Cette cuvée d' exception des PREMIERES COTES DE BLAYE correspond à une sélection "parcellaire" de 2 ha des vieilles vignes du Château Prieuré Malesan (qui a repris son ancien nom de CH. Pérenne d' ailleurs!) sur la commune de Fours, près de Blaye...Le vin est compsé à 95% de merlot et 5% de vieux Malbec...
Les vendanges sont faites à la main bien sûr, rassemblée en petites cagettes, toute la récolte est égrappée manuellement; la vinification est faite par une équipe de Bernard Magrez, en petites cuves bois, avec des pigeages manuels réguliers... le vin est élevé entièrement en fut neuf; 5800 bouteilles produites en 2002 et 2003, les 2 premiers millésimes actuellement disponibles entre 26 et 27€ !...Résultats des dégustations de ces 2 millésimes de CONFIANCE:

02 mars 2006: CONFIANCE 2002: dégusté à l' aveugle parmi des crus classés de BORDEAUX, il était "placé" entre CH. DU TERTRE (Margaux), très bon, mais pas au niveau du 2001 (15,50) et CH. LEOVILLE POYFERRE, très mûr, puissant, tannique et très long (16,50): la robe de CONFIANCE est très jeune, soutenue, nez de cassis, de mûre, dominant un boisé qui se fait discret!; belle attaque en bouche, beaucoup de richesse, de finesse, de rondeur confirmant la dominante de merlot; beaux tanins bien fermes, grande longueur, noté 16/20...

07 mars 2006: CONFIANCE 2003: dégusté à l' aveugle avec les meilleurs Côtes de Bourg 2003 (placé juste avant ROC DE CAMBES dans la dégustation!): la robe est presque noire,le premier nez boisé fin, tooréfié ,très fruité, notes de cassis et de mûre, fruits noirs bien mûrs, belle attaque franche en bouche avec une évolution impressionnante, veloutée, riche, profonde avec des tanins élégants et une très grande longueur, noté 16,50 ...comme lors d' une précédente dégustation et lors de la "présentation" de cette cuvée à Vinexpo l' an dernier...TRES GRAND vin qui a dominé Roc de Cambes 2003 pourtant très réussi également !

Espérons que Gérard Depardieu va conserver ses 2 ha de vignes en premières côtes de Blaye, le haut niveau de cette cuvée ne pouvant qu' être "bénéfique" à la réputation et la promotion du vignoble BLAYAIS...

Personnellement, je n'aurais pas "Confiance"

Petites cuves bois, nombreux pigeages, élevage total en fûts neufs, Depardieu, tout pour me plaire !

Philippe

et même si le vin était bon, je n'en achèterais pas ... une forme de marchandising qui me dégoute et qui en dit long sur le personnage

En Argentine il existe aussi un vin Maradona, je n'ai pas gouté car je l'ai renvoyé ... j'avais demandé que l'on me serve le meilleur malbec à disposition dans un restaurant

Philippe et Claude,

Vous êtes dur avec Gérard....

2 ha de vignes, cela suffira à peine à sa propre consommation

J'ai aussi l'expérience de ce vin,qui accompagnait mon repas au restaurant,lorsque je fus interpellé par un (con)vive de la table voisine,qui,se faisant plaisir avec la cuvée "péché du roy" du chateau haut-guiraud,et vraisemblablement déja un peu éméché,se mis à me traiter de

"BUVEUR D'ETIQUETTE"!

le serveur,qui m'avait fortement poussé à commander en toute confiance le "confiance" qu'il venait de rentrer,était un peu géné,et prétextait que ce genre de personnage trés connu ne pouvait que rendre service à la région,surtout si le vin était bon.

Pour mettre tout le monde d'accord,les trois protagonistes se sont mis à déguster ensemble les deux vins,et "confiance" s'est révélé etre de plus grande qualité que le péché de roy,meme s'il était deux fois plus cher.

A la lecture de ces premiers mails,les memes reproches semblent de nouveau reprendre du flambeau!

Alors,il n'y qu'une chose à faire:mettre au placard ses a-priori,et déguster.

sincérement,"confiance"est un vin excellent qui ne peut que tirer vers le haut la région du Nord Gironde,mais il a un défaut:celui de porter le nom d'un homme célébre qui cristallise autour de sa personne de nombreux préjugés.

Comme Vincent l'a déjà dans un autre post à ce niveau de prix on ouvre une bouteille pour le plaisir et non pour se faire une opinion.

Pourquoi ce vin est il si chère, le blayais aurait il subi une flambée du foncier?
Ou faut il qu' il soit onéreux pour être pris au sérieux?

Là du coup les bordeauphobes vont s'en donner à coeur joie.

A mort Depardieu! :-)
franchement vous me faites peur des fois...

J'ai jamais goûté ce vin, je le goûterais sans doute jamais!
Mais de là à le condamner comme ça, je vois pas l'intérêt!

je trouve certain propos trop extrémiste

"Petites cuves bois, nombreux pigeages, élevage total en fûts neufs, Depardieu, tout pour me plaire ! "

allez je supprime Depardieu et le reste me suffit !!

Quand on met à ce point la technique en avant on ne peut s'étonner que certains pensent que cette région produit des vins industriels, normalisés. De "l'improvisation" que diable, de la sensibilité.
A la limite même pas besoin de parler de tout ça : c'est la cuisine du vigneron (le terme est-il approprié ?) et ça ne regarde pas
vraiment le consommateur. Sauf qu'on sait bien que quelqu'un qui a acheté cher un vin avec un nom et des mots qui font "chics" et "haut de gamme" (pigeage, cagettes, vendanges en vert, egrappage manuel -on le fait aussi dans de tous petits domaines (alsacien où le vin est vendu à 7 euros)... je l'ai fait d'ailleurs c'est assez amusant- et tout ce blabla pour impressionner, eh bien on ne peut que trouver ce vin foooôôôôoormidable sinon c'est un terrible désaveu (on se dit qu'on s'est fait c.......)

je crois que le mieux est de goûter pour savoir de quoi on parle, de le goûter à l'aveugle pour ne pas être influencé. Je pense que je le ferai si j'en ai l'occasion, mais le délit de salle gueule, ce n'est pas mon truc.

c'était le sens de mon "allez je supprime Depardieu et le reste me suffit !! "

on ne peut pas reprocher à ceux qui n'achètent que sur son nom et rejeter pour la même raison.

C'est drôle, j'aurais davantage vu Depardieu s'occuper en Alsace,il paraît qu'il y a là bas des vins qui sentent le petrole. Allez, un forage et hop, 10 000 bouteilles !

Bon depardieu est un éternel enfant qui a besoin de joujou; Peut-on lui reprocher ?

En tous les cas pas moi et je rejoins sur le fond Jérôme.

Jmm

Petit passage ce matin au CH. PERENNE où est élaboré le "CONFIANCE" de Gérard Depardieu: très beau château du XIXème et très beau chai, ceci dit en passant... et accueil très sympathique: on sent de la "passion" et ce n'est pas parce que de gros moyens sont mis à leur disposition (B. Magrez...) que l'on doit "rejeter"ce type de produit...dégustation (entre autres) de 2 lots du CONFIANCE 2005 et très intéressante comparaison de 2 tonneliers (Seguin Moreau et Radoux pour ne pas les citer); dans le premier cas, le nez est réglissé, mentholé, note florale, beau fruit, beaucoup de fraicheur dans ce vin, belle matière, un peu de sécheresse dans les tanins... dans le 2ème cas (Radoux), le nez est encore plus riche, plus flatteur, la bouche est puissante , ronde et savoureuse, belle longueur, les tanins sont plus doux,...noté 16+ (les 2 verres "assemblés"!)...

Déguster hier soir Confiance 2004. Carafé un peu plus d'une heure. Robe pourpre foncé. Nez de fruits noirs, d'épices avec un joli boisé. La bouche est puissante, vive, avec des tanins fins. Belle longueur. J'avais des préjugés avant de déguster cette bouteille mais franchement ce vin est pas mal du tout.

Cela tombe bien de déterrer ce sujet au vu de cette actualité, qui en dit long sur l'info que nous recevons de journalistes acceptant bien des compromissions:

www.bakchich.info/ar...

Des avantages du journalisme de cave
Mélange des genres / jeudi 10 avril par Angèle Houlacuisse

Quand on produit une vinasse moyenne, rien ne vaut un beau cadeau pour se mettre les journalistes spécialisés dans la poche. C’était le cas le 26 mars dernier au restaurant du Plaza, avec Bernard Magrez et Gérard Depardieu…

De mon point de vue, un journaliste qui fait de la critique de cinéma devrait payer sa place, faire la queue sous la pluie, subir les assauts de toute la pub, des trucs qui, avant même que le film ne commence, vous donne envie de rentrer chez vous. Ça devrait être la même chose pour ceux, appelons-les journalistes, qui publient des « critiques » gastronomiques. C’est-à-dire vous expédient manger chez leurs potes où tout est forcément sublime.

Vous avez dit critiques ? Les chroniqueurs de bouffe ont une excuse, celle du journaliste sportif. Si un spécialiste de foot écrit que Landreau, le goal du PSG, devrait changer de lunettes, il est foutu. Plus d’accès au Camp des Loges où l’équipe s’entraîne, plus d’accès aux coulisses du club, toutes les portes et téléphones portables (chaque joueur de foot en a une moyenne de quatre) lui sont fermés. Donc plus de boulot.

Dans les casseroles c’est un peu pareil. Tu assistes à la soirée de Truc, où tout ce qui compte est invité, ça veut dire que tu es dans le train. La cuisine est ce qu’elle est, mais elle est gratuite. D’une soupe populaire à l’autre, vogue ainsi notre chroniqueur et membre du gastro-circus.
Le petit « bakchich » des journalistes

Parfois, pour convaincre que le produit est merveilleux, il faut mettre un peu plus de poids dans les mots, adjoindre le petit cadeau qui entretient l’amitié. C’est ce que viennent de faire à Paris, au restaurant de l’hôtel Plaza le 26 mars, Bernard Magrez et son copain Gérard Depardieu. À une quarantaine de « journalistes » spécialisés dans le vin, peloton sélectionné par une agence de communication anglaise, ce bon Magrez a offert une Tank Must de chez Cartier, une tocante qui va permettre aux chroniqueurs de plus voir midi à leur porte mais à celle de Magrez. D’une valeur de 1610 euros le bijou était accompagné, on est jamais assez prudent, d’un certificat d’authenticité signé d’un horloger bordelais (on ignore si la pile de rechange fait partie du kit ?).

Avant l’heure de la montre, nos « confrères », cornaqués par Depardieu, ont consommé une cuisine signée Ducasse qui, pour l’instant, occupe la seconde place d’une compétition qui s’intitule « La Pôle aux Étoiles », le dernier jeu médiatique inventé par un guide Michelin qui, n’étant plus ce qu’il était, roule souvent avec sa roue de secours.

Le problème avec Depardieu, c’est que c’est le début de sa carrière de maître de chai : dans un pays où on trouve des vins formidables, l’Anjou et ses Savenières, Layon, Bonnezeau, il a réussi à produire un truc rouge qui fait rigoler les vignerons du coin. Moralité : si vous lisez un texte ne disant pas tout le bien que méritent les 35 vignobles du couple Magrez-Depardieu dans le monde, c’est que l’auteur est un amateur de courses contre la montre. Pour lui, pas de Cartier.

Alors CONFIANCE ou PAS?

A mon avis rien d'étonnant que ce genre de pratique existe. Cela doit se faire dans bien d'autres domaines. Lorsque l'avis de journalistes ou de bonnes critiques sont utiles pour vendre un produit. Inutile d'être naïf.

Pour revenir à ce vin, le rapport Q/P n'est pas très bon. En fait je pense que ce vin est bon mais à ce prix j'en attends plus.

Effectivement, la pratique est douteuse, mais les garden-parties avec les buffets somptueux, avec des vins servis qui ne le sont pas moins, qui ont lieu lors des primeurs, vous pensez que ça vaut mieux ?

au fait, à ma montre Cartier, il est 14 heures 50.
Confiance sera la prochaine bouteille de la semaine sur LPV !

Premières Côtes de Blaye Confiance (Depardieu) 2003 : 11/20 – 14/5/08
Merlot 95%, Malbec 5%.
DS5/20 - PR11/20 - CD10/20
Expression affreusement boisée : notes toastées, bourbon, chocolat, menthe.
Bouche bien lourde, alcoolisée, sucrée. Un style étonnant, outrancier (tendance ? infantilisant ?), proche de celui des vins de l’écurie Magrez dans le Languedoc (ou de certains vins du Priorat). Cher, il doit pourtant avoir un public …

Avis (unanime dans notre petit comité) plus proche de celui de Philippe Barret que de celui de Christophe Jallot ou Laurent Saura.

J'ai cru lire qu'il serait en bouteille de la semaine ?

Salut Laurent!

J'ai toujours trouvé que "Confiance" n'était pas trés typé pour un Premières-cotes de Blaye,surtout dans ce millésime.Est-ce aussi cela qui t'aurait géné?L'as-tu dégusté à l'aveugle ?

Laurent Saura

Laurent,

Pour tout dire, j'ai proposé ce vin à notre petit groupe.
Tout le monde a fait la grimace face à une expression (je l'ai dit) outrageusement boisée, balourde, régressive, sucrée ...
C'est une approche du vin qui ne me plait pas (je ne peux pas en boire).
Typée merlot, en tout cas ... (tannins estompés pour un vin lisse qui frôle la vulgarité selon moi).
Pour le reste, l'habillage répond certainement à un code commercial bien précis.

Pour anticiper un peu, je tiens à dire que je ne suis pas opposé à lire des avis favorables à ce vin.
C'est la seule fois où je l'ai dégusté (pas sûr que je remettrai plus de 30 euros pour un achat de contrôle ...).
Vous connaissant asez bien Christophe et toi, je n'ai tu le sais aucune intention de contester votre analyse.
Mon expérience montre des avis parfois virevoltants d'un contexte à l'autre, des goûts différents aussi.
Le vin ne se met pas en équations simples (qu'il soit Grands Chênes 2004 - moyen lors de la dernière dégustation ou Noëls de Montbenault 2005 - toujours bien lourd lors du 5ème test il y a quelques jours).

On peut au passage s'interroger sur la patronyme de la cuvée : chacun y verra un signe particulier (le mien est plutôt du genre régressif, précisément)

Laurent,

Il n'y a aucun problème.Ton avis est pertinent,et je conçois parfaitement que ce type de vin peut diviser.

Mais tu ne m'as toujours pas dit si la dégustation s'est réalisée à l'aveugle.

J'ai bu le 2003 trois ou quatre fois,je ne sais plus,à l'aveugle et pas à l'aveugle.Mes notes n'évoluaient pas ou peu(autour de 16).

Vu le commentaire de dégustation de dégustation, je dirais pas à l'aveugle et à une t° de service de 25°...

Luc

Luc Javaux écrivait:

---

> Vu le commentaire de dégustation de dégustation,
> je dirais pas à l'aveugle et à une t° de service
> de 25°...
>
>
> Luc

Bouteille servie après mise en température pendant plusieurs jours dans une armoire électrique adéquate, carafée au moment du service pour que personne ne puisse voir la forme de la bouteille, et servie à l'ensemble du groupe à l'aveugle. Personne ne l'a trouvé buvable pour autant.

Laurent,

Excuse, je n'avais pas vu ta demande.
A l'aveugle sauf pour Miguel et moi qui avions organisé cette série.
Vin à température idoine, sorti de l'armoire à vins rouges appropriée, mis en carafe et servi.
J'avais apporté ce vin une semaine plus tôt pour lui donner toutes ses chances.

Noter que les vins se goûtaient particulièrement bien hier soir (Mas Karolina 2005 (cf post), Barral 2001 (net et fin), Graillot 2006, Gallety 2003, Anjou Richou Chauvigné 2005 (superbe), Meursault Roux 2002 (17/20 - bluffant), ...)

PS : j'apprécie la sagesse de ton post (merci)
J'aimerais avoir l'avis sur un tel vin en juillet à Estoublon (où je te saluerai avec grand plaisir).

Miguel,

Pas mieux !
16° pour les rouges qui se réchauffent très légèrement dans le verre.
Un mode idéal.

Merci à tous les deux pour vos précisions!

Confiance 2003 rebu le lendemain soir :
Un vin chargé en alcool, crémeux, luxuriant (luxurieux) certes mais assoiffant (un comble).
Un style qui n'a pas mes faveurs.

Bonjour à tous,

Confiance 2003 bu dans le cadre d'In Vino Veritas à l'aveugle et à température parfaite ne m'a pas séduit par son côté caricatural, too much (trop d'alcool, de bois, de concentration et un côté presque sucré peu digeste).
Il m'a certes évoqué le merlot mais dans un style trop "international" voire commercial selon moi...
C'est un vin qui doit certainement trouver son public car je comprend qu'il puisse plaire mais en l'état il ne recueille pas mes suffrages et encore moins sous l'aspect qualité/prix.
A revoir peut être sur d'autres millésimes mais pour ma première rencontre avec lui il m'a paru plus relever d'une démarche marketing que d'un réel travail de vigneron passionné...même s'il s'agit d'un vin (trop) "travaillé" (technique) à mon sens...le débat reste ouvert...

Maxime

"Les chemins dangereux sont les seuls empruntables, il faut s'habituer au vertige..." Ingmar BERGMAN

Confiance 2005

Nez de fruit surmuri, de sciure de bois, de carquois boisé.
Bouche prise en otage par une gangue boisée, et étranglée par un sentiment de "too much" sur toute la ligne.

L'ami qui me l'a offerte avait oublié l'étiquette avec le prix ... Presque un scandale si c'est le prix du marché. Mon Dieu que je déteste ce type de vins aujourd'hui ...

c'est à force de boire ce jus que gerard est devenu si pathétique....