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Domaine Louis Sipp

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Réponse de Patrick Bottcher sur le sujet CR: Grande dégustation au domaine Louis Sipp

[size=large]Dégustation au domaine des 2008 secs
et
comparaison avec quelques 2007 et 2009
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Ma dernière visite chez mes amis Martine et Etienne du domaine Louis Sipp a été l’occasion de découvrir leurs 2008 qui arrivent doucement sur le marché et de les comparer avec quelques 2007 et même 2009, et cela sur différents terroirs.
Comme d’habitude, l’accueil est à la hauteur de mon intérêt pour le domaine et on entame les débats dans la salle de l’étage aménagée aux « grandes réflexions » oenophiliques !

[size=small]Pour plus de renseignements sur le domaine, cliquez ici [/size]

Afin de mieux comprendre la dégustation, les données analytiques fournies par le domaine sont présentes pour chaque vin. Des données extrêmes ou étonnantes pour le commentaire sont en gras et en rouge.

Parti pour la fête !!!!!

Pour la mise en bouche, Etienne me propose deux 2008 :

Sylvaner Nature’s 2008

Ce vin, issu du premier millésime avec le label Ecocert, porte le nom Nature’s en référence à ce label plutôt qu’à une absence de soufre pendant la vinification. Il est issu de terrains légers et assez sablonneux autour de Ribeauvillé avec des rendements assez faibles de 50 à 60 hectos.
(analyses : 11.5/5.5/3.8 respectivement alc., AT en H2SO4, SR )


La robe est jaune-vert très claire. Le nez est puissant, et bien qu’un peu réduit aux premiers instants, il s’ouvre sur beaucoup de fruit, surtout citrique, mais aussi un côté pierreux assez complexe et étonnant pour un vin qui est présenté comme variétal.
La bouche, bien qu’équilibrée, est terriblement tendue, surtout à l’attaque. On sent une grosse épine dorsale faite de fraicheur et de matière. La finale est agréable, fraiche, bien sur le fruit, mais il est indéniable que tant de jeunesse doit encore s’assagir.

Pinot Blanc Nature’s 2008

Comme pour le sylvaner, ce vin reçoit la dénomination « Nature’s ». Il est issu de parcelles en coteaux principalement sur les hauteurs du Kirchberg près des pinots gris, faites de calcaires durs, d’argiles gréseuses et de marnes avec des rendements de 60 à 70 hectos.
(analyses : 12.2/4.9/6.1 respectivement alc., AT en H2SO4, SR)


Tout comme le sylvaner, la robe est jaune pâle avec des reflets verts. Le nez est intense, assez variétal, marqué par les agrumes. En bouche, on monte encore un cran avec l’acidité, énorme, qui construit le vin autour d’elle, vivifiant le fruit, lui aussi très présent. La longueur est intéressante avec à la fois fruits, fraicheur et une pointe de minéralité qui donne globalement un vin essentiellement rafraichissant.
Cet été, lors des futurs beaux jours, cela devrait être au top, sous la tonnelle.

A ce stade, il est certain que ceux qui recherchent puissance et tension rafraichissante dans un classicisme certain trouveront avec ces 2008 leur bonheur….

On entame ensuite les rieslings en passant par une revue des lieux-dits du domaine mais en commençant toutefois avec le « Nature’s », comme ultime mise en bouche.

Riesling « Nature’s » 2008

Ce Riesling est issu des terroirs d’Ellenweier (sous le Steinacker qui donne des vins tendus), du Hagel et du Steinacker avec des dominantes caillouteuses et marno-calcaires.
(analyses : 12.2/6.1/6.5 respectivement alc., AT en H2SO4, SR)


Le nez est ouvert, puissant et imprime aux premiers abords ses marques de fruits citriques typiques du cépage. Mais lentement, ce nez s’ouvre vers des aromes plus nobles avec de la pierre à fusil bien marquée.
L’attaque est une des plus tendues que j’ai rencontrées ces dernières années en Alsace, structurant le vin sur un côté terriblement droit et sec, de quoi terroriser les ménagères en quête de rondeur. (Euh… pardon, mesdames !). La structure est là, aussi, monumentale, mais avec une longueur assez modérée. Un archétype du vin sec et jeune du 2008 !

Riesling Hagel 2008

Vin issu du lieu-dit Hagel sur des coteaux granitiques très raides au débouché de la vallée, à gauche du Kirchberg près de la forêt, balayés par des vents qui procurent beaucoup de fraicheur en été, donnant des vins droits et frais, concentrés par des rendements faibles.
(analyses : 11.9/6.4/5.4 respectivement alc., AT en H2SO4, SR)


La robe est jaune-clair, brillante. Le nez est fermé et met pas mal de temps à se livrer. Insidieusement, on perçoit des aromes pierreux, du floral et du végétal avec des notes de gentiane.
La bouche est à la fois équilibrée et d’une grande droiture, marquée elle aussi par la pierre ce qui confère une certaine austérité à ce vin. Doté d’une belle longueur, très droite, elle aussi, ce vin aura besoin de temps pour s’exprimer pleinement et s’adoucir. Il n’est d’ailleurs pas encore commercialisé.

Riesling Steinacker 2008

Le Steinacker est situé au pied des terrasses de la vallée du Rhin sur des cônes alluviaux caillouteux. Les sols sont constitués de limon sableux et surtout graveleux avec une charge en galets siliceux de surface pouvant aller jusqu'à 50%. Les vins offrent souvent un côté plus solaire.
(analyses : 12.6/6/11.7 respectivement alc., AT en H2SO4, SR)


La robe est jaune-clair avec des reflets dorés très brillants. Le nez est plus ouvert, plus puissant avec des fruits jaunes et blancs assez frais et quelques notes épicées. La bouche est plus gourmande, d’un bel équilibre où tension, fruits et rondeur (8 à 9 gr de résiduel) sont déjà bien harmonisés, malgré la puissance du millésime, ce qui confère surtout sur la finale une certaine impression de finesse assez facile, tout en tenant compte d’un éventuel effet de séquence par rapport au Hagel. Ce vin n’est pas encore à la vente.

Une seconde série de vins enrichissante à plusieurs titres : Tout d’abord les trois vins confirment l’incroyable structure de 2008 avec une grosse épine dorsale acide. Malgré cette puissance et cette droiture, et même si les vins ne paraissent pas vraiment prêts, on ressent plus de complexité sur les deux derniers, principalement sur l’Hagel. Enfin, à ce stade de la jeunesse, le côté plus solaire du Steinacker rend les débats plus aisés, permettant dès maintenant de concevoir la future grandeur de ces vins sur ce millésime.

La troisième série de vins a pour but de comparer le Grand Cru Osterberg sur 3 millésimes, 2007 et 2008, déjà commercialisés et 2009, tiré de la cuve.

Le Grand Cru Osterberg est situé sur le ban de Ribeauvillé, à droite du Kirchberg, légèrement en deçà, de 250 à 350 m, sur des sols argileux en pentes moyennes exposées Est Sud-Est et reposant sur un substrat marno-calcaire avec des sols plus froids par rapport à son voisin de gauche. Comme les vins précédents et ceux du Kirchberg, les Osterberg sont certifiés Ecocert depuis 2008.

Riesling Grand Cru Osterberg 2008

(analyses : 12.7/6.2/5 respectivement alc., AT en H2SO4, SR)

La robe comme pour les deux vins suivants est jaune-vert assez clair. Le nez est fermé et a du mal à se livrer. Après quelques minutes d’aération, on perçoit des notes fruitées sur les agrumes jaunes sans être profondément citriques ainsi que quelques notes florales, le tout étant toutefois difficile à appréhender. La bouche est terriblement droite, tranchante, mais d’une belle impression de maturité apportée par les sucres résiduels liés au millésime qui donnent ensemble une perception de vin sec, massif en finale, qui a besoin de temps pour se dompter.

Riesling Grand Cru Osterberg 2007

(analyses : 13.2/4.8/4.2 respectivement alc., AT en H2SO4, SR)

Selon la volonté du maître des lieux, 2007 suit 2008 dans la dégustation. Changement de décor pour le nez où l’austérité fait place à l’ouverture, à nouveau sur le fruit et le floral. En bouche, on passe de la fougue de la jeunesse intense à une puissance plus maîtrisée avec un équilibre splendide, fusionnel, où fruit et tension s’entendent à ravir pour une grande sensation de pureté. La finale est très longue, sur le côté sec. Un vin tout bonnement excellent, une des meilleures réussites d’Etienne sur l’Osterberg, tout bonnement !

Riesling Grand Cru Osterberg 2009

(analyses : 13.3/5/6.4 respectivement alc., AT en H2SO4, SR)

Première découverte du bébé 2009 enlevé à sa substance fœtale de la cuve pour les besoins de l’exercice.
La robe est jaune, à la limite du trouble. Le nez s’affirme bien et à côté de quelques impressions encore fermentaires, on perçoit des notes végétales (lierre), fumées et de la pierre à fusil, ce qui promet une belle complexité. La bouche est plus difficile à appréhender, tant la maturité d'expression du fruit n’est pas encore parfaitement claire et que la rondeur de l’alcool perturbe un peu. La sensation d’équilibre demeure toutefois, surtout sur la finale. Un fait marquant est l’acidité, très présente pour un millésime où elle devrait être théoriquement un peu en retrait par rapport à 2007 et 2008 et qui confère même un côté pétillant à l’attaque de bouche.

Vu la différence de l’expression provoquée par l’effet des millésimes, j’ai du mal à trouver une trame directrice sur ces trois vins. Souvent la pierre et le fumé dominent et le ressenti de complexité est au rendez-vous. De même, sur la bouche, on peut, parler d’une plus grande finesse, surtout sur l’excellent 2007 qui se goûte bien sec. A refaire dans 3–4 ans, indéniablement.

Dernière étape au pays des rieslings « Louis Sipp » avec les Kirchberg de Ribeauvillé sur le même exercice que pour les Osterberg.

Grand Cru depuis 1975, le Kirchberg de Ribeauvillé s’étend face au village de 270 à 350 m sur des pentes marquées, surtout sous le plateau supérieur. Des sols argileux très caillouteux reposent en faible couche sur un substrat presque affleurant fait de marnes calcaires sur la pente et de marnes gréseuses sur le sommet et où les racines doivent plonger pour chercher leurs nutriments minéraux et puiser l’eau.

Riesling Grand Cru Kirchberg de Ribeauvillé 2008

(analyses : 12.8/6.2/5.9 respectivement alc., AT en H2SO4, SR)

La robe est jaune-vert avec de beaux reflets dorés. Le nez, comme pour beaucoup d’autres 2008 a du mal à se livrer et l’agitation n’y change que très peu. Quelques notes iodées et minérales sont toutefois perceptibles. La bouche, au contraire, est purement monstrueuse de puissance avec une acidité laser, un fruit qui pète la santé et une belle rondeur tempérée par la fraicheur et la salinité. La finale sur le fruit très frais et la minéralité est tout bonnement gigantesque faisant promettre une garde époustouflante.

Riesling Grand Cru Kirchberg de Ribeauvillé 2007

(analyses : 13/4.7/13.4 respectivement alc., AT en H2SO4, SR)

Retour à l’ouverture… même très intense avec ce 2007, un peu comme si tout ce qui n’avait pas été livré au nez par le 2008 est balancé ici comme un smash de revers croisé victorieux. On est à la fois dans la richesse et la complexité avec des aromes citriques, de l’anis et de la pierre à fusil.
L’acidité est nettement suffisante que pour compenser la rondeur marquée apportée par 10-15% de botrytis, rendant l’ensemble d’un fruité croquant très harmonieux. La finale est belle, toujours aussi harmonieuse, même si la structure encore puissante de la jeunesse est perceptible. En fait, ce vin, difficilement goutable, il y a 8-9 mois, a tout pour plaire dès maintenant et est en train de devenir une vraie tuerie. La drame, c’est que le domaine est désormais sans réserve !

Riesling Grand Cru Kirchberg de Ribeauvillé 2009

(analyses : 13.5/5/8 respectivement alc., AT en H2SO4, SR)

La robe est jaune légèrement trouble. Ce qui a été ressenti sur l’Osterberg 2009 est ici encore plus intense avec une aromatique et une texture qui sont assez proches du 2008. Si j’éprouve du mal à ressentir l’équilibre, tellement ce vin tiré de la cuve est encore en ruth, je perçois tout de même une belle fraicheur et un sentiment que le vin va s’exprimer sans doute plus vite et plus sec que le 2008. Il est un fait qu’après déjà une belle série de vins, cette jeunesse éprouve un peu mes capacités de dégustateur.

Si globalement, on perçoit les même effets des millésimes que sur l’Osterberg, ces Kirchberg s’expriment différemment à la fois avec plus de rondeur due à des résiduels plus marqués qu’à une structure plus complexe tant au nez qu’en bouche. La longueur parle pour le terroir, mais il faudra attendre pour profiter pleinement de ces vins, en commençant probablement dans quelques années par le 2009, puis le 2007 et enfin le monstrueux 2008.

Suite de la dégustation avec les Pinot Gris. L’intensité et le rythme de la dégustation ne faiblissent pas, mais la plume se fait moins loquace, signe que même le plus costaud des suidés a ses limites. Face à moi, le colosse Etienne ne faiblit pas et Martine vient mettre son nez plus intensément dans l’arène, comme pour jauger qui des combattants pliera le premier.

Pinot Gris 2008

Les pinots gris de cette cuvée se trouvent sur des terrains assez lourds sur différentes parcelles autour de Ribeauvillé. Assez précoces, les vins expriment souvent pas mal de fraicheur. 3/10 sur l’échelle des sucres perçus
(analyses : 12.9/4.9/19.3 respectivement alc., AT en H2SO4, SR)


La robe est jaune assez dense. Le nez offre à la fois une intensité et une complexité intéressantes avec des notes fumées, viandeuses et de fruits blancs. La bouche a un équilibre un peu déplacé sur l’acidité, très intense, tranchante, avec une grosse matière en retrait. La finale est un peu en retrait par rapport aux grands crus mais reste appréciable sur sa longueur principalement marquée par le fruit frais.

Pinot Gris Trottacker 2008

Le lieu-dit Trottacker se situe à l’Est de l’Osterberg sur le champ de fractures de Ribeauvillé sur une couche d’argiles reposant sur un substrat de marnes calcaires très variées et profondes.
(analyses : 13/5.2/34.8 respectivement alc., AT en H2SO4, SR)


La robe est jaune-or brillante. Le nez est fermé à nouveau, difficile à se livrer, mais l’impression de richesse domine avec des fruits murs qui sortent lentement du bois.
La bouche est comme un gros oursin un peu raboté, puissante, ronde avec une acidité qui en constitue les aspérités et où la richesse domine. La finale est très ronde, marquée par des résiduels qui font frôler la VT à ce vin. A attendre, indéniablement.

Pinot Gris Grand Cru Kirchberg de Ribeauvillé 2008

Par rapport au Riesling du même Cru, les Pinots Gris se trouvent sur la partie supérieure, moins pentue du Kirchberg. Les vins y sont certifiés Bio, label Ecocert, comme pour les rieslings.
(analyses : 13/5.4/20.3 respectivement alc., AT en H2SO4, SR)


La robe est un tantinet plus verdâtre que pour le Trottacker. Le nez est très ouvert, riche, avec des fruits exotiques en pagaille relevés par des épices puissants. La bouche est très dense décourbée par l’acidité marquée qui maintient le vin dans un registre sec malgré le gras de ses 20 g de résiduel. La finale est plaisante, saline d’une très belle fraicheur et surtout buvabilité pour un cépage où je n’accroche pas toujours dans la jeunesse. Bref, un très très beau vin à ne pas rater.

Pinot Gris Grand Cru Osterberg 2008

Les parcelles du pinot gris sont ici assez bien réparties, tout comme elles l’étaient pour le riesling (voir plus haut).
(analyses : 12.7/5.1/41.7 respectivement alc., AT en H2SO4, SR)


La robe est très jeune, dense, jaune avec de forts reflets dorés. Le nez est assez ouvert, parlant fort sur l’opulence avec un fruit dominant tantôt sur les fruits blancs, tantôt sur l’exotisme. La complexité paraît en retrait par rapport au Kirchberg. La bouche explique un peu cela dans le sens où la richesse et le gras dominent encore fort la fraicheur du millésime. Si la finale est impressionnante, elle l’est plus sur la richesse, la rondeur aux courbes féminines… J’ai un peu de mal mais je connais quelques épouses qui en feraient leur quotidien !

On ressent globalement encore fort la puissance et la structure du millésime sur ces vins. Si le vin de base est assez court, il reste frais et gourmand. Entre Trottacker et Kirchberg, c’est la finesse du Kirchberg qui l’emporte aujourd’hui et l’Osterberg est résolument (trop) jeune dans son corps voluptueux. Si tout cela nous indique qu’on est fort tôt pour bien estimer une telle série, on ressent une belle complexité derrière la matière immense. L’acidité de 2008, au vieillissement, devrait être bonne alliée.

Une page se tourne… on attaque la dernière ligne droite de trois Gewürztraminer 2008. Le colosse des lieux n’a pas encore gagné… mais une terrible sensation de faim se fait sentir… je sens que je vais engloutir des sangliers entiers….

Gewürztraminer Nature’s 2008

Les Gewürztraminer de cette cuvée se trouvent, soit sur des sols profonds, argileux et bien exposés (Hagenau) donnant des vins riches et corsés, soit sur des terrains calcaires et caillouteux plus légers donnant des vins fins et élégants. On vise ici le compromis dans la fraicheur.
(analyses : 12.8/4.2/33.4 respectivement alc., AT en H2SO4, SR)


Le vin est profondément doré et cristallin. Le nez surprend par sa complexité très distante des aromes variétaux du cépage (et c’est tant mieux) avec beaucoup d’épices et de fruits exotiques.
La bouche est souple avec une acidité moyenne pour le millésime et avec un fruit dominant. Si la complexité est moins au rendez-vous que sur le nez et que la finale est relativement courte, cela reste très facile à boire.

Gewürztraminer Rotenberg 2008

Cette cuvée est issue de vignes situées dans la partie Est des vignobles de Ribeauvillé, au pied des collines sous-vosgiennes. Les sols, rouge-orangés qui ont donné le nom au lieu-dit sont faits de calcaires limono-argilo-sableux reposant sur un socle calcaro-gréseux riche en fer.
(analyses : 12.6/3.2/57.4 respectivement alc., AT en H2SO4, SR)


La robe est jaune-or brillante. Le nez est puissant, ouvert avec un fruit très intense bien relevé par les épices un peu poivrés. La bouche est droite dans son attaque acide qui rafraichit bien la rondeur grasse du fruit, donnant une sensation d’un grand équilibre croquant et gourmand avec une finale brillante de fraicheur. C’est excellent dès maintenant.

Gewürztraminer Grand Cru Osterberg 2008

Les parcelles du Gewürztraminer sont ici assez bien réparties, tout comme elles l’étaient pour le riesling (voir plus haut).
(analyses : 12.7/3.4/60.9 respectivement alc., AT en H2SO4, SR)


Le nez est très fermé, bien plus que pour les deux vins précédents… et il faut dire que mon esprit s’embrume un tantinet. Je retrouve fruit, épices mais surtout aucune note variétale. En bouche, on est entre deux rouleaux compresseurs : celui de l’acidité plus que tendue pour ce type de vin et la puissance du gras qui doit être encore domptée. C’est à nouveau une vraie-fausse VT à laquelle on est confronté ici. A attendre donc ! La longueur est évidemment de la partie.

Que dire de ces Gewürztraminer ? Beaucoup de richesse, d’opulence mais à nouveau avec la tension qui rafraîchit énormément. Si la cuvée de base parait un peu simple dans l’univers des vins du domaine; si le Grand Cru est résolument trop peu fusionné que pour exprimer au mieux sa grande opulence, le compromis se trouve avec le Rotenberg qui est plus qu’intéressant.

Conclusions :

Beaucoup d’informations dans cette dégustation de laquelle je n’ai probablement pas tout décortiqué, loin de là :

Tout d’abord, un vecteur général qui est la belle fraicheur de tous les vins, résultante du travail du vigneron et du climat favorable de cette vallée de Ribeauvillé.
Sur les 2008, cette fraicheur amenée par l'acidité est terriblement présente, elle compense admirablement la richesse structurelle des vins. La grande garde est au programme sur tous les cépages.
2007 est aujourd’hui un millésime plus abordable. S’il reste très frais et très structuré, il y a plus d’harmonie entre les différentes composantes en bouche et cela donne une très grande buvabilité, déjà rencontrée dans la prime jeunesse des vins. La grande garde est aussi au programme mais plus modérément que pour les 2008.
Plus on va vers les grands crus, plus la salinité et les notes fumées et pierreuses sont présentes, surtout sur les rieslings.
Toujours sur les rieslings l’Osterberg me semble toujours excellent sur 2007, même s’il joue maintenant match égal avec le Kirchberg, ce qui n’était pas le cas en été, alors que sur 2008, ce dernier Kirchberg semble déjà avoir quelques coudées d’avance malgré son résiduel encore marqué.

Une fois de plus, les vins du domaine m’ont fait grosse impression et il faut aussi reconnaître que Martine et Etienne ont une longueur d’avance quand il s’agit de proposer des dégustations aussi didactiques qu’impressionnantes ! Du grand art … surtout que la journée s’est prolongée sur le retour à certains vins goûtés, par quelques sucres, le tout après avoir traversé la grande cour et en attendant un somptueux Baeckaoffa préparé par la maîtresse de maison ou les rieslings les plus secs m’ont paru en meilleur accord.

Vous l’avez compris… je me suis éclaté !

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
13 Mai 2010 21:42 #211

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Réponse de Olivier Mottard sur le sujet Re: Louis Sipp

Vous l’avez compris… je me suis éclaté !

Rien qu'à te lire, moi aussi ! ;)
Superbe, comme d'habitude. (tu)
Promis, juré, craché, mon prochain voyage en Alsace comportera une étape obligatoire au domaine. B)-

Olivier
13 Mai 2010 21:52 #212

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Réponse de E.L. sur le sujet Re: Louis Sipp

Merci Patrick pour ce reportage passionnant et qui donne vraiment envie :)o

La drame, c’est que le domaine est désormais sans réserve !
:(:(Je sais:(:(

Eric L.
Un bon repas sans bon vin c'est comme un tagada sans tsoin tsoin
14 Mai 2010 10:11 #213

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Réponse de Patrick Bottcher sur le sujet Re: Louis Sipp

Eric,

Tu peux toujours leur écrire pour demander une option en cas de retour éventuel de l'export. Si Etienne n'a pas du faire façe à ce problème ces derniers mois à l'inverse d'autres (même très connus), on ne sait jamais. C'est en tous cas ce que j'ai fait.

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
14 Mai 2010 11:14 #214

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Réponse de Etienne Sipp sur le sujet Millésime 2007-2008-2009

Bonjour,

Lors de la dernière dégustation faite avec Patrick (que je remercie chaleureusement pour le compte rendu), nous avons mis en parallèle 3 millésimes du Kirchberg et de l'Osterberg : 2007, 2008 et 2009 issu du fût.
En général cette opération est pour le moins périlleuse dans la mesure où cela se termine toujours par des morts. Cela peut arriver de deux manières :
- soit le millésime ancien paraît totalement cuit et dépassé par rapport aux jeunôts qui pointent leur nez,
- soit au contraire c'est le jeune millésime qui se fait laminer par les millésimes plus mûrs.
Lors de cette dernière dégustation j'ai été très agréablement surpris par le fait que rien de tout cela n'est arrivé. Les 2007 ne cèdent rien de leur caractère de jeunes premiers, les 2008 étaient quant à eux, certes encore fermés, mais bien présents en bouche. Quant aux petits jeunes du millésime 2009 je les ai trouvés bigrement bien présents par rapport aux plus anciens, que cela soit par leurs arômes ou par leur longueur en bouche, ce dernier point étant loin d'être acquis compte tenu des bouches monstrueuses des 2008.
Je pense donc que nous tenons une trilogie de millésimes remarquables dont il sera très intéressant de suivre l'évolution dans les années à venir.
Just my 2 cl of Grands Crus !
Etienne Sipp
14 Mai 2010 16:09 #215

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Patrick, je ne te remercie pas ! Ce midi, mon tire-bouchon a attaqué frénétiquement un
CR: Louis Sipp Riesling Kirchberg de Ribeauvillé 2001 que je réservais pour la semaine prochaine, ayant déjà un vin ouvert pour le repas. Mais que c'est (déjà) bon ! même en n'ayant pas eu le temps d'être à bonne température, c'est délicieux, doté d'un nez de mirabelle, de pâte de coing et d'abricot sec qui appelle frénétiquement un tajine aux abricots (tant pis, j'avais seulement un filet mignon sous la main). La grande classe, quelques sucres bien équilibrés, une très belle persistance en bouche, c'est encore diablement jeune, mais il m'en reste heureusement deux.

[size=small]Bravo et merci pour ton superbe compte-rendu. (tu)[/size]

Amitiés
Phil:)
14 Mai 2010 16:44 #216

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Réponse de peterka sur le sujet Re: Louis Sipp

Merci à Patrick et à Etienne Sipp pour cette magnifique contribution.

Je suis un peu interpelé par le fait que les riesling 2008 contiennent des valeurs somme toute modérées en SR (aux alentours des 5gr) alors que les acidités sont énormes. D'autant que sur les autres millésimes, les rapports sont tout autres (notamment sur 2007 et particulièrement sur le Kirchberg).
Cela est-il du au profil du millésime (différence de richesse des moûts), cette équilibre s'étant imposé en quelque sorte de lui-même, ou il y a t-il eu une démarche plus volontariste d'élaborer des vins extra secs ?

Mais j'ajoute que je n'ai pas goûté les 2008, donc ce sont uniquement les données d'analyse qui m'amènent à cette question (d'autre part, je pense que pas mal de producteurs auraient été tenté d'aller plus vers les 10/12 gr pour compenser l'acidité).

Pierre
14 Mai 2010 20:45 #217

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Réponse de hédoniste sur le sujet Re: Louis Sipp

Riesling Kirchberg 1999 sur des sashimis de thon marinade pamplemousse rose et ingrédients thai....un délice !

Marc Lotin
Il ne faut pas toujours tout s'autoriser...mais ne jamais rien s'interdire.
15 Mai 2010 09:13 #218

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Réponse de Etienne Sipp sur le sujet Re: Louis Sipp

Bonjour Peterka,

La question est justifiée.

En préambule, je rappelle que, à mes yeux, l’équilibre d’un vin ne se trouve pas à partir d’un bulletin d’analyses. Réduire un vin à un équilibre alcool/sucres/acides serait réducteur. D’autres facteurs rentrent en ligne de compte comme par exemple les tannins (voir le millésime 2003) ou encore les minéraux induisant la salinité dans les vins. Nous décidons de stopper les fermentations non pas à partir des analyses mais à partir de la dégustation, seule à même de rendre compte de l’expression de cet équilibre.

Nos vins, et nous le rappelons sur les étiquettes, doivent présenter « finesse, harmonie et authenticité ». La finesse est à relier à la précision des arômes, l’harmonie se rapporte aux équilibres mentionnés plus haut et l’authenticité est à mettre en rapport avec la mise en œuvre de raisins mûrs sans artifices technologiques systématiques.

Sur les Grands Crus se rajoutent les critères d’expression de ces Grands Crus tels qu’ils ressortent des vins au fil des millésimes. Ainsi pour le Kirchberg de Ribeauvillé, nous notons leurs plus belles expressions sous la forme de vins blancs gustativement secs, équilibrés et gras en bouche avec une structure acide solide gage de longévité dans le temps.

Au moment des vendanges nous gardons à l’esprit les deux jeux de contraintes que nous nous fixons : l’expression générale de « finesse, harmonie et authenticité » et, plus spécifiquement sur le Grand Cru Kirchberg, son expression de Grand Cru. Selon les millésimes, les raisins
• présentent plus ou moins de botrytis
• mettent plus ou moins longtemps à mûrir
• sont mûrs plus ou moins tôt etc…

L’expérience nous a montré qu’il ne sert à rien de vouloir à tout prix faire rentrer un vin dans un moule strict. Certes on y arriverait, mais au prix de contorsions et d’opérations lourdes incompatibles avec notre désir de respecter le raisin tel qu’il nous a été donné par le millésime.

Pour être plus concret : Prenons les millésimes 2007 et 2008. En 2007, l’arrière saison a permis le développement assez rapide de raisins mûrs présentant un beau botrytis. Visiblement la nature avait décidé de nous livrer des raisins pour des vins amples, opulents et gras. En 2008, la situation était différente : l’été aux températures nocturnes fraîches conduisait à des niveau d’acidité supérieurs à la moyenne. Les belles dernières semaines avant les vendanges ont permis de terminer le processus de maturation de manière régulière mais sans formation excessive de botrytis. Nous sommes donc arrivés à un moment où les raisins étaient mûrs, avec des quantités mesurées de botrytis et avec des prévisions météorologiques mauvaises pour la suite : pluie et froid. A ce moment nous avons décidé de récolter ces raisins aux motifs suivants : attendre plus longtemps pouvait certes permettre éventuellement la formation de pourriture noble en quantité plus importante pour donner plus d’ampleur et de gras au vin, mais avait surtout pour risque de mettre en péril :

• L’objectif général de finesse que nous recherchons de manière systématique dans nos vins. En effet plus en avance dans la saison, plus les perturbations se suivent de manière rapprochée favorisant le développement de micro-organismes sur les raisins antagonistes au développement d’une belle pourriture noble. La récolte de ces raisins aurait nécessité la mise en œuvre à la cave de collages et de méthodes de clarification incompatibles avec notre objectif de ne pas corriger les raisins à outrance de manière à respecter leur authenticité.

• L’objectif d’harmonie des vins : un lessivage systématique des raisins par la pluie risque invariablement de conduire à une dilution des constituants des jus de la baie dont l’acidité au risque de se retrouver avec des vins manquant de corps et de structure.

Ces raisons nous ont donc amené à récolter ces raisins avec une constitution différente de ceux de 2007.

Tout cela pour essayer d’expliquer que dans la vinification d’un Grand Cru, d’autres paramètres que les paramètres analytiques rentrent en ligne de compte tout en cherchant à faire rentrer les vins dans un style d’expression cohérent. Simplement cette expression prend des formes diverses selon les années. Seule une dégustation peut rendre compte de cela.

Espérant avoir aidé à clarifier la question.

Etienne SIPP
16 Mai 2010 19:25 #219

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Réponse de peterka sur le sujet Re: Louis Sipp

Bonsoir Monsieur Sipp

Merci beaucoup pour ces précisions.
C'est lumineux.

Pierre
16 Mai 2010 19:33 #220

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: Louis Sipp

Magnifique explication ! Merci à M. Sipp.

Anthony
16 Mai 2010 19:55 #221

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Réponse de enzo daviolo sur le sujet Re: Louis Sipp

C'est vrai que lire de telles explications du géniteur, c'est du bonheur. Merci.
16 Mai 2010 21:13 #222

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Réponse de alfonso sur le sujet Re: Louis Sipp

Parfois, je me demande pourquoi je passe autant de temps sur LPV et certaine fois, je comprends!
Merci Mr Sipp!(tu)

Alfonso

Par ailleurs, je ne me bats pas pour avoir raison, puisque j'ai raison...;) L.J.
17 Mai 2010 14:08 #223

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Réponse de E.L. sur le sujet CR: Louis Sipp - Gewurztraminer Osterberg 1999

CR: Louis Sipp Gewurztraminer Osterberg 1999

Ouvert et carafé deux heures avant dégustation.

En fait j'étais persuadé ouvrir un Riesling Kirchberg de Ribeauvillé à un ami à qui je voulais faire connaitre ce vin

Robe jaune quelques reflets or
Nez de miel (botrytis) un peu citroné et de fruits exotiques
En bouche c'est très gras, beaucoup plus doux que ce que j'avais en mémoire
Une belle bouche ample, sur le miel la mangue et......le litchee, ce n'est pas possible
Je retourne en cuisine pour m'appercevoir de ma distraction
Je me suis trompé de bouteille
Qu'à cela ne tienne, ce vin est ample gras rond fruité et complexe, très complexe, avec une belle fin de bouche sur le litchee qui se prolonge et tient vraiment longtemps

Une bien belle bouteille
Il va falloir que j'en recommende car je la réservais à quelqu'un et j'aurais bien aimé gouter sur du foie

Eric L.
Un bon repas sans bon vin c'est comme un tagada sans tsoin tsoin
18 Mai 2010 12:29 #224

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Réponse de hédoniste sur le sujet CR: Louis Sipp - Pinot Gris 2005

CR: Louis Sipp Pinot Gris 2005

Au nez des fruits frais, de la minéralité et des notes fumées
La bouche est grasse, sur le fruit, il y a de la tension (cf acidité), on percoit le sucre mais il est bien intégré.
La finale est sur les amers des agrumes, et ça se laisse boire tout seul under the sun...

Marc Lotin
Il ne faut pas toujours tout s'autoriser...mais ne jamais rien s'interdire.
04 Jui 2010 19:54 #225

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CR: Louis Sipp Riesling GC Kirchberg de Ribeauvillé 1999

Ouvert un peu à "l'arrache"

Une belle robe limpide, jaune or
Le nez est très floral avec une touche de miel, je retrouve le miel d'accacia que j'ai en tête pour ce vin.
En bouche, une attaque toujours aussi séduisante entre gras et fleur , sans sucrosité malvenue. La fin de bouche est longue et ce vin garde toute sa gaité sa puissance et sa complexité sur un tartare de saumon à l'huile de pistache.

Super mais je le savais déjà

Eric L.
Un bon repas sans bon vin c'est comme un tagada sans tsoin tsoin
14 Jui 2010 10:42 #226

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Réponse de enzo daviolo sur le sujet Re: Louis Sipp

:D même à l'arrache, c'est super ce 99.;)
14 Jui 2010 10:47 #227

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Réponse de hédoniste sur le sujet CR: Louis Sipp - Gewurztraminer 2007

CR: Louis Sipp - Gewurztraminer 2007

Un nez classique de gew mais élégant. La bouche est classique également au niveau des arômes, cependant, le vin est ample, frais, une belle acidité structure un vin gras. La sensation sucrée est là mais je ne sais pas s'il y a vraiment beaucoup de SR ? La finale est fraîche et sur une amertume qui appelle le second verre....

Marc Lotin
Il ne faut pas toujours tout s'autoriser...mais ne jamais rien s'interdire.
03 Juil 2010 19:37 #228

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Une petite victoire professionnelle me fait ouvrir une bouteille que j'aime :
CR: Louis Sipp Riesling Kirchberg 99

Le nez est toujours aussi splendide pour moi, complexe, miel, fleurs délicates, j'ai envie de me noyer dedans.
La bouche est tendue, précise, fruitée, complexe, structurée avec une belle acidité, et une finale qui demande de regoûter une autre gorgée pour regoûter une autre gorgée....
Bref, ce vin a déjà été commenté maintes fois. Il est superbe. Il n'en reste qu'une bouteille dans ma cave. Je suis partagé entre la boire car elle me plaît vraiment actuellement ou bien le laisser encore 5 ou 10 ans en cave pour voir ce que ça donne.

Marc Lotin
Il ne faut pas toujours tout s'autoriser...mais ne jamais rien s'interdire.
06 Juil 2010 18:41 #229

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Bonsoir,

CR: Louis Sipp Riesling Kirchberg 99

Je souscris totalement aux commentaires de Marc. J'en ai ouvert une ce week-end et elle était juste comme il faut mais je le savais aussi. Pour info, elle allait très bien avec la tourte aux escargot et à la dinde servie ce soir-là.
En revanche, je ne suis pas certain qu'elle tienne encore 10 ans sans bouger. Elle parait vraiment au top pour 3-5 ans à mon sens.

Aimé

Aimé
07 Juil 2010 22:57 #230

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Réponse de marty sur le sujet Re: Louis Sipp

Bonjour,

Je suis également sceptique quant à une décennie de garde supplémentaire pour ce vin.
L'idéal est effectivement dans les 3 à 5 ans supplémentaires...

Marty
08 Juil 2010 12:05 #231

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Réponse de alfonso sur le sujet Re: Louis Sipp

Pourquoi encore vouloir attendre? 99 ça fait mine de rien déjà 11 ans!
Vous voulez retrouver quoi d'autre dans ce vin!

Pour moi c'est le moment c'est l'instant!
Il faut en profiter là! et ce ne sont pas c'est Cr pris un peu plus haut sur le forum qui me contrediront.

[size=x-small]E.l. : MAGNIFIQUE
Olivie Mottard : Il doit s'agir d'un des plus beaux riesling que j'ai dégusté !
Bra : Riesling GC Kirchberg de Ribeauvillé 1999 : un très beau riesling à maturité avec un nez de miel ou de cire je dirai. De la complexité également.
Enzo D’aviolo : En bouche, sur ce kirchberg 99, ce sont des arômes de miel d'acacia que j'adore qui me marquent, que du bonheur.[/size]

Alfonso

Par ailleurs, je ne me bats pas pour avoir raison, puisque j'ai raison...;) L.J.
08 Juil 2010 14:59 #232

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Réponse de marty sur le sujet Re: Louis Sipp

Alfonso,

Bien sûr que ce 99 est superbe à boire maintenant ! Et vous avez raison : c'est un régal actuellement !!!

Doit-on pour autant tout boire de suite ? Les 3 à 5 années de garde supplémentaires ne pourraient-elles donc point nous apporter quelque-chose en plus dans ce vin ?

Peut-être n'avez-vous pas encore dégusté certains vieux millésimes de riesling Kirchberg comme par exemple 96,81,73, de chez Sipp, vous verrez que parfois, le temps apporte une complexité supplémentaire, insoupçonnée jusque-là... C'est çà la magie du vieillissement des grands blancs d'Alsace.

Pecors
09 Juil 2010 12:48 #233

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Réponse de alfonso sur le sujet Re: Louis Sipp

Je n'ai pas dit qu'il fallait vider le stock dans l'immédiat!
Mais j'avoue que par apport à mon expérience ( verticale Sipp ).
Si j'ai envie d'ouvrir une bouteille, je n'hésiterais pas longtemps!

Alfonso

Par ailleurs, je ne me bats pas pour avoir raison, puisque j'ai raison...;) L.J.
09 Juil 2010 14:09 #234

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Réponse de marty sur le sujet Re: Louis Sipp

Alfonso,

Nous sommes d'accord, le riesling Kirchberg 1999 est un très belle réussite chez Louis Sipp et rapport qualité/prix, on ne se pose guère la question "devrai-je en garder pour plus tard ? ", sachant que le domaine commercialise toujours ce vin...

En tout cas, vous avez fait une belle verticale. Dommage juste que les millésime 89 ; 78 et 83 ne figuraient pas dans la liste car ils sont également splendides.

Marty
09 Juil 2010 15:39 #235

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Réponse de Eric B sur le sujet Re: Louis Sipp

J'ai tout de même du mal à comprendre comment il peut avoir encore du kirchberg 99 à vendre ? Il en produit en grosse quantité ou ça ne se vend pas si bien que ça ? (je lui en ai acheté il y 6 ou 7 ans). A-t-il ainsi à vendre tous les millésimes suivants ?

Eric
Mon blog
09 Juil 2010 16:05 #236

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Réponse de bibibi0 sur le sujet Re: Louis Sipp

De passage chez eux ,il y a quelques temps ,c'était la fin des 99, il se peut qu'à ce jour se soit fini!
Il reste encore d'autres millésimes , il est vrai que ça peut paraître étrange qu'il y ai encore des millesimes si anciens.
Cordialement
Didier
09 Juil 2010 17:49 #237

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Réponse de marty sur le sujet Re: Louis Sipp

Le plus simple serait que Monsieur Etienne Sipp nous donne la liste des millésimes encore en vente au Domaine. Etienne, si vous nous lisez...

Marty
10 Juil 2010 12:41 #238

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Réponse de aquablue sur le sujet Re: Louis Sipp

Marty, le plus simple est que tu te connectes sur le site de Louis Sipp, tu auras les millésimes à la vente et pourra même les commander. ;) La boutique en ligne des Sipp est exemplaire pour un "site de vigneron".

Arnaud.
10 Juil 2010 12:54 #239

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Réponse de Etienne Sipp sur le sujet Kirchberg 99

Bonjour,

Pour essayer de répondre aux questions quant au Kirchberg 99 :

Le Kirchberg est un Grand Cru livrant des vins :

• qui ne s’expriment pas immédiatement dans toute leur complexité aromatique,
• qui sont extrêmement tendus dans leur jeune âge
• et qui donc possèdent un excellent potentiel de garde.

Pour ces raisons, nous avons toujours essayé de les commercialiser au bout de 4 à 6 ans, souvent plus. Aujourd’hui tout le monde veut tout et tout de suite de sorte qu’il s’exerce une pression de plus en plus forte pour sortir les vins de plus en plus jeunes. Nous essayons de lutter contre cette tendance tout en essayant de donner satisfaction aux plus pressés. La « normalité » est du côté de ceux qui vendent des Grands Crus jeunes dans l’esprit du public. Nous ne partageons pas ce point de vue

Sur le cas du 99 :

Ce vin est le dernier du millénaire 1900. A cette occasion nous avons mis en place le pressurage en raisins entiers pour obtenir des moûts encore plus purs et fins par rapport à ce que nous faisions auparavant. Compte tenu des ces modifications techniques, mais aussi des évolutions réglementaires qui se profilaient sur les grands crus, nous avons décidé de ne vendre ce vin que dans les circuits traditionnels. Il faisait suite aux millésimes 1996 (millésime de grande garde), 1997 et 1998 (millésimes prêts plus rapidement) et se présentait de manière très compacte et austère dans son jeune. Nous l’avons donc naturellement « mis de côté » pendant quelques années. A cela j’ajoute le fait qu’en 1999 toute la production du Kirchberg a été faite en vin sec (pas de Vendanges Tardives ou Sélections de Grains Nobles). Par ailleurs les millésimes suivants : 2000 et 2001 étaient aussi très rapidement prêts à boire. L’ensemble de ces raisons ne nous a pas poussés à précipiter la sortie du 1999 tant qu’il n’était pas totalement prêt. Nous avons réellement commencé à le vendre activement il y a 3 ans alors qu’il commençait à prendre toute la complexité de l’expression du Kirchberg avec même l’esquisse d’un sourire ! Son expression actuelle nous donne totalement raison et nous sommes toujours peinés lorsque que nous constatons la suspicion entourant une telle démarche.

Quand le boire : ce vin est prêt à boire. Mais nous en avons mis de côté pour préserver l’avenir…

Sur les Kirchberg en vente : voir

www.sipp.com/index_f...

Espérant avoir répondu à certaines de vos questions,

Etienne Sipp
10 Juil 2010 18:46 #240

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