Je ne peux que confirmer le  post de Michel  sur cette chambre d’hôtes située à Uchizy.
Bon, le soleil n’était pas de la partie mais nous l’avons trouvé au centuple chez Isabelle et David.
Des hôtes d’une générosité et d’un naturel que j’ai très rarement rencontré.
Un sourire et une bonne humeur omniprésents, une attention de tous les instants, aux petits soins pour vous faire plaisir et rendre votre séjour délicieux.
Une vieille maison bourguignonne abrite ce havre de paix, aux chambres rénovées avec goût et modernité, en harmonie totale avec ces vieilles pierres.
Petit-déjeuner complet et roboratif, repas du soir simple mais avec de très jolis produits locaux parfaitement mis en valeur.
Nous avons discouru longuement sur le vin et la vie, accompagnés d’autres vacanciers qui avaient choisi de faire halte à cet endroit pour le plus grand bonheur de l’assemblée.
Qu'est ce que ça fait du bien de rencontrer et de partager à nouveau des moments précieux avec des personnes que l’on a l’impression de connaître depuis des années alors que nous n’avons passé que quelques heures furtives mais d’une richesse humaine inespérée.
Et notre bon Michel a laissé en ces murs des souvenirs marquants ! 

Au-delà de ces précieux échanges, il fallait bien ravitailler les soiffards présents !

 

Domaine Vincent Dauvissat - Chablis Premier Cru « Vaillons » 2016
Robe encore fort jeune.
Nez profond sur un très joli fruité.
La bouche est dense et structurée, avec pas mal de puissance, très équilibrée.
La finale est énergique avec un fruité mûr mais frais, de la tonicité dans une grande longueur.
A attendre pour que le vin s’apaise mais je pourrais tout à fait comprendre ceux qui voudraient le déguster sur ce côté gourmand.

 

Domaine Eric Forest - Saint-Véran Terre Noire 2018
Un vin à la robe or.
Un nez de fruits blancs mûrs, corseté par un boisé élégant qui accompagne le vin sans le dominer.
La bouche est riche avec un fruité ample souligné par ce boisé léger.
Le vin emplit toute la dégustation avec beaucoup de gourmandise jusqu’à la finale, de jolie longueur et rehaussée par de jolis amers une acidité rafraîchissante.
Jolie découverte.

 

Domaine François Cotat - Sancerre La Grande Côte 2015
La robe n’est pas très évoluée.
Le nez s’ouvre sur un fruité abondant qui évoque le citron mûr, les fruits blancs.
En bouche, le vin propose un profil mûr où traînent quelques sucres résiduels.
La longue finale est en revanche marquée par une note caillouteuse qui rappelle l’origine du vin.
A mettre à table aujourd’hui et à laisser en cave pour de nombreuses années.
Ce n’est pas le Sancerre tracé au laser mais il y a de la gourmandise et du style dans ce vin.
J'ai aimé.

 

Domaine des Croix - Aloxe-Corton Les Boutières 2018
Une robe rubis très concentrée.
Un nez mélangé de fruits noirs et rouges, appétent.
La bouche est suave, pleine de fruits avec un tanin enrobé et une acidité mûre qui équilibre le vin.
Jolie finale, fruitée et gourmande, soutenue par ce tanin mûr et cette acidité qui le rafraichit.
Un vin à la gourmandise communicative.
A garder quelques années si l’on sait résister.

Olivier

 

Et notre bon Michel a laissé en ces murs des souvenirs marquants !

J'en suis très touché !

écrit:

Et notre bon Michel a laissé en ces murs des souvenirs marquants !

J'en suis très touché !

C'est positif, cela, "des souvenirs marquants" ? 

jlj

écrit:

écrit:

Et notre bon Michel a laissé en ces murs des souvenirs marquants !

J'en suis très touché !

C'est positif, cela, "des souvenirs marquants" ? 

jlj
 

Je me suis fait effectivement posé la question...Mais je ne me souviens pas avoir fait caca partout

mgtusi post= écrit:

jean-luc javaux post= écrit:

mgtusi post= écrit: Et notre bon Michel a laissé en ces murs des souvenirs marquants !

J'en suis très touché !

C'est positif, cela, "des souvenirs marquants" ? 

jlj

 

Je me suis fait effectivement posé la question...Mais je ne me souviens pas avoir fait caca partout

Jean-Luc, Michel,

Que de beaux souvenirs, je précise utilement. 

Olivier
 

écrit:

Mais de son vivant, j'ai eu l'occasion de boire d'immenses bouteilles, surtout des Pauillac, Pessac-Léognan, des rouges de Côte de Nuits et quelques Barolo. Et bien pour moi le top ça reste quand même de boire ces bouteilles pour elles mêmes, avec un bout de foccacia aux herbes et de l'eau gazeuse, il n'y pas vraiment photo.

Pour les grands blancs, c'est différent, et je pense que ça se marie beaucoup mieux avec la tortore. Quoi de mieux qu'un beau Meursault pour sublimer les différents types de cuisine ? Les plus grands blancs de la Côte de Beaune, c'est souvent encore meilleur quand ça tranche la sauce crémée d'une volaille ou bien que ça soulève la finesse d'un crustacé. Même si ça se boit aussi bien tout seul, c'est pour moi la quintessence d'un vin de gastronomie. Les rouges, cela appelle plus la méditation.

Expérience à l'opposé de mon côté. Tous les rouges âgés de "belle facture" se sont avérés de redoutables compagnons de table, notamment avec le triptyque viande + jus réduit + champignons. J'adore la focaccia mais pour le coup je me vois mal accompagner un vieux bordeaux ou Bourgognes avec.

Pour Meursault, ça a toujours été la déception, surtout avec les plats de la mer que j'affectionne. Il faudrait que je fasse plus souvent du homard ! Pour les plats crèmes, je préfère l'original à la copie, donc c'est directement Savagnin oxydatif !

Marc

écrit:

Expérience à l'opposé de mon côté. Tous les rouges âgés de "belle facture" se sont avérés de redoutables compagnons de table, notamment avec le triptyque viande + jus réduit + champignons. J'adore la focaccia mais pour le coup je me vois mal accompagner un vieux bordeaux ou Bourgognes avec.

Pour Meursault, ça a toujours été la déception, surtout avec les plats de la mer que j'affectionne. Il faudrait que je fasse plus souvent du homard ! Pour les plats crèmes, je préfère l'original à la copie, donc c'est directement Savagnin oxydatif !

Marc
 

Les amis, j'ai parlé de cuisine d'étoilé avec des plats super chiadés. Evidemment, un grand bordeaux s'accompagne avec bonheur d'une belle viande de boeuf rôtie avec quelques cèpes et les quelques blancs non oxydés de la côte de Beaune avec un homard simplement grillé.

Mais la belle viande de boeuf rôtie et le homard simplement grillé on ne peut pas qualifier ça de grande cuisine.

Michel, dans les derniers étoilés faits, j'ai mangé plusieurs fois de superbes assiettes autour du pigeon, et je ne vois pas trop ce qui bloquerait un accord avec un grand rouge mature au-delà du prix du dit vin à la carte. Tout dépend du style du chef...

Marc

Marc, je n'ai jamais écrit qu'on ne pouvait pas faire de beaux accords avec des "grands vins" (ou alors je me suis mal exprimé).

Mon avis est que c'est inutile car ça va être compliqué d'apprécier le plat ET le vin et je pense qu'on gagne beaucoup en plaisir qu'avec un vin moins prestigieux. Une utilité marginale en quelque sorte.

Un plat préparé simplement (un pigeon rôti si tu veux) sublimera tout autant le "grand" vin.
 

Ah OK, on est d'accord alors. Je croyais que tu disais que la cuisine étoilée était "incompatible" avec les grands vins. Chez certains chefs cela peut être effectivement compliqué surtout pour les rouges (cuisine axée sur le végétal), mais on est d'accord que cela reste faisable même s'il n'y aura pas forcément un plus majeur par rapport à une viande bien préparée à la maison (ceci dit pour sortir des jus et des viandes du niveau de ce que j'ai mangé les dernières fois, il faut quand même toucher un peu beaucoup sa bille)

Marc

Je dirais que ça dépend si le chef envisage ou non de permettre des grands accords avec des vins. Quand tu lis certains intitulés, tu te demandes vraiment ce que tu peux servir avec, car certains ingrédients compliquent sérieusement la choses. 

Mais un grand plat peut être au contraire d'une grande cohérence / lisibilité et permettre des accords fabuleux. 

Toutefois, je suis d'accord avec Michel : on peut faire des accords magnifiques avec des plats très simples. Voire même pas des plats : avec des fromages, par ex. 

bon et bien deux nuits passées a Uchizy et qu'ajouter de plus a toutes ces louanges amplement méritées..

deux hôtes charmants, avenants, pas avares de leur temps et des que l'on parle de vins, de vignes de vignerons , de tables ... plus moyen de s’arrêter..
et effectivement , le passage des LPViens précédents n'est pas resté anodin !

une adresse a vivement recommander, tant pour la chambre, que les charcuteries, les vins, mais surtout ..... isabelle et David..

bu sur place
Trousseau des marnes Blanches
Chablis de Raveneau
Hautes cote de nuit de l'Arlot
Morey Dujac 2015

j'essaie de faire des CR dans les fils...
 

J'écris également Litdevin en un seul mot, comme sur le site de la maison d'hôtes, pour faciliter les recherches par mots clés.
De belles rencontres en effet, avec une superbe bouteille de Dujac (quoi, mon premier Dujac ????) et surtout avec Isabelle et David, deux passionnés, qui méritent donc une place de choix sur LPV !
La chambre d'hôtes est bien située, à l'extrémité nord du Maconnais et à deux pas de la Côte Chalonnaise, mais aussi dans une région vallonnée riche en monuments et petites églises romanes.
Nous y avons passé deux nuits, avec au préalable la table d'hôtes pour la première, et le restaurant étoilé Greuze à Tournus pour la deuxième (bien mais ce n'est pas ce que nous retiendrons de notre week-end...).

J'avais donc envoyé un petit mail la veille en demandant un bon Bourgogne rouge pour accompagner le bœuf bourguignon commandé, dans le but de préparer la bouteille à l'avance si nécessité. Le choix de David a été parfait, avec une ouverture 4h à l'avance (suite à différents essais d'ouverture plus ou moins prolongée, pas réalisés exprès pour nous !). D'autant plus parfait que l'ami Julien nous avait plusieurs fois vanté les mérites de ce domaine que je n'avais pas encore eu l'occasion de rencontrer.

Domaine Dujac - Morey-Saint-Denis - 2013

 

La robe moyennement sombre commence à tuiler sur la frange.
Intense et envoutant, le nez pinote, sans nul doute ! Le fruité rouge s'allie à une belle floralité pour offrir un ensemble très élégant.
La bouche parait croquante sur la première gorgée mais elle va gagner en consistance après une aération supplémentaire dans le verre. Le profil reste tout de même élancé, encadré par des tanins fondus et habillé d'une chair satinée. La finale est rehaussée d'un trait végétal non dérangeant. Au final c'est un vin qui ravit par son raffinement et sa profondeur.
Très Bien ++

Au petit jeu de la recherche du millésime, j'annonce un millésime frais mais équilibré, pariant sur 2014, et ma tendre et douce dix ans d'âge. C'est elle qui avait raison !

 

Le bœuf bourguignon était parfait en qualité et en quantité (l'assiette est grande !), accompagné des meilleurs choux rouges jamais dégustés.

Un plat simple comme celui-ci permet de mettre le vin en valeur et c'est ce qu'il a fait (4 / 5). Le vin prend plus de corps sans rien perdre de sa finesse.
C'est dans cet esprit que David va compléter sa proposition de plats avec une volaille de Bresse pour magnifier les beaux vins blancs de sa carte.
Ah, quelle carte de vins ! Pour le choix et les prix, on a envie de tout emporter ! Je me suis contenté de quelques découvertes à faire, et il y en a beaucoup, à côté de nombreuses valeurs sûres parfois inaccessibles pour nous au domaine.

Un grand merci à Isabelle et David pour tout !

Jean-Loup

 

J'y vais fin avril, j'espère que la volaille de Bresse aura intégré la carte !

Choux rouge avec le boeuf bourguignon, c'est un classique ? Première fois que je vois ça... et ça m'intrigue !

Alain

En accompagnement, bien sûr, et en complément de la purée. 
Il était revenu à l'huile et assaisonné avec du vinaigre de riz et de la sauce soja !

Jean-Loup