Domaine Valentin Zusslin, Gewurztraminer VT 2008 Bollenberg

Haha, c'est rigolo de boire à l'aveugle. Certes, aucun aveugle ne m'a jamais payé un verre de vin mais le voyage vers l'alsace sautait aux yeux du nez. Le cépage ? Pas si évident,

Nous partimes si sots que seul le melon et les fruits jaunes sautèrent aux papilles. Mais par un prompt effort, nous nous vîmes retrouver avec l'aération ces notes de litchi, tout sauf trop variétale, une de mes hantises avec le Gewurtz. Donc exit le Tokay-Pinot Gris (je sais, je sais, mais je suis né avec).

La sucrosité est légère, c'est une VT sans doute juste au dessus du nécessaire pour en obtenir l'agrément. Et parfaitement ce qu'il nous fallait après un apéritif bouchonné de déception. Bon vin, vraiment.

Vin acheté une vingtaine d'euro en 2014 chez Vini, à Riquewihr, toujours de bon conseil.

 domaine Valentin Zusslin 2015 pinot noir "bollenberg" harmoniedéjà gouté et commenté 2 fois, toujours au même niveau d'excellence malgré une ouverture de 3 jours...
 nez sur la fraise écrasée, la groseille, petite note de poivron rouge et de pivoine, très fin, délicat, j'aime
 mais c'est en bouche que tout se passe (et ça tombe bien parce que c'est par là que je bois !) attaque équilibrée et toute en retenue mais bien marquée par les jolis amers foufous et cette petite acidité sous-jascente qui tend le vin en lui donnant sa colonne vertébrale
 le milieu est d'un équilibre de ouf soutenu par une colonne vertébrale amère, le vin large et super-long jute littéralement en bouche donnant au terme barbarisant incrachable tout son sens...
 à aucun moment le n'est ni âpre ni creux, encore moins inintéressant, il se passe toujours quelque chose... c'est dingue, une dinguerie...
 je le résumerais en une expression "folle harmonie" car on sent un vin rangé et bien dans ses baskets mais qui devient dingo en bouche, tout pour me plaire !
 alliez à cela une complexité de malade (jusqu'ou ira t'il ?) et on a un golgoth, il a tout d'un grand, tout pour plaire
 superbe longueur qui faiblit à peine à compter en kilomètres...
 grand vin !

  

Blog post= écrit:  Domaine Valentin Zusslin – Alsace - Riesling Neuberg 2015

Trois ans depuis la bouteille précédente et le vin a gagné en tension et complexité.
Une robe d’un doré profond, un nez intense de terpènes d’agrumes, de fruits jaunes, de cire, de miel.
La bouche est toute en muscle, en densité, sans manquer pour autant de tension et de dynamisme.
Excellent vin, à point.


 

Un vin qui a encore évolué par rapport à la bouteille ouverte il y a 7-8 mois. J’ai l’impression que le doré de la robe s’est intensifié. Le nez est maintenant un pur nez de liquoreux avec des nuances infinies. La bouche que je trouvais musculeuse s’est un peu affaissée pour le meilleur. Le vin donne à présent un pur plaisir hédoniste de douceur et de suavité. On se vautre et on se noie dans la volupté. Grande bouteille à ouvrir de toute urgence pour ceux qui en ont.

 
 

et le beau verre, c'est quoi ? 
En tout cas, ça fait envie de trouver ce vin. La différence de perception est sans doute due au bouchage : j'imagine que c'est liège (?) - au bout de neuf ans, les différences sur les bouteilles ne sont pas étonnantes.

Lehmann Psyche soufflé bouche pour le verre, les Psyche fabriqués machine sont très bien aussi, juste un peu plus lourds.
Effectivement différence de bouteille compréhensible au bout de 9 ans. À noter la qualité du bouchage chez Zusslin, très jolis bouchons longs et souples.
À noter aussi que j’avais acheté cette cuvée pour 21€ chez VE pour ne pas le citer, ce qui en fait un rapport qualité prix remarquable, elle ne semble plus exister en tant que telle à présent, je trouve une cuvée Bollenberg Neuberg sur le site du domaine.

 Domaine Valentin Zusslin, Orschwihr - Crémant d'Alsace Brut NM (base 2019)
12,5°. Fiche domaine.  Dégorgement 06/07/22. Neuf mois d'élevage en cuve sur lies des vins de bases avant 12 mois de repos sur lattes. Assemblage d'Auxerrois, PG & de riesling. Terroir marno-calcaire sans autres précisions (même si cela tend à indiquer que les vignes du Pfinsterberg n'entrent pas cette entrée de gamme des crémants puis ce GC comprend du grès). Bue avec des fromages et rillettes lors d'un apéritif.

Robe dorée sans évolution, fluide. Cordon de bulles fines. Bouquet très fleurs blanches & fruits croquants suivi de citron jaune. En bouche, même tonalité sur des fruits mûrs mais croquants. Corps fuselé, impression de légèreté très supérieure aux champagnes. Trame florale, acide facile et agréable tout à fait charmante ne persistant pas trop longtemps avec des notes de citronnade. Me rappelle très bien le crémant d'Albert Boxler dans une version un peu "dégonflée".

Mes expériences des crémants alsaciens montrent une vraie homogénéité dans les choix stylistiques qui leur permettent de se distinguer des voisins champenois : il semble clairement privilégier la sapidité (notamment en milieu de bouche où le corps est corseté) à l'intensité et la concentration que l'on rencontre souvent en champagne. De même, les arômes de fleurs blanches et de fruits croquants couvrent une palette différente des champagnes oxydatifs ou très nettement plus minéraux de la côte des blancs. Enfin, les champagnes vineux présentent une palette relativement plus confite et compotée basée sur une structure plus large en général. 

Par ailleurs, j'y vois un certain continuum avec les Winzersekts de Moselle allemande en 100% riesling sur ardoises qui eux donnent des fleurs blanches avec une fraîcheur d'eau de roche d'un tranchant laser.

Enfin, on pourra noter qu'il n'y a pas particulièrement de notes d'autolyses non plus, le fruité est très nettement privilégié.