Après la visite du chateau
Haut Marbuzet
, nous nous rendons au Château Ferrière à Margaux pour la dernière visite de notre périple médocain.
Entre temps, nous avons déjeuné sur les quais de Pauillac, où nous avons essuyé un gros orage (qui a fait de gros dégâts de l’autre côté de la gironde, notamment en côtes de Bourg).
Suite à la grosse pluie qui vient de tomber, nous ne visiterons pas les vignes.
Le domaine fait 20 ha. Il est en bio et en cours de certification biodynamie. L’encépagement est composé de 64% de cabernet sauvignon, 30% merlot, 4% petit verdot et 2% cabernet franc.
La vendange est éraflée et triée manuellement. Après foulage, les baies sont mises en cuves pour les fermentations. Le cuvier est composé de 14 cuves béton, 5 cuves inox et 4 cuves en bois toutes thermorégulées. Les cuves sont de différentes tailles pour pouvoir faire du parcellaire.
La fermentation alcoolique est faite sur 3 semaines avec les levures indigènes et des remontages réguliers. La fermentation malolactique est également faite sur 3 semaine avec contrôle de température. Une fois les fermentations effectuées, les assemblages sont faits avant la mise en barrique. L’œnologue conseil est Eric Boissenot.
L’élevage est fait pendant 18 mois en barriques (dont 40% neuves, et ayant subi une chauffe légère à moyenne). Des soutirages sont effectués tous les 5 mois. A la fin de l’élevage, un collage au blanc d’œuf est pratiqué. Les barriques se trouvent dans 2 chais climatisés et humidifiés (un par année d’élevage).
Le domaine cherche aussi à innover : depuis 2 millésimes, des tests d’élevage en œufs béton couchés sont réalisés. D’autre part, une partie des barriques sont désinfectées par éclairage à la torche UV, (l’autre partie étant désinfectée classiquement par brûlage de mèches de soufre).
Après la visite du chai, nous passons à la dégustation. La dégustation n’est pas orientée uniquement sur les vins du château Ferrière, elle l’est aussi sur les autres propriétés prestigieuses de Claire Villars Lurton : Château Durfort Vivens (2nd cru classé de Margaux) et château Haut Bages Libéral (5e cru classé de Pauillac).
Rosé de Vertheuil 2017
C’est un rosé de presseée fait à Pauillac, à dominate merlot et produit seulement à 1000 bouteilles.
La robe est rose orangée très pâle.
Le nez est sur la pêche mûre, un peu de banane, un peu de jasmin.
L’attaque est souple et ronde. On ressent une légère sucrosité mais elle est équilibrée par une belle fraicheur et une petite amertume. La retro confirme le nez. La finale est fraiche et fruitée, avec une légère sensation de chaleur alcooleuse. Longueur moyenne.
C’est bon, frais et fruitée, avec cependant une petite touche chimique sur l’aromatique.
Note 3/5.
Margaux, château Ferrière 2006 :
75% cabernet sauvignon, 25% merlot.
La robe est pourpre à frange orangée.
Le nez est fin et évolué, sur l’humus, le cuir, les fruits cuits, avec un léger pruneau.
L’attaque est souple et fraiche. La bouche est soyeuse, élégante. C’est ample sans être très puissant. La retro est expressive, on y retrouve le bouquet, complété par une petite note de clou de girofle. Petite amertume en finale. Belle longueur.
C’est bon, évolué, avec une finale un peu austère.
Note 3,5-/5.
Margaux, château Durfort Vivens 2013 :
82% cabernet sauvignon, 18% merlot.
La robe est bordeaux.
Le nez est sur les fruits noirs avec une note amylique.
La bouche est très suave, bien équilibrée, élégante. La retro est sur les fruits noirs mûrs et le café. La finale est un peu tannique et montre des petits signes de verdeur. Bonne longueur.
C’est bon, suave, mais le plaisir est atténué par une finale un peu dure.
Note 3,5-/5.
Pauillac, château Haut Bages Libéral 2009 :
Elevé 18 en barriques dont 40% neuves.
La robe est bordeaux.
Le nez est ouvert, assez compact, sur les fruits noirs et le tabac.
L’attaque est ample, tannique, mais assez ronde malgré tout grâce à une petite sensation de sucrosité qui amène un bon équilibre. La retro est sur les fruits noirs, le tabac, le café, une pointe de miel. En finale, la cerise noire s’exprime. Belle longueur.
C’est très bon, puissant, tannique, mais assez fondu aromatiquement (et meilleur après quelques minutes d’aération).
Note 4/5.
Bibi