1978 pour moi également le meileur millésime de la décennie , légèrement après 1970 mais beaucoup plus facile d'accès .
Bizarrement 1978 est bien peu cité dans les dégustations

Château Haut-Brion, Pessac Léognan 1971 :

Robe sombre, légèrement bruni, des reflets orangée d'évolution. Au nez des arômes de cerise à l'eau de vie, de tabac et de cuir, c'est un superbe nez, très beau, d'une belle classe et d'une belle finesse qui invite clairement à la dégustation.
En bouche, le vin présente une matière légère, tanins fondus, des arômes de fruits noirs, cerise, puis tout de suite ca champignonne avec des notes truffés, il reste une pointe d'amertume en finale, cette dernière étant assez/très courte.

Ca manque de fond mais cela reste somme toute agréable à boire même si il faut faire attention à ne pas le brusquer (par ex le gigot d'agneau qui l'accompagnait, c'était un peu fort). Content quand même d'avoir bu ce vin de mon millésime pour un repas d'anniversaire.

En résumé, vin encore vivant mais qui a dépassé son apogée probablement et qui n'était pas pourvu dans ses gênes de suffisamment de matière pour tenir si longtemps.

Le Château Haut-Brion 1981 m’a donné envie de l’essayer pour voir ce que donne cette année 1981 qui n’a pas été encensée par la critique vinique, mais qui s’est révélée gratifiante lors des essais récents de vins de Bordeaux.
Le parfum à l’ouverture est d’une richesse surprenante. Ce parfum est pénétrant.

En bouche ce qui frappe immédiatement c’est la lourdeur de plomb des saveurs. Comme le nez, la bouche est pénétrante, riche, envahissante. Qui dirait qu’il s’agit d’un 1981 ? Ce que je ressens, c’est la truffe, le charbon, et la pesanteur du grain très fin et très dense de ce vin. Il n’a plus de fruit, il a de la truffe et du cigare. Nous nous régalons avec ce vin qui n’a peut-être pas le flamboyant d’une plus grande année, mais a une charpente et une densité imposantes.
Comme quoi, même ouvert au dernier moment, un vin de 33 ans peut briller.

A 33 ans, on ressuscite facilement...

La Mission 1981, bue cette année m'a aussi laissé un excellent souvenir (peut-être un des meilleurs de tous les vins bus cette année).
L'heure tardive m'a fait manquer l'allusion christique !

Bu cet été en parallèle mission et haut brion 1981. J'ai bu à plusieurs reprises mission 1981 considéré comme une des réussite du millésime. Ce vin est magnifiquement doux et rond avec une très belle matière. Il a d'ailleurs dépassé le Haut-Brion qui semblait plus fermé et moins épanoui.

Bonsoir à tous,

J'aurais besoin de vos lumières. Je vais ouvrir ce week-end un de ces Haut Brion 85 pour les 30 ans de mon frangin. Je n'ai aucune expérience sur un vin de ce niveau ni de cet âge. Question de novice, comment prépareriez-vous cette bouteille ?

Personnellement, par précaution, j'aurais tendance à ouvrir le vin au dernier moment, considérant qu'il pourrait être rapidement fragilisé par l'air. A priori, l'aération lente de plusieurs heures me fait peur !

Qu'en pensez-vous ?

Attention je ne connais pas ce cru donc ma réponse vaut plutôt sur l'aspect préparation.

Mon expérience va plutôt dans un sens inverse à ta prudence : je pense que l'aération lui ferait du bien, et par ailleurs 1985 est un bon millésime. À chaque fois que j'ai goûté des bordeaux à peu près de cet âge dans des millésimes similaires, c'est en fin de dégustation que le vin se livrait le mieux.

Mais tout cela reste a priori car encore une fois je ne connais pas ce cru.

Donc si tu étais dans ma situation (et je n'aurais pas l'occasion d'en ouvrir beaucoup d'aussi prestigieux dans ma vie), tu épaulerais ce vin quelques heures sans hésiter ?

Je l'ouvrirais simplement sans l'épauler. Tu peux aussi prélever quelques tous petits centilitres pour voir son état : quelle évolution, quelle corpulence, ... :)o

Bon, je vais tenter comme ça...sur une heure !

(J'ai quand même les dents serrées ! )

Compte rendu à venir...

Ce vin peut être sans autre ouvert plusieurs heures avant, le vin est souple certes mais la matière est là et supporte sans problème l'ouverture.

Cordialement.

Je ne connais pas ce cru, mais ce millésime est effectivement bon. François Audouze peut t'être d'une aide précieuse. Je pense qu'il te conseillerais de mettre ta bouteille debout la veille, et de juste l'ouvrir simplement 4-5 heures avant dégustation.

Trop jeune pour François.
Franchement les gars, aucune raison de craindre une quelconque fragilité à l'air avec ce type de vin.
Il faut ouvrir quelques heures avant et goûter. Si c'est bien ouvert, on rebouche, si c'est réduit, on aère.
Et surtout, on ne se prend pas la tête, on ne serre pas les dents, ni les fesses...

Luc

Je n'hésiterai pas à le laisser respirer quelques heures, pour l'avoir goûté plusieurs fois, ce vin à besoin de respirer(tu)

Bonne dégustation,

Christophe

Pour avoir eu le plaisir de boire ce vin il y a 3 mois, je suis d'accord avec cmch, quelques heures d'oxydation lente lui fera du bien. C'est un grand vin, tu as toutes les chances de te régaler! :)o

Ok merci, je tiendrai compte de tout ça ! :)o

HB 85 est un vin fabuleux. l'aération de 4 à 6 heures lui fera un bien énorme.

ici un CR d'un HB 85 ouvert tard !

Le Château Margaux 1985 représente ce qu’on attend d’un Margaux. Il a le charme féminin, selon une image mille fois ressassée mais qui exprime réellement ce que l’on ressent, et son fruit rouge est d’une grande beauté. A l’inverse, le Château Haut-Brion 1985 expose ses saveurs derrière un voile de poussière. Je le signale, mais à peine l’ai-je fait remarquer que le Haut-Brion, tel un plongeur du Grand Bleu, fait un retour à la vie qui nous surprend tous. Alors que le Margaux surclassait le Haut-Brion, le Haut-Brion va nous époustoufler par son expression aboutie, terrienne, solide et maintenant parfaite. C’est un vin immense.

Merci de nous faire partager cette comparaison oeno-cinématographique dont on dit déjà que c'est un classique... -D

Timo

Haut-Brion 1985

Nous y voilà ! J'attendais depuis plusieurs années le bon moment pour ouvrir cette bouteille qui trônait dans ma cave. Les 30 ans du frangin ont sonné, l'heure est venue d'en savourer toutes les promesses !

Un vin comme celui-là, c'est un jalon dans une vie d'amateur ! L'excitation était vraiment énorme au moment de couper la capsule ! X(

Le bouchon est sorti tout seul en glissant bien, sans trop de résistance. Il était complètement imbibé, bien vitrifié, seuls 1 ou 2 mm restaient secs. Les premières effluves au goulot m'ont donné le sourire !

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Une petite lampée pour vérifier m'a révélé quelque chose de très beau mais nécessitant de l'aération. Le vin est resté de cette manière en bouteille durant 6 heures jusqu'au repas.

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L'épaule d'agneau sortant bien rôtie du four, nous avons enfin pu nous y mettre !

Que dire...voilà ! Tout y est ! Le nez est d'une grande finesse et affiche beaucoup de fraicheur. C'est à la fois complexe et évident, profond. C'est net, précis. Rien de puissamment démonstratif, la diversité des parfums s'exhale avec netteté de manière sereine. Dans le désorde, puisqu'il faut bien parler d'un ensemble homogène, je trouve un fruit très frais, un peu acidulé (miam !), entouré de notes de feuilles mortes, d'humus, de champignon noir type trompette de la mort (pas mycélium), de fumée douce pas tout à fait graphite, d'ardoise et surtout d'eucalyptus. Dans le détail, l'acidulé semble prendre ses sources dans quelque chose qui évoque la groseille, un peu la framboise fumée, pas tellement le cassis frais ? et éventuellement un vague truc qui rappellerait le jus d'orange pressé. Mais n'imaginons pas que ça sent les agrumes, c'est une évocation. Cela reste sec, bien minéral avec encore une fois une douce fumée et de l'eucalyptus. Il me semble avoir entrevue ce profil dernièrement sur un Barolo de 1990. C'est vraiment un régal !

La bouche a une densité merveilleuse, la mâche est splendide, les tanins sont fondus, soyeux. Le volume est plein, rondelet. La concentration de matière est magnifique tout en restant douce et souple. Onctuosité. L'acidité offre une allure très dynamique qui se déroule longuement. Nous buvons le vin en alternance avec le Côteau de Noiré 2005 de Alliet que je connais bien, pour se repérer. La matière du Chinon est loin d'être ridicule à côté, elle est plus chaude et confite (le côté poivron me parait plus présent qu'à l'accoutumé et l'aromatique plus floue, moins gracieuse) mais le problème n'est pas là. Le Haut Brion se montre très supérieur dans cet équilibre de l'alcool (fraicheur) et dans la netteté des arômes. Aucune sucrosité, bien minéral. Le développement ne semble pas entrainé par autre chose que la matière et l'acidité, à la fois salivante et mesurée. D'où ce côté évident en bouche. La finale est toute de fraicheur entourée par les arômes. L'impression persiste longtemps avec délicatesse.

Magnifique !

Sûrement le meilleur vin rouge que j'ai pu boire jusqu'à présent.

Regoûté le lendemain, c'est toujours aussi bon et l'aération n'a rien altéré. Un grand vin pour moi.

EXCELLENT ++

[img]http://[url=https://www.flickr.com/photos/119380766@N08/16265301745/][img]https://farm8.staticflickr.com/7504/16265301745_82af144f11.jpg[/img][/url]
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Merci pour le retour, je suis ravi que ta bouteille ait donné autant de plaisir

Merci mon capitaine, je ne suis pas surpris car ce vin est réellement un monument. Et le plus beau c'est que les bouteilles se suivent et se ressemblent !

:)o

Ca c'est du CR ! X(

Jean-Loup

Wahou!!

Timo

Rien à rajouter : très beau cr, merc pour le retour(tu)

Salutations vineuses,

Christophe

Pareil, CR qui fait plaisir à lire ! Et aussi quelle générosité envers ton frère ! [size=x-small](moi cette année j'en ai un qui a 50 ans, on verra ce que ça donne )[/size].

Bu à l'aveugle ce Les Plantiers de Haut-Brion 2006

Au départ très exotique, puis changeant sur le champignon, la truffe, un côté iodé, de la levure, de la brioche toastée. La structure est très belle, l'équilibre est top!

Très bien

Bien cordialement,

Thibault

La revanche des cochophiles

Château Haut Brion blanc, 2012



Robe jaune paille assez claire.
Très beau nez ciselé, fin et précis, sur des senteurs exotiques très pures d'ananas frais, de fruit de la passion, de groseille à maquereau enrobées d'un boisé fin très agréable. C'est à la fois gourmand et droit, vraiment très beau !
L'attaque en bouche est corpulente, sur une matière grasse et large d'une grande densité mais qui semble un peu statique.
L'ensemble peine en effet à décomprimer ce beau volume et dérouler une aromatique contrite en décalage avec les promesses du nez et une texture souple mais qui manque de tonus en l'état.
Derrière une certaine fermeture, la finale exprime une longueur certaine, sur une présence charnue qui doit pouvoir gagner en énergie en se détendant à la garde.
Car rien à dire, la matière première est superbe.
A attendre.

Le lendemain, le vin n'a quasi pas bougé, toujours aussi beau, précis, ouvert et fin au nez, sur un exotisme parfaitement maitrisé mais un peu trop replet et lent en bouche à mon goût.

Bu ici : lapassionduvin.com/p...

Château Haut Brion 1983

[size=small]Décrire ce vin avec des mots... Ok, let's try![/size]
Un nez diabolique, incroyablement complexe, et à la fois changeant à chaque instant! J'ai de la cerise, du cassis, du cigare, du poivron rouge, du cèdre, du poivre... De l'écorce d'orange si si, je vous assure! fait même son apparition rendant le tout simplement divin!! Je note également de la fumée, un côté viandé, presque barbecue... Le toucher de bouche est magnifique, la finale est simplement majestueuse! Grand vin!! X(
Là, je ne m'accroche plus à ma chaise mais à ma femme, pour ne pas tomber par terre! Il s'agit simplement de l'un des 3 plus grands vins rouges que j'ai eu la chance de déguster dans ma vie... Mince! Il faut découvrir ce que c'est à l'aveugle... J'y retourne! Bon poivron rouge et fumée, c'est peut-être un Pessac Leognan? Pape Clément? 1990?

Bien cordialement,

Thibault