olivier

Domaine Gérard Schueller - Gewurztraminer Bildstoecklé 2008
Un Gewurz sec, comme en fait plus beaucoup. J'ai adoré, un vin glissant, naturel, fait pour la table, qui prend les nuances du cépage mais sans basculer dans les excès variétaux qu'on trouve souvent. Finale sèche, fraîche et sur le fruit.

Bruno Schueller – Pinot noir 2011

Le nez est plutôt bizarre, déviant. Il allie tous les superlatifs : vernis à ongle, serpillère, plus volatile qu’une oie ou un poulet. En bouche, c’est pétillant. Bon, je sais à quoi m’attendre, mais pour la science je secoue une quinzaine de fois la bouteille à la manière d’un pilote de F1 sur un podium. Les bulles se calment, mais restent présentes. J’aime le risque, je goute : c’est totalement imbuvable. Deux jours plus tard, c’est pire, c’est du vinaigre pétillant. Rien à voir avec le (vrai) vin gouté un an plus tôt à l’occasion du mariage de mon beau-frère. Plus fort encore, j’ouvre immédiatement une deuxième bouteille avec un résultat identique ! Idéal pour faire de la place rapidement dans la cave. Je n’ai pas tenté la passe de trois. Problème de bouteilles ou de transports ? En tout cas, l’évier n’a pas eu de problèmes, lui.

Sylv1

Une bouteille à Bob
Schueller – Riesling EICHBERG 2002
Robe or clair un peu terne. Au moment du retrait du bouchon, de fines bulles apparaissent du fond de la bouteille sans pour autant donner un côté perlé au vin.
Nez marqué de citron avec une pointe de soufre. Bouche longue, suave, avec une acidité bien intégrée qui tient le vin en filigrane.
Le nez réduit persiste cependant. Apparition de la pêche bien mure, pétrole, silex sur un joli amer.
Très beau.

Cordialement,

Hervé

Un note de soufre dans un vin de 2002, ça paraît quand même étrange, je doute que ce soit vraiment le soufre. Le soufre est combiné à 99% 3 ans après la mise et il n'en reste que des traces normalement non perceptibles au delà de 6 ans.