J'ai eu l'occasion de goûter tout récemment Pichon-Lalande 1959, d'une bouteille reconditionnée en 1986 à la propriété, et sortie de la cave de May-Eliane de Lencquesaing qui l'avait offerte quelques mois auparavant (ainsi qu'une bouteille de Palmer 1959 reconditionnée en 1981, que nous avons également dégustée ce soir là) à la personne qui la partageait généreusement avec nous.

Le vin a donc été conservé dans les meilleures conditions possibles (à la propriété pendant plusieurs décennies avant de rejoindre la cave de Mme. de Lencquesaing). Nous l'ouvrons environ une heure avant de la déguster. Le nez est élégant, et présente encore de jolies notes de fruits. La bouche est intéressante, mais manque à mon goût de complexité et de longueur. L'ensemble est élégant, digeste, équilibré, mais l'on sent que ce vin au demeurant très agréable est sur une phase de déclin. La finale est trop courte à mon goût, bien que légèrement rehaussée par quelques tanins évanescents.

Une jolie bouteille, cependant plus émouvante par son côté historique qu'impressionnante par ses qualités organoleptiques. Le Palmer goûté à côté surpassait assez nettement un Pichon-Lalande toutefois parfaitement honorable.

sublime Pichon Lalande 1996

Bu ce 96 il y a quelques mois :

Je te rejoins sur la bouche/texture : c'était magnifique par contre j'ai trouvé l'aromatique pour ma part encore 'ennuyeuse'. Donc je dirais à boire dans les 20 prochaines années, plus ou moins selon les bouteilles mais comme on peut pas savoir.....

Jmm

ouverte 2 h à l'avance ... nez déjà très complexe pour notre part, mais pas sur le tertiaire si c'est ce que l'on recherche

Un vin bu lors d'une belle soirée.

Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande, Pauillac, Grand Cru Classé, 1990



Oliv
Robe jeune, sur un grenat à peine roussi.
Le vin va se goûter en deux temps ! Je le trouve très agréable au premier verre, sur un nez de fruits noirs épicés, de poivron rouge et de feuilles mortes.
La bouche est droite et vive, avec une belle énergie lançant un volume agréable et frais qui s'ouvre sur une finale aux tanins un peu fermes.
Toutefois, l'aération me semble lui faire un tort certain, abimant assez vite une aromatique qui va verdir à l'excès pour s'échouer sur un fond de verre curieux, sur le purin de cigare et décharnant une matière qui m'avait semblé plus stable à la première gorgée.
Curieux vin, assez compliqué à lire pour moi.

Flo
Aïe, dur d'être servi en même temps que le Latour...
J'ai trouvé le nez complètement dominé par des notes végétales peu agréables.
Malheureusement, c'est la même chose en bouche : variations autour du poivron vert, avec quelques touches tertiaires (cuir).
L'équilibre, assez frais, et le toucher de bouche sont néanmoins bons, voire très bons, et le vin reste très plaisant lorsqu'il est bu avec l'agneau.
Mais c'est quand même une déception pour moi compte tenu du pedigree du vin.
Bien

Mais c'est quand même une déception pour moi compte tenu du pedigree du vin.

Et bien, non.
Pichon-Lalande 1990 est présenté habituellement comme un grand échec du millésime
Un exemple: son 79/100 Parker.

Pour rappel, l'avis d'Yves du 21 septembre 2002:
lapassionduvin.com/p...

Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1976

Arômes typiques des Bordeaux des années 70, avec une certaine « rusticité » et un côté un peu dur. Le vin est marqué par une certaine fragilité et une certaine minceur, ce qui fait penser à une bouteille imparfaite (effectivement le niveau était correct sans être parfait, en revanche, à l’ouverture, le bouchon est tombé en entier dans la bouteille). Le vin procure certes du plaisir mais on sent qu’il se fane vite dans le verre. A revoir car cette bouteille procure du plaisir mais sans plus.

Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1975

Quelle fraîcheur dans le nez de ce 1975. Des arômes de terres humides, de tourbes et de boîte à cigare. La bouche est voluptueuse, « merlotée » et ferme, la signature des grands Pichon Lalande. Un grand 1975 qui n’a pas les caractéristiques de dureté que l’on peut retrouver sur ce millésime. Le comparer au Latour du même millésime n’est pas une hérésie.

Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1970

Après 1975, ce 1970 présente des arômes plus évolués mais plus fins et plus nobles, on sent les bois précieux, le cèdre et même quelques notes de truffes noires. S’il est moins massif et moins puissant que le 1975, il est pour moi plus grand en précision.

Ouverte pour voir son évolution - Pauillac 2^ème Grand Cru Classé - Château Pichon Comtesse de Lalande 1999
Robe : Cœur Sombre, pourtour du disque orangée
Nez : Fumée, fruits noirs confits, Boite à cigares
Bouche : La première bouche est un peu en retrait avec des amers un peu marqués - Après aération, de la rondeur, et une certaine souplesse - Un creux en milieu de bouche. Finissant sur des notes tertiaires. Correct, mais le millésime montre ses faiblesses.

Eric

Pichon Longueville Comtesse de Lalande, 1989

Une bouteille unique bue sur un foie gras poëllé.
Le nez est encore bien aromatique, très tertiaire évidemment (cuir, champignon).
En bouche l'intensité des arômes déborde, pas très complexe toutefois, et sur une matière modérément concentrée. Belle longueur.
L'assortiment avec le foie gras est remarquable.

C'était très bon mais la richesse des arômes m'a un peu déçu au regard de l'étiquette. Je vois le commentaire de T. Debaisieux pour le 1990, en va-t-il de même pour 1989 ?

Patrick

Bonjour, Patrick.

Je n'ai que de vieux souvenirs du 1989, j'avais préféré mettre en cave dans ce millésime Lynch-Bages et Pichon Baron, magnifiques.
Mais dans ceux-ci, Pichon Lalande 1989 est nettement supérieur au 1990.

Tout à fait d'accord.

Pichon Comtesse 90 m'avait sacrément déçu aussi.
Je le compare souvent (dans son raté) à Mouton 90.

Deux crus qui sont passés complètement à côté de ce millésime de légende.

Pichon Comtesse 89 supérieur au 90.

Quant au Lalande 82... très grand souvenir.

Et Pichon Baron 90 (bu déjà il y a quelques années) : magnifique.

J'avoue enfin que j'ai, décidément et également, un faible pour Lynch Bages

Amicalement,

Eric

Avez vous gouté Comtesse 2004 dernièrement , quelque Magnum dorment dans ma cave, et quarin dis d'attendre 2015? merci d'avance.

quarin dis d'attendre 2015

.... pour une bouteille. Pour un magnum, ce serait logiquement plutôt 2020.

J' ai goûté la dernière il y a un an et demi mais en bouteille. La bouche était élégante, tanins très fins impression de velours pas très concentrée (fluide) mais très
plaisante. Un bouquet autant au nez qu' en bouche fondu est assez complexe sur la lavande (si si!), les fruits noirs et un boisé noble.
Un vin qui m' a semblé presque bien à commencer à boire. Le vin a très bien pu se refermer depuis mais si tu en as assez, à ta place et sur une belle occaz, je
jouerais du tire-bouchon!

Merci , je vous donnerais des nouvelles prochainement

Le directeur de Pichon-Lalande envisage la conversion bio

Une interview (en anglais) qui parle de la perspective d'une conversion totale en bio pour Pichon-Comtesse

Le bio fait-il monter la cote des vins à Bordeaux ?

Ce qu'en retient Idealwine (en français)

Timo

C'est très bordelais, ces effets d'annonce. En fait, très très peu franchissent le pas de la certification officielle, et encore moins le stade des trois ans de conversion. Mais ça fait causer du domaine

Bonjour à tous,

Est-ce réellement différent d'un Pichon Longueville?

Je ne trouve pas d'infos sur Pichon Lalande tout court...

J'ai ces bouteilles:

Il y a, comme tout le monde le sait, deux Pauillac, deuxièmes Grands Crus Classés en 1855, qui portent le nom de Pichon - Longueville:
-Pichon - Longueville Baron
-Pichon - Longueville Comtesse de Lalande.
On simplifie souvent le nom du second en "Pichon-Lalande" ou en "Pichon - Comtesse"

Bizarre, tout de même, cette étiquette... Ne trouvez-vous pas, Thierry ?
Nulle mention de Grand Cru Classé.
Etiquette très -trop- dépouillée.
Les bouteilles du grand vin, dans les années 60, sont elles toutes comme celle-ci ?
Ne s'agirait-il pas du 2e vin ?

Allo ? François ? Votre opinion ?

Vincent

Vincent,

En tapant sur google Pichon Lalande puis "plus d'images", je suis tombé sur cette étiquette pour le 1964.

Le blason moulé dans le verre laisse tout de même sous-entendre une légitimité.

Par ailleurs j'ai déjà vu un Pichon-Baron 1967 intitulé simplement "Pichon Longueville - Pauillac" sans mention du classement 1855.

Timo

Vincent,

Voici une 1921


Voici une 1922


Voici une 1934


Voici une 1947


Voici une 1993


Voici une 1953 avec une étiquette complètement différente faite par Nicolas


Voici une 1945 qui n'a pas l'étiquette montrée plus haut



Voici une 1966 qui a les mêmes mentions que la 1945


elle vient de la cave Nicolas

A noter qu'en allant sur mon blog, et en faisant la recherche sur le mot "Lalande" on a 60 réponses qui donnent notamment ces photos.

1934 ré étiquetage hein ?

Thierry et François, merci.
Ce n'est pas plus clair, mais au moins, c'est instructif.
J'en conclus qu'être un GCC n'était pas un argument commercial jusqu'à un très proche passé.
Fred me semble avoir raison sur le ré-étiquetage de la bouteille de 1934.

Curieuse la petite couronne "à la Branaire" sur la bouteille Nicolas de 53...

Vincent

Bonjour,

nouveau (re)venu sur votre forum après quelques années d'apprentissage de padawan supplémentaires, un petit post sur un de mes plus beaux moments oenophiles de l'année 2014 à date.

Pichon Comtesse de Lalande 1983 : bouteille d'apparence bien conservée, niveau bas goulot, bouchon imbibé sans excès pour son âge. Bouteille épaulée 2 heures avant le dîner, mais non carafée eu égard aux premières impressions à l'ouverture d'un vin dans sa plénitude sans besoin de préparation supplémentaire.

Robe rubis encore bien opaque, légères colorations de rouille aux bords du disque mais sans excès. Nez légèrement vieilli mais non poussièreux, relativement discret avant aération du verre. Quelques rapides tours dans le cristal et on passe la seconde sur des arômes profonds de moka sur une trame de fond d'humus et de cuir.
En bouche le touché est magnifique, et quelle fraîcheur encore pour un (plus que) trentenaire ! Moi qui craignais un vin sur son noble déclin après une expérience de ce type avec un 1978 du même vin quelques mois plus tôt, il n'en est rien. Le vin semble encore à son pic, étonnamment jeune pour son âge.
Le vin se déploie sur le palais tout en finesse, le moka se teinte de cerise et de touches vanillées ; la rétro-olfaction sur la longueur d'une bonne vingtaine voire trentaine de caudalies apporte quelques touches de kirsch et de menthe poivrée, qui se fondent élégamment avec ce moka qui reste en toile de fond.

Un très grand moment de plaisir, immédiat et profond ; une appréciation adéquate à mes yeux serait TB+

Xavier.

Même impression sur une bouteille dégustée il y a 3 semaines. Un très bon Pichon .

Cordialement.

Pauillac, Pichon Longueville Comtesse de Lalande, 1982

Niveau bas goulot, bouchon imbibé sur sa longueur, sorti en deux morceaux mais sans dommages.

La très belle robe est encore dense et maintenant bien tuilée, ce qui est le cas pour la première fois sur cette 23ème et avant dernière bouteille.
A l’ouverture le nez était légèrement réduit mais après 30 mn d’épaulage et un carafage avant service c’est tout autre chose ! Il s’est détendu et exhale de beaux arômes complexes de cèdre, de tabac, de bois précieux … puis viennent un fruité secondaire de classe, du cuir noble et des épices douces. Il est vraiment difficile de s’en détacher !
La bouche est dotée d’une belle étoffe, d’une chair savoureuse sur de beaux fruits confiturés, d’une finesse d’anthologie et d’une texture de velours. La finale n’est pas d’une longueur phénoménale mais elle est sapide et superbe de vigueur.

Un très grand vin, une fois de plus, d’une élégance incomparable.
Excellent +

Une question difficile : quand vais-je ouvrir ma dernière bouteille ?

Jean-Loup