Clos du Marquis, Saint-Julien, 1995

Robe encore très fringante, loin de faire son âge.

Bouquet discret mais séduisant, sur des notes tertiaires de cuir, de tabac blond, de bois précieux. Derrière, on sent un peu de liqueur de fruit mais c'est difficile à décrire, je dirais que c'est plutôt sur la confiture de fruits noirs. Nous sommes bien à Saint-Julien, sans pour autant avoir la noblesse des bouquets des plus grands Saint-Julien.

Bouche : attaque fondue, aux tannins polis, à la trame précise, demi-corps. Dès le milieu, le tannin pointe son nez, sans excès, le fruit sous-jacent s’affirme. A l’aération, la matière s’étoffe, gagnant en velouté, en profondeur, en finesse de toucher et en nuances. Séduisante finale de longueur moyenne mais succulente.

Joli vin, sans plus (88). Ce Clos du Marquis n’est ni démonstratif ni spectaculaire mais il est encore bien vivant. La dernière bouteille bue il y a quelques années m’avait paru bien plus évoluée et bien moins causante, au point que j’avais définitivement condamné ce vin. Celle-ci me plaît. On retrouve le côté classe et raffiné des vins de Las Cases mais sans la complexité ni la longueur.

Je me demande si ce sont mes goûts ou ma perception qui changent ou si les bouteilles sont vraiment différentes...

fiche technique ici www.domaines-delon.c...

Le bouchon est vraiment nickel !

"Je me demande si ce sont mes goûts ou ma perception qui changent ou si les bouteilles sont vraiment différentes..."

Certainement un peu pour les goûts ou la perception mais surtout des bouteilles très/trop différentes ... hélas.

ce ne serait ni la première ni la dernière fois que l'on noterait une différence de niveau entre bouteilles d'un même millésime.
la production est tellement importante que c'est impossible que tous les flacons soient du même niveau, n'en déplaise aux domaines qui soutiennent mordicus le contraire, même mélangé, le vin tiré en dernier sera différent de celui tiré en premier...

quand tu en prends une caisse, les bouteilles devraient logiquement être du même lot.

Mais le facteur subjectif, les attentes et les différences de perception en fonction de divers facteurs, ne sont pas à négliger.

Clos du Marquis, Saint-Julien 2010

Superbe robe rubis aux reflets je trouve encore violacés.

Le nez est ouvert, cerise & framboise, prune & mûre, bourgeon de cassis extrêmement lisible, chene / vanille / chocolat, poivron vert, violette, pointe terreuse, c’est gourmand, frais, et lisible.

Belle attaque, un milieu de bouche superbement équilibré jonglant entre densité, finesse et puissance, tanins perceptibles et bien présents mais parfaitement intégrés.

Superbe persistance aromatique sur fond d’onctuosité / chocolat et ces notes de cassis fraîches, c’est excellent.

A attendre sans crainte, comme à déguster dès à présent.

Clos du Marquis, Saint-Julien 1998

Bouchon à peine imbibé
Robe rubis
Nez légèrement animal, musc , gelée de cassis
Bouche soyeuse , tanins fondus
Persistance juste correcte
Manque de complexité mais cela reste très agréable
Bon ++ mais clairement à boire

Clos du Marquis, Saint-Julien 2008

Bu le même soir que Sociando-Mallet 2001, Saint-Pierre 2001, et Lalande-Borie 2005

Nez sur un fruit assez discret, du végétal, un fond de tabac.

Bouche plutôt souple, la matière n'est pas imposante. L'équilibre est là sans être grandiose, mais on reste un peu sur sa faim, surtout sur le plan aromatique. Le fruit est un peu terne, un côté végétal et minéral apporte une belle fraîcheur mais limite un peu la gourmandise que j'avais rencontrée sur d'autres millésimes.
Bon vin, mais le moins expressif des quatre.

Clos du Marquis 1995 - Saint-Julien
Robe dense grenat foncé au liseré brun.
Nez végétal avec des notes de poivron pas mûrs et de rafle.
Bouche raide et astringente à souhait avec une sensation de sur-extraction prononcée et un manque de maturité des tanins.
Aucun plaisir en l'état et je doute d'une évolution favorable.
 

Saint Julien - Clos du Marquis 2010
  Ce cru élaboré par l’équipe de LLC n’est pas son second vin mais un autre cru distinct qui se veut au niveau des meilleurs seconds du Médoc. C’est en tous cas l’idée que la propriété des Delon se fait de ce vin. J’avoue ne pas avoir toujours été en phase avec ces affirmations, pourtant je suis depuis longtemps convaincu de la grandeur du terroir de LasCases. Quelques millésimes dégustés des années 90/2000 m’ont un peu laissé sur ma faim même si aucun d’eux ne déméritait complètement.
Ce 2010 pourrait être encore bien jeune et austère, il n’en est rien. Sa couleur est quelque peu évoluée et montre une assez forte turbidité, son nez de cédrat et de bois de santal est caractéristique de la conjugaison des vinifications et de l’emprunte des ses merveilleux sols graveleux médocains. La bouche quant à elle est énergique et svelte sur une jolie complexité et une grande fraîcheur mais peut être aussi, assez curieusement, sur un léger manque de maturité qui durcit l’ensemble et apporte un petit trait de vert à une finale de bonne longueur. Un joli vin, totalement surnoté toutefois si j’en juge les scores que les critiques lui ont attribué, mais il bénéficie de l’esprit du meilleur des seconds et cela fait monter la cote

Clos du marquis 1989 saint-julien
mais qu'est-ce qui peut passer par la tête déboulonnée pour attendre autant un second vin, soit il de las cases ?
bah rien en fait, juste un flacon trouvé très récemment sur un site de vente aux enchères qui m'a donné envie d'essayer, même si j'aurais préféré trouver 1990
;)le vin encore trop froid (sortant de la cave électrique) émet des effluves de poivron rouge grillé, de cuir fin, de fraise écrasée et de framboise/groseille, sans oublier le poivre, l'écorce d'orange, la rose fanée et une touche pas nécessaire de bois mouillé...la couleur est assez sombre en son centre mais le disque est bien entendu beaucoup plus éclairci, tournant vers le orange, évolution normale, à l'oeil toujours
le nez évolue clairement vers des notes plus tertiaires plutôt agréable mais subsiste cette note d'orange amère qui me plait bien, le poivron rouge grillé perçu en premier nez diminue d'intensité pour laisser place à un poivre blanc plus ample que senti de prime abord, petite note de bois précieux très bien intégrée et qui ajoute un côté "branché" à ce vin, la note crayeuse ressentie d'abord en bouche devient plus évidente d'un coup...
en bouche, l'équilibre est bien dans son millésimé : c'est-à-dire ressenti d'acidité basse, mais le vin possède encore du corps, suffisamment pour ne pas avoir de creux en milieu de bouche, les amers sont nobles et parfaitement maitrisés, petit coté piquant la langue rappelant un "perlant" mais qui n'en est certainement pas, le coffre en milieu de bouche est clairement crayeux, légèrement âpre juste ce qu'il faut pour avoir l'impression de lécher un morceau de craie, les tanins sont bien sûr fondus, ronds et laissent le souvenir de ce qu'ils ont du être (enfin je l'imagine comme celà) car la persistance demeure intéressante là ou je pensais trouver un vin en déclin assez prononcé, ce n'est pas le cas
je tiens à préciser : pas de côté surmûr, aucune note de madération, un vin encore en forme, mais la dégustation sur plusieurs heures m'en dira plus ;)en
résumé le vin est assez complexe au nez, la bouche est intéressante et pas monocorde, donc je dirais assez réussie le millésime ayant été pas si facile à aborder, encore un clos du marquis qui me plait et aucune déception à ce jour
très bien
 

Ce soir c'est Clos du Marquis, millésime 2009, pour accompagner un roti de canard au piment d'espelette. 

Bouteille achetée en primeur (ma première campagne), remontée de la cave le matin pour le soir, ouverte puis aérée environs trois heures avant le service. 

Je rédige ce petit CR en dégustant un fond de verre que je me suis versé pour me sacrifier épauler la bouteille. 

La robe est rouge pourpre impénétrable avec un disque plus clair

Le nez timide mais en remuant le verre on retrouve des notes de boite à cigare, cerise, mure, fraise écrasée, puis viandox, zan...y a pas mal de choses qui se passe là-dedans. Ca envoi une sensation de bordeaux bien né et complexe. 

La bouche est étonnement fluide : ça glisse tout seul sans retenu et ça procure du plaisir. Le vin reste très longtemps en bouche grâce à des notes fruitées puis s'étire grâce à des notes mentholées et de réglisse. 

En l'état c'est vraiment très bon (pas le genre de bordeaux chiant et monotone) ; pas contre j'ai un petit doute concernant l'accord avec la viande (le côté mentholé du vin et les épices de la marinade de la viande)....

Très bien +
Nicolas

Clos du Marquis 1995 saint-julien
achetée récemment, cette bouteille, accompagnée de 2 petites soeurs, me faisait de l'oeil dans la cave électrique... donc le tire-bouchon a eu du taff
bouchon commençant à être fatigué, imbibé totalement sur un centimètre de large, la base s'est en partie disloquée avec quelques résidus dans le vin, heureusement la très grande majorité est sortie avec le bouchon, tombant sur la table
le nez est très très prometteur, avec du tabac ample de type havane, d'abord prenant puis s'affinant en quelques minutes, ensuite du poivre blanc moulu, de l'écorce d'orange, du cuir fin (pas de la peau de bête fermentée 15 jours dans un conteneur en plein cagnard !), note très fugace de poivron rouge grillé, et une pointe de fruite rouge de type fraise écrasée, accompagnée de rose fanée, nez fin, très fin même...
la bouche révèle un vin formidablement bien construit, entre une acidité qui souligne intelligemment la matière tannique fine, étirée et voluptueuse à la fois, les jolis et fins amers de type peau de pêche, dont on aurait souhaité, idéalement, que son grain fût moins râpeux (un peu calcaire si vous voyez) mais la finale n'est pas sèche, c'est bon signe
j'ai d'abord été attentif aux défauts éventuels de ce vin : alcool y'en a pas (de ressenti hein), amers un poil trop présents mais associé à un plat bien choisi ça peut être super sympa (bu pour lui-même) mais ce ne sont pas des amers qui font faire la grimace si vous voyez ce que je veux dire, des amers "frais" donnant à mon sens du peps et vie au vin...
en milieu de bouche le vin est juteux, avec une matière assez ample, des amers qui me plaisent bien, un joli équilibre, de la vie même si je pense que le vin va bientôt basculer vers sa phase tertiaire, ce qui n'est pas le cas ici
la finale est jolie, très longue, soutenue par un somptueux mélange d'amers et d'acidité qui donne un semblant de seconde bouche au vin (lire qui donne envie de se resservir), si ce flacon est un second vin, je veux bien gouter le premier, voir ce qu'il est devenu, ça doit être quelque chose..
très bien+/excellent !

Clos du Marquis 1988  Saint-Julien


3ème vin de cette soirée dégustation  à l'aveugle.
La robe est de couleur rubis claire et tuilée sur le bord.Le vin semble indéniablement vieux.
Le nez n’est particulièrement expressif sur des arômes tertiaires petit côté animal, tabac et cuir.
L’attaque est souple et veloutée sur les fruits noirs et le pruneau.
Finesse avec belle longueur. J'étais parti sur un « rive droite » mais pas aussi vieux.
33 ans tout de même, respect car la quille fait encore largement le job. 

Clos du Marquis 2018 - Saint-Julien

/!\ Infanticide /!\

Ouverte à l'aveugle. Et à la volé, donc pas de note.

Bon je n'apprendrait rien à personne mais c'est un peu du suicide d'ouvrir une bouteille si jeune. Pourtant on s'est quand même régalé, même si il est clair que le vin aurait gagné en complexité à être attendu.

Ce qui m'a marqué c'est la puissance en bouche, avec un léger coté "piquant". Malgré son jeune âge c'est déjà complexe et intéressant. Sur le faux filet, il a fait des ravages.

Matteo

lermite écrit:

Clos du Marquis 2018 - Saint-Julien

Ouverte à l'aveugle. 

Ca ne doit pas être facile

Bien vu Michel, effectivement c'est un sport de haute volée ! Surtout après quelques verres..

  Clos du Marquis 1995 saint-julien
grosse soirée prévue, gros vins servis, du moins sur le papier...
y'a longtemps que ma passion immodérée pour les bordeaux est passée, je n'achète plus que des valeurs sûres (dont ce "domaine") et quelquefois je m'essaie à la déconnade sur des millésimes anciens, comme ici...
nez sur... la mûre, la grenadine, l'écorce d'orange, de poivre, de bois précieux, de réglisse, assez complexe et très agréable...
attaque en bouche sur des amers prégnants un peu limites (réglisse, mûre) qui donnent la sensation de vin "fort", mais ça se calme en milieu de bouche
les tanins sont alors élargis et adoucis, le vin devient de toucher de bouche crayeux/graveleux (plus le premier je pense) et prend énormément de largeur, gros plaisir pris, et sensation de juteux indéniable
autant le jus est magnifique, autant y'a un pti quelque chose qui me gêne : un côté sec (mais seulement en milieu de bouche) et rien à voir avec le côté "terroir" crayeux, je pense à l'élevage, après 27 ans...
on va être positif car ce juteux donne du plaisir XXL, roule sur le palais et la langue et donne une finale assez longue sur de superbes amers crayeux qui donnent une étrange sensation que le vin ralentit avant d'être avalé, genre le pinard veut pas être bu, on a bien rigolé quand j'ai dit ça...
un très très joli flacon, n'en déplaise cette attaque mitigée
très bien++

PS : à noter qu'une semaine plus tard, flacon oublié et laissé grand ouvert en cave électrique, le vin est encore meilleur (j'ai bien écrit 7 jours, flacon ouvert) pas un pet d'oxydation.. incroyable !

FGsuperfred écrit:

  Clos du Marquis 1995 saint-julien
grosse soirée prévue, gros vins servis, du moins sur le papier...

Bonsoir Fred - en dehors du Clos du Marquis, quels furent les autres "gros vins" servis ?
Nicolas

dirler-cadé 2016 riesling grand cru "kessler"
sadi marlot champagne réserve
domaine boudau 2018 muscat de rivesaltes
chateau theulet marsalet 1949 monbazillac

Clos du Marquis 1990 - Saint-Julien

La bouteille est ouverte 4 heures avant le service.

La robe est d'un rouge encore profond sans véritable trace d'évolution.
Le nez est d'intensité moyenne et se montre élégant.
Pas mal de tabac blond, des fruits noirs, un cuir élégant et un boisé délicat.
La bouche est quasi mutique au début du repas.
Avec l'aération, le lion sortira.
Le vin se révèle long, fin et d'une élégance rare.
Le vin , les tanins sont fondus.
J'y retrouve du tabac, de la gelée de mûres et ce boisé fin et agréable.
La bouteille descend à vitesse grand V.
C'est excellent !

Gilles

Clos du Marquis 2006, Saint-Julien

Joli nez sur le sous-bois, le tabac, encore très légèrement vanillé, et des effluves de fruits rouges.
En bouche, les angles sont bien arrondis, mais on garde encore de la mâche. On retrouve les arômes du nez, mais sur un équilibre plus austère, moins gourmand, l'amertume domine le fruit.
La longueur n'a rien de notable. C'est bon, mais pas le grand kiff.

Ouverture un peu précipité d'un Clos du Marquis millésime 1989 pour compenser un Chasse Spleen du même millésime pour le moins fatigué. 

Quelle bonne idée : le vin s'est montré à la hauteur des attentes. 

La robe est rouge rubis avec des reflets orangés sur les bords - bref la robe d'une vieille demoiselle de plus de trente ans

Le nez est somptueux : tout de suite on pense au cigare en humant ce délicieux nectar. Un peu de fruits reste présent (notamment la fraise écrasée) ainsi que des notes poivrées / épicées.

La bouche procure beaucoup de plaisir : les tanins sont complètement fondus, la bouche est fluide, ça descend tout seul et très vite ! 

Superbe ! 
Nicolas

PS : ma dernière 1989 achetée à une époque où je ne jurais que par les Bordeaux des années 1980...il doit me rester un 1990 qu'il me tarde d'ouvrir !