Le millésime 2021 au Clos Veličane
Jérôme a la générosité (et le courage) de faire goûter à un panel LPVien de sa sélection les vins du millésime.
Aucun d'entre nous n'a connaissance du vin qui lui est proposé et est donc invité à parler avec franchise du vin, de son évolution et de ses suppositions sur la cuvée goûtée.
En dégustateur témoin qui lui saura ce qu'il goûte, notre ami le bon Docteur LJ.
En piste !
Oliv
Bouchon à vis.
Robe à peine teintée d'un léger grisonnant.
Premier nez déjà causant, avec une toute petite réduction qui entoure un fruit déjà très présent, sur le citron jaune, la citronnelle, les fleurs blanches.
Et d'évidence, le lendemain et le surlendemain, le vin s'est totalement libérée et livre alors d'emballantes senteurs florales, sur la fleur d'orange, la mirabelle, un côté huile essentielle d'agrumes, presque de guimauve, de cardamome, réussissant à concilier un côté puissant tout en restant ultra net et précis, sans aucune vulgarité ni effet entêtant.
La bouche est construite en droiture, avec une attaque laser citrique toute en tension qui fait redoutablement saliver. Il y a dans ce vin quelque chose qui me rappelle les chenins ou les jurançons secs, ce coup de fouet électrique dès le vin posé sur la langue et cette trame amère dans le cas du chenin qui peut parfois dominer la finale.
Les goûts sont toujours aussi purs, parfaitement calés entre fruité agrume et floral puissant, avec une générosité qui ne se vautre jamais dans le lascif.
Ne manque au coeur de bouche qu'un petit surcroit de chair, de volume pour gagner en assise et en développement. Je crois même qu'une pointe de sucrosité en plus, un peu comme un dosage bien calibré sur une bulle, apporterait de l'équilibre.
Car l'envolée sur la finale reste un peu stricte, sur un registre salivant acide amer simple et agréable.
Très chouette !
Au vu de ce que je connais du domaine, je mise sur le Riesling.
Bibi64
A l’ouverture, sortie de cave à 12°C :
Robe jaune assez pâle.
Nez moyennement ouvert, plaisant, sur les fruits jaunes (type mirabelle et coing).
Attaque souple et vive. La suite déroule tout droit le long d’une colonne vertébrale acide, traçante, « rinçante ». C’est puissant mais sans être très concentré.
C’est vraiment la structure acide qui porte le vin, et cela pendant de longues secondes.
Côté arômes, c’est assez monolithique, dominé citron, voire citron vert ; les fruits jaunes sentis au nez n’arrivent qu’en soupçon en finale. C’est un de ces vins déroutants dont le nez et la retro se répondent peu.
J’aime beaucoup, parce que les vins traçants me plaisent.
Je le considère bon à très bon, car il manque de la complexité aromatique pour atteindre le très bon. A ce stade d’évolution, et à l’ouverture à 12°, ca me fait fortement penser, pour le style, au petit chablis de Schaller 2021.
Ce qui ne m’avance pas le moins du monde pour deviner quelle cuvée du clos Velicane cela peut bien-être…
A h+7, sortie du frigo, 7°C :
Nez assez discret, dominé citron, avec touche de pomelo et fugace note florale.
Attaque souple et vive. Bouche acidulée, traçante, très proche de celle de ce midi.
Fine note de yaourt à la vanille en finale.
Pas d’évolution majeure par rapport à l’ouverture, si ce n’est que le nez est en accord avec
la bouche cette fois.
A h+54, sortie de cave à 11°C :
Premier nez discret, fugacement sur le pomelo. En tournant le vin dans le verre, on ressort
un peu de pâte de coing.
Attaque souple et vive. Je retrouve le côté traçant de la bouche, mais aussi une grosse
énergie. Ayant déjà utilisé moultes fois l’expression tendu comme un string dans mes CR, je me rabats cette fois sur « peps est le mot qui me vient directement à l’esprit ». Côté aromes, on oscille encore entre pomelo, citron vert et mirabelle.
Une fine amertume type pamplemousse trame la finale ; ca donne au vin un faux air de gros manseng. C’ est la principale évolution en 2 jours, mais ca reste mineur, le vin est stable à l’aération prolongée (ce qui se confirmera le lendemain, 3j après ouverture).
Au bilan global, je reste sur mon impression initiale. C’est un vin traçant, avec une grosse structure, mais qui manque de complexité aromatique à ce stade. Le vieillissement devrait lui apporter cela sereinement, car la structure et l’équilibre présagent d’un beau potentiel de garde.
L’autre point qui me marque, c’est l’absence de note florale type jasmin que j’ai souvent trouvé sur les vins du Clos.
Au jeu des devinettes, si je me réfère aux dégustations passées, le vin le plus proche est le sivi pinot 2020. Peut-être ai-je là la version 2021…
Olivier Mottard
J’ai suivi les conseils de préparation de Jérôme.
Ouverture de la bouteille, un verre pour vérifier et puis dégustation sur plusieurs jours pour voir l’évolution.
Le vin est dégusté par ma tendre moitié et moi-même.
Pour elle, verre Italesse, type Verre Étoilé Sparkle.
Pour moi, verre Spiegelau, type Definition Universel.
Entre chaque test, la bouteille est rangée à température de cave et abaissée à +/- 8° pour la dégustation.
1. J+0 : ouverture, un verre.
Belle robe or très clair.
Premier nez fumé, fleur blanche et champignon frais.
Arômes identiques en dégustation.
Belle structure, longueur moyenne.
2. J+1
Robe or avec quelques nuances rosées.
Nez « caillouteux », un peu iodé , fleur blanche à nouveau.
En bouche, poire mûre et fraîche.
Le vin est sphérique, il emplit bien la bouche.
Beaucoup de fraîcheur avec une finale très longue, aux accents iodés et minéraux qui « serre » un peu comme un tanin poudreux et salivante en même temps.
Structurellement, on regarde du côté d’un Chenin.
3. J+2
La robe est identique au jour précédent.
Nez qui propose d’abord un fruit blanc puis la note caillouteuse et iodée revient avant de laisser place à des notes de fleurs blanches et de champignons frais.
En bouche, le vin a gagné en harmonie avec une attaque sphérique qui laisse place à un vin très équilibré, étiré par une acidité mûre et salivante.
Désormais plus de perception de ce côté poudreux, mais une finale savoureuse et saline.
Alors que lors des premiers essais, nous ne percevions pas de différences notables, à J+2, les arômes perçus dans le verre Italesse sont plus marqués sur les notes florales et caillouteuses / iodées.
4. J+3
C’est le jour où le vin a sans doute atteint son optimum de dégustation.
La robe s’est calée dans une jolie teinte or clair et brillante sans les légères nuances rosées perçues les jours précédents.
Le nez renvoie des notes de fruits blancs (poire juteuse), de fleur (avec à l’aération une touche évidente de violette).
En bouche, le vin est parfaitement équilibré.
On croque dans les fruits frais comme la pêche blanche et la poire fraîche.
La structure est pleine et fraîche.
Nous aimons la longue finale, savoureuse et salivante à souhait, rehaussée d’amers fins du plus bel effet.
Une grande bouteille de gastronomie que je verrais bien accompagner une belle viande blanche tandis que ma moitié se régalerait d’un accord avec un plateau de crustacés … Pourquoi pas ?
À quoi comparer ce vin ?
À J+1 et J+2, la structure peut nous orienter vers un Chenin avec cette finale caillouteuse et poudreuse.
À J+3, le vin évoque plutôt un Pinot Gris mais sans la perception des sucres résiduels qui peuvent traîner souvent dans ce type de cuvée.
Niveau qualitatif
Sans détours, il s’agit d’un très beau vin et nous ajoutons même un très beau vin de gastronomie.
Nous dégusterons certainement ce vin à table car il mérite un bel accompagnement et semble assez modulable.
Je le dégusterais personnellement avec une viande blanche (volaille ou veau).
Ma moitié n’en démord pas depuis le premier jour : de jolis crustacés.
Pour le dessert … pourquoi pas un fromage ?
Nous pensons avoir dégusté le Pinot Gris.
Si il y a du Riesling, nous n’avons à aucun moment perçu son caractère.
Ma moitié débourserait volontiers entre 15 et 20€ pour une bouteille.
Au final, un grand et beau vin.
Arnould Le Teckel
Commentaires à l'ouverture :
Robe jaune clair.
Nez fin sur les agrumes, citron en tête, avec une pointe florale discrète.
J'y trouve un profil chablisien.
En bouche, l'attaque est franche, citronnée, acide (comme j'aime). C'est sec et je ne trouve pas, à ce stade, l'enrobage et le léger gras que j'avais ressenti sur les quelques bouteilles bues jusqu'ici.
C'est bien tendu, long, frais et "salivant" (smiley pour Jérôme). Aucun résiduel ressenti.
En l'état, je n'imagine pas le pinot gris délivrer un tel profil donc je pense qu'il s'agit du riesling même si les marqueurs "traditionnels" ne sont pas présents en l'état.
C'est très bon, sur un étonnant profil chablisien qui me convient bien.
Mais comme je sais que ça n'en est pas (du Chablis), je pourrais rapprocher ce vin d'un GC de Bernhard.
C'est vraiment persistant sur les agrumes et le vin demande évidemment à vieillir pour se complexifier.
Le lendemain, l'acidité est moins prégnante et l'amer a fait son apparition, ce qui l'éloigne un peu du profil initial.
Conclusion : un vin très agréable au profil qui convient bien à un palais nordiste.
Jean-Loup Guerrin
La bouteille a été dégustée en quatre fois, laissée au réfrigérateur sans la reboucher entre temps.
Avant ouverture, on distingue quelques infimes bulles dans la bouteille. Jérôme m’a précisé qu’il utilise cette technique qui se répand de plus en plus : ajouter
un peu de CO2 à la mise en bouteilles, afin de protéger le vin tout en limitant la quantité de SO2.
La robe est restée la même sur les 48 h : de couleur paille, ni brillante, ni terne.
Dégustation 1h30 après ouverture et 8h après ouverture
Je n’ai en effet, à ma grande surprise, décelé aucun changement entre ces deux occasions.
Le nez propose, avec une intensité correcte, une aromatique pure. Je ne retrouve pas de miel ni de géranium comme souvent dans les vins du Clos
Veličane qui ont peu d’aération. Ce sont donc des senteurs de fruits blancs (poire) et florales (camomille) qui se dévoilent, teintées d’une touche de frangipane.
La bouche présente un profil équilibré, d’une bonne constitution et dotée d’une belle tension structurante, mais aussi d’une aromatique succulente. La
finale persistante révèle une autre facette par une certaine salinité ; très salivante, elle donne une envie irrépressible d’une autre gorgée.
Dégustation 36h après ouverture
L’aromatique au nez s’est enrichie, avec apparition d’encaustique, d’herbes aromatiques, de menthe et même de notes fumées.
La bouche est plus en rondeur, sans doute en raison d’une acidité perçue comme moins prégnante, mais celle-ci revient en force dans la belle finale, qui donne en même temps une impression de luxuriance par son évocation sucrée.
Dégustation 36h après ouverture
Les arômes se recentrent sur le fruité et le floral. La bouche réussit l’alliance de la concentration et de la vivacité, avec toujours cette générosité de saveurs.
Ma note de synthèse : Très Bien … déjà !
Mon pronostic sur le(s) cépage(s) : je dirais Riesling pour la superbe tension, mais il faut tenir compte qu’en 2001 les acidités sont hautes dans tous les vins du domaine, donc … Riesling quand même, avec une porte ouverte vers un assemblage Riesling – Pinot gris.
Ce que ce vin m’évoque : un beau savagnin ouillé du Jura ! Par exemple la cuvée « La Pierre » du domaine « Les Granges Paquenesses », donc parmi les meilleurs exemples de ce type de vin.
Peterka
Le vin a été dégusté sur plusieurs jours, toujours aux mêmes températures (au départ à 9°dans le verre évoluant vers 12° après une ½ h). Bouteille conservée au réfrigérateur.
Jour1 (deux verres après petit épaulement pendant 2h environ).
L’élément qui frappe d’emblée est la robe d’un or blanc éclatant. Le premier nez est très floral (fleurs blanches odorantes) avec un petit côté plus pâtissier.
Ensuite, on perçoit davantage de fruits (agrumes, bergamote, fruits exotiques). A l’aération, le bouquet devient légèrement fumé et crayeux / pierreux. C’est complexe et précis.
La bouche est droite, nette, joliment enrobée avec une salinité marquée en finale et une persistance bien longue sur des amers assez puissants. L’ensemble fait preuve d’une belle tenue avec un contraste assez marqué entre un nez séducteur et une bouche au caractère affirmé et solide.
Jour 2
Le nez est moins immédiat. Il évolue davantage vers des notes de miel, de tilleul, de sauge et de menthe poivrée. Le fruit est davantage en retrait au contraire des notes salines qui prennent le pas et continuent à imprégner une bouche droite et stricte mais avec un beau rebond. La finale est à nouveau marquée par des amers qui persistent et deviennent un peu envahissant au réchauffement en dégustation pure.
Jour 3 (reste un tiers de bouteille)
La robe est un poil plus soutenue. Le nez, au départ fermé, s’ouvre sur des notes plus profondes de pamplemousse, de fruits blancs discrets (pomme) et de fumée. Le caractère salin ressort et domine.
La fin de bouche est assez sévère.
Jour 5 (fond de bouteille)
Très similaire au jour 3 sans traces particulières d’oxydation.
Personnellement, j’ai beaucoup apprécié ce vin qui me sembla avec gagné en tenue et complexité par rapport aux précédents opus (pour autant que j’aie goûté le même auparavant, ce qui n’est pas sûr car je pense davantage avoir affaire à un pinot gris qu’à un riesling).
Le bémol de cette dégustation réside non dans le caractère en tant que tel que le vin exprime mais dans l’impact des amers qui pourraient ne pas plaire à tous les amateurs. C’est un peu ce que l’on retient si on n’y prend garde. Mais ce point peut sans doute être atténué en dégustant le vin à table.
Pour la petite histoire, au jour 2, j’ai goûté avec un ami amateur et bon connaisseur. Il confirme cette analyse. Nous avions ouvert en même temps un Chablis Montmains 2018 du Domaine de Chardonnay malheureusement élevé sous bois, ce que nous ignorions. Néanmoins, nous avons trouvé ton vin plus vif, plus droit et plus pur. En essayant de faire abstraction du bois, on avait des profils très proches avec un peu plus de rondeur due à l’élevage (et au millésime ?) dans le chablis.
Je pense que cela situe à suffisance le beau niveau du vin et on était d’accord avec mon ami pour en situer la valeur à une vingtaine d’euros minimum (20-25 € ?)
TristanBP
Le 1er jour, ouvert 2h en avance.
Le nez est discret tout en étant joli et fin, sur les fruits jaunes, de légères notes de poire. Cela fait très pinot gris.
En bouche, sur les cailloux, belle rondeur, puis très vite de beaux amers avec une incroyable salinité, que j'aime beaucoup, et qui se prolonge. C'est vraiment très bon mais surtout je sens que le vin en a tellement sous la pédale qu'il sera meilleur après quelques années.
Au fil des jours, le nez s'est affirmé tout en demaurant délicat et sur les mêmes arômes. En bouche, c'est fin, sur les fruits jaunes, l'amertume tient bien jusqu'au 4e jour, où elle devient moins agréable.
Donc à mon avis c'est le pinot gris, et je mettrais sans souci 15-20 euros pour ce vin. Difficile en revanche de le comparer à d'autres vins.
Luc Javaux
Les vins sont dégustés à température de cave, sur une période de huit jours (bouteilles simplement rebouchées, vive la capsule à vis !) pour évaluer leur résistance à l’air (qui s’avère remarquable, aucune trace d’oxydation ou de fatigue sur cette période) et leur évolution.
Riesling
La robe est pâle, limpide, brillante, d’une belle viscosité.
Le nez, pur et frais, sur les agrumes (citron) confits, de fines notes terpéniques, les fleurs blanches, est très agréable et engageant, je dirais même rassurant quant à mes capacités à discerner le cépage.
En bouche, ça claque, c’est frais, tendu, mais tout sauf maigre, avec un beau volume en milieu de bouche, qui offre un équilibre remarquable. La finale est très longue, traçante, saline, salivante, avec une très fine amertume sur les écorces d’agrumes, en un mot superbe.
Inutile de dire que j’ai beaucoup aimé, à mon sens le plus beau riesling goûté jusqu’ici au domaine, et qui s’annonce comme un rapport qualité-prix redoutable. Excellent.
Pinot Gris
La robe est d’un jaune un peu plus intense, limpide, brillante, grasse.
Le nez est très agréable, net, fruité (pomme golden, ananas), floral, avec une pointe fumée qui s’estompera à la longue aération, pour laisser place à une note miellée.
En bouche, l’attaque est ronde, grasse, puissante, pas de sucrosité perçue, avec une belle acidité qui arrive en milieu de bouche et qui étire le vin sur sa longue finale, permettant de très bien équilibrer l’ensemble, ce qui n’était sans doute pas évident au vu de la puissance affichée par la bête.
Un vin de caractère, intransigeant, qui ne plaira peut-être pas à tout le monde, mais moi j’aime, et pas qu’un peu ! Je ne me souviens pas, là non plus, d’un pinot gris de ce niveau au Clos Velicane.
Très bien +
PS : j’en viens même à me demander si ce type de vin ne fait pas partie de ceux qui sont capable de digérer un élevage en fûts, qui lui apporterait peut-être un peu de sucrosité et de complexité supplémentaires…
Assemblage
Robe jaune pâle, brillante, belle viscosité.
Le nez se fait un peu plus discret, mais néanmoins flatteur, sur les agrumes, la pierre à fusil, les fruits jaunes, la pomme, les fleurs blanches.
En bouche, très bel équilibre entre fraîcheur et puissance, tout semble déjà en place, facile d’accès, peut-être même un peu trop facile, aimable, sans le caractère exacerbé que peuvent montrer les deux vins « de cépage » pris isolément. Même la longueur me semble ici un léger cran en dessous, restant cependant d’un très beau niveau.
Sans doute le vin le plus consensuel de la série, mais sans doute pas celui qui m’intéresse le plus à ce stade.
Très bien –
Moelleux
Robe jaune pâle, limpide, brillance, grasse.
Le nez reste relativement discret, mais très agréable, sur les agrumes confits, les notes rôties, minérales, terpéniques, le raisin sec.
Si le nez est discret, la bouche est pétaradante, équilibre parfait et rare entre richesse, liqueur et fraîcheur, finale immense portée par une acidité incroyable, une tension minérale, qui lui évite toute lourdeur et appelle la gorgée suivante.
Rhâââ Lovely !
Grand vin.