D'après les "Vins de Bordeaux" de David Peppercorn (ça date un peu), un domaine de St-Emilion en Grand Cru Classé, 6.7 ha.

Bu hier le 1993, GCC St-Emilion Grand Cru (selon l'étiquette), un assemblage 65% Merlot, 30% Cabernet Franc et 5% Cabernet Sauvignon.

Un superbe nez tertiaire, sur le café, l'humus, le sous-bois, le cigare et la réglisse rouge. L'apanage d'un Bordeaux à maturité, complexe et fin en même temps.

La bouche est malheureusement marqués par le millésime, fluide, acide-amère, sans relief ou saveur.

Mais quel nez, Cléopatre !

parfaitement conservé depuis son achat au domaine, c'est une grande surprise,un de mes plus grands bordeaux rive droite, parmis ceux bus à maturité.... j'étais curieux de voir ce que ce domaine très peu médiatisé pouvait donner...éh bien il bat latour à pomerol 1988 à plate couture... le style est très suave, très féminin, très charmeur, une jeunesse éclatante, se laisse boire très facilement.... ce domaine repasse dans ma liste de dégustation à venir pour voir le niveau de la production actuelle.

Le 2000, bu à plusieurs reprises m'a laissé laissé un excellent souvenir,
Incontestablement une très belle bouteille sur des notes de cuir, avec un élevage très discret.

Je ne connais pas le domaine sur d'autres millésimes.

Stéphane

Le viticulteur derrière Corbin Michotte (également Château Calon, à Montagne) n'est autre que Jean-Noel Boidron, ancien professeur d'oenologie de la fac de Bordeaux.

Bonsoir et (re) bonne année,

Corbin Michotte 1998 : la moins bonne bouteille de cette soirée du 31 (appréciation non partagée par la grande majorité des convives) ; j'ai trouvé le vin lourd, avec un fruit trop mûr, confituré, une matière un peu "pâteuse" ; très difficile de terminer le verre... juste après la finesse d'un Pavillon rouge 2000 ! Une déception au regard des qualités de ce millésime à Saint Emilion.
Une meilleure impression, en revanche, sur le Pomerol de M. Boidron, château Cantelauze, pourtant dans un millésime a priori moins favorable, à savoir 1999 : meilleur équilibre, matière plus fine, même si les sensations de "fumé" et de "grillé" sont un peu trop présentes à mon goût.

Cordialement

Paul

Bonjour à tous.

Bouteille bue ce vendredi lors de notre soirée Lpv Auvergne.

Vin n° 15.

Oeil : le vin se présente sous ne couleur rouge sang, relativement claire. Elle est vive, limpide, lumineuse et intense. Belle brillance également. De nombreuses et fines larmes coulent le long des parois du verre.

Nez : Il est présent d'entrée et s'ouvre, sans grande complexité, sur de nombreuses senteurs de petits fruits rouges. Il me semble ensuite percevoir des notes florales et de pétales de roses. C'est encore frais et vif mais le nez trahit, dans son ensemble, un vin peu puissant et assez vieux, sans avoir ses senteurs de sous-bois.

Bouche : la matière est bien là, mais elle est légère, sans grande ampleur ni volume. Cela dit, les fruits rouges sont encore bien présents et relativement vif. Les tanins sont complètement fondus donnant encore un côté soyeux et fin au vin. Cela dit, on sent un vin assez vieux. La finale, sur les fruits rouges, est correcte sans plus. Un vin moyen.

Etant donné que c'est la dernière bouteille et que le Bordeaux que j'ai amené n'a pas encore été présenté, je sais de quelle bouteille il s'agit. Pour tout dire, je ne m'attendais pas à grand chose avec celle-ci mais c'était l'occasion pour moi de l'ouvrir car tout seul, je ne l'aurai peut être jamais fait. Je dois dire que j'ai été plutôt surpris par l'état de son contenu pour une bouteille de mon année de naissance. (qui n'est pas réputée pour être terrible en Bordeaux rouge)

Il s'agit de :
Bordeaux - Saint Emilion grand Cru - Château Corbin Michotte 1967.
img109.imageshack.us...

Bonne journée à tous.

@ bientôt.

Nathenri.

Un intéressant article de Bernard Burtschy :

avis-vin.lefigaro.fr...

Et pour un CR du Corbin Michotte 1999, dégusté lors d'une récente soirée Bordeaux de LPV 94 :

lapassionduvin.com/p...

Paul

Corbin Michotte est un vin que j'apprécie tout particulièrement. Voici trois témoignages, sur 1966,1926 et 1989 qui montrent que je le trouve un très grand vin.

Château Corbin Michotte 1966 : Le velours de ce vin est spectaculaire. C'est un vin de belle puissance, qui s'accompagne d'un grand raffinement. On retient surtout le velours.

Le Château Corbin Michotte, 1er Cru Classé de Saint-Emilion 1926 me remémore les vins les plus brillants de 1926 dont le sublimissime Haut-Brion. D’une odeur intense, épanouie, d’une couleur d’un rubis évoquant les plus fringants des jeunes vins de dix ans à peine, il marque la bouche d’une empreinte impressionnante d’accomplissement serein. C’est le vin qu’on aimerait boire toujours dans cet état, sûr de lui et dominateur. Le 1926 a capté le goût du pigeon et s’exprime comme lui, parlant sa langue, opulente et charnue.

Sur un délicieux Saint Nectaire fermier, le Corbin-Michotte, Saint-Emilion 1989 prouva à quel point Jean Noël Boidron avait mérité d’être président de l'Académie du vin de France. Ce vin de couleur beaucoup plus foncée que les autres rouges, dense mais charmeur à la fois, d’une trame d’une légèreté séductrice me causa une forte émotion. Je l’ai particulièrement apprécié.

Château Corbin Michotte, Saint-Emilion Grand Cru, 1986

2ème bouteille ouverte cette année et c'est encore une fois très beau.
Le vin est au top, des fruits rouges sont encore présents. Des notes tertiaires viennent complexifier le tout qui se termine sur une finale très correcte. A l'aveugle il était difficile de lui donner 30 ans tout le monde était parti sur un vin d'une quinzaine d'années.

chateau Corbin-Michotte 1990 saint-émilion grand cru classé
il est de ces flacons dont on se demande ce qui nous a pris de prendre sur un site d'enchères parisien (presque) bien connu ici...

bon on ouvre, il faut bien le dire, sans grandes convictions...

le niveau est bon juste au-dessus de la base du goulot, ce foutu bouchon fait de la résstance et faut que j'm'y r'prenne en 3 fois pour éviter que seulement le centre ne vienne...

premier nez sur le pruneau, urgent de lui laisser sa chance et d'attendre qu'il se remette de son ouverture

après force est de constater que c'est... un festival : fruits noirs, poivre, rose fanée, piment, sous-bois, cèdre... joli nez !

la bouche... et bien ! belle attaque sur de jolis tanins bien polis, réhaussés par une amertume tout à fait noble, soulignant le côté moelleux (lire aimable) du vin...

le milieu de bouche présente un volume intéressant qui ne cesse de se développer à mesure de l'aération dans le verre, sphérique et diablement salivant, qui envoie de la profondeur et de la complexité, qu'il a certes eu le temps de se forger avec ses 30 printemps... je ne l'attendais pas à ce niveau, mais alors pas du tout !

le verre puis la bouteille se vident, bien plus que de raison, on joue à domicile et les convives voient leur sourire devenir plus ample...

belle finale sur l'écorce d'orange, soutenue par un retour acidifié du plus bel effet

quand on dit de foutre la paix à vos bordeaux jeunes didiou !

excellent !

On te remercie tous Fred.

Quelle joie de relire tes CR !!!!!!

Alex

sympa le support du vin sur la photo !