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Le Petit Verdot

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Réponse de leteckel sur le sujet Le Petit Verdot

A mon tour d'ajouter quelques ressentis sur ces vins dégustés en très agréable compagnie. Aucune prise de notes, donc ce ne sont que des souvenirs à S+1, et chapeau à Charles qui commente tout ça sans rien noter non plus mais avec beaucoup de précisions.

Tous les vins sont servis par paire sur chaque plat...et comme j'imagine aisément que mon apport serait plus jeune que celui de Thien, on le sert en premier. Ce Chidaine - Montlouis sur Loire Bournais 2017 présente au nez des notes miellées à l'ouverture qui basculeront vers le fruit ensuite (bizarre dans ce sens...). Il y a une grosse présence en bouche, c'est puissant...mais pas au niveau de l'aromatique qui reste un peu bridée. C'est bon, ça fait plus que son âge, mais le meilleur reste à venir car tout semble là pour en faire quelque chose de top dans quelques années !

Le nez du second vin (Mas Jullien Vignes oubliées 1997), assez évolué mais propre, me fait penser au Clos Joliette...mais quand j'entends "encaustique", c'est exactement ça. Il y a un côté "riche" au nez qu'on ne retrouve pas en bouche où le vin se goûte totalement sec. Celui-là, je suis bien content de l’avoir bu à l'aveugle car je pense que je l'aurais abordé avec des a priori. J'ai bien aimé.

Le Pineau d'Aunis de Bernard Mettais m’envoie direct en Italie avec son nez que je trouve très « nebbiolo », avant qu’il ne me fasse furieusement penser au Verduno Pelaverga de Burlotto bu cet été. C’est d’ailleurs en écho à une discussion sur les arômes très poivrés du cépage que Thien nous propose ce vin mystère. En bouche, il y a de la framboise et des épices. C’est hyper torchable et appelle à se resservir. Miam ! 

Quand le bourguignon sert son vin ( François Mikulski Volnay 1er Cru Santenots du Milieu 2015) et qu’on met le nez dessus, la réduction passée, le doute n’est pas permis (ce serait Jean-Paul qu’on serait bien moins sûr! ) vu les arômes pinotant. En bouche, c’est plutôt veloutée, joliment fruité...bien fait quoi, mais pour moi ça n’a pas le goût de reviens y du Pineau d’Aunis.

Merci à Thien d’avoir extirpé de sa cave ce vieux Trevallon 1993. Sur le coup, on sent quand même bien plus le Cabernet que la Syrah et tant au nez qu’en bouche, on a bien du mal à se dire que ce vin à (presque) 30 ans, car malgré quelques arômes viandés, c’est le fruit qui domine. Un beau vin, loin d’être au bout de sa vie.

Je n’ai pas beaucoup de souvenirs du Bernhard Huber Wildenstein 2006, juste celui d’un vin qui paraissait à point, plutôt agréable mais sans émotion.

Avec ce Bâtard Montrachet 2012 de Pierre MOREY, je souhaitais conjurer le sort (au même endroit, il y a 2 ans, j’avais apporté un 2002 carbonisé). Ici, pas de problème d’âge...ou si mais plutôt de jeunesse. Le nez me plaît beaucoup avec ses fines notes de grillé (et en même temps, je me marre en voyant la tête de Charles ) mais c’est un peu monolithique. En bouche, le vin est large, puissant, l’équilibre est sans faille mais pour les rabat joies, je conçois que l’élevage puisse déranger même si ce n’est pas ultra dominant ici. C’est même plutôt classe je trouve. C’est très bon….et de toutes façons, mieux vaut un peu tôt que trop tard.

Du domaine Thymiopoulos, je connais surtout le Rosé de Xinomavro et la cuvée Terre et ciel. Même si Jean-Paul nous avait déjà parlé de cette cuvée, je n’imaginais pas goûter autant de finesse dans ce pays...tout le monde part (logiquement) sur un joli pinot bourguignon...tout en sachant que, vu l’apporteur, ce n’est sans doute pas ça . Trop simple…En tout cas, c’est vraiment très très bon et à point malgré la relative jeunesse du vin.

Le Klein Konstantia - Vin de Constance 2007 nous aura aussi bien fait voyager. Un nez qui fait terriblement penser à un vin de paille...mais vu l’apporteur, c’est juste impossible ! La bouche est jolie, et le niveau de sucre, plutôt élevé, s’accorde parfaitement avec la fraîcheur du dessert. Deuxième expérience intéressante avec ce domaine.

 Sur le judicieux conseil de Jean-Paul, on laisse dans un premier temps de côté ce Dr Thanish Bernkasteler Doctor Riesling Auslese 1992 , car il ne s’accorde pas avec le dessert. Bon, comment dire, j’aime quand ça pétrole, mais là c’est une vraie raffinerie et il faudra vraiment du temps pour y sentir autre chose que l’essence. En revanche, la bouche est un modèle d’équilibre qui rend le vin aérien et très digeste. Mais au global, j’ai quand même préféré mes 2 dernières expériences avec ce domaine.

Encore un beau moment, et quel éclectisme sans se concerter ! 

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22 Sep 2022 21:20 #121

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Une soirée au Petit Verdot autour d'un cageot de Sélosse

 



Champagne Jacques Sélosse, Extra-Brut Grand Cru, Les Carelles
Le Mesnil sur Oger - Blanc de Blancs - Dégorgement 24 février 2015

 

Robe sur un doré léger.
Nez ample, classe, au bouquet puissant, sur des notes d'évolution épicées et miellées qui complexifient des senteurs minérales et céréalières, avec un côté chaud, confortable.
L'attaque est d'une immédiate densité, sur un équilibre remarquable entre acidité mûre et matière large.
Le déroulé de bouche est remarquable, sur une qualité de bulles fines et crémeuse et des goûts épicés et de foin, presque mentholés très agréables.
Finale longue et confortable, avec une belle relance, sur des goûts d'évolution complexes.
Excellent.


 
Pintade fermière froide cuite basse température, oeuf mollet




Champagne Jacques Sélosse, Extra-Brut Grand Cru, Les Chantereines
Avize - Blanc de Blancs - Dégorgement 25 février 2015

 

Robe sur un doré léger.
Nez précis, plus droit, sur une pointe réductrice grillée très à mon goût, des notes crayeuses.
Bouche délicieusement tonique, sur une attaque à la propulsion efficace et pourtant pleine de jus, sur un compromis mobilité corpulence brillant.
Les goûts sont plus frais, sur le minéral, le grillé que le vin précédent et la qualité de bulles est toujours aussi précise.
Grande finale élancée, nerveuse et longue.
Excellent.


 
Croustillant d'anguille




Champagne Jacques Sélosse, Extra-Brut Grand Cru, La Côte Faron
Ay - Blanc de Noirs - Dégorgement 13 février 2015

 

Robe beaucoup plus teintée, presque saumonnée.
Nez plus discret, comme comprimé, serré et qui va se détendre petit à petit dans le verre pour offrir des notes d'amandes, de pierre chaude.
Bouche splendide d'équilibre, conciliant un impact génial de densité avec une maturité remarquable.
L'ensemble est plein, structuré, à la bulle toujours aussi douce, avec une relance énorme et une allonge géniale de persistance.
La puissance et vinosité sont évidente mais ne prennent jamais le pas sur la délicatesse et le vivacité du vin.
La caresse d'une plume de plomb, la main de fer dans le gant de velours.
Splendide leçon d'équilibre qui lance une finale magnifique de persistance !
Magnifique !

Et accord d'anthologie avec un bar au beurre blanc qui justifie tout la grandeur de la cuisine classique quand sa simplicité est aussi bien exécutée.


 
Bar sauvage sauce beurre blanc




Champagne Jacques Sélosse, Extra-Brut Grand Cru, Le Bout du Clos
Ambonnay - Blanc de Noirs - Dégorgement Dégorgement 3 février 2015

 

Robe bouton d'or.
Nez précis et posé, avec toujours ce marqueur épicé, des notes d'amandes et de pain chaud.
Attaque élancée à la l'acidité vivace qui propulse une matière concentrée, à la vinosité marquée.
L'ensemble est corsé, large d'expression, avec une mâche presque tannique sur la finale qui emplit le palais.
J'étais sceptique à la base mais aucun doute que ce vin peut répondre à des accords de viande sans lâcher un pouce de terrain dans le corps à corps.
L'aromatique épicée prendrait presque des airs de pot pourri au réchauffement.
Finale puissante et impactant, sur des amers présents qui font saliver.
Très bien, dans un registre plus en épaules et virilité.



Carré d'agneau




Champagne Jacques Sélosse, Extra-Brut Grand Cru, Sous Le Mont
Mareuil sur Ay - Blanc de Noirs - Dégorgement 19 février 2014

 

Robe vieil or.
Nez évolué, sur des notes oxydatives très présentes, sur les fruits secs, le curry poudre, les pâtisseries aux amandes (frangipane, financiers).
Confirmation en toucher de bouche d'une évolution plus prononcée que les autres vins sur cette bouteille.
L'équilibre est agréable entre matière et acidité, avec du volume et du fond. Mais le vin déroule moins de puissance motrice, avec un déroulé plus lent, plus posé et des goûts assez tertiaires qui confirment les senteurs du nez.
Très curieusement pourtant, la bulle est bien plus vivace que sur les vins précédents.
Finale peut-être un peu linéaire, toujours aussi équilibrée (les acidités sont vraiment géniales sur tous les vins !) mais moins en relance toutefois.
Une bouteille à point.
Très bien.


 
Filet de canette rôtie




Champagne Jacques Sélosse, Extra-Brut Grand Cru, Chemin de Châlons
Avize - Blanc de Blancs - Dégorgement 20 avril 2015

 

Robe sur un doré léger, à peine plus prononcé que jaune paille.
Nez frais, élégant, sur les fleurs blanches, une pointe minérale fumée très agréable.
Corinne dit "ça sent le Champagne" ! Et c'est vrai ! Très étonnamment, il faut la fin du repas et ce vin pour que je revienne à des marqueurs Champagne, moi qui ne suis pas très connaisseur. Jusqu'ici, tout m'orientait vers mon référentiel à vins tranquilles, de Bourgogne en particulier.
Est-ce le placement en fin de repas et le retour à un Blanc de Blancs, est-ce l'évolution du vin précédent ?
Mais l'attaque aérienne, vivace par sa tension et sa petite bulle chatouillante, la structure salivante et désaltérante du vin nous fait revenir à une expression plus en fraîcheur et en jeunesse.
L'aromatique résolument florale participe à ces sensations.
Et la finale cristalline laisse le palais net et frais, avec un côté vivifiant.
Très bien.


 




Les vins rares, ça s'achète pour peu qu'on en ait les moyens.
Mais les moment de vie et ses instants de vin, ça se partage.
Un énorme merci à Jipé pour avoir organisé ce moment et permettre à ces vins d'exception de continuer à être partagés
Et ce autant de simplicité que générosité.

Oliv
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05 Mar 2023 14:54 #122

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Réponse de Marc C sur le sujet Le Petit Verdot

On sent le buveur de pinot quand même. Comme par hasard ! 

Marc
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05 Mar 2023 19:11 #123

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Le Petit Verdot

Quelle série et quelle mise en valeur par les plats et par les commentaires !
Bravo !

Jean-Loup 
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05 Mar 2023 19:54 #124

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Réponse de Jean-Paul B. sur le sujet Le Petit Verdot

Mes impressions recoupant à 99,99% celles d’Oliv, je vais vous épargner les redites. 
Un des très très rares bons cotés d'avoir des cheveux blancs, c’est, outre les réductions dans les transports, d’avoir pu constituer au fil des années une cave diversifiée, née pour l’essentiel de rencontres, d’amitiés et de partages avec des amateurs, des cavistes et des vignerons. 
Il faut bien ça pour compenser les nombreux inconvénients. 

L’idée de goûter dans une même soirée les 6 bouteilles d’un cageot me trottait dans la tête depuis un certain temps.
J’avais toujours trouvé formidable l’idée du domaine de mettre ainsi en avant l’effet terroir, avec 6 bouteilles pour lesquelles le travail à la vigne et au chai est aussi semblable que possible, la différence venant de la parcelle, située à chaque fois sur une commune différente, en Grand Cru (ou quasi pour Mareuil ). 
Le résultat est plus que convaincant, chaque bouteille affichant une personnalité bien affirmée, avec en fil rouge la patte du domaine. 
Les accords avec les plats ont été calés avec Hidé à partir des suggestions du domaine et ont plutôt très bien marché, la première marche du podium revenant à un duo Côte Faron / Bar au beurre blanc d’anthologie. 
Les bouteilles ont été dégustées immédiatement après ouverture et carafage., et deux d'entre elles, Chemin de Chalons et Sous le Mont, ont nécessité un peu de temps dans le verre avant de s'exprimer pleinement.
Une merveilleuse soirée.

Jean-Paul
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05 Mar 2023 20:10 #125

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Réponse de leteckel sur le sujet Encore une belle soirée au Petit Verdot !

Après une belle soirée à La Madeleine à Sens avec Rachid & Co, direction Paris et cette fois c'est la cantine de la bande à Jean-Paul B. / Thien qui nous reçoit également avec nos apports.
C'est marrant toutes ces cantines, ça ne me rappelle pas celles de mon enfance...
Sur cette soirée, mixte de bouteilles découvertes et d'aveugle totale (vu la profondeur des caves des protagonistes).



Domaine Tempier - Bandol rosé 2021.

J'avais choisi ce premier apport suite au judicieux conseil d'un siamois bourguignon en recherchant l'accord possible avec le premier plat "Tartare de veau et coulis de tomates vertes".
Et comme c'est aussi l'apéro...go.
Nez très expressif, à la fois sur les petits fruits rouges (framboises) et les agrumes.
En bouche, le vin est légèrement gras mais parfaitement équilibré et délicat. 
Grosse buvabilité, accord nickel, et de l'avis général il me semble, un bon cran au dessus de la mêlée des rosés de Provence, comme nous l'avions également ressenti lorsque Thien avait apporté au même endroit la version 2020 !

 

Domaine Louis Sipp - Alsace Grand Cru Kirchberg de Ribeauvillé 1991

Superbe nez très complexe, sur les agrumes mûrs, la truffe blanche et une très légère pointe pétrolée qui permet d'identifier le cépage (ah, la forme de la bouteille aussi !!? ).
Alors que ça sent le "sucre", la vin goûte parfaitement sec et il n'y a pas, selon moi, le moindre ressenti de SR. Pour autant, la bouche n'a absolument pas l'austérité des jeunes vins du domaine car la patine du temps lui confère un vrai confort de dégustation.
Vraiment une bien belle bouteille à qui tout le monde donne a minima 10 ans de moins.

 

La paire suivante, deux OVNI, est servie à l'aveugle sur des "asperges vertes, crème de morilles"...

 


Domaine La Time - D.O. La Palma (Iles Canaries) - Cosecha 2000 (Cépage Listan blanco)

Tiens,un truc pareil, ça pourrait bien sortir de la cave de Jean-Paul...ou de Thien.
Nez assez dingue, sur des arômes de plantes médicinales et de fruits très mûrs (j'entends pêche et c'est effectivement ça).
La bouche est aussi dingue sur une aromatique complétement baroque, bien mûre mais parfaitement équilibrée par une acidité qui sort d'on ne sait où.
Très jolie découverte !

 

Marie-Pierre Bories - Vin de France - Rancio (Grenache blanc)

Nez sur un fin oxydatif, la noix fraiche à laquelle se mêlent des arômes de fraise...
Là encore, on pense qu'on va goûter du sucre et là encore ça goûte très sec en bouche sur une aromatique déconcertante pour moi ("médicamenteuse").
Pas vraiment ma came mais je pense que c'est vraiment affaire de goût car il y a extase autour de la table.
Je laisse la main à JP et Thien...

 

La paire suivante est offerte par Thien, mais comme j'ai vu les bouteilles dans les mains de JP qui a fait le convoyeur, presque plus personne n'étant à l'aveugle, on décide de ne pas faire courir Hidé après les chaussettes pour les masquer.

 

Domaine des Comtes Lafon - Meursault 1er Cru Perrières 1998

Nez évidemment évolué sur des notes miellées et les fruits jaunes très mûrs. 
La bouche est large, il y a une matière compacte assez énorme qui cause "Grand cru". C'est puissant et long.
Excellent !

 

Domaine des Comtes Lafon - Meursault 1er Cru Charmes 1998

Nez avec également une pointe miellée mais moins prégnante. Il y a surtout un côté minéral que je n'ai pas ressenti dans l'autre verre.
La bouche est hyper gourmande, avec un fond d'élevage classe. C'est tendu et d'une longueur exceptionnelle !
Superbe et pour moi un cran au dessus du Perrières.

 

Sur cette paire je me suis demandé si je n'avais pas inversé les verres...mais vérification faite en me resservant (c'était juste pour la science donc  !), pas d'erreur !

Thien était (évidemment) inquiète d'ouvrir ces chardonnay bourguignons âgés, a fortiori d'une année réputée assez faible, tant le domaine a cumulé les désillusions pour beaucoup d'amateurs lassés de boire des vins cramés. Force est de reconnaitre que là, on a pris un grand pied. Merci Thien ! 

Alors bien entendu, les rabat-joie (dédicace spéciale aux copains de LPV BFC) de l'élevage bourguignon trouveront peut-être à y redire car on sent qu'il y a probablement eu du bois appuyé en jeunesse, mais là c'est juste parfait pour moi et accord d'école avec la "blanquette de veau".

La paire suivante est cette fois offerte par...ah bah Thien encore , et bue sur un "carré d'agneau".

 

Robert Michel - Cornas "La Geynale" 1990 ou 91...

Robe très jeune, sans la moindre évolution, ce qui parait incroyable.
Nez hypra sexy sur la garigue, le fumé, les épices, avec également un côté sanguin et du fruit bordel !!!
Bouche super gourmande, avec des tannins fondus. Du velours qui glisse sur le palais.
J'adore ! 

 

Chateau Latour - 1er GCC - Pauillac 1992

Nez sur le tabac blond, l'eucalyptus, le bois. C'est puissant et très beau.
La bouche, encore boisée, est en demi corps, moins puissante que ne le laissait présager le nez et pour tout dire, un peu en deçà des belles promesses olfactives.
Par contre, c'est d'une jeunesse insolente et ça me parait difficile de donner 30 ans à cette bouteille.
Très bon mais a souffert de la confrontation avec le Cornas d'une buvabilité incroyable !

 

Le vin de dessert est apporté par Thien...ah bah non , c'est une bouteille de Jean-Paul qui a réussi à se frayer discrètement une petite place !

Dr. H. Thanish - Berncasteler Doctor - Riesling Beerenauslese 1997

Alors que certains sentent une pointe poussiéreuse, moi ce sont les fruits exotiques qui me pètent au nez : fruits de la passion, ananas et aussi pêche de vigne, avec une pointe pétrolée qui révèle le cépage.
Le sucre est énorme...mais l'acidité aussi ce qui commet un équilibre quasi parfait.
La buvabilité, même en fin de repas, est totale.
Incrachable ! 

 

Les belles soirées s'enchainent même si elles ne se ressemblent pas (et c'est tant mieux) et je sais déjà que le lendemain ne dérogera pas à la règle, belle et différente, puisqu'on se retrouve tous chez Jean-Paul et Agnès !

 

ArnoulD avec un D comme Dusse
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08 Jui 2023 20:04 #126

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Réponse de Eric B sur le sujet Encore une belle soirée au Petit Verdot !

Dr. H. Thanish - Bernrasteler Doctor - Riesling Beerenauslese 1997

L'écriture "gothique" est trompeuse. C'est Berncasteler Doctor. (faut croire que le k n'existe pas en gothique).
 

Eric
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08 Jui 2023 20:17 #127

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Réponse de enzo daviolo sur le sujet Le Petit Verdot

ah non, 90 ou 91? bon ce sont 2 vins magiques de Robert mais j'avoue que le 91 est toujours dans ma mémoire les 3 fois où j'ai eu la chance de le boire.
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09 Jui 2023 07:56 #128

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Réponse de sideway sur le sujet Encore une belle soirée au Petit Verdot !

Domaine Louis Sipp - Alsace Grand Cru Kirchberg 1991

J'y vais aussi de ma petite remarque  : la mention complète devrait être Kirchberg de Ribeauvillé car il existe également un Kirchberg de Barr.

Mais surtout pour dire tout le plaisir qu'on prend à lire les CR des aventures de notre teckel préféré !

 

Frèdè
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09 Jui 2023 08:43 #129

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Réponse de leteckel sur le sujet Le Petit Verdot

ah non, 90 ou 91? bon ce sont 2 vins magiques de Robert mais j'avoue que le 91 est toujours dans ma mémoire les 3 fois où j'ai eu la chance de le boire.

Salut Laurent,
Je pense que seule Thien pourrait apporter la réponse...
Dommage, car on aurait pu aussi tenter d'ausculter le bouchon (si toutefois le millésime est indiqué dessus).
En tout cas, coup de cœur pour ma part !

ArnoulD avec un D comme Dusse
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09 Jui 2023 13:17 #130

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Réponse de Jean-Paul B. sur le sujet Le Petit Verdot

Oui, encore une très belle soirée, où la totalité du liquide s'est montrée à la hauteur du solide.

Le Tempier était assez bluffant, le nez exprimant à la fois des fruits et de la tension , la bouche charnue sans mollesse, bref l'archétype du rosé de gastronomie.
Superbe entrée en matière.

L'âge du Louis Sipp nous a laissé sans voix.
Le vin pétrole juste ce qu'il faut, tout est bien intégré, on est vraiment sur une très belle bouteille à maturité.
Chapeau bas au vigneron.

La Time : Thien a eu la charité de ne pas nous laisser nous enfoncer trop longtemps dans nos suppositions hasardeuses.
Un joli vin bien sudiste, sans lourdeur, qui donne envie de regarder de plus près la production des îles.

Autre OVNI avec le Rancio, très fin et sec, mais qui peut effectivement déconcerter dans un style Jerez light.

La paire de Meursault 98 des Comtes Lafon s'est avérée stratosphérique, ce qui, avec ce domaine et ses désillusions, n'était pas gagné sur le papier.
Là, on est sur un équilibre vraiment parfait entre matière, minéralité, tension.
Magnifique.

L'étiquette du Cornas est la démonstration qu'à Bougival, il ne faut JAMAIS mettre deux millésimes d'un même vin dans le même casier.
Bref, 90 ou 91, c'est en tout cas très très bon, avec un nez de syrah mature et une bouche de velours.
Ultra-gourmand.

Latour 92 est une divine surprise, tant le millésime est faible en rouge.
Là, le nez sur l'eucalyptus et le tabac, est vraiment superbe.
La bouche, très élégante mais un peu en demi-corps, trahit les espérances du nez, même si ça reste très bon.

Le Thanisch Beerenauslese 97 est une vraie réussite, la sucrosité étant parfaitement équilibrée par l'acidité du vin pour aboutir à ce résultat cristallin qui est la marque de fabrique du domaine.
Un peu poussiéreux à l'ouverture, mais ça s'est vite équilibré dans le verre.

Une superbe soirée Strike.

Jean-Paul
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09 Jui 2023 14:02 #131

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Réponse de tht sur le sujet Le Petit Verdot

Je n’en sais rien car c’est JP qui est allé la choper dans ma cave avec sa lampe frontale ! Plus vraisemblablement un 91 car le 90 est dans un autre coin moins accessible. Ces vins sont magnifiques après un vieillissement approprié. J’aurais dû en acheter plus, je crois que c’est la dernière …

Thien
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09 Jui 2023 16:31 #132

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Réponse de starbuck sur le sujet Le Petit Verdot

J’aurais dû en acheter plus,

C'est le genre de phrase qu'on a tous dû prononcer souvent au moins une fois et qui n'aide pas à soigner le TAVCO 

Sylvain
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09 Jui 2023 16:51 #133

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Réponse de Jean-Paul B. sur le sujet Le Petit Verdot

Plus vraisemblablement un 91 car le 90 est dans un autre coin moins accessible.

 

Vu l'opération spéléo montée pour récupérer celui-là, je n'ose même pas imaginer.... 

Jean-Paul
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09 Jui 2023 19:17 #134

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Réponse de vinozzy sur le sujet Le Petit Verdot

"Latour 92 est une divine surprise, tant le millésime est faible en rouge.
Là, le nez sur l'eucalyptus et le tabac, est vraiment superbe.
La bouche, très élégante mais un peu en demi-corps, trahit les espérances du nez, même si ça reste très bon."


Ha 1992, tant de vins médiocres acheté dans la folie des foires aux vins d'ma j'nesse...mais si Latour semblait pas mal (mieux que le 93 ou 94 pour moi...), Trolong Mondot était par exemple superbe...

Mais puisque vous amenez les vins si souvent dans ce beau lieu... à quel tarif approximatif se situe un tel repas au Petit Verdot ?

"Les étrangers sont nuls" : Charlie Hebdo et Pierre Desproges 1981, à relire pour rire !
10 Jui 2023 15:35 #135

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Réponse de tht sur le sujet Le Petit Verdot

Le Latour était très beau, mais c’est sûr qu’en bouche il n’a pas la plénitude des bonnes années. 

Le menu est fait en accord avec Hidé, à un tarif spécifique au moment.
Nous lui laissons les vins pour qu'il puisse les goûter avec son équipe.

Thien
10 Jui 2023 15:41 #136

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Quand Bison Bourré envoie Gunthard dans les bouchons

 






Champagne Dom Pérignon 1996



Robe jaune dorée
Nez élégant, posé, sur un léger grillé et des notes de pierre chaude confortables.
Attaque étonnante par une perception de sucrosité et d'épaisseur qu'une acidité tonique vient relayer rapidement.
L'équilibre est plutôt sur l'ampleur et la richesse que sur la vivacité, avec une bulle titillante très légère, presque évanescente.
Finale agréable dotée d'une vraie présence.
Très bon. Mais peut être en phase descendante sur cette bouteille.

 
Cromesqui de pied de porc et foie gras



Champagne Billecart-Salmon, Le Clos St Hilaire, 1996

 

Robe bouton d’or.
Nez discret, sur la peau d’orange séchée, des notes d'évolutions épicées, sur les fruits secs. Mais rien de très causant, avec un petit côté austère.
Sensations semblables en dégustation avec une bouche ferme, dense, à l'acidité juste mais à la trame amère assez présente.
Sur le pied de cochon, le vin prend de l'enrobage et son équilibre vineux devient plus cohérent.
Finale sérieuse, plus en droiture carrée qu'en réel plaisir pour moi.
Bien.


Champagne Ulysse Colin, Blanc de Noirs Extra Brut, Les Maillons
Dégorgé le 15 février 2017



Robe finement dorée.
Nez magnifique, élégant, sur une première impression boisée qui s'intègre parfait dans un ensemble pur et franc de notes minérales et de fruits jaunes.
Très belle bouche structurée, à la fois puissante et dynamique, sur un point d'équilibre remarquable entre tension et capacité de relance sans morsure.
Finale redoutable de plaisir, portée par une bulle crémeuse et une structure sans faille toute en allonge.
Excellent !


Domaine des Comtes Lafon, Meursault-Porusots 1er cru, 2020



Bouchon Diam30 très long.
Robe délicate, sur un très léger jaune gris vert
Nez élégant, ultra précis, sur un très fin pierreux et des notes de tournesol.
Bouche riche en ampleur d'attaque, avec un beau volume tapissant mais nerveuse à la fois par une trame acide très bien intégrée.
Les goûts de cailloux chauds sont aussi précis que le nez et participent à ces belles sensations de délicatesse.
Finale facile et gourmande, à la fois bien mûre et dans des déliés très agréables sur le palais.
Très joli vin !

Le fond de bouteille terminée le lendemain est un modèle d'élevage bois maitrisé, d'une précision quasi horlogère pour un vin remarquable d'équilibre.


Domaine Albert Grivault, Meursault 1er cru Clos des Perrières, 2008



Bouchon parfait.
Robe sur un doré franc mais plutôt léger.
Nez discret et assez peu causant qui ne laisse passer que des notes de caramel au lait.
La même aromatique  toffee marque l'attaque et crée un point gênant pour moi car je déteste ça.
Le vin possède néanmoins une belle trame, sur une grosse acidité motrice mais bien intégrée à un volume plein.
Dommage que le déroulé aromatique soit si marqué par le lactique car il y a du vin.
Finale salivante et pêchue mais pas d'une complexité folle et avec un peu d'amertume.
Bien+

 
Tartare de veau et gambas, coulis de tomates vertes



Domaine François Raveneau, Chablis grand cru Valmur, 2008

 

Robe très claire.
Nez élégant, sur une fine réduction hyper chablisienne, sur le praliné, l'huile d'arachide puis des notes florales.
Bouche précise, très bien positionnée, à la fois droite et pleine, avec une forme de richesse contenue par une acidité pointue très agréable.
Les goûts sont encore très jeunes même si le vin reste accessible et expressif.
Très belle structure et finale à la fois élégante et d'une vraie densité.
L'avenir lui est grand ouvert pour chercher plus de fondu et de complexité aromatique.
Très bien.


Maison Trimbach, Alsace Riesling, Frédéric Émile, 2008



Bouchon inquiétant car puant, sur des notes de vieille cave humide.
Robe discrète, sur un jaune légèrement vert.
Nez serré, sur le citron vert, un côté béton frais, le réchauffement dans le verre ramenant des notes plus agréables car fruitées.
Mais la bouche est hyper stricte, citrique à en devenir raide, sans volume pour équilibrer son absolu sécheresse.
L'avenir dira si un bouchon très très fourbe a pu abimer ce vin qui m'a souvent emballé car j'ai quand même un petit doute sur les amers secs de la finale.
A revoir.


Château Cheval Blanc 1949, mise Vandermeulen



Robe bordeaux d'une jeunesse pas croyable quand j'apprendrai l'âge du vin.
Nez terreux et d'évidence abîmé par un léger liège qui voile l'ensemble.
Bouche un peu fatiguée, pas totalement bouchonné mais un peu aride, à la finale usée et asséchante.
ED


Thibault Liger Belair Sucesseurs, Corton Renardes, 2016



Robe jeune, pourpre
Nez magnifique de précision et de générosité, avec un côté Reynaud sans alcool, sur la cendre, l'épine de pin, les fruits noirs, l'olive. L'aération et le réchauffement fait rougir le fruit. C'est superbe !
Très belle bouche droite, dense et profonde, sur de beaux goûts floraux et là encore proposant toutes les qualités de vins plus sudistes sans la charge solaire ni alcoolique.
Finale longue et savoureuse, à la fois précise et d'une belle allonge tannique.
Très beau vin !

 
Côte de cochon ibérique au four, bouillon de porc



Domaine Comte Georges de Vogüe, Musigny, 2006



Je suis servi le premier. Mais à peine le nez posé sur le verre que les copains me regardent d'un air atterré.
Nooooooooon ?
Ben si, et pas qu'un peu....
Si le Cheval pouvait encore circuler d'une roue voilée dans les bouchons, là, c'est carambolage et sortie de route directe !
Ah nom di djiou de nom di djiou !



Et c'est là où le Gunthard, c'est plus fort que toi !
Car le dégustateur chevronné voyage toujours armé d'un back up.
C'est dingue la peur de manquer chez ces gars là...
Mais faut reconnaître que y'a rarement de plaintes à la fin......... 



Château Cos d'Estournel, Saint-Estèphe, 1996



Robe chatoyante (font chmire ces bordelais avec leur machin de 30 ou 50 ans que je prends toujours pour des adolescents).
Nez très classique, sur le goudron, la petite pointe de bretts sur le cuir et le giboyeux qui va bien car apporte une complexité aux fruits noirs épicés sans non plus emporter les arômes du côté obscur de la boyauterie septique.
Bouche droite, aristocratique, avec un petit coté sévère en dégustation seule mais qui répond bien à ma cochonaille.
Les goûts à l’ancienne sont agréables, toujours sur cet équilibre ferreux, fruits épicés et créosote.
Même si j'aurais aimé un peu plus de chair, force est de constater que la finale est hyper longue, pointue sans être asséchante.
Plutôt très bien.

 
Ris de veau rissolé



Valdespino, Jeres VOS, Medium Sweet Oloroso Blend, Solera 1842

 


Robe étonnante sur un marron grisonnant, avec un petit dépôt.
Nez passionnant, sur les fruits secs, la noix de pécan, le caoutchouc, le cacao café brûlé, les champignons séchés, des notes médicinales.
Bouche racée, hyper énergique, sur une tension qui tient une sucrosité modérée, sur une puissance motrice sur le palais accentuée par une très grande complexité aromatique épicée.
Finale d’une extrême persistance et d'une totale franchise, très tendue, sur la morille, le café, l’empyreumatique.
Très chouette et capable d'affronter le temps et une myriade d'accords possibles par son côté sucre sec.
Miam !




On y est tous passés un jour...
Mais faut reconnaître que certains soirs, le TCA, il vous ramone quand même le séant un peu plus qu'à l'accoutumée.

Dans ces moments là, on a vraiment intérêt à s'être retrouvés pour le plaisir de se rencontrer, enfin, de se retrouver, encore, et d'alimenter ensemble la boîte à souvenirs.
Pour tout ce qu'on aime sur LPV et qu'importe le prestige et les espoirs parfois déçus pour peu qu'on ait le plaisir et l'amitié qui restent à la fin du repas.

Passez tous et toutes de belles et reposantes vacances,
Et vivement de se revoir très vite quand la période des bouchons sera passée...

Bises
Oliv
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13 Juil 2023 15:32 #137

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Réponse de Benoit Hardy sur le sujet Le Petit Verdot

A mon tour de faire une recension de cette belle soirée d'amitié où j'ai enfin pu rencontrer ce sacré Oliv depuis toutes ces années!! Il est intéressant de noter des différences de perceptions pour quelques bouteilles, ce que fait tout le sel de ce genre de repas!

Champagne Dom Pérignon 1996

Robe sur le vieil or. Effervescence discrète.

Nez sur les fruits à coque, amandes et noisettes grillées.

La patine de l’age commence à faire son effet sur les 1996. Ici le vin est crémeux en bouche, avec des arômes de vanille et de noisettes. Le dosage donne une sensation de richesse à un jus dense, parfaitement équilibré et structuré. Grande finale mielleuse et saline qui tapisse la gorge sur une belle longueur.

Excellent champagne, un peu surpris par l'évolution de cette bouteille par rapport à la fraicheur des oenothèques que j'ai bu dernièrement.
 

Champagne Billecart-Salmon Clos Saint Hilaire 1996

Nez massif, vineux, brioché avec une touche d’abricot.

Bouche d’une grande maturité, à l’attaque franche avec un jus extrêmement dense porté par une acidité vivante et intégrée. Le vin est épicé, avec des arômes torréfiés, il est un parfait compagnon de table car il répond parfaitement au plat. L’aération lui fut bénéfique pour donner toute son amplitude et sa structure avec une seconde partie sur les fruits noirs et une touche oxydative. Tout est parfaitement intégré dans ce vin qui se délie de façon intense. Finale majestueuse sur les épices, sur une longueur importante.

Excellent, mais à boire à table pour en apprécier toutes les facettes car sinon il apparait sévère.
 

Champagne Ulysse Collin Les Maillons 2013 Blanc de Noirs

dgt 02/2017

Nez toasté, fruits noirs et gingembre.

Bouche pleine d’énergie, jus compact qui se délie à l’aération avec une superbe acidité en colonne dorsale. Arômes de fruits noirs très présents, puis épices, canneberge et gingembre se succèdent par strate. Equilibre parfait, le vin est dense mais vif. Finale qui oscille entre notes boisées et salines sur une grande longueur.

Excellent champagne, très racé.
 

Meursault 1er cru Porusots domaine des comtes Lafon 2020

Je n’ai jamais bu de Meursault aussi jeune. Au nez, c’est floral et vif à la fois avec un fond sur la pierre mouillée.

Bouche d’une pureté absolue. C’est précis, taillé au laser et à l’aveugle dur de reconnaître Meursault. Mais que c’est bon! Des arômes distillés de jasmin, les fleurs blanches dominent largement puis on a enfin un peu de gras, l’ensemble aérien finit par atterrir sur des notes pierreuses. Le jus est énergique grâce à une belle trame acide. Finale cristalline sur les sels minéraux sur une bonne longueur.

Excellent!
 

Meursault 1er cru Clos des Perrières domaine Albert Grivault 2008

Changement radical de style avec le comtes Lafon Porusots 2020 bu avant. La robe est bien plus évoluée, avec un nez exotique et safrané.

Bouche volumineuse, tout en largesse, déjà fort évoluée. Jus sur la largeur qui manque un peu d’acidité au réchauffement pour apporter une tension bienvenue. C’est très exotique et épicée pour un Meursault. Finale assez grasse qui manque de punch.

Je pense que cette bouteille a connu une évolution prématurée sans être défectueuse.
 

Riesling domaine Trimbach cuvée Frederic Emile 2008

Bu une 1ère fois en avril 2023, j’avais pensé à l’époque à un problème de bouteille. Mais ici, le vin se présente de la même manière: un vin d’une rectitude ennuyeuse, c’est dur et peu expressif. Je passe encore à côté encore une fois.
 

Chablis grand cru Valmur domaine Raveneau 2008

Nez sur le citron et l’orange.

En bouche, c’est encore très primaire pour un vin de 15 ans d’âge. Le vin a tout: tension, fraîcheur, fruits, salinité, équilibre et structure. Mais Raveneau peine à allumer en moi une émotion. L’ensemble est sérieux, c’est floral et sur les fruits blancs, grosse acidité qui enrobe tout et participe à cette sensation de rigueur. Finale intense sur la pierre mouillée avec une belle longueur.

C’est objectivement excellent mais pas mon style.
 

Saint Emilion 1er Grand Cru Classé Chateau Cheval-Blanc 1949

Mise Vandermeulen. Vin plat, peu d’intérêt à moins d’être un gérontophile béat.
 

Corton Grand Cru Renardes domaine Liger Belair 2016

Nez rustique et terrier sur les fruits noirs.

Bouche où le boisé me parait un peu envahissant, mais qui va bien avec le profil de ce vin dont le jus est corsé, voir rustique. Fruit noir intense et arômes terriens prégnants. C’est équilibré mais encore compact. Finale vanillée avec des tannins encore présents mais qui n’accrochent pas.

Très bon Corton qui demande encore un peu de temps.
 

Musigny Grand cru domaine de Vogüé 2006

Provenance directe domaine. Bouteille ouverte quelques heures à l’avance, je l’avais pourtant validé, mais à température de cave, je n’avais pas décelé le drame qui s’annonçait. Une fois à table, aucun doute: c’est horriblement bouchonné.
 

Saint Estèphe Chateau Cos d’Estournel 1996

Nez classique de Bordeaux bien né: des tonnes de fruits noirs, tabac et un coté végétal.

Bouche soyeuse et juteuse, avec du volume et de la richesse. C’est fluide sur des arômes d’humus et de sous bois avec en second rideau un fruit noir qui revient comme un boomerang et du tabac. L’acidité tout en filigrane amène vivacité et sapidité à un jus complexe et texturé. Belle finale poudrée sur l’orange sanguine et la fumée, grande longueur.

Excellent! Que c’est bon un beau Bordeaux à maturité.
 

Je n'ai pas noté le Xeres, j'ai préféré rester avec les rouges sur le fromage.

Pour les champagnes, Les Maillons d'Ulysse Collin était objectivement un bien meilleur vin, mais j'ai beaucoup aimé le Clos Saint Hilaire à table. Pour les blancs, le comtes Lafon m'a impressionné. Concernant les rouges, j'ai préféré Cos 1996 au Corton Liger Belair, plus complexe et serein, mais dans 10 ans ce sera sans doute une autre histoire. En tout cas, j'adore ces repas emprunts de simplicité et d'amitiés, avec des vins qui bousculent les classements et les idées reçues.
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14 Juil 2023 11:03 #138

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Réponse de bassaler sur le sujet Le Petit Verdot

Oliv, anciennement "le Grand', maintenant et de plus en plus "le Gris"
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14 Juil 2023 17:27 #139

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Réponse de leteckel sur le sujet Le Petit Verdot

Musigny Grand cru domaine de Vogüé 2006

Provenance directe domaine. Bouteille ouverte quelques heures à l’avance, je l’avais pourtant validé, mais à température de cave, je n’avais pas décelé le drame qui s’annonçait. Une fois à table, aucun doute: c’est horriblement bouchonné.
 


J'ose espérer que le domaine fera ce qu'il faut...

ArnoulD avec un D comme Dusse
14 Juil 2023 19:04 #140

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Réponse de GILT sur le sujet Le Petit Verdot

Quel beau moment et quels vins !
Cela donne encore plus envie de retourner dans ce lieu mythique d'autant que je viens de lire l'allocation du resto en vins d'Emmanuel Reynaud : 379 bouteilles 

Gilles
14 Juil 2023 19:14 #141

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