Avant d'acheter un vin sans le goûter, j'essaie toujours d'avoir le maximun d'avis sur ce vin.
Ainsi, si plusieurs critiques (Parker, Wine Spectator, RVF) me disent qu'un vin est extraordinaire, je n'hésite pas à l'acheter.
Si un seul critique dit du bien d'un vin, mais pas les autres, je me méfie, (surtout quand c'est Bettane !).
S'agissant des cavistes (et des commerçants dans leur ensemble), je ne leur fais pas confiance d'une façon générale.
Cela dit, il m'est arrivé de nouer des relations de confiance avec certains cavistes, qui font qu'ils me proposent souvent leurs découvertes. Là ne n'hésite pas, la confiance règne et l'expérience a révélé que je pouvais me fier à leur jugement, souvent pertinent. Mais ces vins proviennent souvent d'appellations périphériques et des découvertes.
Si je veux acheter un grand Bordeaux ou un grand Rhône, je regarde d'abord Parker, Suckling, Gabriel et les autres avant de faire mon choix.
Avec un peu de recul, je suis assez content de mon système, qui me permet d'éviter pas mal de mauvaises surprises.
Ce que je déteste par dessus tout, ce sont les cavistes qui vous vendent du Pavillon rouge pour du Margaux "dégriffé", des Hospices de Beaune déguelasses à des prix élevés (ça m'est arrivé plus d'une fois), qui nous racontent que tous les millésimes sont bons, qui essaient de vous filer leur s fins de stock, etc.
Ces mauvais cavistes ne font heureusement pas longtemps illusion. Les amateurs savent toujours quels sont les cavistes véritablement passionnés par leur job, à qui on peut se fier, et ceux qui ne servent qu'à préparer des cartons-cadeaux pour la clientèle des fêtes de fin d'années, souvent peu exigeante. Ces deux types de commerce parviennent à coexister parce qu'ils ne visent pas la même clientèle.
C'est affligeant de voir que l'on vend presque aussi facilement des belles bouteilles que des bons vins.
cordialement
Yves Z