On peut trouver ce mix "végétal/très mûr" sur les vignobles qui ont gelé fin avril. La vigne a dû repartir de zéro alors qu'elle était en avance par rapport à la normale.
Si les domaines ont marqué les pieds touchés par le gek pour les vendangerà part, ça pouvait aller. Mais si tout a été ramassé en même, ça donne un résultat atypique.
Les domaines équipés d'une trieuse par densimétrie (comme Ausone) pouvaient éviter cet écueil.
Je ne suis clairement pas de votre niveau Agitateur et Eric, mais vous pouvez sans aucun doute répondre à ma question.
Est-ce que nous ne pouvons pas trouver des arômes confiturés et végétaux lorsqu'il y a une forte différence entre la maturité physiologique et la maturité phénolique ? Lorsque l'été est chaud voire très chaud, mais qu'il faut ramasser les raisins tôt, car il y a une pression des maladies où lorsqu'on a peur de taux d'alcool trop élevés.
Si on vendange trop tôt ( rapport à la phénolique ) alors oui, ça pourra être végétal. Quoi que ça dépend vachement des cépages, le cabernet S et son poivron typique étant sensibles.
Mais si on vendange trop tôt, on aura pas de confiture.
Ce que tu évoques ressemble aussi à un blocage de maturité en cas de stress hydrique fort ou coup de chaleur. Vendange hétérogène, comme les 2003 à l'époque.
En belle réussite que j'ai pu gouter sur le millésime 2017, La fleur Cailleau de Paul Barre, Canon Fronsac en Biodynamie sur un terroir non gélif. Vin très aérien superbe.
Ensuite en Pauillac, Le Domaine Les Sadons 2017 bu à côté du 2018, il possédait plus de fraicheur et d'énergie.
Il y a assurément de très très beau vin sur ce millésime, un profil singulier qui tranche avec les belles années 2015 2016 2018 2019 2020 du tout beau tout chaud.
On sera bien content de profiter de leur fraicheur et leur finesse entre deux bêtes de soleil.
Voilà reste à y dénicher les pépites (sur terroir non gélif ou avec sélection des raisins de première génération) mais ça en vaut la peine.