Luc et Yves,
Vous avez tous deux raison, c'est la meilleure façon de faire.
Je tiens à votre disposition sur Paris, 70, 73, 85, 86.

Jean-Paul

Merci Jean-Paul.
Peut-être que si mon ami DidierT lit cette rubrique, il pourra se charger de récupérer chez toi une ou deux bouteilles.

Luc

Parfait.
Les détails pratiques par MP ?

Jean-Paul

"Je tiens à votre disposition sur Paris, 70, 73, 85, 86. "

Et un arbre, si possible...au cas où, en sortant de là...après avoir bu les quatre bouteilles...:)o

C'est pour ça que je n'ai pas voulu aller au-delà de 86.

Jean-Paul

Quand on a la bouche massacrée par des vins sur-boisés, sur-extraits, sur-bidouillés on a plus de mal à saisir la finesse de certains vins. Ce que certains prennent pour du creux, du vide, du nada , est tout simplement du vin, sans les artifices qui déforment le goût. Evidemment si on s'en tient à ses impressions à l'aveugle, une manière de se rassurer, mais c'est parfois une façon pseudo-objective de passer à côté de grands vins, on peut trouver des vins comme Bel Air Marquis d'Aligre "faibles" par rapport aux "monstres" adulés par la critique et les amtaeurs béats. Je dis simplement : restez sensibles à un autre type de vins.

Philippe

"Quand on a la bouche massacrée par des vins sur-boisés, sur-extraits, sur-bidouillés on a plus de mal à saisir la finesse de certains vins."

Certes, mais je pourrais te rétorquer que quand on a les papilles décapées par des années de dégustation de vins acides et immatures, on est beaucoup plus indulgent avec les vins creux et verts qu'on a alors tendance à confondre avec des vins fins...

Luc

tu parles à qui Philippe ? nous autres, nous connaissons le refrain et les caricatures.

j'aime le vin dans sa diversité et la finesse est très importante dans mon appréciation. En revanche, les vins creux, je les laisse aux autres.

Yves Zermatten

Luc,
d'habitude, tu dis aussi "prématurément oxydés", non ?

Jean-Paul "Serrant forever"

C'est vrai, mais je réserve cette appréciation au forum Loire...

Luc

les vins acides et immatures sont rarement prématurément oxydés. ceux-là, ce sont les autres

Yves Zermatten (et merci pour la proposition de bouteille)

Salut à tous.

Juste une petite précision, surtout pour L.Javaux: Ce vin est très étrange, c'est peu de le dire, mais il faut noter deux precisions importantes:

- Autant le bouche est inexistante, autant le nez etait de grande classe, dans un registre etonnant de miel,; de pain d'épice que j'associe plus volontiers à des liquoreux qu'à un margaux.

-Je pense que c'est un choix de vinification, et donc de style mais en ce qui me concerne, ce vin n'est pas du tout poivronné ou vert. Je pencherai plutot pour le contraire en fait.

La seule chose qui me chagrine c'est que si j'avais du à me prononcer, j'aurai pu dire comme énormité que "les vieux Margaux d'avant -guerre, y'a que ça de vrai.."

Il faut avoir gouté ça pour se faire une opinion. Mais là c'est vrai je n'ai pas du tout accroché. Je pense que jeune il devait tenir la route,mais il etait très fatigué ce soir là.

YR

Bien sûr, on peut ne pas aimer le style Bel Air Marquis d'Aligre. Mais (à part un problème de bouteille et il faut reconnaître qu'il y a des irrégularités sur ce plan à BAMA), de là à traiter ce vin comme creux et vide, il y a un pas que je me garderai bien de franchir… Même si je suis le premier à dire qu'il ne faut pas s'emporter : ce n'est pas non plus le plus grand Bordeaux que j'ai goûté… J'attends les CR de Luc et Yves Z. avec impatience.

Philippe

toute cette polémique me donne envie de découvrir ce cru "su generis"

pouvez-vous me dire ou en trouver en Suisse?

merci d'avance

Le CAVE à Gland en a (avait?). Du 2000, je crois..

Alain

Pour reprendre un parallèle que j'ai déjà fait dans le beau village de Gevrey Chambertin, la comparaison est inintéressante à mon sens:

Bel Air Marquis d'Aligre, c'est le thé vert comparé au thé noir que serait par exemple... Prieuré-Lichine, pour en citer un au même prix que j'aime bien aussi.

Bel Air Marquis d'Aligre, cela ne pèse rien sur la langue, c'est en effluves que ca se déguste (au moins 50% du plaisir d'un vin, dixit Hugh Johnson dans son dernier livre...), c'est très féminin, cela me rappelle les vieux bourgogne que me faisait déguster mon père alors que je n'avais pas 20 ans (j'en ai 40!).

A Bordeaux aujourd'hui, je ne retrouve jamais ces parfums, et le bois s'impose partout (et j'aime ca aussi, mais pas seulement), et... domine ces parfums plus légers qui ne peuvent s'exprimer (est-ce pour ca qu'il n'y a pas une trace d'oxydation dans un Prieuré-Lichine 1989 aujourd'hui?)

Vincent,
en tant qu'amateur de thé, je trouve ta comparaison extrêmement judicieuse.
J'aurais même dit thé blanc plutôt que thé vert.

Jean-Paul

Je trouve tous ces "hommages" rendus à BAMA très sympathiques, surtout quand on connait M. Boyer. Ce vigneron, qui n'a jamais eu de PC (il sait à peine se servir de sa calculatice 4 opérations et qui tape encore ses factures sur un machine à écrire mécanique) le mérite bien. J'ai rarement rencontré une personne qui vit autant en osmose avec son vin. En fait, on peut dire qu'il ne fait réellement qu'un avec son vin et ses vignes. Il serait bien étonné de savoir qu'il y a un tel débat sur lui sur Internet. Cela est réellement rafraichissant de savoir que de tels vignerons existent encore à Margaux. Tout en disant cela, cela n'enlève rien à la qualité intrinsèque de ses vins, les jugements portés pouvant l'être sur sa production, sans se laisser influencer par l'homme.

Bonsoir,

ma grand mère est anglaise, je baignais dans le thé bien avant le vin, et je trouve les références au thé (en gros, thé noir puissant thé vert délicat),
très réductrices, ou alors vous parlez de thé en sachet
mais il est tard...

bonne nuit

LaurentM

Je ne suis pas sûr que le thé blanc existe en sachets .........

"Je ne suis pas sûr que le thé blanc existe en sachets ........."

si, je crois bien, mais je parlais de la comparaison thé noir- thé vert;

il y a des thés verts puissants...

bonne journée

LaurentM

Vous voulez vraiment créer une rubrique LPT ?

Rien ne me parle de tous ces goûts de fruits, de fleurs, etc... dont affublent les dégustateurs, mais après tout ils font leur métier (ou vivent leur passion) avec le vocabulaire qui est à leur disposition... Je n'ai pas vu de rubrique aubépine, ou rose, sur LPV! Mais ouvrons une rubrique LPR, pourquoi pas, cela plairait à Hugh Johnson!

Tentez l'expérience... infusez à 70C des "feuilles de dragon" vertes (de la région d'Anhui en Chine) dans une tasse. Infusez ensuite une récolte d'automne de Darjeeling à 95C (3 minutes chaque). Vous pouvez toujours essayer de caractériser l'herbe fraiche dans une, le muscat dans l'autre... vous aurez une tasse toute en finesse, l'autre toute en puissance.

Quant au goût de papier du thé en sachet, il est aussi pénible que l'absence de subtilité des miettes de thé qui sont à l'intérieur (cette fois c'est clop contre cigare!)...

En conclusion, je voulais louer la grande finesse de mes quelques Bel Air Marquis d'Aligre 1990. Ca a le goût... du vin, et effectivement d'un très vieux vin (il y aurait écrit 1970 sur l'étiquette j'y croirais)!

Vincent

bonsoir à tous. Pour ma 1ère intervention sur ce site, je choisis de rendre hommage à Jean Pierre BOYER que je connais depuis 20 ans, et avec lequel j'entretiens des relations amicales. Ayant le privilège de déguster les plus grands vins régulierement, je vous avoue que BAMA me fascine. Ce VIGNERON soit disant "hors du temps" ou "déconnecté" correspond à l'éthique que je me fais du vin, à savoir l'identification du terroir,sans artifices. Ne comparez pas ce vin avec d'autres car il est différent de part un encépagement ancéstral à MARGAUX (les 4 cépages bordelais pratiquement représentés à part égale),un élevage en cuves ciment, une robe rubis, des aromes réglissés, une légendaire capacité de bien vieillir témoin d'un 1962 fabuleux dégusté récemment. seule ombre au tableau, ce 1996 qui me désoriente un peu! Je comprends néanmoins q'une 1ère approche de son vin vous désarçonne, surtout en dégustation comparative, mais essayez avec des mets appropriés en prenant soin d'un carafage prolongé.Un conseil,profitez de lui acheter, s'il accepte, des vieux millésimes, car pour l'instant, et après avoir accouché plus de 55 millésimes, il n'est pas dit, pour X raisons, qu'il embouteille ses 01 02 03 04 sommeillants encore en cuves.

Je viens de finir un diner "semi-professionnel" chez moi. J'ai ouvert entre autres (bonnes) bouteilles un BAMA 78, décanté 2 heures avant le repas. Unanimement l'ensemble des convives (non passionnés mais amateurs éclairés) ont été "sur le cul". En faisant la vaiselle, donc après 5 heures de décantation, le fond le bouteille est encore exceptionnel. Apogée selon moi après 3 heures de décantation.

Pour répondre à Philippe74, je connais assez bien aussi JP Boyer, qui est un vigneron très intéressant et attachant. Par contre, la raison pour laquelle les 01-04 ne sont toujours pas en bouteille relève plus pour moi de l'économie et de la paresse, que de recherche de l'apogée ultime. De l'avis de JPB lui même "les vins se conservent aussi bien en cuve qu'en bouteille". Comme il a un stock impressionnant et que ses vins ne se goutent réellement bien qu'après dix ans et qu'il ne vend pas de primeur, il ne voit pas l'intérêt de les embouteiller trop tôt.

Je dirais même qu'ils se conservent beaucoup mieux en cuve qu'en bouteille: le vieillissement est quasi-nul. Un viticulteur m'avait fait goûté un vin qui était en cuve depuis une quinzaine d'année. On aurait cru un vin très récent...

Eric

A la frontière d’un terroir !

Sans doute que Jean Pierre BOYER est un vigneron qui a compris les "limites" de son terroir…Tel une Mezzo-soprano qui refuse de s’essayer sur des répertoires qui ne correspondent pas à sa voix. Et la voie que Jean Pierre BOYER s’est tracée dans la conduite de sa vigne et l’élaboration de son vin comporte des limites en adéquation avec celles du terroir, aussi grand soit-il…

Les techniques de vinifications modernes ne peuvent pas s'adapter à tous les types de grands terroirs !
Ne parle-t-on pas toujours, à tort..., d'un "grand terroir" comme un axiome (Énoncé répondant à trois critères fondamentaux : être évident, non démontrable, universel)

C’était hier midi sur France Musique, dans l’émission de Gaëlle Le Gallic. Une jeune pianofortiste Biélorusse évoquait les limites du piano-forte face à certains répertoires où certains styles de jeu. La lourdeur de la mécanique d’un piano-forte étant principalement à l’origine de cet « handicap ».

La conception du premier piano-forte est due au facteur de clavecins travaillant à Florence, Bartolomeo Cristofori. Celui-ci cherchait à doter le clavecin de possibilités expressives plus nuancées, en permettant à l'instrumentiste de varier l'intensité des sons selon la force exercée sur les touches. Le clavicorde le permettait déjà, mais émettait un son trop faible par rapport au clavecin.

Cristofori dut donc inventer un mécanisme de frappe des cordes qui permît une émission sonore beaucoup plus puissante que celle du clavicorde.

Mutation:
Des perfectionnements successifs du mécanisme, une transformation totale du corps sonore, un concept différent des rapports mécaniques, virent progressivement l'apparition d'un nouvel instrument vers 1820, le piano : cordes filées sous forte tension, système d'échappement double, cadre métallique, etc...

La jeune pianofortiste Biélorusse: www.daria-fadeeva.com/

"La joie comme la cataplexie sont des états-limites, et échappent le plus souvent à l'expérience".VUILLEMIN, Essai signif.

Bonjour,

Devant tous ces échanges enflammés sur ce chateau, j'ai décidé hier d'ouvrir hier soir un Château Bel Air Marquis d'Aligre 1986.
Et effectivement ce vin est totalement différent de ce que j'ai pu connaitre jusqu'à présent, même si mon expérience est encore limité.
Bue 1h30 après ouverture, épaules dégagées
Au nez, une sublime odeur TRES complexe se dégage : fruits rouges très murs, rose, violette. Ce qui est sûr c'est qu'on a envie de plonger le nez dans le verre. C'est ma meilleure odeur de vin jusqu'alors.><
En bouche, on retrouve bien la finesse d'un margaux qui a qques années, cette légéreté que j'aime dans les vins. En revanche, la longueur en bouche est désespérante, sans amplitude. Je suis déçu que la bouche ne soit pas au niveau des qualités affichées jusque là.
Il reste 1/3 de la bouteille, peut-etre une amélioration pour ce soir?
A bientot
Benoit

Bonjour à tous,

A lire les remarques les explications des uns et des autres sur BAMA , je vais à mon tour vous dire ma joie d'avoir connu ce VIN.
Je dispose actuellement des années suivantes de BAMA bien sûr..
1 Magnum 59 et les années suivantes en 75cl 64/66/70/71/75/82/85/89/95/96/98/99/2000.
Mes observations et ma préférence pour le 86 , je n'ai pas encore tiré le bouchon du 59 et du 66 mais cela ne saurait tarder.A chaque ouverture je ressent un bienfait quasi naturel , quel plaisir un velours pour moi.
J'ai découvert ce vin par le biais d'une Amie , je ne connaissais pas auparavent
et depuis je ne bois que cette merveille . Mon avis perso laisser veillir débouché au mions 2 voir 3 heures avant température idéale et coté CUISINE tout s'accomode un régal un désir la Classe tout simplement.Je recherche bien sûr les années 62 & 68 de ce vin mais sous MARQUIS DE POMMEREAU alors au cas ou faites moi signe.J'éspère du fond du coeur que M.BOYER puisse éxercer encore longtemps j'attend 2001/02/03 .Voila en quelques lignes mon témoignage sur ce NECTAR et merci au Dieu et à M.BOYER de faire un VIN d'une classe incomparable .
Merci à vous tous de m'avoir lu et merci du fond du coeur à BAMA.
Makila

Makila,

C'est beau…La Passion!

Tu es tellement amoureux de BAMA que tu n'as même pas pu attendre le 14 février pour lui déclarer (re-déclarer) ...ta flamme!

Bravo pour ces sentiments.

Cordialement,

Nidal

Question: où, ou (comment) est-ce que tu achètes tous ces beaux flacons ?