en aout dernier, j'avais trouvé le castelnau 99 sur la fin, à boire plus que vite
par contre pas du tout la même impression sur le suduiraut 2002 que nous (un lorrain et moi) avions trouvé superbe de finesse et de pureté
tellement que j'en ai racheté depuis

Découvert ce lundi lors de la présentation du millésime à Bruxelles : nez d'une belle expression sur les fruits blancs, les agrummes, le miel et les épices. La bouche est d'une belle accessibilité, toute en fruits, le miel est un peu trop présent à mon goût, la finale est complexe mais manque un tout petit peu de fraîcheur, un beau millésime qui permettre d'attendre ses grand frères !
Salutations vineuses,

Christophe

visite au chateau suduiraut

ce domaine m'avait jusqu'à présent plu, sans plus
mais la dégustation récente des 88,90,62 2001 et 2002, 2003 et 2005 m'a totalement fait changer d'avis : il faut les mettre longtemps "au frais" avant de daigner les boire à leur juste valeur (attendez vos 2001 !) même si le 2002 est déja somptueux
après un périple à preignac et au chateau Gilette, direction sauternes
sans rendez-vous ? sans rien avoir prévu, nous entrons dans la propriété pour (je le pense) uniquement prendre quelques photos comme nous n'avions fait à Yquem
le portail est ouvert avec un panneau vers l'accueil, nous décidons de tenter notre chance, au pire on fera demi-tour
éh bien l'accueil fût parfait alors que les personnes étaient en train de laver les cuves enterrées, ne voulant pas gêner je propose qu'on les laisse à leur dur labeur, quenini me répond cette demoiselle et la visite commence alors !



je pensais sincèrement que notre détour allait se borner à ce genre de photos, il n'en fût rien



à l'intérieur, lavage et rangement sont de mise



premier chais à barriques



d'une grande propreté... dites si vous savez pas quoi faire des palettes au milieu, j'ai une solution !



second chais à barriques, plus imposant






"le" chateau vu de dehors (des jardins pour tout dire)



ça j'en ai en cave ! mais là le gabarit est pour les très gourmands !



chateau Suduiraut 1998 sauternes 1er cru classé :
le nez est très fin sur la marmelade d'orange, le confit et des épices, petite profondeur
en bouche le vin se présente comme très "retenu", manque d'ampleur et d'envergure, semble soit fermé et/ou austère (pas surprenant eu égard au millésime) bonne longueur sans excès, pas mécontent de ne pas en avoir pour tout dire et je comprend mieux qu'on en trouve partout, assez bien+



Castelnau de Suduiraut 1999 sauternes :
nez très fin sur des notes confites voire mielleuses, manque de persistance je trouve
la bouche se révèle d'un moelleux charmant mais qui s'estompe très rapidement ce qui me fait dire que soit ce flacon est sur la fin (ouvert depuis trop longtemps) ou sur le déclin (pas impossible), pas de longueur à part une légère impression de sucre
moyen même s'il n'est pas désagréable

je vais être franc : pour les suduiraut j'ai "sauté" les années 90 car tous les millésimes sans exception m'ont déçu (96 fermé à attendre ? et 97 en deça de ce que j'en espérais) mais un souffle nouveau semble être arrivé avec un grandissime 2001 (pas gouté de 2000) et depuis tout est absolument somptueux.
peut-être un passage à vide
ce ne sont pas ces 2 flacons qui vont me faire changer d'avis, c'est plutot le contraire
encore un grand merci pour nous avoir reçus alors que les conditions ne s'y prêtaient pas du tout pourtant
et possibilité de vente en direct à des tarifs "compréhensibles" (60 euros le 1990)

mais un souffle nouveau semble être arrivé avec un grandissime 2001 (pas gouté de 2000) et depuis tout est absolument somptueux

Je ne sais pas s'il y a un rapport, mais ça correspond à l'arrivée de Christian Seely à la tête d'AXA millésimes.

aucune idée mais le résultat est là...

Fred,

"je propose qu'on les laisse à leur dur labeur, quenini me répond cette demoiselle et la visite commence alors ! "

C'est un bel exemple de l'usage du langage parlé. "Nenni" voulait dire "non" dans le passé et "que nenni" veut dire "que non".
Et tu le transcris dans sa version parlée.

Prends cela comme une remarque aimable et pas de donneur de leçons, car chacun a son lot d'erreurs.

En ce qui concerne Suduiraut, c'est un vin qui viellit merveilleusement bien. Les grandes années y sont très belles : 1928, 1945, 1947 sont sublimes.
Pierre Montégut viendra ce mercredi à l'académie des vins anciens avec son millésime 1975.

françois,
si tu relis bien mon message, tu verras que ce que je voulais dire n'est pas une erreur, l'orthographe originelle en est une par contre
je ne le prendrai certainement pas mal, je fais des fautes même si j'essaie d'en faire le moins possible

Merci de cette réaction positive.

Perso j'ai adoré suduiraut 1998 il y a quelques semaines.... toute le contraire de "en bouche le vin se présente comme très "retenu", manque d'ampleur et d'envergure, semble soit fermé et/ou austère"

Il nous a fait la totale : équilibre, fraicheur, complexité...

3 heures de carafage et/ou format en demie bouteille ont peut être changé qq chose par rapport à ta dégust ?

c'était au chateau et j'avoue n'avoir pas demandé depuis combien de temps les bouteilles étaient ouvertes
une chose est sûre : autant le castelnau a été débouché sous nos yeux, autant ce ne fût pas le cas du suduiraut 98...

Ouvert il y a peu en apéritif Suduiraut 1994
Un vin légerement épicé marqué par le fruit confit.
Un vin assez gras avec belle présence mais un petit manque de volume.
Quand même : C'est bon !!! X(.
Note : 7 - TRES BON
Un vin accessible des maintenant et qui ne gagnera pas grand chose a être garder,alors autant en profiter.
@+ et bonne soirée a tous.
Cdt

"par contre pas du tout la même impression sur le suduiraut 2002 que nous (un lorrain et moi) avions trouvé superbe de finesse et de pureté "
Frédéric dis moi que je me trompes ou tu essaies de me griller partout et même à Liège où il fait -25° au point que mes amis ont imploré le refuge de ma cave pour leurs vins!
Et oui c'est ma première vanne grivoise de l'année mais certes pas la dernière!
2010 restera pour moi l'année de cette formidable rencontre,autour de vins d'anthologie,je retiens ce Bon Pasteur 1990 moi qui ne suis pas très religieux bien que quasi bedeau
en mon temps ; 1990 année de naissance de mon dernier fils à qui j'ai fait découvrir ce formidable breuvage!
Très amicalement à toi et à bientôt Denis

Château Suduiraut – 1988 – 14,5% -75 cl

Niveau base goulot/goulot
Bouchon souple imbibé sur environ 1 cm.

La robe est dorée, brillante et limpide.
Le nez est intense, sur le miel, le rôti.
La bouche a une attaque peu sucrée, type « spätlese »
Les amers sont marqués, un mélange de jus de pamplemousse et d’amande d’abricot.
Des amers qui contrebalancent bien l’attaque et donnent une très bonne digestibilité.
L’acidité reste en retrait, joue son rôle en filigrane et laisse s’exprimer l’équilibre sucre/amer.
Belle et longue finale.

Très bien.

Stéph

Bue lors de la dégustation suivante :
Suduiraut 2005 : 16 / 20
Clos Haut-Peyraguey 2007 : 17+ / 20
Lafaurie Peyraguey 2002 : 16,5 / 20
Coutet 2006 : 17,5 / 20
Climens 2002 : 18,5 / 20

Suduiraut 2005

La robe se présente sous un or assez clair.
Le nez est assez ouvert, sur les agrumes, le miel, avec un peu de rôti.
L'attaque est grasse, avec une belle liqueur, qui s'atténue grâce à une certaine fraicheur mais reste trop présente en fin de bouche.
A attendre impérativement pour que les sucres se fondent pour qui, comme moi, n'aime pas les liquoreux "too much".
16 / 20 quand même pour son potentiel.

Jean-Loup

Bonsoir,ouvert hier :
.

Une demoiselle parée d'une belle robe doré, limpide et qui nous offre de lentes et régulières larmes qui viennent napper la paroi du verre.
Un nez frais et fin marqué par le fruit confit et légèrement épicé augure les prémisses d'une belle rencontre.
Soyeux et doux avec des notes d'orange et de fruits confits , voici le descriptif d'un vin vraiment élégant doté d'un beau et long final : bref une bien belle dégustation pour un Sauternes accessible dès aujourd'hui.
Une belle bouteille ,"surprenante" à en juger par les différents CR postés plus avant mais personnellement une agréable dégustation qui vint clore un beau repas Dominical en cette fin d’après-midi.
EXCELLENT

Bonsoir
en ce moment, Suduiraut 1997 est splendide. Un très bel équilibre, de beaux arômes exotiques, une belle longueur en finale, une vraie complexité arômatique, et ce qu'il faut de fraîcheur. Franchement, je suis conquis...
Cordialement
Frédéric

Goûté un Suduiraut 1988 acheté en primeurs + bonne cave.
La robe est magnifique d'un doré soutenu et lumineuse. Plutôt évoluée comparée au Rayne Vigneau 1988 bû en parallèle.
Le nez est très discret, c'est le seul défaut que je lui trouve. Mais cela s'améliore à l'aération.
En bouche, c'est très concentré : mirabelles, abricot, orange, avec quelques amers apréciables. C'est très liquoreux, mais l'acidité est encore bien présente assurant l'équilibre.
C'est manifestement un vin de son rang. Ce vin ne présente plus les arômes vifs de vin jeune bien-sûr, mais cela est compensé par de magnifiques arômes tertiaires. A boire en dessert.
Un très bon rapport Q/P, compte-tenu du 88/100 donné par RP...
NB : fond de bouteille bû trois jours après : aucune altération. Vieillissement potentiel assuré !

Hm, je l'ai bu plusieurs fois, mais je n'ai pas trouvé cette acidité. Le vin me semblait un peu lourd. Mais c'est vrai que je compare de plus en plus avec des vins allemands genre Spâtlese, ou l'acidité est bien plus présente...

Second vin du Château Suduiraut, premier millésime : sémillon à 96 %. 134 grammes de résiduels.
que dire ?
peu de chose en fait si ce n'est que je ne suis guère conquis, mais j'avoue être difficile en matière de liquoreux. J'ai peur d'avoir en face de moi et surtout dans mon verre un produit plus qu'un vin. Certes je suis sévère car je sais tout le soin qui est apporté par les gens de Suduiraut aux vins qui sortent.
C'est plus riche que réellement complexe, plus sucré que réellement gourmand et un peu mollasson. Peu d'énergie en finale, même si le vin s'arrange un peu en prenant l'air. Il gagne en complexité à mesure qu'il gagne en température, mais perd en fraîcheur qui n'est pas son point fort. Si la contre étiquette conseille de le boire glacé, ce n'est sans doute pas par hasard....
20 euros.... j'imagine bien toutes les merveilles liquoreuses que l'on peut avoir pour ce prix.

bonjour, dans le message du 5/12/10, il y a une photo du chai avec un appareil rouge que j'identifiai à priori comme une sorte de pressoir, mais est ce cela vraiment ?

N'arrivant pas à reproduire la photo en question, je vous y renvoie gaiement

bonne fête à tous !

bisous osmosés ou centrifugés (1)
frédo

(1) si c'est cela, ne pas me le dire, cela casserait la magie des grands sauternes issus de gransd terroirs, ect...même chose s'il s'agit d'un fondoir à sucres !

je n'y avais pas prêté attention mais j'opte pour la première
à moins que ce ne soit un microscope pour lilliputiens:D

A gauche en rouge, un pressoir vertical.
Toujours à gauche, derrière, en gris, un pressoir pneumatique.

c'est un petit alors ?
j'y ai pensé mais je voyais ça beaucoup plus grand

Jolie robe jaune doré brillante
A l'ouverture le nez est puissant mais assez monolithique,miellé.La bouche suit sur le même registre
Une douzaine d'heures plus tard virage à 180°
Le nez s'est affiné et on sent principalement de nets et remarquables effluves de citron vert signe de jeunesse
La bouche aussi s'est considérablement améliorée.Confiture d'abricot,orange confite,pin.C'est très frais,pas trop sucré et bien équilibré en acidité.Ca roule en bouche.
Petite pointe d'amertume en finale et très grande longueur
Accord plus que correct avec un chapon au four.
J'avais ouvert en simultané Ducru Beaucaillou 89 et Petraea 2006.Suduiraut 88 s'en est bien tiré.
La très bonne nouvelle est que ce vin muet jusqu'à présent s'est enfin ouvert et pour longtemps!
Payé 140F en primeurs,au bout de 23 ans je ne regrette pas mon achat.

Merci pour ce Cr Didier !
Une petite question , as-tu juste ouvert le vin une douzaine d'heure à l'avance ou l'a tu carafé ?
merci

amicalement
Charles

Bu à l'occasion du réveillon , un Suduiraut 1983 , qui s'annonce par une magnfique robe or fonçée avec quelques reflets orangés.
Joli nez de cire , de zeste d'orange , de grand marnier et de fruits jaunes rôtis. Très belle définition et belle pureté d'arôme. En fond on sent quleques notes de peinture/vernis mais peu dérengeantes.
La bouche est très douce , avec des sucres qui ont maintenant été digérés en partie mais dont la présence légère accompagne très bien le dessert. L'entrée en bouche ce fait sur de très beaux amères ( orange et mandarine principalement). Il y a un bel équilibre entre sucre et acidité.
La bouche possède elle aussi une belle pureté mais on peu peut-être reprocher un certain manque de puissance.
Très belle finale sur la crème brûlée et le caramel salé. Belle longueur
Beau vin qui joue le registre de la finesse , par conséquent je me demande si il est vraiment utile de le laisser veillir trop longtemps ....

amicalement
Charles

Charles,
Suduiraut vieillit remarquablement, et tu n'as pas de souci à avoir, il ne fera que devenir de plus en plus grand.
Le plus grand pour moi, absolument spectaculaire, c'est Suduiraut 1928. Je ne résiste pas au plaisir de rappeler un de mes plus grands plaisirs de dégustation :

Un abricot fantastique, façon Tatin a accompagné Suduiraut 1928. Mais Suduiraut 1928 n’a pas besoin de soutien. Il se suffit à lui-même. C’est pour cela que nous l’avons longuement dégusté, rejoints par Guy Savoy qui était en fin de service, et pouvait ainsi aimablement bavarder. Une jeune femme qui est un « nez » était l’une des convives. Entendre Guy Savoy et cette femme échanger des impressions, comparer leur approche est un moment de pédagogie et de bonheur. A ce propos, c’était le jour où une rose au nom de Guy Savoy avait été créée, nous avons été parmi les premiers à l’admirer et à en décortiquer les multiples odeurs, commentées par ce duo improvisé.
Guy Savoy et moi sommes des amoureux inconditionnels d’Yquem. Mais il faut reconnaître que Suduiraut 1928 est totalement exceptionnel. Il n’a pas le coté grappe de raisins. Il développe plus une trame de vin. Et c’est une élégance de Sauternes magique. D’abord, ce vin se suffit au nez. On peut passer des heures à s’enivrer de ce parfum. Ensuite, la bouche est envahie de saveurs rares, où tous les ingrédients du monde se retrouvent, dans les fruits, dans les sucres et dans les épices. Mais c’est le « vin » qui me plait le plus. C’est le plus authentique Sauternes qui soit au goût. Et il a une longueur inouïe. Un ami qui me rappelait le lendemain pour évoquer ce moment rare me disait que comme moi, il avait encore le Suduiraut dans la bouche, même douze heures plus tard.

Merci de la précision François et merci pour ce très beau CR !
Je viens de trouver quelques Suduiraut 1967 que je vais encore garder de nombreuses années mais concernant le 1983 je pense que vu sa structure un peu légère il ne gagnerai pas trop à veillir trop longtemps même si le vieillissement ne lui fera pas peur .

ps : je suis un grand fan de Suduiraut et que tu ais adoré ce 1928 me fait très plaisir.

amicalement
Charles

Charles, François,

Si je peux me permettre une petite remarque ... J'aime aussi beaucoup le style de Suduiraut. Je pense cependant que le 1983 est, à mon humble avis, une réussite plutôt "mitigée" du domaine surtout en comparaison des autres 1983 (ce qui peut expliquer le manque de puissance ressenti dans un millésime qui la favorisait pourtant). J'ai toujours trouvé le 1982 largement supérieur! Et que dire de la crème de tête 1982, un vin magnifique!

J'hésite à ouvrir 1988. Prêt?

Christophe

Christophe , je suis totalement d'accord concernant le 1983 ! Pour le 1982 je te fais confiance , n'ayant pas goûté ce millésime ^^
J'hésite également à ouvrir une bouteille 1988 , tout comme une de 1990 d'ailleurs , apparement ce dernier serai plus "prêt" que son aîné ... à confirmer !

amicalement
Charles