C'est quand même incroyable de voir un intervenant de la qualité d'Oliv devoir se justifier d'un terme qui,dans le contexte de son CR,était pourtant d'une compréhension évidente...

jlj

oliv écrivait:

---

>
> Mais quelque chose me dit que tous ceux dont la
> fontanelle a fini de se refermer depuis plus de 15
> jours avaient compris...
>
> Oliv

Génial

Je n'ai manqué de respect à personne ,alors enzo et oliv faites en de même ,je me suis juste exprimer sur le fait qu employer vin de table pour lp me paraissais inapproprié ,tout simplement

Revenons à Léoville-Poyferré : hormis le prix qui commence à tutoyer certains sommets, ce domaine est devenu l'un de mes chouchous que j'encave de temps à autre.
Le compte-rendu d'Olivier transcrit bien les qualités que je cherche à Bordeaux et qu'il confirme sur ce domaine : des vins mûrs, élégants, qui mettent en valeur les mets et donnent du plaisir à table.
Olivier, ne change rien.

Phil

46000 messages ... chapeau bas!

46000 messages ... et pas pour ne rien dire ! (ce qui n'est pas le cas de celui-ci ).

Jean-Loup

Deux bouteilles goûtées dès l'ouverture dans des verres INAO:

Léoville-Poyferré 1986:
Le bouchon est "neuf", les traces de vin ne remontent pas à plus de 1/2 cm.
Le nez offre des arômes de bois précieux: cèdre, boîte à cigare. L'aigitation et l'aération font s'exprimer des notes plus sur le fruit, de gelée de cassis.
La bouche est belle et même harmonieuse, les tannins sont denses et soyeux, on éprouve une sensation d'équilibre, le vin est ample, très long, délicieux, il a encore un bel avenir.
C'est grand!

Léoville-Barton 1986:
Le bouchon est marqué par le vin sur la moitié de sa longueur, le bas est un peu imbibé.
Le nez est plus frais, plus vert, sur le cassis et son bourgeon, à l'ouverture. Il faut attendre et agiter pour que le cèdre s'exprime.
La bouche est savoureuse: havane, fruits noirs. Le vin est concentré, frais mais équilibré, ample, long, avec une finale possédant une élégante amertume.
Un peu moins grand actuellement mais encore un très beau potentiel de garde.

J'ai fait la même chose sur le millésime 1982 , et c'est également Poyferré qui a gagné ! -D

et sur le 1990 ! ... ce serait sans discussion non plus

Claude, Arnaud.

Face au plat, Léoville-Barton 1986 s'est très bien comporté.
Mes invités avaient même une petite préférence pour lui.
Je leur ai demandé de comparer les deux vins seuls, sans manger, entre le plat et les fromages.
Ils ont changé d'avis.
J'ai, quand même, était surpris en bien par ce Barton 1986.
C'était ma dernière bouteille. L'avant-dernière me laissait le souvenir d'un vin moins équilibré, plus acide.

Un millésime que vous n'avez pas cité et où Barton risque de l'emporter sur Poyferré, c'est 1989.
Il faudra que je fasse le duel la prochaine fois que j'aurai des invités suffisamment amateurs de Bordeaux.

Amitiés,
Thierry

On remarque au passage que des vins de 27 ans ont une très belle vitalité et comme le dit Thierry encore un grand potentiel.

On remarque au passage que des vins de 27 ans ont une très belle vitalité et comme le dit Thierry encore un grand potentiel.

C'est particulièrement vrai pour 1986, un millésime de grande garde !

Jean-Loup

Bu ce soir une demi-bouteille de  Léoville-Poyferré 1986.
Le vin est débouché et laissé à température ambiante sans carafage pendant une heure environ. Il sera dégusté à une température de 19 degrés dans un verre Riedel Vinum Zinfandel et bu en accompagnement d'un pavé de boeuf sauce hollandaise à peine relevée au raifort et compotée d'échalottes au vin blanc.
Le bouchon sort d'un seul tenant quoique imbibé aux deux tiers. La robe est rouge grenat avec des reflets violacés. On sent un vin déjà évolué ce que confirme le nez sur des arômes clairement tertiaires (sous-bois, humus) même si, à l'aération, des senteurs de cèdre, de rose et de cerise à l'eau de vie avec une touche mentholée apparaissent. L'attaque en bouche est suave, les tannins quoique fondus donnent une sensation de soyeux incroyable patinée d'une douceur incroyable. La finale est très longue. Un grand vin qui, même en demi-bouteille, a encore du potentiel devant lui.
Je précise que cette demi-bouteille a été conservée depuis l'origine dans une cave à 12 degrés constants, celle de Daniel Bécu à la Cave de la Crosse. Cela laisse deviner de l'avenir des bouteilles et autres magnums de ce vin dans ce millésime pourtant très tannique en rive gauche. Excellent.

Oenophiliquement vôtre,
Damien D-M.

Léoville-Poyferré 2000

La couleur est grenat.
Le nez explose de fruits noirs et d'épices.
La bouche est veloutée, glycérinée, avec des tanins de hautes qualités. Grosse présence fruitée, et une longue finale sur les fruits noirs et les épices.
Un vin remarquable, mon plus beau 2000 pour le moment. Un vin qui est précis et net dans ces arômes. Superbe

jmw

ici

Une de mes premières visites avec comme guide Mr Cuvelier lui-même.

Testé ce mois, acheté il y a 1-2 ans sur ebay. Cette bouteille avait un problème et je le savais d'entrée, avant l'achat. Capsule fortement incurvée vers l'intérieur (un défaut qui m'était inconnu et m'intéressait d'expérimenter), bouchon plus bas de 1 à 2cm par rapport à sa position initiale supposée. Etiquette passablement endomagée. Ce n'était "pas trop cher", j'ai voulu essayer.

Bouchon spongieux à l'extrême - évidemment très cassant. Vin filtré avec une "boule à thé" finement maillée et mis en carafe. Il ne m'a pas fallu y mettre le nez bien longtemps pour comprendre qu'il avait madérisé. Couleur rouille. Goûté immédiatement. Madérisé peut-être, mais pas totalement inbuvable. Bon le vrai plaisir du vin n'était pas là, mais on sentait dans ce vin une structure qui me semblait tenir la route, pour le reste ce n'est que spéculation. J'aurais dit que si ce n'était cette bouteille là, la dégustation aurait été sympa. Quelqu'un sait si dans un tel cas il est possible de dire quoi que ce soit de valable sur le vin tel qu'il aurait du être ?

J'ai fini par boire presque la moitié du flacon, sur 2 jours, laissé tel-quel en carafe. Pas de trace d'évolution notoire à l'aération. Un quart est venu rejoindre du Chasselas Romand dans la sauce crême d'un excellent jarret de veau, généreux en os à moëlle. Le dernier quart était pour l'évier.

Laurent

Leoville Poyferré– Saint Julien – 1986

Dégusté à l'aveugle à l'occasion de l'anniv de Quentin. Dégust narrée ici

apoitou

J’ai tout de suite l’impression de descendre dans l’atelier de mon papa quand mon nez rencontre ce vin, l’essence de térébenthine, le vernis de peinture, puis la cerise et le bois vernis. Ce n’est en rien désagréable, ce n’est pas non plus transportant (sinon dans mes souvenirs d’enfance).
La bouche manque de relief. Si la cerise à l’eau de vie et le menthol font leur apparition, les tannins parfaitement fondus confirment que le vin a fait l’objet d’attentions. Un travail bien fait, mais qui à l’instar de sa finale courte, me laissera un souvenir soluble dans le temps.

½ glou

Icna

Le nez montre du vernis, de la poussière mais ça s'ouvre sur quelque chose de plus aimable.
En bouche c'est un peu amer avec du poivron, c'est un peu sec. C'est assez long mais sans gourmandise. Je pencherais bien pour une bouteille défectueuse mais sur la caisse de douze je me rappelle pas d'une seule bouteille qui c'est bien goûté.

Etonnant quand on pense à la réussite exceptionnelle de son voisin Las Cases...

Je pense que cela doit dépendre des bouteilles car celles que j'ai bues, y compris des demi-bouteilles du même millésime, se sont révélées extrêmement satisfaisantes jusqu'à présent.

Oenophiliquement vôtre,
Damien D-M.

Je partage l'avis de Damien.

Et dire qu'un peu plus au nord,pauillac a donné des vins enormes en 1986

Médoc : Léoville Poyferré a-t-il pollué les vignes de Léoville Las Cases ?

sudouest.com

Château Léoville Poyferré 2003 Saint-Julien

Vin bu il y a 1 mois après un carafage de 3h.
On sent directement qu'on a affaire à un grand vin. En effet, le nez est très profond, imposant. On y retrouve des arômes de cèdre, de cassis mais également des notes poivrées.
La bouche est pleine (avec néanmoins moins de tension que Lagrange 2005 bu juste avant) mais on ne ressent absolument pas l'alcool qui pourtant existe bel et bien dans ce vin. On ne ressent les tannins qu'au bout d'une finale particulièrement longue (15 à 20 secondes).
Désolé de ne pas être beaucoup plus précis sur ce vin car il arrivait en fin de série...
Mais c'est un vin qui offrait énormément de plaisir et que j'ai positionné pratiquement au même niveau, dans un registre différent, que Las Cases 1986 bu juste après!

Très bien +/Excellent

Vincent

Bonjour, Alexis.

D'où venait la bouteille de Poyferré 1986 bue lors de l'anniversaire de Quentin?
De chez Cuvelier à Haubourdin ou du négoce bordelais ou était-ce un achat en grande surface?

Je pense que la bouteille a été acheté en primeur et stocké depuis dans une bonne cave.

Merci, Quentin, pour cette réponse.
Ma caisse provenait aussi d'un achat en primeurs chez un négociant bordelais...
Il doit y avoir un problème d'évolution propre aux différentes bouteilles.

Bu ce soir à nouveau une de mes demi-bouteilles de Léoville Poyferré 1986 et de nouveau ce fut un grand plaisir : dès l'ouverture, au nez, c'est une explosion de parfums (humus, terre humide d'automne, fruits noirs confiturés, le tout enveloppé dans des flaveurs truffées et, à l'aération, des notes vanillées apparaissent). L'attaque en bouche est toute en douceur et ductilité, les tannins sont polis mais la persistance du fruit rend tout cela très harmonieux avec une finale légèrement mentholée et longue. Un vin de plaisir qui éveille la sensualité des papilles et la franche gourmandise. Très bien+/Excellent.

Oenophiliquement vôtre,
Damien D-M.

Toutes les bouteilles de Poyferré 1986 que j'ai bues provenaient de la même caisse de douze et ont montré des défauts, en tous cas n'ont pas réussi a me satisfaire. Heureusement en allant faire un tour dans la cave familiale j'ai vu qu'il restait une caisse, j'espère bien le regouter au top de sa forme et je vous ferai un CR.

Verticale Léoville Poyferré 2001-2008 presque parfaite...

J’arrive au restaurant la Table de Léa à Chaineux (Belgique) vers 18h30 et débouche les bouteilles.
Le bouchon du 2004 sent très fort le bouchon, celui du 2002 un peu également, je décide donc de rapidement les gouter.
Le verdict est sans appel, le 2002 est bouchonné ; vu que c’était ma dernière bouteille, je n’ai pas de remplaçante… Dommage, je me réjouissais de gouter cette bouteille qui avait fait forte impression en gagnant à l’unanimité un comparatif des trois Léoville sur ce millésime l’an dernier.

Après les mises en bouche, l’entrée froide est servie :
Carpaccio de biche, champignons, foie gras, mayonnaise aux marrons et moutarde de Meaux.
Nous l’accompagnons avec le 2001 et le 2007.

La robe du 2001 est évoluée, le nez mêlant fruit noirs et arômes secondaires.
Jolie bouche, ronde et pleine. Le vin me semble prêt à boire mais peut encore vieillir
16.5/20
La robe du 2007 est évidement plus jeune que le 2001, le nez net et fruité.
Vin très élégant, sans doute le moins corpulent de la soirée, mais très agréable à boire déjà maintenant.
16/20

Vient ensuite l’entré chaude : un civet de biche, gnocchis au persil, airelles sauvages, dés de pommes caramélisées, bouchon de pommes de terre grenailles et champignons des bois
Nous l’accompagnons avec le 2004 et le 2006.

Le nez du 2004 est magnifique, ouvert, alliant les fruits noirs et rouges, intense.
En bouche, le vin est caressant, rond et très élégant. C’est le vin plaisir de la soirée
17.5/20

Le 2006 est plus discret mais s’ouvre rapidement dans le verre.
La bouche est plus puissante et savoureuse. C’est long
17/20

En plat, nous avons choisi le suprême de canard Colvert caramélisé à la poudre de noisettes torréfiées, mousseline de pommes de terre et salsifis, épinards aux amandes, croustillant de jambon de parme et champignons des bois
Nous l’accompagnons avec le 2003 et le 2005.

Au vu de sa réputation (98/100 RP), le 2003 nous déçoit un peu. Son nez est encore jeune, mais relativement discret.
La bouche est pleine et savoureuse.
17/20

Le 2005 est grand par contre, un grand nez net, fruité.
La bouche est puissante, caressante, suave et très savoureux. Les tannins sont bien enrobés.
C’est très long et très bon.
Grande bouteille, 18.5/20

Avec le fromage, nous servons le 2008
Le nez est pur lui aussi, la bouche est ample et pleine. Belle longueur.
Très bon également, 18/20

Léoville Poyferré reste plus que jamais un de mes vins préférés; mis à part le 2002 bouchonné, tous les vins furent très bons.