une bonne branlette intellectuelle donc... ou un abruti prêt à dilapider son fric...
à voir

Bu  ICI

Pomerol Petrus 1996

Sa robe est grenat translucide tirant vers le tuilé.

Le nez est évolué, sur la prune, le cigare et le bois précieux.

La bouche est ample, enrobante, avec une belle tension, délivrant une matière très finement veloutée à l'aromatique évoluée, dominée par le bois précieux et le Havane.

La finale est douce, harmonieuse, finement fumée, sur la compote de quetsche, les notes salines et épicées, le genévrier... C'est très bon, harmonieux, mais manque une p'tite étincelle qui changerait tout. 

 Pétrus 1989 

On était déjà sur la lune, maintenant direction les étoiles.
Un nez surprenant avec un léger coté mentholé qui donne de la fraicheur.
Les épices douces sont fortement présentes pour un Bordeaux.
A l'aveugle pur, je ne serais peut-être pas resté sur cette région.
Mais qu'est-ce que ça peut bien être pour nous offrir une palette aromatique si différente ?
Il y a un coté bourguignon sur ce vin.
Je n'avais encore jamais rencontré un vin bordelais à ce point dominé par les épices, les fleurs et les végétaux nobles.
c'est comme ça que je caractérise cette sensation de fraicheur qui ne vient pas du poivron ou d'une sous maturité.

L'ami de Gérard part tout de suite en rive droite alors que je suis un peu perdu, ne retrouvant pas la fameuse truffe du Merlot.
La texture en bouche, quasi crémeuse, sapide au possible signe plus facilement un vin à base de Merlot.
C'est kaléidoscopique, les mots me manquent mais je crois sincèrement que c'est le plus grand vin que j'ai bu à ce jour avec l'impression de mêler les qualités d'un grand cru bordelais et d'un grand cru nuiton.

Pourtant, aussi grand soit-il, j'ai l'impression qu'il peut encore légèrement gagner en complexité car il donne l'impression de tout juste entamer son plateau de maturité.
Un moment exceptionnel où le temps suspend son vol.

Soirée de gala chez Gérard

Bouteilles bues dans l'ordre ci-dessous.

Pétrus 2006
Nez étonnamment assez évolué sur des notes élégantes de sous bois, de truffe. Précis, complexe, captivant. Bouche équilibrée et juteuse, infiniment longue et caressante: grand plaisir.

Pétrus 2003
Nez plus frais et fruité que 2006. Bouche veloutée, longue, fine mais puissante: grosse quille pour résumer… Supérieur sur ces bouteilles au 2006, on a adoré l’accord avec les oiseaux!!

Deux vins magnifiques: je ne m'attendais pas à un tel niveau et l'accord avec un menu tout chasse était excellent.

Pétrus 1993 - Pomerol
Robe grenat foncée sans évolution notable.
Nez classe mêlant des notes fumées, terreuses, de réglisse et de cassis.
Bouche fraîche et fluide à la matière ample qui s'étend au fur et à mesure de son déroulé.
Le fruit et la réglisse ressentis au nez sont bien présents mais la matière manque toutefois d'un peu de délié (une ouverture plus longue lui aurait sans doute fait du bien).

 

Pétrus 1992
Nez puissant et gourmand sur des notes de terre humide et de truffe.
Grande bouche dense, puissante et veloutée. C'est long, relativement riche en alcool mais parfaitement équilibré.
Grand vin gourmand, mille fois au-dessus des espérances (qui n'étaient d'ailleurs pas très élevées)...

Pétrus, Pomerol, 1987

Ouverture 2 heures, bouchon qui se brise en 3 morceaux, mais ça aurait pu être pire.. 
Robe grenat rubis, relativement claire mais non tuilée. Nez un peu évolué sur la cerise à l'eau de vie, un peu de kirsch et un fond pruneau, pouvant éventuellement faire partir sur un vieux pinot ou un vieux grenache. Bouche veloutée au joli touché, trame tannique complètement fondue, aromatique identique au nez. Finale correcte et au total qui se tient bien encore malgré tout. Très Bien (16/20), en particulier au vu du millésime et des conditions de conservation qui ont été aléatoires avant que je ne la récupère. J'imagine qu'avec des conditions optimales sur un millésime normal ça doit pouvoir être grand.


Maintenant, il s'agissait de mon premier et probablement dernier Pétrus, et bu non à l'aveugle. Si je n'avais pas su ce que c'était, peut être aurais-je été un peu moins complaisant. Après, on est d'accord, c'est le millésime le plus pourri de ces 40 dernières années,  je ne me releverais pas la nuit pour en reboire et cette bouteille ne vaut absolument pas sa côte idealwine. Mais cette bouteille a une histoire. Pour ceux que cela n'intéresse pas, vous pouvez stopper la lecture.
Cette bouteille avait été offerte par un client au père de mon épouse, lorsqu'il était en poste a Casino et la conservait par la suite dans son salon, dans un panier en osier. Mais sachant ma passion, il nous a offert cette bouteille pour notre mariage alors même qu'il pensait l'ouvrir pour sa retraite et je lui avais promis qu'on la boirait ensemble. Or, les aléas de la vie ont fait qu'il a eu de gros problèmes de santé et qu'il n'a jamais pu arroser sa retraite. Par ailleurs, nous aussi, avons subi de gros coups durs ces derniers mois. Ainsi, au vu de son aide ces 12 derniers mois, et qu'il s'agissait de notre premier repas ou nous pouvions le réinviter dans notre nouveau domicile (après nous avoir hébergé 9 mois...), l'occasion était idéale pour accomplir cette promesse. C'était un peu comme tourner une page d'un livre et ouvrir un nouveau chapitre...Le vin c'est fait pour être bu, la promesse aura été tenue, et c'est bien cela l'essentiel. 


 

 

C'est super, Flo, de pouvoir associer une bouteille exceptionnelle (pas forcément en termes de plaisir) à une occasion exceptionnelle !
Par ailleurs, il se trouve que la seule bouteille Petrus que j'ai bue, était aussi un 1987...
Je me rappele très bien l'avoir achetée grâce à une commande groupée 700 F. J'ai dû la boire vers la fin des années 1990 et j'avais bien apprécié !

Jean-Loup 

Oui Jean Loup, c'est clair... C'est surtout que par ou nous sommes passés, ça fait plaisir de reprendre du temps et se tourner de nouveau vers l'avenir avec un peu moins d'appréhension.

c'est le millésime le plus pourri de ces 40 dernières années

euh... non pas vraiment et surtout pas en rive droite, pas mal de vins de ce millésime m'ont procuré grand plaisir, mais c'est à boire depuis un bail, voire sur le déclin pour l'extrême majorité des vins
84,91,92 et 93 sont bien pires...

Petrus dégusté rien que pour vous

Quelle tristesse !

Au moins, il est honnête : ce n'est pas l'éclate absolue. Et en plus, il va le boire avec un plat qui s'accorde parfaitement avec. C'est pas si mal. 

voir ce type qui boit son vin tout seul devant sa caméra et qui dit "la vie est belle", je maintiens que c'est pour moi d'une grande tristesse.

ya rien de triste la dedans, c'est une mise en scène. c'est son taff de faire de views sur youtube pour gagner de l'argent.

Jérôme Pérez écrit:

voir ce type qui boit son vin tout seul devant sa caméra et qui dit "la vie est belle", je maintiens que c'est pour moi d'une grande tristesse.

Je dois te dire que se boire une bonne bouteille tout seul au calme, ça peut aussi être un grand kif (le mec est resté trop longtemps en Finlande)

Dom écrit:

ya rien de triste la dedans, c'est une mise en scène. c'est son taff de faire de views sur youtube pour gagner de l'argent.

l'émotion, ça ne se commande pas. Ce qui me rend triste, vous n'êtes pas compétent pour en juger : c'est une première chose. 
Que ce soit son taff de faire des views sur Youtube, c'est une vérité : flinguer une bouteille pareille pour grumer en public, c'est comme se masturber devant une caméra : voilà ce que cela m'inspire : un plaisir solitaire exhibé. Voilà, ça me rend triste. On n'est pas tous pareil et c'est bien comme ça. Et ce qui est triste, c'est que ça fasse des views sur Youtube, la masturbation exhibée.
 

Jérôme Pérez écrit:

Dom écrit:

ya rien de triste la dedans, c'est une mise en scène. c'est son taff de faire de views sur youtube pour gagner de l'argent.

l'émotion, ça ne se commande pas. Ce qui me rend triste, vous n'êtes pas compétent pour en juger : c'est une première chose. 
Que ce soit son taff de faire des views sur Youtube, c'est une vérité : flinguer une bouteille pareille pour grumer en public, c'est comme se masturber devant une caméra : voilà ce que cela m'inspire : un plaisir solitaire exhibé. Voilà, ça me rend triste. On n'est pas tous pareil et c'est bien comme ça. Et ce qui est triste, c'est que ça fasse des views sur Youtube, la masturbation exhibée.


 

Vu l'accord vin/plat, j'avoue honteusement avoir désiré pratiquer l'onanisme bacchique à sa place!!!!


 

Jérôme Pérez écrit:

l'émotion, ça ne se commande pas. Ce qui me rend triste, vous n'êtes pas compétent pour en juger : c'est une première chose. 
Que ce soit son taff de faire des views sur Youtube, c'est une vérité : flinguer une bouteille pareille pour grumer en public, c'est comme se masturber devant une caméra : voilà ce que cela m'inspire : un plaisir solitaire exhibé. Voilà, ça me rend triste. On n'est pas tous pareil et c'est bien comme ça. Et ce qui est triste, c'est que ça fasse des views sur Youtube, la masturbation exhibée.

 

Non je suis pas compétent pour juger les gens, je réagissait au simple message ''Quelle tristesse !'' pourquoi pas poster directement sur le fil de la video et faire part de ressentis à ce cher monsieur? 

Note - il serai convenant d'ouvrir une autre rubrique plutôt que de polluer tristement le fil de se grand château sur des banalités de la vie courante, si la conversation devrait potentiellement continuer.

là, je suis d'accord. 
Je crois qu'il y a un fil qui s'appelle "le vin en podcast" ou quelque chose comme ça et qui pourrait héberger cette digression. 
 

curieux qu'il ait choisi 2004 ... 
perso lorsque je casse la tirelire, je ne chipote plus et vise directement le haut du panier question millésime 
dans ce genre d'expérience déraisonnable je veux goûter le meilleur pour établir un nouveau benchmark, une référence dans mon cerveau-palais

je me souviens encore d'un caviste espagnol qui après une dégustation de Petrus 1992 ou 1993 jurait à haute voix comme un forcené
 

Bah moi j’ai eu un 74, millésime merdique s’il en est. C’était magnifique, une de mes émotions viniques …

Thien

oliv écrit:

Justice
Le mot Petrus n’est pas protégé, le Château s’incline en justice !

www.sudouest.fr/2018...
 

5 ans plus tard, le canard est toujours vivant

www.vitisphere.com/a...

Pétrus n'engraisse pas que les spéculateurs, des avocats en profitent aussi.

 

atteinte à la renommée de la marque Petrus, du château éponyme de Pomerol

Quel château ?

Quel château ?

Le château Éponyme a été créé dans un coin paumé de Pomerol où il joue les mauvais rôles.

Bon, c'est pas terrible, mais uniquement pour distraire Michel...

Jean-Loup