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Château Cantenac - Saint émilion 2009

Dégusté à l'aveugle et sorti par erreur de ma cave. 2009 pour un Saint-Emliion c'est trop jeune. Je n'ai pas reconnu ce vin. Je l'ai pris pour un Rioja au boisé américain genre Rioja Ondarre 2006.

Au nez c'est assez marqué par la vanille complété par des épices. L'attaque est franche et la structure est assez fraîche, mais la vanille, le bois marque un peu. Le fruit est peu présent. La finale est assez fraîche et bien persistante avec un peu de complexité et surtout pas mal de longueur. 14/20 en l'état pour question plaisir, mais je pense que ça va devenir pas mal du tout d'ici quelques années.

Apparement personne ne connait ce vin. Il y a Brane-Cantenac, Cantenac Brown, mais pas celui-là.

Vin aqcuis en primeur pour un pris assez modeste.

Château Cantenac, Saint-Emilion grand cru "cuvée élégance" 2017

ouvert un chouille au pied de biche, gouté dans la foulée, la soif (de connaissance évidemment !) étant plus forte que la raison (jamais fait sa connaissance à celle-là)

le premier nez (bon je sors de chez corona donc pas fiable du tout) avec des notes de grenadine, de poivre, de fraise des bois, très floral aussi (pivoine et rose rouge même si chais pas trop si y'a réellement une différence à mon nivveau c'est pour faire style) mais une petite remarque sans rigoler : ce poivre me ferait voyager en rhône ou en mondeusie s'il n'était pas accompagné... donc au niveau du nez on a : bourgogne (rose) poivre (ouc'vous voulez), fraise (burgondie et bordeaux) bref ça fait voyager

la bouche présente des tanins d'abord fermes, puis quand je montre les muscles (ah merde j'en ai pu) et ma grosse voix, ils deviennent plus polis, pour finalement souligner d'une pointe d'amertume particulièrement bienvenue ce vin bâti sur la finesse, vous l'aurez compris...

ensuite le milieu de bouche est partagé entre l'evanescence (pas le groupe) de la fraise et les tanins très et presque trop fin (en l'état), l'impression que le vin se boit comme une bière à la fête de la bière allemande, jawohl !

structure fine, bouche surprenante car finalement la finesse se transforme en longueur fine, allongée par acidité et amertumes nobles... à l'aération le vin remplit de mieux en mieux la bouche, gagnant en puissance (sans devenir exubérant, il ne le sera jamais), ne cherchez pas l'élevage, je le cherche encore... bref un bordeaux jeune (trop) comme je les aime, franc direct et pas menteur comme les arracheurs de dents ultra-boisés (ce qui se calme et c'est tant mieux)

je le résumerais comme s'il était une caresse de roses, qui te colle de la grenadine dans le gosier tout en te poivrant la gueu le ! diantre, que dis-je ? c'est 'achement bon !

soyons fous, soyons oufs, on en r'prend un p'ti verre, pis son pti frère (ou sa soeur pas regardé sous sa jupe)

certains diront que c'est un bourgogne made-in-bordeaux (qui a écrit china ?) bah non... c'est l'exact souvenir des bordeaux bien équilibrés avec un peu d'âge dont je me régalais dans un passé assez lointain... à mon grand damn !

bref si vous en avez plusieurs, à vos verres, prêt ? partez... si vous n'en avez qu'un... si ce CR peut vous donner une piste..

très bien !

ensuite le milieu de bouche est partagé entre l'evanescence (pas le groupe)
dommage, j'aime bien.

Merci pour ce beau CR.

je suis fan et pas d'obispo (quoique)