Lors du VDEWS 2019

Château Cheval Blanc 1978



Robe brique assez claire.
Nez fantastique de précision, sur un bouquet complexe où s'exprime le tabac et des petites touches fruits rouges/fleurs séchées géniales d'élégance. Aucun excès ne transparait et exhalent du verre des senteurs douces incroyables de délicatesse et pourtant de générosité !
Et la bouche... assume et reprend exactement le même équilibre, offrant un mano à mano exceptionnel entre finesse et allonge, avec cette forme de puissance contenue tout en fraîcheur comme les grands bordeaux à point savent les proposer, sur des goûts au tertiaire épicé réconfortant.
La finale glorieuse est extraordinaire d'équilibre et de persistance.
Exceptionnel !

Château Cheval Blanc - 1992

J’étais extrêmement inquiet pour cette bouteille, ayant dégusté un Margaux de la même année il y a 6 mois, qui n’avait plus rien à livrer.

Le bouchon se livre comme neuf, il est à peine imbibé sur 2 millimètres, je n’aurai même pas à lui présenter le bilame pour l’effrayer.

A l’ouverture, le vin sent bon, je rebouche immédiatement pour ne pas passer au travers et laisse le vin chambrer, il sera dégusté 2h plus tard.

La robe est tuilée dans sa totalité, le vin peu dense, mes convives s’extasient devant ce vin orange, même si je suis dubitatif, je prends le temps d’apprécier cette belle robe toute de brique.

Au nez c’est indéniablement agréable. La concentration n’est plus, nous sommes sur le tertiaire clairement mais sachant que le vin risque à être en bout de course je prends le temps de laisser traîner mon tarin...

Des notes de cuir, sous bois, humus, moka, boîte à cigare, les fruits noirs ont séché , mais bien présents pour donner à l’ensemble des arômes tertiaires plus agréables à humer malheureusement qu’à déguster.

En bouche le vin n’a malheureusement je trouve plus grand chose à livrer si ce n’est ses arômes, et peinera à - a défaut de dominer - défendre sa place face au faux filet qui lui est présenté (note personnelle pour plus tard, servir « moins » ses convives pour ne pas se retrouver dans le dépôt...).

Un cheval reste toujours une belle expérience, mais si vous en avez en cave, je vous invite à les boire ou les collectionner

Merci de nous faire part d'expériences pour le moins mitigées avec des grosses étiquettes sur des millésimes pourris.
Les retours de la sorte sont assez rares.
Pour ma part je n'ai jamais bu de Cheval Blanc et n'en possède pas.
J'avais bien deux chevaux blancs 1980 suite à un rachat de fond de cave mais je les ai rapidement revendus sur LBC à 150€ pièce pour financer l'achat de 3 Pontet Canet 2009.

Perso je pense que le duo "Grosse étiquette/ millésime pourri" ne se boit pas ni ne se collectionne mais se vend pour acheter meilleur

Je ne peux que plussoyer, et tu as tout très bien résumé (duo belle étiquette / millésime pourri).

Sincèrement, entre un bon gamay où cette bouteille c'est très discutable pour moi.

Si je devais résumer pour le néophyte qui souhaite s'offrir un cheval, c'est de choisir un millésime qui potentiellement aura tenu la garde, et non le plus accessible en prix qui décevra.

Ceci étant dit, j'ai dégusté un 88 récemment qui valait tout l'or du monde.

Parenthèse Pontet 2009 tu as gouté ? J'en ai deux en cave j'ose pas ouvrir.

Pour Pontet Canet 2009, je commencerai à envisager la chose à partir de 2029
Sinon bien d'accord avec toi concernant Cheval Blanc, si c'est pour faire une expérience, autant choisir un millésime qui nous permet d'ouvrir la bouteille avec espoir.

Si je devais résumer pour le néophyte qui souhaite s'offrir un cheval, c'est de choisir un millésime qui potentiellement aura tenu la garde, et non le plus accessible en prix qui décevra.

... ou s'acheter un poney.

jlj

duo belle étiquette / millésime pourri

Cheval Blanc 1992 se vendait effectivement (relativement) très peu cher en FAV mais a été très bon pendant longtemps

J’imagine, mais la clairement, il ne tient plus la garde, quand un 88 de 4 ans son aîné est encore au top.

Un des plus beaux millésimes de Cheval Blanc est pour moi 1964. J'en avais 5 bouteilles mais elles toutes été bues en bonne compagnie.

Fredimen écrit: Ceci étant dit, j'ai fait un 88 récemment qui valait tout l'or du monde.

Je vais passer pour un vieux con et ce n'est pas très grave , mais je trouve pas très classe cette expression. Tellement simple de dire : j'ai bu, j'ai dégusté, j'ai goûté...mais bon c'est vraiment un détail, d'ailleurs

Si tu dis rien pour "quille", "grosse quille", etc... c'est déjà un renoncement

leteckel écrit:

Fredimen écrit: Ceci étant dit, j'ai fait un 88 récemment qui valait tout l'or du monde.

Je vais passer pour un vieux con et ce n'est pas très grave , mais je trouve pas très classe cette expression. Tellement simple de dire : j'ai bu, j'ai dégusté, j'ai goûté...mais bon c'est vraiment un détail, d'ailleurs

Tu as tout à fait raison, c’est corrigé.

Un peu comme "l'an dernier j'ai fait la Grèce"

Moi l'été dernier j'ai fait le viaduc de Millau.

Raboso del Piave DOC écrit: Moi l'été dernier j'ai fait le viaduc de Millau.

A toi tout seul ? Bravo !

Et moi les 100 km, c'était coton.

Moi, j'ai fait du cheval mais je ne me souviens plus s'il était blanc ! ! Benoit

Juste une petite remarque :

je trouve un peu exagéré de relier la petitesse d'un vin sur un tel millésime à son statut de 1er.
1992 est vraiment un millésime faiblard.
Penser que sur une année à la météo catastrophique un terroir de 1er peut rattraper ça pour donner un grand vin de garde, voire simplement très bon de garde, c'est être naïf.

Il faut prendre ces années pour ce qu'elles sont : souvent à boire plutôt rapidement et où l'on peut tomber sur des vins accessibles et très agréables voire plus. Et ceci pour tous les vins.

On s’éloigne du débat.

Personnellement je suis persuadé que ce vin était magnifique fut une période, mais force est de constater qu’il n’est plus à date.

Je me régale sur des 2013 en ce moment à bordeaux, qui je présume seront au bout du rouleau dans 15 ans.

L’idée n’est pas de critiquer, simplement de constater que le vin n’est plus à son apogée d’une part, d’autre part je réitère mais pour le néophyte qui souhaite s’offrir un cheval « prêt à boire » de plus sûrement investir sur un millesime qui aura tenu la garde.

On est d'accord.

Et j'acquiesce totalement à ceci :

L’idée n’est pas de critiquer, simplement de constater que le vin n’est plus à son apogée d’une part, d’autre part je réitère mais pour le néophyte qui souhaite s’offrir un cheval « prêt à boire » de plus sûrement investir sur un millesime qui aura tenu la garde.

Fredimen écrit: On s’éloigne du débat.

Personnellement je suis persuadé que ce vin était magnifique fut une périod.

Non je ne pense pas que Cheval 92 fût un jour magnifique étiquette découverte. Je n'en dirai pas autant d'Angélus.

Pour avoir bu Cheval blanc 1992 il y a une dizaine d'années avec une robe encore tout à fait normale, j'ai du mal à penser que la robe de celui dégusté ici (tuilée, orange) reflète une bouteille à l'évolution normale. Ceci dit, si ça vous fait plaisir d'émettre des généralités sur les qualités supposées des différents millésimes, grand bien vous fasse

Tu as raison.

Néanmoins le margaux de la même année que j’ai pu déguster il y a 6 mois même si moins tuilé n’était plus à son apogée non plus pour autant.

92 a je pense passe son heure de gloire.

Hier soir pour un dîner d’anniversaire j’ai ouvert un magnum de Cheval Blanc 1996 qui dormait dans ma cave depuis 14 ans. Le niveau était bon 2 centimètres au bouchon.
Décanté 3 heures. La couleur d’un rubis assez clair me donnais tout de suite l’impression d’un vin un peu fatigué.... au nez une légère pointe de vanille sans beaucoup d’expression.
En bouche la sensation était agréable mais pas plus il manquait de matière et aucune longueur en finale. Franchement j’ai été déçu.

Je pense que l’ami Jean Paul t’aurai recommandé (et moi aussi désormais j’en suis convaincu) une aération lente (ouverture uniquement) mais très longue surtout pour ce vin qui plus est en magnum... 24 à 36h)
Il est possible que plus que fatigué, la bouteille n’a peut-etre simplement eu pas le temps de s’ouvrir et de se révéler.

C’est une possibilité disons.
‘Après 1996 est moyen en rive droite aussi.

Alex’

sans vouloir me mêler de ce qui ne me regarde pas, cette remarque en appelle une autre : et si ce n'était pas Cheval Blanc, y aurait-il le bénéfice du doute ?
L'autre question, juste après, pourquoi ne l'accorde-t-on pas toujours, ce bénéfice du doute ?

Bonjour

Petite question : intérêt à ouvrir un 99?

Merci pour votre retour

Bien cordialement

Sylvain

LPV BEAUNE #28 : Tour de France en 6 étapes

Château Cheval Blanc 1970

VVIGNE
Robe évoluée.
Nez de vieux bordeaux, sur notes fumés et sanguines, puis légèrement métalliques.
La bouche est-elle plus jeune, présentant une grosse matière sphérique au touché souple, rappelant la rive droite. Notes de foin, de cuir.
La finale est un peu plus stricte mais assez longue et offre quelques notes fruitées.
Au final, un très bon vin de par sa matière notamment mais manquant un peu de charme et de nuances.
Étiquette découverte, on se dit que c’est plutôt une belle performance pour un vin de 50 ans, d’un millésimé juste « bon »et dans une période peu réputée pour la qualité des vins.
Très bon vin 92,5

KRABB
Robe évoluée.
Je rejoins Maxime, nez de vieux bordeaux, sur notes fumés et sanguines, puis légèrement métalliques.
En bouche, c'est tertiaire, humus, cuir... Bouche correcte, longueur correcte.
Je n'ai pas beaucoup de plaisir sur ce type de vins, je ne suis donc pas un bon juge.
Par contre, pour un vin de 50 ans, c'est encore bon.

Bu ici lors de l'acte 6 www.lapassionduvin.c...

Château Cheval Blanc 1993 - Saint Emilion 1er grand cru classé A



Marc: La robe est sombre, un peu brunie sur les bords du disque. Les senteurs sont discrètes. Je perçois une petite effluve sanguine, une note de poivron rouge, ainsi que quelque chose de l'ordre de la fraîcheur.
La bouche est en effet bien fraîche, sur une matière pas très ample. L'acidité structure le vin, lui conférant vivacité et droiture sans austérité car le toucher reste souple et rond. Le boisé et les tannins sont assez nettement intégrés en dépit d'une légère astringence finale. C'est bon, ça paraît encore bien jeune.

Patrick: Couleur grenat intense.
Assez aromatique au nez. Sur les fruits noirs, mûre, fruits des bois avec une touche de végétal (poivron) et des notes grillées, de cèdre. Attaque franche, un peu sèche, des tanins encore présents, une aromatique pleine de finesse.
J'ai cependant trouvé ce vin un peu monacal, avec une aromatique un peu en retrait.
J'avais déjà goûté ce vin en 2012 (même millésime et apparemment même source d'approvisionnement - FAV Leclerc 1995) avec un ressenti assez semblable et j'avais noté "encore jeune".

Michel: Cheval blanc 93 pas mal pour le millésime mais tout de même moyen dans l'absolu

Château Cheval Blanc 1982

Bouteille ouverte et épaulée 4h avant le service. Petite frayeur au vu du bouchon, totalement chevillé en sa partie supérieure, mais bien imbibé en sa base.

Nez diffus où s'entremêlent senteurs vanillées et de graphite, mais rien d’impressionnant.

La bouche par contre, s'est avérée majestueuse. D'une attaque crémeuse, le vin se montre complexe, profond et aérien à la fois. Toute la palette aromatique du grand Bordeaux à maturité y passe: fruits murs, réglisse, épices fines, boisé léger, cuir... Il n'a eu de cesse d'évoluer dans le verre, dévoilant à chaque fois une nouvelle facette. Le jus se montre d'une magnifique délicatesse, c'est soyeux et envoutant, ce vin pourrait s'insérer sans souci dans une dégustation à l'aveugle de beaux bourgognes tant il est fin, mais profond.

L'équilibre est parfait et la très fine acidité en filigrane permet au vin de s'étirer dans une finale noble aux tannins fondus. L'ensemble est totalement délié, comme une évidence, avec une longueur superbe.

J'ai été surpris au début, le seul Cheval Blanc que j'ai bu, un 1989, m'avait laissé le souvenir d'un pur sang puissant, et ici le vin n'est que délicatesse.

Grand vin.