Pomerol – Château Le Gay 1990 : mai 2004
PP17 – PC17,5 - LG16,5 – JP17
- Le nez, complexe, présente des flaveurs entremêlées de nature primaire (fruits rouges, fleurs, menthe), d’évolution (champignon, humus, résine) et, plus intrigant, de soja.
- Le port est droit, sans esbroufe. La bouche propose la suavité inhérente à l’appellation et une structure plus inhabituelle. La fraîcheur est admirable pour le millésime. Les tannins, terriens, sont perceptibles mais aucune sécheresse ne les ternit. Une classe certaine pour un style plus rive gauche que droite.

Je suis agréablement surpris par ce beau commentaire sur LE GAY 1990: je ne l' ai dégusté qu' une fois en...12/96 ! et j' avais noté des fruits très murs, presque "surmuris", avec des notes de réglisse et de goudron! En bouche, le vin était puissant avec une structure tannique qui évoquait déjà un vin de la rive gauche, la longueur était intéressante et le potentiel évident, noté 15,50+...il me reste une bouteille en cave et je suis curieux de regouter ce vin qui me semble avoir bien évolué... seul le 95 de cette propriété me semble du même niveau (noté 15,50 également) mais avec des tanins un peu "asséchants" ce qui n' est pas le cas du 90...A bientot donc quand j' aurai ouvert cette dernière bouteille...

Château Le Gay 1995.

Un joli nez sur les fruits acidulés, dans une phase que l'on pense être secondaire. Il n'a pas encore atteint sa plénitude.

La bouche est tendue avec une belle expression fruitée, une acidité porteuse et une finale des plus encourageantes. Il manque de velouté à ce stade - effet millésime également - mais je pense qu'il évoluera positivement dans les 5 années à venir.

Un 2e bouteille de Château Le Gay 1995, qui a eu le malheur de passer après un sublime Calon-Ségur 1988.

Le nez est encore peu expressif, des arômes cherchent à percer mais la gangue est encore trop épaisse. Le 1er nez avait une forte composante acier, mais le vin était également trop froid.

La bouche semble plus joviale et ronde (Merlot ?) mais, en comparaison du Calon, peine par son manque d'amplitude. On sent un vin un peu étriqué, cherchant à élargir ses épaules mais n'y parvenant encore pas. J'ai ressenti une nouvelle fois ce manque de velouté.

Pomerol Le Gay 2004

Plutôt bien accueilli par la critique (93 chez Bob comme Petrus et VCC, 90 chez Tanzer, 4* Decanter etc...), nous l'avons ouvert pour suppléer au 1982 qui était du genre flingué (dommage...) lors de notre soirée Mondovino.

Nez très charmeur de merlot récolté à pleine maturité (?) rehaussé par la présence de bois "sexy". En bouche tannins fins bien enrobés,belle puissance et longueur. Regouté 4heures plus tard, le palais était peut-être un peu fatigué mais je l'ai trouvé alors pluôt terne. Vin manifestement travaillé pour plaire au plus grand nombre avec tout ce que la technique peut apporter (effet Rolland ?? (marrrant de le voir dans le film parler fréquemment de micro-oxygénation...)) . Je dirais qu'il manque un peu de personnalité.
Incapable de dire comment il vieillira.
Intéressant en tout cas. Aimerait tester le 2005...
Jean-Philippe

bu hier sur des aiguillettes de canard Pomerol Château LE GAY 2002
Mon beau-père était depuis quelques temps attiré par cette belle étiquette (dans le sens bien traditionnelle pour un grand cru de Bordeaux avec rosaces et château en fond)...donc comme il faut toujours avoir Beau-papa avec soi, zou, on l'a ouverte hier midi.

*Belle robe carmin profond, léger signe d'évolution sur le disque tirant au marron foncé

*Premier nez trés Merlot (normal), assez boisé et peu dissert = carafe 1 h

*Aprés un Edradour affiné en super toscan délicieux au demeurant, on passe au blanc sur l'entrée (classqiue Toques et Clocher Haute-Terre 2006) puis le Pomerol

*Second nez plus bavard mais le bois domine-tencore (exprés celle-là!)) : je remue énergiquement la carafe puis transfert vers un autre récipient...

*Au bout de 20 minutes, la transformation opère : montée en puissance du fruit, baisse de la sensation acide, le vin s'allonge, les arômes se révèlent : un peu de cuir, pas de truffe (certainement du au millésime) mais le + surprenant : des épices, de beaux épices et le bois se marie à tout cela.

*Comme d'habitude le dernier verre fut le meilleur ! Vraiment trés équilibré, pas de sur-maturité, une fraîcheur gourmande, des épices douces et des fruits rouges bien envahissants, une belle finale (évaluée à 10 caudalies), un bon moment et le sourire (rare) de mon Beau-père aprés un Boedeaux....

Bonjour à tous,

Je m'apprêtais à ouvrir un de mes Le Gay 1982 que je n'avais pas goûtés depuis très longtemps, et vous en faire un CR.
J'ai néanmoins souhaité regarder auparavant ce qu'il y avait sur internet sur cette bouteille.
Sur Idealwine, on a la dégustation de Parker, assez élogieuse, qui date de 1995 (92/100), et une cote obsolète et calculée sur très peu de ventes.
Tout naturellement, je voulais avoir des CR de dégustation plus récents, et savoir combien aujourd'hui était vendu ce vin chez les cavistes.
Et je n'ai pas réussi à en trouver en France, du moins sur le web
Mais seulement aux USA, à des prix très élevés. Voir ici :
Le Gay 1982 Wine searcher
Et je crois comprendre pourquoi : Parker vient de le renoter 97/100 ! ::oVoir ici :
Le Gay 1982 WA 97/100
Je n'ai pas trouvé confirmation ailleurs de cette nouvelle note de Parker. Est-ce qu'un LPVien a accès au Wine Advocate, et peut avoir la gentillesse de me confirmer la chose?

Bonjour,

Oui, il a été renoté 97+ en Juin 2009, la note précédente de 92 datant de juin 2000.

Cordialement.

Stanislas

Merci Stanislas pour cette réponse très rapide !

Pomerol Le Gay 1995

Bonsoir,

Hier je suis allé dans ma cave pour redécouvrir un pomerol, le château Le Gay 1995 acheté en FAV chez Leclerc septembre 2001. Ouvert et servi en même temps qu'un roti de Cerf et cêpes.

Nez discret, robe rouge sombre, bouche fine et élégante, tanins fondus, finale moyenne. Un bon vin à son apogée, un petit prix et un grand plaisir au rendez vous. Bob a bien fait de le noter 82/100 !

FMR

Pomerol Le Gay 1995

Robe profonde à peine évoluée. Le nez est magnifique, sous bois, truffe, fruits noirs, notes d'encens. En bouche le vin est plein, puissant, encore plein de mâche même si les tanins se sont assagis. Mariage d'amour avec des pigeonneaux.
PS : bouteille ouverte le matin pour le soir

Thien

Mariage d'amour avec des pigeonneaux.

Avec le Gay, je suppose, mais ne nous précipitons pas, chaque chose en son temps, ma chère Thien...

Ah zut ! Avec des perdreaux de l'année alors ???
;-)

Jean-Marie Cade écrivait:

---

> Mariage d'amour avec des pigeonneaux.
>
> Avec le Gay, je suppose, mais ne nous précipitons
> pas, chaque chose en son temps, ma chère
> Thien...

Chateau Le Gay Pomerol 2000 :

Robe rouge grenat, quelques reflets d'évolution bruns. Nez sur les aromes de fruits noirs, un peu de sous-bois, mais assez discret.

En bouche, c'est assez peu concentré, fluide, matière légère, arômes de petits fruits noirs agréables. Longueur moyenne, complexité moyenne, plaisir moyen, bref un vin assez moyen au final.

[size=x-small] Bu lors du VDEWS 2013 [/size]

Château Le Gay, Pomerol, 2009

images.glop.fr/OlivL...
Robe sombre.
Nez boisé qui masque un ensemble fruits noirs assez purs.
Bouche assez massive pour mon palais de jeune fille bien sous tous rapports avec les pinots.
Perception de jus mais l'élevage est un peu prégnant en l'état à mon goût.

Bonjour,

Peu de critiques sur ce domaine.

Que penser de Le Gay 1998?

J'en ai une bouteille, dois je l'attendre encore?

Apparement Le Gay a fait un réel saut qualitatif au cours de ces dix dernières années, que faut-il penser des millésimes pré 2000?

Merci

Saut qualitatif je ne sais pas, mais changement de style tres certainement.
Le Gay etait la propriété des sœurs Robin qui avaient aussi Lafleur. A leur décès, Lafleur est allé aux Guinaudeau (le neveu) tandis que Le Gay a été acquis par Cetherine Pere-Verge.

Le Gay etait un Pomerol tres ferme, austère, qui pouvait sécher un peu. Il fallait l'attendre tres longuement avant qu'il ne se livre. Je n'ai pas dégusté le 98. Il doit être abordable maintenant. Il faut l'aérer longuement avant (sans carafer, juste débouché par ex le matin pour le soir). 98 étant un millésime classique, il peut présenter des tanins un peu secs. Il sera probablement mieux à table qu'en dégustation seule.

Je n'ai pas dégusté les vins de l'ère Vere-Vergé. Il semble que le style ait complètement changé. Plus mur, plus accessible. Mais les prix ont également pris une chteque ...

Thien

D'accord avec Thien.
Je n'ai jamais bu, moi non plus, un vin de la période Péré-Vergé: l'augmentation très importante du prix des vins de Le Gay a provoqué chez moi un blocage.

Chateau Le Gay 1982 - Pomerol- en magnum ou plutôt Lafleur 1982 ?

j'ai goûté plusieurs Le Gay de différents millésimes mais là il s'agissait d'un tout autre vin ... un monument envoûtant !
comme vous pouvez le constater sur la photo une superbe robe avec seulement un début de reflets orangés
sur le bord du disque après 36 ans
le nez est un poème symphonique à la gloire des Bordeaux, notes florales, fruit, épices, bois noble et beaucoup plus encore,
+ tard dans la soirée herbes aromatiques
la bouche décoiffe par sa puissance et son intensité, un binôme parfaitement équilibré entre fruit mûr & tanins enrobés,
elle est expressive et succulente, vigueur et intensité sont telles qu'il n'y a aucun doute que ce vin tiendra encore 20 ans, 30 ou +
un vin absolument fabuleux, avec le charme particulier des Bordeaux old-style construits pour l'éternité, pour moi le meilleur Pomerol bu à ce jour avec peut-être Clinet 1989 et 1990

pourquoi avoir changé de style ?

Ben cad que Le Gay ancien était à peu près imbuvable jeune ! Il lui faut beaucoup de temps pour se civiliser. Mais maintenant les gens ne veulent plus attendre. Donc pour avoir une bonne note en primeurs et augmenter les prix ....

Thien
PS : au fait tu le sais certainement, mais l'encépagement de Le Gay est très différent de Lafleur :-)

l'encépagement de Le Gay est très différent de Lafleur

tu peux nous en dire plus ?

merci

De mémoire (mais ça doit pouvoir se vérifier aisément), Lafleur c’est 50/50 cab franc et merlot. Tandis que Le Gay c’est majorité merlot. Au delà de l’encepagement, de l’epoque des sœurs Robin, Le Gay avait la réputation d’etre plus « rustique », plus dur et long à se faire, pour délivrer, à l’amateur qui aura eu la patience de l’attendre, un vin magnifique de complexité.

La différence s’est sans doute atténuée après l’achat Péré Verget, encore que ? Eric nous le dira mieux que moi ...

Thien

Extrait de la dégustation du demi-siècle: Château Le Gay 1982

Et, n'ayant pas ton vécu par rapport à Le Gay 1982, je l'ai personnellement trouvé au top, presque encore jeune, avec du peps et une finale magnifique. En tout cas je ne regrette pas cet achat.

chateau LEGAY 1985

j'ai cherché l'existence d'un sujet sur LEGAY,...n'en n'ayant pas trouvé...je me suis permis de le raccorder à celui déjà ouvert sur LAFLEUR
En effet les propriétaires sont (étaient ....devrai-je dire) les mêmes, les terroirs proches, et les équipes de vinification identiques.

bouteille achetée au château en 1988 , vendue par thérèse Robin,herself,charmante petite "bonne femme" tablier à carreaux , bottes caoutchouc noir, et petit béret noir vissé sur la tête.(c'est avec un peu d'émotion que je relate ces détails,une rencontre sincère et forte, avec une personne simple, et tellement vraie...)je m'en souviens comme si c'était hier. nous sommes à des années lumière de l'atmosphère bordelaise,B C B G ....surtout à pomerol....ne parlons pas des prix.....
le bouchon (face extérieure sèche et ferme, sans aucune moisissure) extraction au bilame sans difficulté ,face interne sans dégradation ,lisse mais le bouchon est investi par le vin ,sur les trois quarts de sa longueur. en somme.. une ouverture sans problème .
le vin , d'une jolie tonalité grenat, brillante et vive..toutefois relativement claire.la couleur semble uniforme, du centre jusqu'au  bord du verre.le nez s'ouvre sur des parfums de fruits à petites baies noires, immédiatement suivi de viscères fraiches, un soupçon champignonné  (pas la truffe même si on est à pomerol) sentiment d'achèvement dans ce nez .
la bouche est également à point, une trame fine, traverse et accompagne le vin ,la matière est légère ,équilibrée, une finale manquant un peu de pep's .
Une ombre au tableau.une sensation "métallique " curieuse...comme si nous passions la langue sur une surface rouillée...heureusement en forte diminution avec le temps, et peut-être aussi avec l'aération.
je rencontre parfois sur des vieux vins cette désagréable sensation....
je vais devoir me préoccuper de finir rapidement celles qui me restent, car le vin est à point et ne doit plus attendre pour être bu.

Merci pour ce CR
La modération l'a remis dans le bon fil.
Lors d'une recherche, il faut bien faire attention à ne pas laisser la date d'un an qui est automatique mais descendre sur "n'importe quelle date" pour avoir une recherche plus historique qui permet de retrouver des châteaux ou domaines moins souvent commentés

 château Le Gay 1982.
votre commentaire qui date d'il y a peu...me rappelle que je dispose de ce vin ( mais en bouteille)  et également du 85( voir commentaire ci dessus), mais aussi 86 et 88. je vais les goûter et vous dirai ce j'en pense. je souscrit tout à fait à vos commentaires sur le caractère plus rustique du Legay par rapport à Lafleur.c'est un vin qui a une forte capacité à se garder.