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Horaires d'ouverture :
Tous les jours du lundi au dimanche midi et soir

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Nichée au cœur du Marais, je connaissais cette adresse depuis bien avant le confinement, ma femme aimant y aller pour profiter du cadre classé monument historique (plus vieille auberge de Paris selon le propriétaire) et la table dispensait une bonne cuisine, bien loin des sempiternelles brasseries parisiennes.

Depuis cette année, l'auberge fait peau neuve, avec un cadre moderne et épuré. C'est Nicolas Garimbay qui officie désormais aux cuisines, un ancien de chez Ducasse au Plaza Athénée.

Les fondamentaux de la carte restent les mêmes, à savoir un choix resserré autour de 3 ou 4 plats classiques mais revisité avec des produits de qualité. 

Le repas commence par de redoutables amuses-bouches à la crème de vieux comté qui sont délicieux. En entrée, la langoustine avec amarante et ortie saupoudrée de caviar est délicieuse. Le plat est parfaitement exécuté et il y a une réelle symbiose entre la langoustine, la sauce aux orties et les quelques oeufs de caviar.

En plat principal j'y ai pris les ris de veau, plat pratiquement disparu de bons nombres de restaurant mais que j'affectionne pour autant qu'il soit bien fait. Ici la cuisson est parfaite et le mariage audacieux avec la rhubarbe et le sureau fait sens. Seule l'aubergine fut trop vinaigrée à mon goût, cassant l'harmonie du plat.

Pas de dessert, mais j'y ai vu un "chocolat morille" qui a titillé ma curiosité. Les portions sont honnêtes, et je salue la réaction du maitre d'hôtel, qui, voyant que je n'ai pas aimé l'aubergine, m'a offert avec le chef une assiette de fromage dont l'affinage était correct.

L'équipe est jeune que ce soit en salle ou en cuisine et ils ont soif de retour d'expérience pour peu que celle-ci soit honnête, ce qui est rare dans la capitale. Il y a vraiment la volonté de bien faire.

Coté carte de vin c'est correct, bien que malheureusement les coefficients sont, comme souvent à Paris, dissuasifs. Champagne Agrapart Mineral à 300€ par exemple. Pas de nom ronflant mais un choix de vignerons, avec un constat que je fais de plus en en plus souvent, à savoir que la part réservée à Bordeaux devient vraiment minimaliste face à la Bourgogne qui occupe pratiquement 40% de la carte. On inverse carrément la tendance qui avait encore cours il y a de ça une décennie. On se rabat donc sur les vins au verre, avec notamment un BSA Pol Roger qui reste agréable, et un Ladoix 2017 dont le domaine m'échappe, fruité et frais mais manquant de fond à 24€ le verre tout de même.

Bref, cela reste une bonne adresse, un peu chère comme si souvent dans la capitale mais agréable, avec un service attentif et une cuisine précise et bien faite.