Une petite update suite à la réception du courrier annuel du domaine. Aucun changement tarifaire, ce qui est à saluer car ça fait un certain nombre d'années que les prix n'ont pas bougé, malgré le choix de pratiquer des élevages plus long et de mettre sur le marché plus tard... ce que j'ai trouvé le plus intéressant, c'est que le domaine a décidé d'abandonner toutes les certifications qu'il avait (le domaine était à ma connaissance, en biodynamie). Les raisons invoquées sont le coût et les pertes de temps entraînés par ces certifications, que Josef Umathum trouve absurde.

En parallèle, c'est un domaine qui travaille vraiment dans le sens du développement durable (bio, énergie renouvelable et suppression des énergies fossiles au domaine (tracteur compris)) mais qui il n'y aura plus de label pour le montrer.

Il semble aussi faire des expérimentations sur de nouveaux cépages, je tâcherai d'en savoir plus à Vievinum...

Umathum (Autriche) - Saint-Laurent 2012 :
très beau bouchon en verre, couleur rubis foncé, nez expressif, très marqué par la barrique, avec de la vanille et du bois toasté, derrière quelques fruits rouges qui pourraient faire penser à du pinot. Bouche légère, peu tannique, assez bonne matière et bonne acidité mais l'aromatique est à nouveau ultra boisée. Finale assez courte. Décevant pour un domaine référence en Autriche, même si c'est son entrée de gamme.

C'est étonnant que ça ait si mal goûté, c'est pourtant un joli millésime de fruit, 2012... En revanche, le côté boisé, je ne me l'explique pas... D'abord parce que je ne le ressens pas sur ces cuvées (et vraiment pas en 2012, que j'avais goûté plusieurs fois à sa sortie) et ensuite parce qu'à ma connaissance, ça ne passe pas en fut, en tout cas pas en fut neuf qui donnerait ces arômes... Il va falloir que je vérifie ça. De mémoire, c'est soit cuve, soit foudre (mais qui ne donne donc pas de goût boisé).

Ce que vous décrivez correspondrait beaucoup plus à la cuvée RESERVE. Mais qui n'existe pas en 2012.

Weingut Umathum (Autriche, Burgenland) Haideboden Cuvée 2012

Décidément les Umathum ne se goûtent pas bien en France - à moins qu'on attende trop par rapport à la réputation du domaine ou aux prix (surtout en France - mais même 19E au domaine, ce n'est pas donné).

En tout cas, cet assemblage (60% Zweigelt, 20% Blaufränkisch, 20% Cabernet-Sauvignon) s'est distingué à l'ouverture par un fruité croquant au nez et en bouche qui rappellent un jeune Gamay. Cet aromatique est un peu gâchée par des notes fumées (que je pourrais prendre pour du boisé ???). Le vin est assez sucré mais léger et court. La finale est plutôt sèche.

Quelques heures après, l'aromatique s'est fondue mais cela manque quand même de vin (la faute au cépage dominant ?). AB/B

Cela m'a semblé bien inférieur à un Moulin-à-Vent de Janin (par association aromatique) ou un Blaufränkisch de base de Moric (pour rester dans la région).

Ralf

J'ai pas goûté le 2012... Mais ce que j'ai goûté en rouge, en général sur le millésime 2012 ne m'a pas emballé ces derniers jours.

Bu chez Hyllos

Umathum, Vom Stein (Sankt Laurent), 2003



Hyllos
Ouvert 3h avant.
Je pense pouvoir dire que c'est le vin de la soirée. La bouteille est d'ailleurs la première a être asséchée, rapidement de surcroît. On comprend tout à fait en goûtant ce vin qu'une confusion ait pu longtemps exister entre Sankt Laurent et Pinot Noir. Le nez est intensément expressif et très complexe. Dominant, le fruit, explosif. Cerise, fraise des bois, framboise, intense et dense mais avec de la fraîcheur. Epices. On retrouve non seulement les épices douces mais des touches de poivre. Le nez est proprement jouissif. La bouche suit la mesure. Même développement, même potentiel de jouissance. Oliv note qu'on touche à la limite de l'élevage, c'est vrai, il est visible si on analyse bien ses perceptions mais il se trouve juste à la limite, sur le fil où il deviendrait trop... Un jeu d'équilibriste. Et on comprend d'autant mieux la démarche actuelle de Josef Umathum, de vouloir supprimer les marqueurs d'élevage dans ses vins (avec notamment le passage à l'utilisation de contenant beaucoup plus grands et "usés"). Cependant, on doit bien reconnaître qu'on tient là un vin superbe, sublime au sens Kantien. C'est dans ces moments qu'on peut dire merci au vigneron. Ca, c'est excellent, 95-

Oliv
Robe grenat sans noirceur.
Nez posé et classe, très classique d'un vin de Bourgogne bien né, sur les fruits des bois frais, un élevage réussi qui s'exprime sur la fumée, le café.
Confirmation en bouche que ce vin est sans aucun doute un grand pinot français... -
Attaque juteuse, d'une belle suavité douce, au velouté de texture très agréable et à l'équilibre réussi grâce à une acidité parfaitement intégrée.
Goûts francs, un peu marqué d'un boisé de jeunesse (car ce grand pinot français n'a d'évidence pas plus de 5 ans...) qui participe à la complexité aromatique.
Finale très équilibrée, longue mais encore marquée par une petite sécheresse de bois qui se fondra sans souci vu la jeunesse du vin.
Très chouette !

Sympa ton Côte de Nuits, Mathieu ! Un grand premier cru au moins, n'est-il pas ?
Tombe ton bénard, Gunthard, c'est pas plus français que du pinot que jeune....

CR:Weingut Umathum, Haideboden 2012

Je suis tombé sur la critique précédente quand j'étais en Autriche, ni une ni deux, j'ai voulu en avoir le coeur net parce que quand même, 2012, c'est pas censé être dégeu. J'ai donc trouvé une demie bouteille que je viens de déguster.

Ouvert sans aération (bouchon vis), dégusté en Zalto Universal, fond de bouteille conservé pour demain.

rouge rubis reflets violets.
Le 1er nez par sur le fumé, la réglisse, la cassis, la myrtille et une touche de cèdre et de poivre. Un nez d'une classe assez incroyable, je trouve, déjà très expressif. Le 2ème nez gagne en rondeur, en plénitude et affirme une bien belle complexité. Contemplatif, patiné. C'est clairement encore jeune, mais ça en jette.

La bouche part avec une attaque nette qui tout de suite s’élargit avec beaucoup de fruit, cerise, fraise, groseille, enfle en palais avec une déclinaison du fruit, dense, accompagnés de quelques notes d'élevage cacao et vanille légers. Puis l'ensemble s’allonge, s'affine et monte en harmoniques sur le poivre. A cette finale poivrée se joignent des épices douces. Elle est très longue avec retour de cerise en toute fin. C'est à mon sens excellent, avec sans aucun doute 2-3 ans pour patiner tout ça. Je dirais quelque chose comme 90- (87-88/100 dans ma notation).

Autant je trouve ce vin excellent, autant je peux comprendre quand même le ressenti de rkrk surtout s'il a goûté une bouteille (0,75) forcément moins évoluée que la demie. Je ne dirais pas que c'est sucré, mais il y a une douceur qu'on retrouve souvent sur les vins autrichiens jeunes. L'élevage est naturellement présent (même s'il est clairement léger) et je pense qu'il est nécessaire pour souligner l'aromatique du Cabernet. Le rapport avec un Janin a du sens, avec Moric aussi mais beaucoup moins je trouve (et c'est sensiblement le même prix). Par contre je trouve que ça a quand même sérieusement plus de complexité (en jeunesse) que le dernier Janin que j'ai goûté. Mais je comprends donc le ressenti, la facilité presque sucrée des vins autrichiens est souvent déroutante pour les palais français, avec le temps, on retrouve des repères plus classiques, mais c'est aussi ce qui en fait la spécificité. A voir, pour l'expérience, en parallèle de Gamays, justement, ça ne manquerait pas d'intérêt !

j+2 c'est simplement fantastique. Grand vin en perspective. Autour de 90.

Weingut Umathum, Burgenland, Jolser Kirschgarten, 2007

Le premier verre, à midi, se distingue par son élevage classieux et son fruit mûr, accompagné d'une bonne acidité. Il ressemble à une Syrah un peu solaire.

Le soir, il a enlevé ses habits de séducteur pour se montrer sérieux, structuré, minéral avec une nette parenté avec le Moric Reserve bu hier. Le fruité me paraît plus profond et l'équilibre un peu moins austère (4 ans de plus, cela aide peut-être) et plus juteux. Tannins encore assez fermes. Bonne longueur. TB/EXC

Ralf

J'en ai ouvert une à Noël, ça commence à bien goûter mais faut pas se presser.

Malheureusement j'ai trop de curiosité et pas assez de vieux Blaufrankisch pour les attendre suffisamment...

Honnêtement, ça se boit déjà très bien. À mon avis il faut remonter à 2006 pour avoir un vin déjà prêt (donc pas beaucoup ), 2003 et 2004 sont top.

Bonjour,

J'ai acquis une bouteille de ce domaine, la cuvée Pinot Noir Unter Den Terrassen 2013.

Il se trouve que je n'ai pas la moindre idée de savoir s'il vaut mieux laisser vieillir ce vin pas du tout, un peu, beaucoup en cave, n'ayant pas trouvé la réponse sur le site du domaine

Pour ne pas polluer les rubriques, j'ai exactement la même question pour deux autres domaines autrichiens:
- Domaine Wieninger, cuvée Pinot Noir Sélect 2016.
- Domäne WachauGrüner Veltiner Smaragd Ried Axpoint 2017

Si quelqu'un pouvait avoir la réponse à cette question multiple et avoir la gentillesse de répondre, je l'en remercie par avance.

Luc

Luc, pas facile de répondre sans avoir dégusté les vins cités...
Pour ma part, j'ouvrirais le grüner veltliner (Axpoint est un terroir assez "facile" et le cépage souvent accessible jeune sans grosse phase de fermeture)
Les deux autres, c'est plus délicat. Je me risquerais pas à ouvrir Wieninger avant quelques années sauf pour se faire une idée et pour Umathum 2013, je suis perplexe mais je tenterais le coup pour le pinot noir (mais pas pour les blaufränkisch).
Pierre

Alors pour le Domäne Wachau, le terroir et le producteur me font dire que tu peux ouvrir tout de suite. Pas vraiment d'intérêt à garder plus longtemps.

Pour le Wieninger. Le millésime est moyen en rouge mais pas mal pour les Pinots. Si c'est bien le Select (il y a aussi le Gran Select au dessus, qui est un PN de très grande classe), il est clair que je le garderais en cave. Disons avec un objectif 3-4 ans de plus. Je pense qu'il ne peut que gagner. Même sur des "petits vins", dans des domaines de ce niveau, une dizaine d'années est idéale pour l'expression. Après, si tu ne veux pas attendre, ces vins ont de toute façon une belle buvabilité.

Pour le Umathum, les 2013 goûtent très bien. C'est un millésime qui offre une certaine facilité en comparaison à des choses beaucoup plus en retenue comme 2011, 2009 ou 2007 qui sont encore très fermés. Encore une fois, ce sera ton choix, mais si tu veux l'ouvrir "en jeunesse", c'est tout à fait possible. D'autant que le PN de Umathum n'est pas non plus un vin immense. Je vais vérifier mais il me semble l'avoir goûté l'an dernier.

Je confirme en effet avoir goûté le PN 2013 en février 2018. Mon commentaire était que le nez est bien typé et expressif, plutôt en puissance. La bouche a beaucoup de matière et taillée en largeur. C'est un bon/très bon vin, mais qui fait montre d'un peu trop de simplicité et de "chaleur" en bouche. Noté 80+/100, je pense que ça peut en effet se boire maintenant mais ça vieillira sans problème encore plusieurs années.

Bonjour,

Haideboden 2015 – Weingut Umathum
(ouvert le midi pour le soir)

Nez très fruité et poivré.
La bouche fait ressortir ce côté poivré, cassis, groseille, ainsi qu'une très légère pointe vanillée probablement liée à l’élevage mais qui ne gêne pas la dégustation. Très jolie matière avec des tanins qui sont fondus.
Finale rafraichissante, salivante et qui s’étire en longueur. C'est bien ouvert, et très bon.
J’imagine que cela doit bien vieillir, donc je vais garder les 2 qui me restent encore quelques temps.

Belle découverte !

Bonne journée
Guillaume

On a encore des notes d'élevage, c'est vrai mais il a très nettement amélioré cet aspect depuis, disons, 2007-2009. L'inflexion a été très nette vers un gommage des effets de bois Le 2015 que j'ai goûté l'an dernier était vraiment superbe mais ça peut naturellement vieillir. J'ai des 2002 en cave qui sont impeccables en ce moment.

Umathum, Burgenland 'blaufränkisch' 2017.

Capsule aux couleurs de l'Autriche, bouchon verre simplement marqué 'Umathum'. Robe rubis avec de la transparence. Le nez fruité et floral, cerise et pivoine, à l'aération fruits noirs et graphite. En bouche l'attaque est souple, fruits rouges et noirs, mûre, demi corps qui se densifie à l'aération, équilibre à l'acidité assez marquée, terreux pointe verdeur fruitée. Un peu trop vif à mon goût. A un second repas l'aération supplémentaire n'a pas significativement modifié le caractère du vin.
Repas purée d'aubergines, rôti froid, salade verte, fromages, pâtisseries et salade de fraises.

Weingut Umathum Blaufränkisch Kirschgarten 2009 (Autriche – Neusiedlersee Hügelland / Leithaberg)

 

peterka:
Vignoble à Jois au nord du Neusiedlersee replanté en 2001. Sol de micaschistes et argiles. Exposition sud-est. Fermentation en vendange entière. Elevage de 22 mois en barriques puis repos de 15 mois en bouteilles après mise.
Bouquet trahissant une grosse maturité avec du pruneau et des épices. Ensuite on a du fruit (cerise noire), des herbes aromatiques (laurier sauge, menthe poivrée) mais aussi un côté chocolat et tabac. C’est élégant et profond. La bouche est fruitée, avec un beau volume et beaucoup de jus. Les tanins sont soyeux et assurent ce qu’il faut de charpente à une matière concentrée, fraîche et savoureuse à l’équilibre impeccable. Grande longueur finale sur le café, le chocolat et les fruits épicés. Excellent avec un fond étonnant pour de si jeunes vignes.

jlj:
Robe un peu plus sombre, cela fait encore très jeune,
Des fruits rouges et noirs, un côté végétal, fumé, chocolat et épices,
J'adore la bouche, bien mûre mais fraîche, digeste, structurée, équilibrée.
C'est bien compact, ferme mais cela se boit très facilement et agréablement.
Beau vin encore très jeune. 

jlj
 

jean-luc javaux écrit:

Weingut Umathum Blaufränkisch Kirschgarten 2009 (Autriche – Neusiedlersee Hügelland / Leithaberg)

 

peterka:
Vignoble à Jois au nord du Neusiedlersee replanté en 2001. Sol de micaschistes et argiles. Exposition sud-est. Fermentation en vendange entière. Elevage de 22 mois en barriques puis repos de 15 mois en bouteilles après mise.
Bouquet trahissant une grosse maturité avec du pruneau et des épices. Ensuite on a du fruit (cerise noire), des herbes aromatiques (laurier sauge, menthe poivrée) mais aussi un côté chocolat et tabac. C’est élégant et profond. La bouche est fruitée, avec un beau volume et beaucoup de jus. Les tanins sont soyeux et assurent ce qu’il faut de charpente à une matière concentrée, fraîche et savoureuse à l’équilibre impeccable. Grande longueur finale sur le café, le chocolat et les fruits épicés. Excellent avec un fond étonnant pour de si jeunes vignes.

jlj:
Robe un peu plus sombre, cela fait encore très jeune,
Des fruits rouges et noirs, un côté végétal, fumé, chocolat et épices,
J'adore la bouche, bien mûre mais fraîche, digeste, structurée, équilibrée.
C'est bien compact, ferme mais cela se boit très facilement et agréablement.
Beau vin encore très jeune. 

jlj


 

Il se trouve que j'ai réussi à sourcer cette cuvée dans le même millésime sur IDW avec un prix de sortie inférieur au cours actuel.

Ce terroir serait par ailleurs la seule terrasse du Burgenland et par conséquent, l'un des grands legs viticoles d'un grand producteur (en France, on peut penser au Tarra di Sognu à Bonifacio de Canarelli ou au Costa Blanca de Camin Larredya en Jurançon).

Je rejoins entièrement les CR de Peterka et JLJ, un vin qui a montré sa classe en tant que bonus lors d'un comité de dégustation : complexité, profondeur, fraîcheur, une construction jamais prise en défaut pour faire de beaux vins. Bien qu'arrivée en 13ème bouteille pour 7, c'est la seule à avoir été entièrement engloutie sans coup férir. Si le nez était évolué la bouche laissait augurer d'une encore longue vie pour cette BF de grande qualité.

PS : en toute sincérité, je pense qu'il est difficile sur les 3 grands vignobles français à rouge (Bordeaux, Bourgogne, Rhône) de trouver qualité similaire pour ce niveaux de prix (60€ TTC) pour un millésime prêt à boire. 

Weingut Umathum (Autriche, Burgenland) - Ried Hallebühl Zweigelt 2016
13,4°.  Fiche technique.  100% Zweigelt. 22 mois d'élevage, 15% des tiges ont participé à la macération également. 22 mois d'élevage en barrique + repos en bouteille.  Le terroir  est le point culminant de l'Est du lac de Neusiedlersee (Seewinkel) avec des veines de fer. 1/2 bouteille.

Robe dense et sombre avec des reflets à peine rubis sur les bords du disque. Réduction forte au nez à l'ouverture, une fois celle-ci évacuée le lendemain le bouquet est dominé par le fruit rouge bien affriolant. Sous le palais, jolie densité & concentration avec une attaque de fruits rouges qui s'assombrit vers les mûres, les myrtilles et même un peu de cassis. Des arômes de cacao fruité (comme dans les nouveaux chocolats "bean-to-bar" qui exacerbent le fruit) exercent une rémanence durable lors de la rétro avec une astringence qui râpe encore un peu.

Mes collègues cavistes sont décontenancés par ce vin rouge qui les laissent dans une zone inconnue.

En conclusion : conformément à la réputation du domaine, des vins de garde qui nécessitent une préparation conséquente. Encore un peu jeune, carafage intense obligatoire. J'y ai bien retrouvé le petit caractère du Zweigelt qui a besoin de temps pour polir ses tanins tout en conservant des arômes de fruits rouges mûrs sans prendre excessivement le bois.

Fun fact, Umathum vient de mettre en vente sa première cuvée réalisée à partir d'hybrides. 

Je vous tiendrai au courant dès que j'aurai goûté ça

Ilroulegalet écrit:

En conclusion : conformément à la réputation du domaine, des vins de garde qui nécessitent une préparation conséquente. Encore un peu jeune, carafage intense obligatoire. J'y ai bien retrouvé le petit caractère du Zweigelt qui a besoin de temps pour polir ses tanins tout en conservant des arômes de fruits rouges mûrs sans prendre excessivement le bois.

Quand Guiillaume est passé à la maison (Suklje), j'ai ouvert un Kirschgarten qui était prêt. Guillaume et les autres ont estimé encore très jeune mais commence à bien goûter, donc vers 2015. C'était 2007.

Oui, Umathum, ça demande en effet du temps

oliv écrit:

Bu chez Hyllos

Umathum, Vom Stein (Sankt Laurent), 2003

Hyllos
Ouvert 3h avant.
Je pense pouvoir dire que c'est le vin de la soirée. La bouteille est d'ailleurs la première a être asséchée, rapidement de surcroît. On comprend tout à fait en goûtant ce vin qu'une confusion ait pu longtemps exister entre Sankt Laurent et Pinot Noir. Le nez est intensément expressif et très complexe. Dominant, le fruit, explosif. Cerise, fraise des bois, framboise, intense et dense mais avec de la fraîcheur. Epices. On retrouve non seulement les épices douces mais des touches de poivre. Le nez est proprement jouissif. La bouche suit la mesure. Même développement, même potentiel de jouissance. Oliv note qu'on touche à la limite de l'élevage, c'est vrai, il est visible si on analyse bien ses perceptions mais il se trouve juste à la limite, sur le fil où il deviendrait trop... Un jeu d'équilibriste. Et on comprend d'autant mieux la démarche actuelle de Josef Umathum, de vouloir supprimer les marqueurs d'élevage dans ses vins (avec notamment le passage à l'utilisation de contenant beaucoup plus grands et "usés"). Cependant, on doit bien reconnaître qu'on tient là un vin superbe, sublime au sens Kantien. C'est dans ces moments qu'on peut dire merci au vigneron. Ca, c'est excellent, 95-

Oliv
Robe grenat sans noirceur.
Nez posé et classe, très classique d'un vin de Bourgogne bien né, sur les fruits des bois frais, un élevage réussi qui s'exprime sur la fumée, le café.
Confirmation en bouche que ce vin est sans aucun doute un grand pinot français... -
Attaque juteuse, d'une belle suavité douce, au velouté de texture très agréable et à l'équilibre réussi grâce à une acidité parfaitement intégrée.
Goûts francs, un peu marqué d'un boisé de jeunesse (car ce grand pinot français n'a d'évidence pas plus de 5 ans...) qui participe à la complexité aromatique.
Finale très équilibrée, longue mais encore marquée par une petite sécheresse de bois qui se fondra sans souci vu la jeunesse du vin.
Très chouette !

Sympa ton Côte de Nuits, Mathieu ! Un grand premier cru au moins, n'est-il pas ?
Tombe ton bénard, Gunthard, c'est pas plus français que du pinot que jeune....

 Weingut Umathum, Vom Stein (Sankt Laurent), 2013
13°. Infos sur le terroir "Vom Stein" .  Fiche technique.  En réalité, alcool à 12,9°, acidité à 5,3. 18 mois de barrique suivi de 2 mois de cuve inox avant repos supplémentaire de 18 mois en bouteille à la propriété. Millésime de vigneron & le Skt. Laurent est une sorte de cousin du PN sur l'expression. Très gros carafage nécessaire (a minima 6h) pour se défaire de la réduction, c'est la "signature" du domaine.

A l'ouverture, la désagréable réduction était forte. Cela s'était bien évacué au bout de 3h de carafe pour moi mais d'autres y étaient encore sensibles. Sans aller jusqu'aux superlatifs de Mathieu, le bouquet et l'expression générale étaient effectivement très analogues à celle de PN "réussis" avec une couleur de fruit peut-être légèrement plus noire. Les notes d'élevages sont perceptibles mais anoblissantes en apportant une complexité tout à fait agréable et racée.

On aura beau dire que l'exercice serait hypocrite de ma part, j'imagine néanmoins qu'il serait tout à fait plausible qu'un amateur de vin élevé à la monoculture française se fourvoie à l'aveugle en disant "PN puissant de Nuits style Damode par exemple". D'où la citation de l'analyse d'Oliv à l'époque .

L'expression de ce cru m'a pour autant paru différente de sa BF "Kirschgarten" 2009 bue l'année dernière ou du Zweigelt "Hallebühl" bue plus récemment cette année. En effet, Kirschgarten avait un peu plus de longueur sur une trame plus acide et avait très bien pris l'élevage qui fusionnait avec le fruit. Hallebühl m'avait semblé nettement plus épicé même si le manque d'aération ne lui avait pas permis de donner sa pleine mesure.

Quoiqu'il en soit, il est impératif de laisser le temps aux vins de ce producteur pour s'exprimer et de passer outre les pudeurs de gazelle en matière de carafage (a minima 4h pour 10 ans d'âge).

Ilroulegalet écrit:

oliv écrit:

Bu chez Hyllos

Umathum, Vom Stein (Sankt Laurent), 2003

Hyllos
Ouvert 3h avant.
Je pense pouvoir dire que c'est le vin de la soirée. La bouteille est d'ailleurs la première a être asséchée, rapidement de surcroît. On comprend tout à fait en goûtant ce vin qu'une confusion ait pu longtemps exister entre Sankt Laurent et Pinot Noir. Le nez est intensément expressif et très complexe. Dominant, le fruit, explosif. Cerise, fraise des bois, framboise, intense et dense mais avec de la fraîcheur. Epices. On retrouve non seulement les épices douces mais des touches de poivre. Le nez est proprement jouissif. La bouche suit la mesure. Même développement, même potentiel de jouissance. Oliv note qu'on touche à la limite de l'élevage, c'est vrai, il est visible si on analyse bien ses perceptions mais il se trouve juste à la limite, sur le fil où il deviendrait trop... Un jeu d'équilibriste. Et on comprend d'autant mieux la démarche actuelle de Josef Umathum, de vouloir supprimer les marqueurs d'élevage dans ses vins (avec notamment le passage à l'utilisation de contenant beaucoup plus grands et "usés"). Cependant, on doit bien reconnaître qu'on tient là un vin superbe, sublime au sens Kantien. C'est dans ces moments qu'on peut dire merci au vigneron. Ca, c'est excellent, 95-

Oliv
Robe grenat sans noirceur.
Nez posé et classe, très classique d'un vin de Bourgogne bien né, sur les fruits des bois frais, un élevage réussi qui s'exprime sur la fumée, le café.
Confirmation en bouche que ce vin est sans aucun doute un grand pinot français... -
Attaque juteuse, d'une belle suavité douce, au velouté de texture très agréable et à l'équilibre réussi grâce à une acidité parfaitement intégrée.
Goûts francs, un peu marqué d'un boisé de jeunesse (car ce grand pinot français n'a d'évidence pas plus de 5 ans...) qui participe à la complexité aromatique.
Finale très équilibrée, longue mais encore marquée par une petite sécheresse de bois qui se fondra sans souci vu la jeunesse du vin.
Très chouette !

Sympa ton Côte de Nuits, Mathieu ! Un grand premier cru au moins, n'est-il pas ?
Tombe ton bénard, Gunthard, c'est pas plus français que du pinot que jeune....

 Weingut Umathum, Vom Stein (Sankt Laurent), 2013
13°. Infos sur le terroir "Vom Stein" .  Fiche technique.  En réalité, alcool à 12,9°, acidité à 5,3. 18 mois de barrique suivi de 2 mois de cuve inox avant repos supplémentaire de 18 mois en bouteille à la propriété. Millésime de vigneron & le Skt. Laurent est une sorte de cousin du PN sur l'expression. Très gros carafage nécessaire (a minima 6h) pour se défaire de la réduction, c'est la "signature" du domaine.

L'expression de ce cru m'a pour autant paru différente de sa BF "Kirschgarten" 2009 bue l'année dernière ou du Zweigelt "Hallebühl" bue plus récemment cette année. En effet, Kirschgarten avait un peu plus de longueur sur une trame plus acide et avait très bien pris l'élevage qui fusionnait avec le fruit. Hallebühl m'avait semblé nettement plus épicé même si le manque d'aération ne lui avait pas permis de donner sa pleine mesure.

Quoiqu'il en soit, il est impératif de laisser le temps aux vins de ce producteur pour s'exprimer et de passer outre les pudeurs de gazelle en matière de carafage (a minima 4h pour 10 ans d'âge).

Je ne serais pas aussi systématique sur la réduction mais le fait est que Sankt Laurent + millésime "difficile" + bouteille en bouchage verre... ça force clairement dans ce sens.

D'autre part, il est aussi vrai que les crus de Umathum demandent du temps. 2007 commence à être vraiment sympa. 2009 Kirschgarten m'a pour la première fois épaté cette année... Alors oui, ce sont de grandes années qui demandent encore plus de temps. Mais le fait est que la vinif de Josef est on ne peut plus classique, avec une maîtrise du bois de plus en plus précise. Donc il faut du temps.

Pour revenir sur le millésime, j'ai goûté 2013 en Zweigelt il y a quelques années, je n'avais pas trouvé ça particulièrement réduit. Je pense que par exemple 14, 18 et 19 devraient passer sans carafage. Même si une aération préliminaire aidera certainement à l'expression. 2013 était une année vraiment dure, les vins étaient littéralement catastrophiques en sortie de vinif mais se sont ouvert l'année suivante pour devenir excellents. Il n'en reste pas moins que la matière est austère en comparaison d'années comme 2011 ou 2015. Perso, je n'ai rien rentré en 2013. Pas que ce ne soit pas bon, mais vu que je dois sélectionner quand même ce que je rentre, j'ai focus les années qui ne faisaient aucun doute quant à la réussite du vin : 2007, 2009, 2011, 2015, 2017... Une année est vraiment à éviter, 2010 et dans une moindre mesure 2013. Pour les bons vignerons, ca sera bon sur 2013 mais pour les autres, les vins sont sans doute déjà sur la pente descendante.

Cette bouteille a fait partie de ma commande Weinshop24 de Noël, je voulais tester des vins avec un peu d'âge et c'était le seul choix sur "Vom Stein". Aujourd'hui, cela fait 2 jours qu'il y a un fond de bouteille en carafe et le vin n'est pas encore oxydé. Matière assez soyeuse en texture, cerise amarena dominante et je suppose que la limite du millésime se manifeste par une pointe d'amertume un peu prononcée en finale. Sinon, le plaisir et la qualité globale du vin m'ont semblé largement au-dessus de la ligne de flottaison.

 "2009 Kirschgarten m'a pour la première fois épaté cette année..." (Hyllos)

Comparé à Vom Stein 2013, c'est vrai que j'ai souvenir d'une texture un peu plus douce, soyeuse et surtout d'un décollage nettement plus tôt (3h de carafage furent suffisantes).

" j'ai goûté 2013 en Zweigelt il y a quelques années, je n'avais pas trouvé ça particulièrement réduit. Je pense que par exemple 14, 18 et 19 devraient passer sans carafage." (Hyllos)

Hallebühl 2019 en Zweigelt goûté plus tôt dans l'année a eu besoin d'un gros carafage, ça tirait une gueule de 6m de long au débouchage. Peut-être qu'Heideboden serait plus souple en revanche ?

Hallebühl 2019, t’as peur de rien toi 🤣

J’ai juste goûté sur salon. À mon avis faut même pas essayer de toucher plus jeune que 2017. ☺️

Mais bon, faut bien se faire une idée j’en conviens 👍👌