La E qui est ma préférée (enfin le jour où j'ai dégusté) … comme quoi il ne peut y avoir d'avis totalement objectif !

Albert Boxler - Tokay Pinot Gris GC Brand VT 1999

Une bouteille ramenée lors du périple alsacien organisé par Vincent.
La robe est jaune, moyennement intense, avec quelques reflets dorés.
Nez très élégant et minéral, tellement qu'on pourrait s'y méprendre en lorgnant vers le riesling, et ce n'est certainement pas moi qui m'en plaindrai. Agrumes, fleurs blanches, pierre à  fusil, manifestement bien mûr mais en même temps très aérien, superbe.
En bouche, on est frappé par la richesse en attaque, sans doute pas très loin d'une SGN, mais le gras et le sucre sont rapidement contrebalancés par la très belle acidité qui empêche toute sensation de lourdeur et confirme le côté aérien que laissait envisager le nez. La finale, d'une magnifique longueur, laisse apparaître un fruité plus exotique accompagnant la fine minéralité.
Une très belle bouteille, et le qualificatif est faible, avec un équilibre que je n'aurais pas cru possible dans ce millésime, et qui vaut largement les 26 euros demandés au domaine.

Luc

Luc,

En quoi le millésime 99 constituerait il une difficulté concernant l'équilibre?

Lionel.

Je n'osais pas le dire !! (bbb)

Il y a des idées reçues comme cela (sans doute véhiculées par la presse) sur certains millésimes comme 1999 ou 2002.

Lionel,

Les 1999 que j'ai eu l'occasion de déguster jusqu'à  présent m'ont parfois semblé un peu mous. Mais je me trompe peut-être et les quelques bouteilles dégustées ne sont pas suffisantes pour que je me permette d'émettre une opinion définitive à  ce sujet. Je préfère néanmoins de loin l'équilibre général des 2001, encore une fois, sur ce que j'ai eu l'occasion de déguster jusqu'ici.

Luc

1/12/04
Domaine Boxler Riesling GC Sommerberg 2002 (L31DII).
--> Robe légèrement dorée, brillante, invitante
--> Nez superbe, déclinant des senteurs très mûres de fruits blancs et jaunes, d'agrumes, de fleurs. La minéralité est remarquable.
--> Bouche pleine, persistante, friande. L'équilibre est parfait avec un enrobage sucré (plutôt inédit chez Boxler) racé, à  l'instar des meilleures cuvées des grands domaines. Un vin anti-stress, très désaltérant, d'une clarté fondamentale, qui allie la douceur et la force. Le Riesling dans toute sa vitalité plastique. Il porte selon moi très haut les couleurs de l'Alsace.
Un beau et grand flacon, en verve, très 2002, qui possède ce punch signant les vins du domaine, réjouissant et potentiellement réconciliateur (pour ceux qui ont vu Mondovino avec des points de vue opposés).
17,5/20 (ou encore « Excellent voire plus » ?)

Laurent

moi aussi je préfère nettement 2001 (je rappelle qu'un excellent vigneron de mes amis conssidère ce mill. comme LA référence pour les rieslings -un peu comme en Allemagne)et aussi 2002...

Au domaine Boxler qqs excellents vins ont été produits en 2002 (j'ai une toute petite préférence pour Eckberg personnellement mais j'ai acheté qqs bouteilles de ce L31E et de L31DII) au prix d'un tri draconien ( près de 50% de raisins éliminés... et moins de 20hl/ha au final). 2004 promet beaucoup.

1999 fut une année difficile (d'ailleurs le domaine Muré passait en bio cette année-là  et ils en ont bavé) oà¯dium, mildiou... un état sanitaire assez moyen lors des vendanges.

Les meilleurs s'en sont sortis (mais comme Luc je constate un certain manque de nerfsur ce mill.) mais je me souviens qu'au moment des vendanges de nombreuses vignes n'étaient pas encore aoûtés et les raisins n'ont jamais mûri.

1999 et encore + 2002 sont des millésimes où il ne faut acheter que chez les meilleurs (et chez eux ça peut être très bien). J'ai vu l'état des raisins sur les quais de réception de qqs négociants ou coop en 2002... c'était vraiment pas ragoutant. Un jeune du S.O. qui faisait son stage BTS chez un négociant (pas un des meilleurs) m'a dit qu'il avait vraiment vu arriver des raisins dans un état tel qu'il n'imaginait même pas qu'on puisse faire du vin avec "ça".
En 2002 beaucoup de raisins pourris et à  9% potentiels... et dilués bien sûr !!

Boxler Riesling Sommerberg 2001 L31D: Bouteille dégustée sur trois jours et qui de mon point de vue n'a cessé de s'améliorer. Beaucoup de gaz à l'ouverture, tant, que l'enlèvement du bouchon a été explosif! (bon, ok, pas comme du champagne, mais un flop tout de même!)
Robe franchement dorée.
Le nez est défini par son cépage avec cette note caractéristique d'hydrocarbure mais elle est plus que sous jacente, au milieu d'un bouquet de fleurs blanches. C'est très beau et distingué.
En bouche le volume est très surprenant pour un riesling. Du gras et de la rondeur sur l'attaque, mais le premier jour, le gaz m'a quand même dérangé, même si je reconnais qu'il apporte de la fraîcheur. La note hydrocarbure est plus marquée en bouche qu'au nez, mais ce sont les agrumes qui prennent le relais et la finale est davantage citronnée que florale. Comme le souligne Laurent plus haut, l'acidité n'est pas tranchante et je me suis surpris à le regretter quelque peu: j'avais beaucoup aimé cette caractéristique du Jubilée Hugel 2001 ou du FE 2000.
Le troisième jour, le vin est parfait, le gaz n'est plus là du tout et c'est alors un grand vin dans toute sa splendeur, les arômes et les saveurs ne sont aucunement altérés. La longueur est phénoménale.

à rapprocher du compte rendu d'Invinovéritas du 14/5/2004 plus au dessus:

RIESLING SOMMERBERG 1995 (L31E) BOXLER:
granit. La robe est modérément dorée, le premier nez sur les agrumes confits, tabac blond,épices douces. La bouche est puissante assortie d'une amertume élégante évoquant le pamplemousse. Belle matière, la finale se structurant autour d'une acidité bien mûre mêlée aux agrumes confits. Je vois bien cette bouteille sur une terrine de poisson aux épices. 16/20

Lionel.

Albert Boxler Riesling GC Sommerbeg 2000 L31E
Excellent vin que ce Sommerberg 2000. Belle robe brillante, nez de coing et d'agrumes. En bouche il est très équilibré, très long, mais comme souvent avec les vins d'Alsace que je ne connais pas assez, je découvre à l'ouverture que le vin n'est pas assez sec pour convenir avec l'entrée prévue et je le bascule sur l'apéritif. Heureusement que je goûte les vins bien à l'avance sinon j'aurais pu me retrouver sans blanc à température adéquate pour l'entrée...
Je trouve cette glorieuse incertitude sur la teneur en sucre résiduel des vins d'Alsace un vrai problème d'information du consommateur. Il n'est pas normal de découvrir à l'ouverture si un vin, dont rien sur l'étiquette ne l'annonce, est sec ou un peu -voire beaucoup- moelleux. Ce n'est pas la qualité que je mets en cause, ce vin était magnifique. C'est plutôt le défaut de transparence relative à un élément essentiel. Je suis sûr de ne pas être le premier à qui c'est arrivé !
Eric

Déja avec ce vin il faut regarder en tout petit sur l'étiquette le N° de lot

L31
L31E
L31D
voire L31DII

la version "D" contient souvent un sucre résiduel et le millésime 2000 n'est pas le plus sec et minéral qui soit.
L31 ce sont les plus jeunes vignes et "E" c'est Eckberg, souvent celui qui se goûte le plus sec et minéral superbe en 2002.

Comment ce vin est-il arrivé dans ta cave ?
Tu ne l'avais pas goûté avant achat ?
PAs de conseils de celui qui te l'a vendu ?

"E" c'est Eckberg, souvent celui qui se goûte le plus sec et minéral superbe en 2002.

Effectivement le Eckberg 2002 est tout à fait exceptionnel!

Et Jean Boxler le "sentait" mal... peur qu'il soit trop austère, droit, intransigeant ! Sa femme et son père l'ont convaincu de la qualité de cette cuvée, et les clients aussi.

Il s'agit de L31E. Mais comment voulez vous que le consommateur le sache ? C'est une bouteille de vin, pas le Da Vinci Code ! En tous cas merci pour le tuyau. J'ai acheté ce vin chez un excellent caviste de Bruxelles.
Eric

excellent certes mais visiblement il ne t'a pas apporté tout le conseil que l'on est en droit d'attendre quand on achète un vin chez un pro. Sinon en effet autant aller en grande surface.

Hello Vincent,
Une question me vient quant à ces vins et ces numeros de lots.
Je me rappelle pour avoir eu la chance de les déguster avec Jean Boxler au cours du super weekend que tu avais organisé, les différences entre les lots du Sommerberg.
A l'époque j'avais trouvé ca juste marrant et intéressant (et bon).
Mais un vigneron (en alsace ou ailleurs) peut-il librement vendre avec une étiquette quasi-identique, sans porter de mention ailleurs que sur le lot, des vins différents ? En as-tu déjà discuté avec Jean Boxler ?
Merci !

Je crois qu'ils s'en foutent un peu !!
Je ne vois pas ce qui l'interdit. De nombreux vignerons font des mises à différents moments de l'année donc un vin différent forcément et rien ne le signale sur l'étiquette. Je sais que chez les Boxler on faisait (on fait sans doute toujours) deux cuvées de riesling issues de terroirs différents. Ce qui les distingue : l'une est vendue quand l'autre est épuisée et le prix est différent mais même pas de N° de lot pour les identifier. Donc si on les retrouve au fond de la cave qqs années plus tard on ne peut pas savoir de quelle cuvée il s'agit : celle issue de vignes de la Hardt -fruitée, à boire jeune- ou celle issue d'un terroir plus qualitatif propice à une certaine garde et d'un style différent.

Du moment que tout ce qui est indiqué sur l'étiquette est juste : par exemple je rappelle (même si certains en doutent) qu'un célèbre négociant vend deux cuvées de Schoenenbourg différentes (une pour la GD, l'autre pour la vente en direct et les cavistes) sans que rien sur la bouteille ou l'étiquette ne les différencie. MAis du moment que dans les deux cas le vin soit bien issu de vignes issues du terroir en question et du millésime cité rien ne l'interdit.
On pourrait imaginer que Jean Boxler vende tous ces rielings sous la dénomination "Riesling" AOC Alsace avec le millésime (et encore ce n'est pas obligatoire) sans aucune autre distinction.

J'ai bu le Riesling GC "Brand" 2001 de Boxler hier soir. Je l'ai trouvé formidable. D'une pureté, d'une minéralité remarquable. Je l'ai aussi trouvé plus sec que le Sommerberg 2000 (L31E).
Eric

Une dégustation des 2004 au domaine: www.oenoalsace.net/i...

Ca ne me console pas de n'avoir pu y aller hier soir avec mes "petits camarades" pour une dégustation/visite/casse-croute... mais défaillances météo et babysitter conjuguées.

Je préfère ne pas lire les CR de ce site recommandable et attendre ma prochaine visite. De toutes façons je ne suis pas inquiet, Jean m'a déjà dit beaucoup de bien de ses 2004 (et ceux qui sont venus avec moi goûter les 2003 ont pu constater qu'il n'avait pas la langue de b des politiciens : quand il aime il le dit et quand il n'aime pas -2003- il le dit aussi)

ON A FAILLI SE CROISER
JE DEVAIS Y PASSER SAMEDI MAIS VU LE TEMPS,je suis parti direct de chez felix ou les rieslings 2004 sont encore sur la reserve ,mais la matiere est là.
Je suis impatiant de goutter ceux de jean,et malgrés tout on peut dire que certains de ces 2003 etaient plutot reussis ,vu le millésime!

oui mais les artisans sont toujours éxigeants devant leur propre travail (enfin les bons).

Moi je ne me dis pas que les vins sont réussis pour le millésime : j'achète des 2002 et des 2004 et pas de 2003. En plus il y en a peu et par grandeur d'âme je préfère les laisser à d'autres.

J'étais en Alsace jeudi et vendredi mais pas samedi. J'ai toujours préféré les rieslings de Jean à ceux de Félix mais c'est une appréciation personnelle et hautement subjective.

il est certain que jean est bien plus reconnu que felix pour ces rieslings mais je te conseille de goutter son pfoeller 2002,ainsi que la vt pfoeller 2002 qui sont ,a mes yeux de grandes reussites
en ce qui concerne 2003,je sais que tu n es pas 1 fan de muscat,mais le brand 2003 de jean est merveilleux,je lui donnerais 9SUR10 sans problemes ,et c'est le plus beau vin 2003 blanc que j'ai bu

je ne parle pas de reconnaissance mais de ce que je connais.
En effet j'aime bien Pfoeller même devant Kaefferkopf et Wineck.

Je n'ai pas goûté depuis un certain temps chez Félix mais pour mon goût personnel le style Boxler/Sommerberg est plus approprié.

Ce n'est pas une question de personne non plus : je connais les deux vignerons et nous sommes tous les 3 dans le même club de dégustation (d'où la visite programmée chez jean hier après celle chez J.C. Bott il y a peu). Et D'ailleurs quand nous dégustons ensemble quand il y a des divergences d'opinion je suis souvent plus proche de Jean que de Félix.

Les vins de Félix Meyer (Meyer-Fonné parce que tout le monde ne les connait pas par leur prénom alors restons lisibles) sont hautement recommandables.

nous voila finalement d'accord,meme si je connais beaucoup mieux les vins de félix que ceux de jean.

Bue ce WE un Riesling Boxler SDG 90 de toute beauté.Acicidité toujours présente,sucre fondus,typicité variétale bien exprimée.Vraiment un grand moment

EricD,

Est-ce indiscret de vous demander les coordonnées de cet "excellent caviste"?

Merci d'avance,

Julien

Julien,
La Maison des Vins à Watermael Boitsfort, place Keym.
Eric

Boxler, GC Sommerberg 2002.
Boxler a apparemment fait, en 2002, une cuvée de jeunes vignes, et une cuvée de vieilles vignes. J'ai bu les jeunes vignes. Je le pense en tous cas, car rien de visible à un oeil ayant passé la quarantaine ne distingue l'étiquette des jeunes de celle des vieilles vignes. C'est incroyable. Il doit y avoir des erreurs par centaines, voire des abus, et je ne sais pas à qui cela profite. Il est écrit en tout tout petit, dans le haut de l'étiquette, un code commençant par JV, dans un cas, et VV dans l'autre. Mais c'est impossible à savoir pour le commun des mortels, non initié. Et la différence n'est pas anodine, les unes étant vendues à 20 €, les autres à 30...Heureusement que le vin est bon, même très bon, dominé par de belles notes d'agrumes et de fleurs blanches. Un beau vin, bien équilibré.
Eric

pas de JV ou VV

mais des N° deLot : l31D, l31E, l31 tout court et L31DD parfois et l'autre j'ai oublié

il y a suivant les années 3 ou 4 cuvées différentes et c'est très bien ainsi : le vin n'est pas un produit agroalimentaire standardisé.
Au caviste de faire son travail
et 30 euros c'est trop (par rapport au prix départ mais pa forcément par rapport à la qualité)