Domaine Rene Meyer
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Domaine Ren& Meyer - Riesling Vendanges Tardives Croix du Pfoeller 2006
C’est dans les 14-15 euros au domaine, mais je ne sais pas s’il en reste…
Robe de nuit : Paresseuse !, On y va mollo sur la couleur, alors on reste dans l’or pâle. On fait sa belle dans le cristallin, le lumineux et on se vautre dans le verre avec des larmes très paresseuses mais peu nombreuses.
Le nez : Il est expressif avec de la cire, du naphte (c’est quand même plus écolo que « pétrole »), des fruits mûrs et confits, du pamplemousse rose, une belle note de rôti, du miel. Ca pourrait faire beaucoup si ce n’était très élégant et bien dosé.
La bouche : En voilà un équilibre remarquable de fraîcheur avec une finale vive, un peu acidulée. La sensation de sucre est présente mais légère. Une légèreté aérienne d’ailleurs. Pour les arômes mes amis, c’est une apothéose façon Remy Bricka : très fruité, expressif, nette note de figue sèche, du moka, une belle note de pêche, de l'abricot au sirop, du rôti. Et comme si ça ne suffisait pas, la finale est longue sur les agrumes, le citron confit sur un bon quart de minute, une éternité.
Et après : Comme il n’y a que 50 cl dans la bouteille, je ne peux assurer du maintient de la puissance et de l'équilibre sur plus de trois jours. Après, la bouteille est vide…
Impression générale : Un très beau vin, tout simplement.
Et avec ça, vous prendrez : Ben, une bonne terrine de foie gras pardi. Moi j’aime celle de canard, sans artifice, torchon au Sauternes ou Armagnac. Du foie avec le goût du foie, simplement. En belles tranches avec du pain brioché, quelques feuilles de mâche et des fruits confits au vinaigre. Quand j’étais gosse, on gardait les « prunes de curé », des petites mauves, pour ça. On les plongeait dans une bouillasse chaude qui était constituée de vinaigre, de sucre si je me souviens bien et d’aromates (genièvre, laurier, clous de girofle, cannelle parfois…) et on te bouffait ça pendant des mois. En Alsace, j’ai goûté des bleuets (grosse myrtille américaine) préparés comme ça.
Ce jour là, j’ai eu aussi envie d‘un confit d’oignon. Rien de plus simple. Des oignons, un liquide quelconque pour déglacer après suage au vrai beurre de ferme (là, c’était un Pinot gris) et des épices : comme pour les prunes ci-dessus en gros, mais libre cours à l’imagination… J’ai aussi ajouté quelques gros morceaux de coing (la gelée, ça va aussi), et du sucre naturellement. On laisse cuire à gros bouillons puis très lentement…
Et comme j’avais faim, je me suis coupé une patate « vitelotte » violette et après cuisson, je l’ai fait doré longuement, toujours au vrai beurre de ferme. Un soupçon de gros sel et c’est le bonheur. Tu te retrouves avec une avalanche (pas trop criarde en fait) de saveurs et de couleurs dans ton assiette et ton verre.
Pour citer mon grand ami Baloo « Aaaaahhh, ce que c’est bon de vivre ! »