---

---

Il n'y a que très peu de rubriques sur les crus du Sauternais alors que la rubrique Sauternes devient énorme.

J'ouvre donc une rubrique sur un de mes crus préférées: Lafaurie-Peyraguey.

La dernière bouteille bue était la première bouteille de vin goûtée avec Yves: un 90, un grand moment, résultat de l'intensité de l'instant de la rencontre et de la qualité du vin.

Je termine mes 1983 :
Superbes d'équilibre et de concentration, ils sont, pour moi, des modèles de Sauternes.

Même 1972 était agréable, c'est tout dire.
1982 et 1984 n'étaient pas mal réussis.
J'ai bu avec plaisir deux caisses de 1987.

1986 est un monument...

J'ai actuellement en cave:
1983, 1986, 1988, 1989, 1990, 1994 et 1996.
Cela va permettre d'alimenter régulièrement cette rubrique.

Merci pour vos commentaires.

Cordialement
Thierry

Thierry,

ce 90 restera à  jamais gravé dans ma mémoire gustative...et affective. Il fut notre première bouteille partagée mais assurément pas la dernière.

Il m'a paru supérieur à  Yquem de la même année. Je ne veux pas dire qu'il lui sera supérieur dans 10 ou 20 ans, je ne pense pas, mais il m'a donné l'impression d'être plus épanoui actuellement. Assurément un magnifique Sauternes.

amitiés

Yves

Je remonte la rubrique en la complétant d'extraits de posts d'Yves et moi:

"J'attends Yves Zermatten qui vient de Suisse pour rencontrer les gens du nord, Michel et moi.
Pour son arrivée,je prépare un Lafaurie-Peyraguey 1990 :
Le nez est somptueux ,sur les abricots,l'ananas,les agrumes et le miel ;il a perdu ses notes de chêne grillé.
La bouche est onctueuse et puissante,mais elle n'a rien de lourd :tout est élégant dans ce vin.La finale est complexe et longue.
Voilà  de quoi marquer les premiers instants d'une rencontre tant attendue

LAFAURIE-PEYRAGUEY 90
Auteur: Averroes (159.128.186.195.dial.bluewin.ch)
Date: 16-09-2002 13:50

que demander de mieux que de commencer la soirée par ce merveilleux Lafaurie-Peyraguey 1990.

La vin arbore une robe jaune-dorée encore jeune.

le nez est très complexe, puissant, on retrouve effectivement les agrumes, le miel et les abricots relevés par Thierry, auxquelles j'ajouterais de la confiture d'oranges amères et un petit peu de truffe blanche, ainsi que des notes boisées-rôties.

La bouche est très aromatique et présente une très belle densité, on retrouve les arômes du nez, l'orange confite et une lègère amertume. Le vin est séveux et concentré, riche, avec une belle acidité qui tend bien l'ensemble. La matière est importante, l'amplitude aussi, la finale est magnifique, longue et savoureuse.

un très, très beau Sauternes bu en très bonne compagnie

Yves Z

Avec quelque retard par rapport à  la thématique Liquoreux :

Dégusté hier, le second vin, La Chapelle de Lafaurie 1996.

La robe est dorée mais claire, le nez fait la part belle aux fruits confits où percent abricots et coings, le boisé est fondu et intégré, les notes miel apparaissent ensuite.

La bouche est structurée, le vin est équilibré entre fruit et bois, d'une belle pureté, la finale est portée par les notes de miel; nous l'avons bu trop jeune.

Belle matière, belle pureté, aucune lourdeur, de l'élégance, mais à  attendre.

Michel.

PS : moi qui pensait obtenir le 2000ème avec ce post, déjà  coiffé au poteau, c'est le 2001ème. zut et rezut !!! :O(

Château Lafaurie-Peyraguey 1981

Pas de notes précises, mais les impression suivantes :

Nez puissant sur l'abricot murs, la cire et des notes d'acétone, très botrytisé et rôti;
Bouche très riche, toujours sur l'abricot et le botrytis, très ample et grande longueur, mais un peu lourd à  mon goût.

Didier

Bonjour Thierry,
A défaut de se voir, on s'e-mail.Nous avons eu une degustation de sauternes 94 jeudi passé, j'ai mis un demi point en plus à  Rieusec à  cause de sa plénitude et de son équilibre mais le Lafaurie P. avait plus de finesse.Yquem derrière tenait le haut du pavé.
En mangeant le foie gras après la dégustation, j'ai mis à  l'aveugle un Haut Bergeron 97 et il était loin d'être ridicule.
Nous partons demain en Corse.Tous mes meilleurs voeux et bises à  Sophie.Heureusement que je n'ai pas attendu sa doc. sur la Corse! Daniel.

Merci, Daniel,
pour cette intervention.
J'ai Rieussec et Lafaurie Peyraguey en 94.
L'information n'intéresse donc...
Le site serait honoré et enrichi par les interventions régulières d'un professionnel de ton niveau.
J'espère donc te relire bientôt.
Je repasse à  l'ouverture de l'Auberge.
Des problèmes, actuellement résolus, m'ont rendu temporairement indisponible...
Je transmets tes voeux à  Sophie.
Merci de transmettre les miens à  Yvette.
Amitiés à  vous deux et bonnes vacances,
Thierry

Pour ton info, thierry, le lafaury Peyraguey 1997 sort en ce moment en GS (carrefour). Le prix est encore abordable (comparé à  celui fou de 2001), entre 28 et 30 euros. Il semble que le 97 soit un peu supérieur à  96 qui était déjà  d'un haut niveau.

Salutations
Xavier

Xavier,
A ce prix-là , fais le plein !!
Lafaurie 97 est véritablement somptueux (goûté à  de nombreuses reprises... je ne m'en lasse jamais).

Cette rubrique me donne une idée: je vais faire un sort ce soir à  une bt isolée que j'ai reçu il y a quelques années: Lafaurie-Peyraguey 92.

Je vous tiens au courant.

Alain

Alain,

J'avais lu avec attention ton compte rendu sur feu MV et sur winemega.com où Lafaurie et Rieussec sortaient grands vainqueurs de cette magnifique dégustation

. Ma fille ainée est née en 1997 d'ou mon grand intérêt pour les sauternes, péché mignon du père, actuellement j'ai encavé Guiraud, Doisy-Daà«ne et Lafaurie, je guette Rieussec.

As-tu depuis cette dégustation regoûté certains sauternes du millésime 97, si oui je serai ravi de connaître tes commentaires.
Bien cordialement

xavier

Xavier,

Merci pour l'info.

Il n'y a pas qu'en 97 où Rieussec et Lafaurie sortent en tête.
Il semble qu'en 94, ils se placent immédiatement après Yquem en dégustation, comme l'indique Daniel Bécu, meilleur sommelier Nord-Champagne.

Cordialement,
Thierry

Bonsoir à  tous ,

C' est vrai que Lafaurie 97 est en GS à  Carrefour à  28 euros . Moi qui connait mal les sauternes car je n' ai gouté que le sigalas rabaud 96 qui etait deja tres bien , peut on dire que ce Lafaurie 97 est bien au dessus , car il m' interesse !!

Merci pour vos avis !!

Raphael .

Raphael,

Dans tous les guides, tu devrais trouver, je pense, Lafaurie 97 mieux noté que Sigalas 96...
Si tu aimes Sigalas, Lafaurie devrait te plaire: c'est le même style...

Cordialement,
Thierry

Hello,

J'ai effectivement regoûté certains 97 depuis cette dégustation horizontale de Sauternes d'il y a quelques mois.

Doisy-Daà«ne continue d'enchanter dans un registre tout de finesse. Par contre, il est possible qu'il soit prêt à  boire avant les monuments Rieussec et Lafaurie-P.

Doisy-Védrines, ouvert la semaine dernière: déception car le nez était dominé par une impression de bois mouillé assez désagréable. En bouche, c'était pas mal avec beaucoup de gras, mais une pointe d'acidité qui n'avait rien à  faire là . Je lui donne le bénéfice du doute en penchant pour une mauvaise bouteille...

Rieussec: toujours somptueux, bien que dans une phase un peu moins ouverte que précédement. La matière est magnifique et je suis persuadé que ce vin est fait pour tenir parfaitement au moins 30 ans encore!

Je viens de recevoir cette semaine deux "Extravagants" de Doisy-Daà«ne. Un jour je ferai une comparative avec d'Yquem... Je les ai goûtés dans le millésime 1990, mais pas en même temps. Franchement, difficile de dire lequel est le plus extraordinaire.

Enfin j'ai pas pu résister à  ouvrir une des demi-bouteilles d'Yquem 97...
Comment dire... ça dépasse le cadre du plaisir! C'est extrêmement concentré mais en même temps plein de subtilité. Le nez est complexe (miel, fleurs) avec beaucoup de botrytis. En bouche, c'est plein, enveloppant, avec des zestes d'orange, de la mangue... une symphonie dont le dernier accord résonne très très longtemps! C'est peut-être pas le Yquem le plus puissant que j'ai goûté, mais c'est d'une suprême élégance!
Inutile de dire que les deux bouteilles de .75l vont attendre....attendre car je pense qu'il ne donne pas encore le quart de son potentiel actuellement.

Je m'emporte... Excellente soirée

Alain

Voilà  comme promis le CR du Château Lafaurie-Peyraguey 1992 dégusté hier soir sur un crumble aux pommes et abricots (surgelés) délicieux...

La robe est assez évoluée d'une belle couleur "lingot d'or" tournant légèrement sur l'ambre. Le nez est bien ouvert sur de la confiture de coings et des fruits confits. Manque un peu de complèxité... La bouche est bien équilibrée avec une impression d'acidité contrebalançant un sucre bien présent. C'est agréable mais on peine un peu à  trouver le botrytis, le vin ressemblant davantage à  un vin doux générique qu'à  un véritable Sauternes... La finale est longue est belle, mais un certain manque de gras fait que jamais ce vin n'envahit totalement le palais comme les bons Sauternes savent le faire.
Bref, un joli vin festif à  partager entre copains, mais certainement pas l'illustration de ce que Lafaurie-Peyraguey sait produire dans les belles années!

Alain

Xavier,

Encore merci,
j'ai trouvé le 97 dans mon Carrefour ce matin (29,90 euros).
J'y étais allé le 23, il n'y en avais pas...

Amicalement,
Thierry

J'ai ouvert ce soir un Lafaurie-Peyraguey 1997 en ayant l'impression d'être infanticide.

Le crime est parfois source de jouissance...

Ce 97 est somptueux !

Le nez est sur le miel, les agrumes, les zestes d'orange. Il explose.
La bouche est difficile à  décrire: un choc, une émotion... On n'est pas loin de la perfection: elle est grasse, pleine, mais elle semble légère , aérienne, délicate. La puissance et la vivacité se rencontrent et s'épousent pour engendrer l'élégance. La finale est aromatique et longue, longue...

A attendre au moins 10 ans, si on peut éviter de récidiver avant cela.

Il y en a dans les Carrefours:
un conseil: allez acheter une bouteille à  29,90 E, goûtez-la et, si vous aimez, retournez vite en chercher.

Cordialement,
Thierry

Bonsoir Thierry,

tu n'as rien dit sur la robe...

je suis curieux parceque j'associe tout ce qui m'a déplu de Rieussec 97 à  sa teinte jaune verdâtre

amitiés

Claude

Claude,

Elle est jaune-or.
La couleur est "soutenue".
Il n'y a pas de vert...

Amitiés,
Thierry

Ouverture des vins de ce soir:
Lafaurie-Peyraguey 86, Rahoul blanc 94, Pavie-Decesse 90, Pavie 86.

Le Lafaurie-Peyraguey 1986 est encore jaune assez clair, citron.

Le nez est captivant: on y découvre d'abord les agrumes et l'ananas, s'y associent l'amande grillée et le miel, s'y perdent des notes florales...
On ne s'en lasse pas, on s'en contenterait bien...

La bouche est un enchantement: quel gras, quelle puissance, mais quel équilibre!: aucune lourdeur, une impression d'élégance , de vivacité...
Une finale longue et aromatique qui pousse à  en reboire un peu...

Pour moi, là , c'est Le Plaisir:
Magnifique bouteille!...

Cordialement,
Thierry

Bu le 10, en apéritif,
Lafaurie-Peyraguey 1986.

Beaucoup de plaisir, comme en avril, mais un nez différent.

La couleur est pourtant identique, jaune assez clair, citron, très jeune par rapport à  celle de Haut-Bergeron 89, bu ensuite sur le foie gras.

Cette fois, on est sur la poudre de riz, la craie, (ça s'estompe de verre en verre) les agrumes confits, la cire, le miel. L'impression d'encaustique est assez forte et me fait penser à  un petit problème de bouteille, par rapport à  la précédente.

La bouche reste un modèle d'équilibre et d'élégance, comme en avril.

Cordialement,
Thierry

Château Lafaurie-Peyraguey 1997

première bouteille de ce millésime, bue pendant la période des fêtes.

Un souvenir mémorable.

Comme Thierry, je trouve ce vin somptueux, le nez dégage des notes de miel, d'agrumes confits, d'exotisme, mais ce qui est superbe, c'est la bouche et le corps de ce vin.

Je le trouve aérien, un monument de finesse et d'élégance sans rien perdre de son intensité aromatique. La finale est très longue.

Nous sommes à  des "années-lumière" de bien d'autres sauternes d'une certaine lourdeur due à  leur élevage sous bois trop présent, à  une "sucrosité" marquée, masquant ou dénaturant les arômes du vin.

Michel, toujours sous le charme.

PS : il me reste heureusement quelques bouteilles.

Dégusté le 05/03/04 lors d'une horizontale de Sauternes 1986 :

Lafaurie-Peyraguey 1986 (17/20)

Robe : Beau jaune doré léger, grasse avec de belles larmes.
Nez : Frais et complexe avec du fumé et de la minéralité, qui s'exprime dans un premier temps sur des notes d'hydrocarbure, évoquant un riesling. Ensuite, du fruit avec de la mandarine, du bourgeon de cassis et de l'amande. Evolue sur le miel et les agrumes.
Bouche : Superbe, magnifique équilibre, dense et concentré, mais frais et "tendu", cristallin, des arômes purs et nets, un beau fruité sur l'abricot, du miel, du rôti, long et vif, en finesse. Une merveille !

Didier

Lafaurie-Peyraguey 1998 (17,4/20)

Robe : Beau doré très brillant, grasse.
Nez : Très fin, aérien, avec un beau botrytis, de l'abricot mûr, de l'orange et du citron confits, de l'amande, du coco, de la paille fraîche, de la mandarine napoléon et de la truffe blanche.
Bouche : Magnifique liqueur, intense, d'un équilibre magistral, cristalline, avec des arômes d'abricot confit, de coco, de fumée et une finale explosive et très persistante.
Sublime.

Château Lafaurie-Peyraguey 1986

Nez de botrytis, riche, complexe et racé. Bouche équilibrée et vive, avec de la longueur. Un très beau Sauternes, classique et marqué par le botrytis.

Yves Zermatten

Château Lafaurie-Peyraguey 1990

ouvert samedi soir dans des conditions peut-être pas idéales était excellent: parfait équilibre sucre/acidité en bouche, belle longueur, seul le bouquet manquait un peu d'expressivité...

bonsoir ,

tous ces commentaires élogieux sur LAFAURIE PEYRAGUEY et particulièrement le 97 me font saliver et je pense que le temps est compté pour un des 3 flacons en stock.
Question : je vois depuis plusieurs mois ces mêmes 97 se morfondre sur les linéaires du Carrefour local , en peine lumière ... si d'aventure je décidais de les adopter , pensez-vous que cette exposition prolongée à  la lumière et aux variations de t° aient irrémédiablement altéré leur qualité ?
Merci

cordialement,

jpr

J'ai également vu l'autre jour ces mêmes bouteilles chez Champion à  Divonne. Curieux.. car c'est un vin grandiose, qui aurait du disparaître au fond des caves d'amateurs depuis longtemps!

Interloqué d'en trouver là , sous les néons, à  côté des bouteilles de Listel rosé, j'en ai pris une en main, également prêt à  lui accorder l'asile politique en Suisse.. Deux choses m'en ont dissuadé:
- la fine pellicule de poussière, qui semblait m'indiquer que cette bouteille trainait depuis plusieurs mois (années?) sur le rayon. Dieu sait quelle T° il a fait dans le magasin l'été 2003???
- la robe, triste et terne (même après avoir dépoussiéré une bouteille), d'une couleur bronze sans éclat. Surtout en comparaison de celles qui sont au fond de ma cave, lesquelles sont lumineuses et dorées et appétissantes comme du pain sortant du toaster..

Bien que les Sauternes-Barsac ne soient pas des vins particulièrement délicats, j'ai laissé ces pauvres bouteilles à  leur triste sort.. Curieux qu'elles ne soient pas parties il y a 3-4 ans lors des FAV?

Ce qui est révoltant, c'est le manque de respect par rapport aux personnes qui ont peut-être passé quelques nuits blanches pour concocter ce vin d'exception.

Alain

J"aime bien ta dernière phrase ....je la répète souvent aux responsables de ces "HYPER".......mais rien ne change ......

Château Lafaurie-Peyraguey 1993

Lorsque j'ai commencé il y a quelques années à  reconstruire en flacons une cave à  vins digne de ce nom, ce fut un de mes premiers achats en Sauternes; malheureusement je n'en possède qu'une bouteille. dans ce millésime.

Pour un lendemain d'Halloween, la robe participait joyeusement à  la fête orangée à  laquelle il est désormais difficile d'échapper. Lafaurie-Peyraguey y fut ma seule contribution.

Robe vieil or soutenu, peau de mandarine, faisant saliver dans l'espoir que la suite serait superbe. Elle le fut.
Nez rôti, complexe, puissant d'abricot, d'ananas caramélisé, de mandarine confite, miellée aussi mais sans aucune lourdeur ni agressivité.
En bouche le vin est onctueux, gras, puissant, rôti, d'une grande complexité aromatique, très élégant et d'une finesse magistrale. Persistance et longueur portent une finale que je considère exceptionnelle.

Un grand moment de dégustation, apprécié avec un foie gras de canard mi-cuit (produit par un artisan à  Ronquières).

Michel.