Autour des vins de la Maison Trimbach - Lavinia, avril 2019
Gewurztraminer Classique 2016
Sucres résiduels : 3g
Robe jaune paille très claire.
Joli nez agréable et franc, ouvert, sur des notes florales (rose) et d'agrumes (citron). Aucun froufrou, c'est élégant et gourmand.
Bouche délicate, sans sucrosité, sur une construction légère et équilubrée avec peu de structure mais de jolis goûts frais et une amertume bien intégrée qui apporte de la fraîcheur.
Finale inexistante.
Un vin simple mais bien tourné.
Riesling Réserve 2017
Robe jaune paille.
Nez assez simple et léger, compromis de notes minérales et citronnées sans grande expressivité.
Bouche tonique, d'une grosse tension salivante très efficace, sans beaucoup de matière mais qui joue sur son pointu pour créer un effet désaltérant agréable.
L'ensemble manque un peu de fond pour prendre de l'ampleur mais j'ai aimé sa franche acidité.
Bien.
Saint Jacques snackées, fenouil cuit et cru, kiwi
Riesling Sélection de Vieilles Vignes Réserve 2016
Robe légèrement plus foncée.
Nez plus riche et complexe, avec un fruit plus profond et mûr qui s'exprime sur le floral et l'apparition de notes minérales plus craie mouillée que pétrolée.
Bouche bien construite, sur un volume plus profond et qui enrobe son acidité dans un équilibre droit auquel une amertume agréable donne de la scansion.
La finale possède de la relance et dépasse le côté simplement apéritif du réserve.
Bien+
Riesling Grand Cru Schlossberg 2016
Robe sur un doré léger.
Beau nez franc, généreux et ouvert, sur les agrumes, presque plus la chair que le zeste et de jolies notes florales.
Attaque immédiatement plus dense que les vins précédents, avec un volume plein et un équilibre intéressant par son acidité qui crée un effet sec et ample à la fois.
Même si le vin est assez peu causant, moins que son nez en tout cas, sa réponse à la chair des Saint Jacques et au fenouil est délicieuse, le plat le faisant accélérer et révélant sa belle structure.
La finale a de l'allonge et une persistance confortable assez consensuelle.
Plutôt très bien.
Pavé de veau, champignons, asperges sauvages
Clos Sainte Hune 2013
sr 1.5g, plus petite production depuis 1919
Robe très nettement dorée.
Nez ultra évolutif et qui exprime une myriade de senteurs, des fruits (bergamote, citron confit, kumquat)), du miel, un fin pétrole, des notes fraîches et d'autres plus chaudes ou épicées. Je lui trouve presque un petit côté réglissé.
La bouche est énorme de puissance, presque brutale de concentration et d'extraits secs qui impactent immédiatement le palais. Le point d'équilibre est impressionnant car il concilie une texture riche de viscosité à une trame acide amère magnifique qui vous remue la pulpe du fond !
Si l'aromatique me semble faire plus que son âge, avec un petit côté vieux liquoreux, le tactile ébouriffant de ce vin et sa finale d'une persistance énorme indiquent qu'il est quand même sage d'attendre pour gagner en cohérence et harmonie.
Très bien+
Riesling Frédéric Émile 2011
sr 3g
Robe bouton d'or.
Nez délicat, pointu, sur le citron jaune, les fleurs blanches, une pointe de crème au beurre et minérale mentholée.
Bouche délicieusement facile et aérienne, avec de la matière et une grande énergie motrice salivante qui me plait beaucoup.
Les goûts sont purs et la finale à la fois persistante et d'une grande buvabilité apporte beaucoup de plaisir.
Un vin délicieusement lisible et accessible.
Très bien.
Langoustines, risotto au lait de coco et gingembre
Riesling Frédéric Émile 2010
sr 4g, tartrique 7g
L'énigme de la soirée pour moi !
Robe un peu plus dorée.
Nez curieux et brouillon, sur des notes de rhubarbe, de raisin blanc, de poivre blanc mais aussi une pointe de vinaigre blanc. A l'aveugle, j'aurais mis un billet sur un Jurançon sec.
Confirmation en bouche d'un certain manque de précision, avec toujours cette volatile haute qui crée un petit effet cisaillant qui perturbe une matière d'une vraie ampleur.
J'ai eu beau le goûter et le regoûter, je n'ai cessé de penser qu'il y avait un mais...
A revoir.
Riesling Frédéric Émile 2008
Robe sur un doré léger.
Nez droit, très sur le minéral, avec des notes légèrement plastiques et pétrôlées, du citron vert, du tabac blond.
La bouche est somptueuse de tension, sur cette acidité motrice sèche sans aridité qui claque sur le palais et propulse et relance une matière concentrée dans une expression tonique et sans concession.
Finale juteuse et citrique ultra salivante, avec une grande réserve de puissance.
Très bien+
Chèvres de la maison Aléosse
Riesling Frédéric Émile 2007
Robe sur un doré net.
Nez évolué, fatigué même, avec des notes d'oxydation certaines, entre la noix et le champignon.
Confirmation en bouche où l'amertume dissociée domine un corps un peu sénile.
Finale désagréable et sans fraîcheur.
Riesling Frédéric Émile 2002
Robe vieil or.
Nez magnifique de complexité, immédiat, sur un bouquet puissant et qui concilie ampleur et fraîcheur, sur des notes exotiques et épicées, sur la mangue rôtie, le minéral, le tabac blond. C'est superbe !
La bouche ne déçoit pas, offrant une matière juteuse, avec de la chair et de la tenue, portée par une acidité délicieuse.
Le déroulé aromatique est en droite ligne du nez, à la fois gourmand d'exotisme et brillant de complexité, conciliant richesse et fraîcheur.
Finale somptueuse pour un vin de plaisir totalement prêt à boire et qui s'offre sans réserve.
Excellent !