Pichon Comtesse de Lalande 1985

Nez fruité, fruits rouges confits, beaucoup de fraicheur avec de l'orange sanguine et du menthol, bois précieux, feuilles sèches.
Bouche fondue, suave, aux tanins doux, encore cette belle fraicheur qui allonge la finale et qui donne de la persistance.

Excellent!!

julien

Nicolas écrit :

> Je m'attendais a un peu mieux mais peut etre a t
> il été ouvert trop tard....
>
> Assz bien -
> Nicolas

Certainement. A mon avis au moins 5 ans.

Jean Daibush écrivait:

---

> Nicolas écrit :
>
> > Je m'attendais a un peu mieux mais peut etre
> a t
> > il été ouvert trop tard....
> >
> > Assz bien -
> > Nicolas
>
> Certainement. A mon avis au moins 5 ans

C'est vrai on pourrait croir qu'un second vin pourrait être passé après 15 ans....il faudrait que j'y regoute pour me faire un avis plus tranché sur celui-ci....j'ai ceci dit de superbes souvenirs de seconds encore plus anciens tels que Bahans 90 ou encore Clos du Marquis 89 et 90 (lequel a l'époque était bien le second vin du LLC) qui me fait penser que certains seconds offre de grandes choses avec le temps....

Nicoco écrivait:

---

..j'ai ceci dit de superbes
> souvenirs de seconds encore plus anciens tels que
> Bahans 90 ou encore Clos du Marquis 89 et 90
> (lequel a l'époque était bien le second vin du
> LLC) qui me fait penser que certains seconds offre
> de grandes choses avec le temps....

Sans aucun doute. La marque "Clos du marquis" doit être le plus ancien des seconds vins des grands médocs, bien avant " Les Forts de Latour" apparu la 1ère fois en 1966.
Il s'est trouvé qu'à l'époque mon caviste parisien (Jean Claude Rossi depuis longtemps à la retraite) avait racheté un lot réimporté d'Italie à prix canon (comme on dit à St Emilion).
Il me l'a gardé et je l'ai goûté à son apogée (c'était bien la moindre des choses) au début des années 80. C'était d'une concentration exceptionnelle, et Le Latour 1970 goûté un peu plus tard m'a laissé un moins grand souvenir. Les Forts faisaient à peine ... 11° !
Mais les enjeux commerciaux étaient bien différents à l'époque.

Et aujourd'hui, de mon point vue, je préfère, a priori, à prix égal le 1er vin d'un crû bourgeois au second d'un crû classé.

Sans aucun doute. La marque "Clos du marquis" doit être le plus ancien des seconds vins des grands médocs, bien avant " Les Forts de Latour" apparu la 1ère fois en 1966.

La marque est ancienne, mais elle était très marginale avant l'arrivée de Michel Delon en 1976. Voulant à l'époque répéter l'exploit de Mouton-Rothschild, il a tout mis en œuvre pour produire un Las Cases exceptionnel. Le Clos du Marquis est passé de 10 à 45 % de la production du domaine. Comme on le sait, ça n'a pas marché. Las Cases s'est retiré il y a quelques années de l'Union des Grands Crus, n'estimant n'avoir plus rien à y faire.

Le premier millésime des Forts est bien 1966 mais il est apparu pour la 1ère fois en 1971 (je chipote )

Avec des amis amateurs norvégiens nous avons organisé une grande verticale qui s'est déroulée au restaurant Stock à Oslo.
C'est dans la bonne humeur, le partage des sensations et des émotions que nous nous sommes retrouvés autour du château Pichon Longueville Comtesse de Lalande. Un grand merci à tous pour cette sublime soirée avec un remerciement spécial à Lars qui avaient les 2/3 des vins et Kjell Arne, le patron du restaurant pour une organisation sans faille.

Nous débutons tranquillement par un apéritif alors que nous contemplons avec des yeux qui brillent le nombre impressionnant de bouteilles présentes sur la table. L'excitation est à son comble et nous avons qu'une envie : commencer la dégustation.

Pascal Doquet- Blanc de Blancs 1995
Nez sur la pomme jaune, pointe oxydative, biscuit, grillé et une pointe de truffe. La profondeur est bonne.
Bouche moyennement puissante, presque vineuse dans l'attaque et puis l'acidité couplé à de fins amers resserrent la bouche. La longueur est bonne.
Bien. Une bonne entrée.

On attaque les hostilités.
Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1928
[size=small]Bouteille reconditionnée au château en 1981.[/size]
Couleur flamboyante très claire.
Nez intense sur le tabac sec, chocolat en poudre, humus, cuir aussi. Un fruit qui prend de l'ampleur à l'aération avec un côté acidulé/doux sur la cerise. On retrouve des notes de bois de cèdre et de fumé. L'intensité est assez impressionnante. Il y a un côté à peine volatil. Beaucoup de profondeur dans ce nez mais surtout une précision magnifique.
Bouche peu puissante mais fine avec une acidité omniprésente mais le tout dans une grande harmonie. Le tanin est présent fin et poli mais absolument pas plat. Intensité remarquable avec ce fruit acidulé/doux avec des fruits secs et de l'humus. La longueur est superbe et fraîche.
Grand vin.
On démarre sur les chapeaux de roue et toute la table reste surprise par la jeunesse de ce vin.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1934
[size=small]Bouteille reconditionnée au château en 1981.[/size]
Couleur similaire avec un poil plus de profondeur.
Nez un peu moins intense mais cela reste intense néanmoins ! On retrouve un peu ce fruit acidulé/doux avec un côté mentholé, poivron grillé, fumé, des notes délicates de fruits secs. Grande netteté. On retrouve de l'humus, cuir, côté étable. Pointe de volatile.
Moyennement puissant le vin se révèle plus sévère avec une acidité importante mais surtout des tanins larges un peu asséchant qui déséquilibrent un peu l'ensemble. Belle intensité avec le menthol, foin et le fruit acidulé/doux. Longueur excellente.
Excellent -.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1945
Robe plus foncée et un peu moins brune.
Superbe nez intense et profond avec un côté chaleureux dans le fruit noir sur le cassis, tabac brun, fumé, chocolat amer, ortie sèche, humus, épices douces. Encore un vin net mais ici c'est plus ample et volumineux.
Bouche moyennement puissante avec une attaque soyeuse pleine de charme et puis l'acidité prend le dessus et élève et prolonge le vin. Le fruit reste comme enroulé autour. L'acidité devient dominante sur la fin avec comme une sensation citronnée, griotte. Les tanins sont marqués mais en harmonie et le fruit reprend le dessus comme pour exploser en fin de bouche.
Grand vin.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1947
[size=small]Bouteille non optimale.[/size]
Manque de précision. Le vin dégage une odeur de pourrie avant que l'aération redonne de la vie. Le fruit est là aussi noir et mûr avec du pruneau, cassis, sensation de griotte, bois de cèdre, tabac brun. On ressent en tout cas une grande maturité du fruit. Il y a de la profondeur aussi malgré tout.
Bouche plutôt puissante en attaque, souple et soyeuse. C'est mûr et presque riche et le vin emplit la bouche. Les tanins sont bien présents mais soyeux et moins importants que dans les vins précédents. Le vin s'effondre un peu en finale. Après quelque temps dans le verre, la finale est plus longue sur le fruit noir, chocolat. Un vin plus masculin que les autres.
Très bien +. Si la bouteille avait été bonne on était sur du grand je pense.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1948
Comme le 1947, la bouteille n'est pas optimale est le nez est un peu diffus. A l'aération, le vin prend un caractère kirsch, doux/acide avec du chocolat, fumé, humus. Un côté pourri gâche un peu.
La bouche est sévère de bout en bout avec de l'acidité et des tanins importants. Il y a un manque de douceur dans le fruit pour balancer la structure. La longueur est bonne.
Bien.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1949
Côté légèrement oxydé avec des arômes de thé noir important, du chocolat, un mélange de fruit rouge et noir. C'est mûr et à l'aération le fruit prend de l'importance avec du cassis notamment. On retrouve du fumé, épices poivrées. Il y a une belle profondeur.
La bouche est élégante, fine et harmonieuse. L'acidité est importante mais l'équilibre est superbe. Pas d'agression dans ce vin même si le tanin se fait sentir. Mais tout est glissant et polit. Je trouve la longueur excellente.
Excellent.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1959
Nez fin et parfumé sur les fruits rouges secs, presque floral, fumé, foin. Complexe et profond. Un vin automnal avec de la prune sèche. Un vin qui m'émeut.
Bouche moyennement puissante, fine et délicate mais à la fois mûre. C'est soyeux, féminin avec de très beaux tanins dans la matière. Très belle persistance aromatique nette et fraîche.
Excellent +.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1966
Nez plus sur le chocolat, poivron grillé, cuir, étable, tabac et fumé. Belle complexité mais sans une amplitude monstrueuse. Cela dit je prends du plaisir. Côté végétal.
Moyennement puissant, fin et délicat avec une acidité marquée. Côté acidulé. Tanins fins mais marqués. Ils manquent de soyeux. Longueur excellente.
Très bien.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1975
A partir de ce millésime, les vins présentent plus de jeunesse.
Nez fin et parfumé avec du fruit rouge, tabac, chocolat, végétal noble et fumé. Une belle complexité. On est sur un registre acidulé.
Bouche fine et délicate (encore !) avec le côté acidulé présent. Même si l'acidité reste importante elle est mûre et intégrée. Tanins marqués mais glissant en harmonie. Belle intensité sur le kirsch, tabac et chocolat. La longueur est très bonne.
Très bien +.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1978
Nez noir et profond avec du tabac, cassis, chocolat, étable, cheval. Certains détectent des bretts. Même si il y a un côté étable cela ne me dérange pas. On retrouve des notes de torréfaction et de fumé. Un vin net et profond.
Moyennement puissant, un peu généreux dans son équilibre avec de la souplesse. L'acidité est moyenne et se sont les tanins qui font la structure. Il manque un peu de vivacité. Longueur très bonne.
Très bien -.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1979
Bouteille numéro 1.
Nez moins intense que les précédents et plus monolithiques avec un côté métal froid. Côté sanguin au milieu du cassis et des notes de fruits rouges. Toujours du tabac et du chocolat avec de l'humus aussi.
Bouche élégante et fine avec un tanin un peu prédominant et séchant. Le vin maque un peu de fruit. A l'aération, le vin devient plus harmonieux, plus intense et les tanins moins séchant.
Très bien -.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1979
Bouteille numéro 2.
Nez étrangement similaire au précédent. Cela en est surprenant.
La bouche est par contre encore plus sévère et il manque d'équilibre dans le vin. L'aération rend le vin plus harmonieux mais il faut avoir la bouche solide.
Bien -.

Nous marquons une pause avec quelques vins présentés à l'aveugle pour le plaisir.

Couleur tawny orangé.
Intensité bonne sur la marmelade, grillé, safran, cannelle, épices douces, champignon, fruits secs (abricot en tête). Touche de volatile. Un joli nez qui nous amène directement sur Sauternes.
Bouche puissante et assez riche avec une acidité qui équilibre bien le tout, Le vin possède un léger côté séchant qui prolonge le volume en bouche. Superbe longueur sur le massepain, épices et marmelade sans lourdeur.
Très bien +.
On se met d'accord sur la fin des années 1980. Mon voisin trouve le vin :
Château Suduiraut 1989

Nez sur le grillé, beurré, champignon frais, mousseron, noisette fraîche, citron, pêche blanche. C'est fin et précis et cela me fait penser à Chablis. Sauf qu'il y a un cordon de bulles qui s'échappe des parois.
Peu puissant avec une acidité importante. De la finesse mais il manque un peu de volume et d'énergie en milieu de bouche. Cela devient très citronné et beurré. Longueur très bonne. Côté amer en finale un peu négatif.
Bien.
Je pense au début des années 2000, un beau millésime donc 2002. Chardonnay dominant ?
Dom Pérignon 2002

Nez sur les fruits rouges mûrs, cerise, vanille, côté végétal noble. Boisé coco pas des plus fin mais il reste bien intégré. Malgré le fruit rouge et le côté végétal il se dégage comme une sensation de chaleur.
Bouche plutôt puissante avec un alcool sensible et acidité un peu en deçà. Les tanins sont fermes et murs avec le boisé sensible. Le côté vanille, coco n'est pas des plus fin. Manque d'harmonie. Amertume en finale.
Moyen -.
Je trouve le cépage : Cabernet Franc mais on n’est pas sur la Loire ni à Bordeaux. Sans doute nouveau monde mais je ne peux en dire plus.
Element Winery - Finger Lakes Cabernet Franc Reserve 2010

Après cet interlude reprenons le cours de notre dégustation.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1982
Très beau nez fin et sensuel sur le cassis, cerise, griotte, cacao, torréfaction, cuir, étable. Il y a une belle harmonie entre tous les éléments et c'est profond.
Bouche avec une attaque délicate, soyeuse avec un côté mûr. La seconde partie est malheureusement un peu dissociée avec l'alcool sensible et des tanins un peu séchant. Longueur très bien.
Très bien -. Dommage car le nez était superbe.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1983
Bouchon.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1986
Bouteille sans étiquette. Le millésime est lu lors de l'ouverture sur le bouchon.
Nez un peu fermé, relativement jeune sur le cassis, prune, bois de cèdre, tabac. Je le trouve un peu difficile à lire.
Bouche assez puissante avec une structure tannique marquée en décalage avec le reste. La longueur est bonne.
Bien -. Décevant vu le millésime.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1984
Nez évolué et un peu fatigué sur le chocolat, café, tabac, bois de cèdre. Profondeur moyenne. A l'aération le vin prend de l'ampleur et propose plus de fruit.
Moyennement puissant, un peu fatigué mais l'aération lui donne du volume. Cela reste fin et harmonieux mais sans la profondeur et le jus des autres vins. Néanmoins il y a du plaisir. Par contre quelques minutes après et c'est l'effondrement.
Bien.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1985
Très joli nez parfumé et profond entre évolution et superbe cœur de fruit noir et à la fois frais. Il y a du tabac, fumé, cacao. Très belle profondeur avec de la finesse.
Belle bouche élégante et sensuelle avec un beau touché soyeux. Les tanins sont bien présents mais fins et harmonieux. La longueur est superbe, très longue est fraîche avec un contour précis.
Excellent +.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1986
Nez assez jeune avec du cassis, cerise, des herbes aussi. Bois de cèdre et cacao. De l'austérité se dégage.
Pas très puissant mais sévère. C'est austère mais contrairement à la bouteille précédente il y a beaucoup de fruit. La longueur est très bonne. Vin carré.
Très bien.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1988
Nez avec un joli fruit noir avec un côté acidulé. Il y a du fumé, chocolat, tabac, poivron grillé, épices. Très joli profondeur. Un vin net.
Moyennement puissant, élégant avec une acidité et des tanins marqués mais il y a une texture glissante. Belle harmonie. La longueur est excellente et fraîche.
Excellent.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1989
Nez un peu diffus qui devient plus précis à l'aération avec le tabac, épices asiatiques, cerise, cassis, côté vanille. C'est un peu fermé. Côté sensuel.
Bouche assez puissante et pleine. Fruit mûr. Intensité moyenne avec un touché soyeux. Grain du tanin fin. Longueur très bien. On sent quand même un vin qui ne se livre pas complètement.
Très bien -.
Certains qui ont déjà bu ce vin, nous dise que cette bouteille n'est pas optimale.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1991
Bouchon.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1994
Nez plutôt intense d'une profondeur moyenne mais complexe sur le tabac, torréfaction, épices, fruits secs, fines notes délicates.
Moyennement puissant, fin et délicat avec des tanins fins et glissants. Pas le plus ample mais la concentration est là. Longueur très bonne.
Très bien.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1995
Jeune et un peu fermé sur les fruits rouges, épices douces, tabac, humus. Fines notes délicates de fruits rouges secs comme la framboise.
Bouche moyennement puissante. Vin élégant avec une acidité et des tanins présents mais en équilibre. Grain fin. Longueur excellente.
Excellent.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1996
Changement de style avec un fruit noir et beaucoup plus mûr, très mûr. Un peu monolithique. Boisé sensible sur le toast. On est sur un vin avec un style plus international. Manque de caractère.
Bouche puissante et riche, un peu extraite avec des tanins mûrs et gras. Boisé sensible dans la sècheresse. Amertume sur une belle longueur.
Bien +. Ce n’est pas mon style.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1998
Le nez est noir, mûr avec un boisé toasté comme le précédent. Mais il y a de la cerise et du cassis frais qui font jeu égal avec des notes d'évolution.
Bouche assez puissante avec une certaine richesse. La structure est marquée, tout comme le boisé. Similitude avec le 1996 dans le style. Longueur très bonne.
Très bien -. Mais ce n'est pas mon style.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 2001
Nez intense sur la cerise, épices, fumé, cassis et plein de petits fruits rouges qui apporte volume et fraîcheur. Belle profondeur dans le fruit. Boisé fin et beaucoup plus discret que les 96 et 98.
Moyennement puissant avec de la finesse. C'est jeune. De la vivacité et de l'énergie avec une structure tannique harmonieuse, glissante bien qu'elle soit bien présente. Superbe d'équilibre. Très bonne longueur.
Excellent.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 2004
Nez sur les fruits des bois, kirsch, confiture de vieux garçon. Du tabac, cuir et un boisé toasté sensible pas très fin.
Bouche carré et dure, sans charme. Tanins séchant. Manque de fruit en bouche. Longueur moyenne.
Moyen.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 2005
Nez empyreumatique avec un fruit un peu synthétique. Le boisé est marqué mais il reste en dessous du fruit. C'est assez complexe en fait mais il manque de charme et de profondeur.
Assez puissant et riche avec une structure marquée dans la matière. Manque d'énergie et de jus. Longueur est très bonne.
Bien.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 2000
Joli nez sur un cassis pur, mûr. Beaucoup de profondeur. On va retrouver de la cerise. De l'évolution aussi mais c'est le fruit qui domine les débats.
Assez puissant et mûr il y a une certaine richesse. Néanmoins l'équilibre est superbe, Côté chaleureux mais je trouve cette sensation positive. Les tanins sont gras, en harmonie. Très belle longueur qui finit fraîche et nette sur ce joli fruit comme ressenti au nez. Une certaine finesse.
Excellent.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 2003
Nez avec du kirsch, pruneau, gelée de cassis. Assez jeune mais solaire.
Vin puissant et riche, chaleureux. Vin marqué par le millésime. Acidité un peu faible. Longueur bonne avec des tanins mûrs et gras.
Bien.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 2008
Nez fin et délicat avec un fruit frais sur le cassis, fruits rouges. Belle profondeur avec des fines notes florales. Boisé sensible mais sous le fruit.
Bouche tendue, fine. Il y a de la vivacité, les tanins sont marqués mais le fruit domine tout et le vin n'est jamais agressif. Grain très fin. Longueur très bonne.
Excellent -.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 2010
Très jeune avec un fruit intense et profond. C'est mûr et frais. Côté délicat et parfumé. Touche florale de violette. Boisé discret. Très belle intensité.
Assez puissant avec une structure marquée. Boisé plus sensible. Grosse présence du fruit à nouveau. La longueur est excellente.
Excellent +. Très prometteur.

Et voilà, on se réveille tout doucement de notre rêve éveillé avec un dernier verre pour se reposer le palais, tirer des conclusions sur cette superbe dégustation. Et comme on est joueur c'est à l'aveugle.
Robe dorée.
Nez intense sur la cire d'abeille, fumé, pêche jaune, laine mouillée, prune reine-claude très mûre, fruits secs, beurre, côté citronné. Une très jolie profondeur avec de fines épices douces autour.
Bouche assez puissante avec un léger gras. Un vin tactile avec l'alcool qui vous réchauffe sans brûler. L'acidité est bonne et le vin finit sur une superbe longueur saline très persistante.
Excellent.
Nous sommes sur Bordeaux, Pessac Léognan sur un vieux millésime mais je partirais sur mi-90. Un ami propose 1983. Un vin à dominante de Sémillon. Après réflexion, je pense à Laville Haut Brion.
Château Laville Haut Brion 1983

Pour revenir sur le château Pichon Longueville Comtesse de Lalande nous avons relevé que beaucoup de vins ont un profil élégant et ce quel que soit le millésime. Ce n'est pas une surprise mais une confirmation via nos petits palais.
Il y a néanmoins des styles différents :
- De 1928 à 1975 : des vins qui ont une acidité et des tanins bien marqués, le profil aromatique est frais avec des notes de fruits rouges dans un registre plutôt acidulé.
- De 1975 à 1995 : des vins dont les structures sont moins saillantes, le fruit plus mûr.
- 1996 et 1998 : un style clairement international avec des grosses maturités et du bois.
- De 2000 à 2010 : des vins plus modérés dans les maturités et le bois.
Enfin, on retrouve de fortes différences de qualité entre les millésimes.

Encore un grand merci à tous les participants de cette superbe soirée. C'était très enrichissant, avec du sérieux mais dans la bonne humeur et de bons moments de rigolades aussi.

Cordialement,

Merci, Bertrand, pour le compte-rendu de cette imposante série.

exceptionnel témoignage !
merci

Super Bertrand Il faut croire que la régulation des ventes d'alcool favorise les soirées de ce type

Pour en revenir aux vins, il y a eu un loupé en 2004 et 2005 ? Dans un dossier RVF , 2006 était également assez peu apprécié en comparaison des autres vins du millésime.

Marc

Magnifique dégustation et superbe compte-rendu !

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1986
Bouteille sans étiquette. Le millésime est lu lors de l'ouverture sur le bouchon.
Nez un peu fermé, relativement jeune sur le cassis, prune, bois de cèdre, tabac. Je le trouve un peu difficile à lire.
Bouche assez puissante avec une structure tannique marquée en décalage avec le reste. La longueur est bonne.
Bien -. Décevant vu le millésime.

Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1986
Nez assez jeune avec du cassis, cerise, des herbes aussi. Bois de cèdre et cacao. De l'austérité se dégage.
Pas très puissant mais sévère. C'est austère mais contrairement à la bouteille précédente il y a beaucoup de fruit. La longueur est très bonne. Vin carré.
Très bien.

Une confirmation de plus que la vérité d'une bouteille n'est jamais celle d'une autre d'un même millésime (en supposant que ces bouteilles ont été conservées dans les mêmes conditions).

Vraiment bravo pour cette dégustation.

Mais n'y avait-il pas un effet de saturation? Mon palais serait incapable de supporter un tel nombre de bouteille sans lassitude ou saturation.

Luc

ça c'est de la verticale de compèt'!!!! Bravo!!! Compte-rendu très intéressant, qui montre les facultés de vieillissement et d'aptitude à la garde des grands Bordeaux.

[size=x-small]Par contre, dans le lot, j'en ai qu'une seule (2004) et c'est la plus mauvaise de la série!!![/size] ::o8-)

Bertou,
absolument passionnant.
Si on mettait ensemble nos notes, ça donnerait un panorama assez exhaustif sur ce magnifique château (j'ai bu 16 des millésimes goûtés, surtout les anciens, et j'en ajouterais 14 dont des plus vieux).
Ce qui est intéressant c'est de constater que sur la période avant 1950, il y a un nombre de vins encore vivants qui ont toujours quelque chose à dire.

On voit bien que l'image historique d'un château a beaucoup d'importance pour avoir une perspective large sur son évolution.

Bravo pour ce beau compte-rendu.

Merci pour vos retours.
Pour 2005, il n'y avait pas consensus et la moitié l'a apprécié, l'autre moitié partageait mon impression. Pour 2004, nous étions du même avis.

Sinon, vers la fin il y a un peu de saturation et il faut être très concentré. C'est éprouvant et à la fin, on est sur le rotules.

Les très vieux vins sont certes très tertiaires mais pas du tout morts. On a eu beaucoup de plaisir.

Cordialement,

Superbe verticale !! A marquer d un drapeau

fabuleux Bertrand, merci !

ceci dit l'ordre de service m'interpelle, pour ma perception commencer par les vins les plus anciens et terminer sur les plus jeunes fait ressortir les notes d'élevages de manière caricaturale, ne trouves-tu pas ?

encore une fois bravo

Merci Claudius.
Pour les perceptions d'élevage c'est possible. Même si la grosse différence à été ressentie entre le 95 et le 96, deux millésimes consécutifs.

En commençant par les vieux, on déguste les vins les plus fins en premier et on finit sur les vins les plus puissants. C'est avec ceci en tête que nous avons établi l'ordre.
C'est pourquoi l'ordre des 2000 n'est pas chronologique.

Cordialement,

Encore un 85 au top ....ce millésime réserve de superbes surprises depuis quelques années .
Un immense merci à votre groupe pour cette magnifique dégustation ...avec un petit regret avec ce 82 qui n'a pas répondu présent totalement .

Jean Luc,
100% d'accord avec toi, 1985 ne réserve que des bonnes surprises et dans presque toutes les régions.

Merci Bertrand!
Extraordinaire dégustation qui montre en plus les changements de travail, de méthodes ou lignes directrices, parfois effectués au cours d'une longue période dans une même propriété.
Ce serait intéressant de savoir à la source ce qui justifiait ces changements "par période" ( plus d'acidité, de boisé, etc) .
Modes, changement de maître de chais, de direction, etc...

jlj

Pichon Lalande Comtesse 1983

Je me dévoue à ouvrir une bouteille de 1983 pour compléter le compte-rendu de Bertrand - on ne pouvait pas laisser le bouchon avoir le dernier mot

Ce vin que je bois pour la troisième fois depuis son achat aux enchères en 2009 (car en 1986 je buvais encore du Beaujolais Nouveau) est toujours excellent:

Si à l'ouverture il se présente très délicat avec des fleurs fanées au nez et un fruité doux en bouche, il évolue assez rapidement vers des notes bordelaises plus classiques avec un fruité épicé d'une grande profondeur et quelques notes de tabac, tout en gardant cette gourmandise "so Pichon". En bouche, le vin est assez moelleux, avec une fine acidité et des tannins soyeux. Bonne longueur sur le fruité frais. EXC/GV

Ce vin, parfaitement à point, n'est pas un monstre de puissance et il va sans doute entamer tranquillement son déclin mais, jugeant sur cette bouteille, il n'y a pas urgence.

Ralf

Bonjour, j'ai une bouteille de pichon comtesse 1990, elle est comme elle est mais comment faire pour qu'elle se dévoile au mieux? (ouverture, carafage).

Merci d'avance.

Elle sera toujours, à mon humble avis, moins bonne que Pichon-Baron ou Lynch-Bages 1990.

Je déconseillerai le carafage. Il faudrait la mettre debout la veille, l'ouvrir quelques heures avant et goûter. S'il y a de la réduction ou d'autres odeurs de cave, on laisse ouvert - sinon on rebouche et on profite.

Ralf

Suite de l'exploration de la caisse de 12 -

A l'occasion d'une grande fête à la maison. Nous avons ouvert 4 bouteilles de Château Pichon Lalande 1976. Mes devoirs d'hôte m'ont contraint à goûter chaque bouteille

Je ne vais pas refaire de CR (voir le précédent), je rajouterai juste que globalement, la bouche n'est pas à la hauteur du nez, il faut dire qu'il dégage un très très beau bouquet.

Ce qui était intéressant, c'était les variations selon les bouteilles et notamment en fonction l'état des bouchons. Sur les 4, tous étaient bien imbibés mais j'ai eu toutes les configurationss :
- entre celui qui, sinon, était nickel et a fait un beau "plop" en sortant : des tannins pas complètement fondus (!), qui étaient perceptibles pendant le premier quart d'heure, un nez un peu plus puissant.
- jusqu'à celui qui avait coulé, moisi le bord du goulot et a fini dedans dès que je l'ai touché : nez "en dedans", bouche mutique à l'ouverture, j'ai ramené la bouteille dans la cave en pensant la vidanger. J'ai goûté le lendemain, le vin était revenu à la vie, moins que la bouteille précédente, une pointe de madérisation et d'acidité, mais bien agréable sur du rosbeef pour l'after du dimanche midi.
- les 2 autres (bouchons que j'ai du sortir en plusieurs morceaux, malgré le bilame) ressemblaient en tout point à mon CR précédent.

Nicolas

Nico94 écrivait:

---

> Suite et fin de la bouteille à J+5 (refermée
> avec pompe à vin et mise au frigo dans
> l'intervalle) : le vin a perdu en complexité
> (arômes tertiaires) mais gagné en puissance
> (fruit !), au nez comme en bouche et en acidité.
> Vraiment étonnant (il faut dire que j'ai peu
> d'expérience avec les vins anciens). Les
> prochaines fois, j'essaierai une oxygénation
> lente (poke @ F. Audouze).
>
> Nicolas

Nico94 écrivait:

---

> Ouverte pour les 40 ans de mon épouse ce Chateau
> Pichon Lalande 76 (ni Comtesse, ni Longueville sur
> les étiquette d'époque !).
>
> Le nez est fin marqué par le tabac, les sous-bois
> et un peu de fruits noirs.
>
> En bouche, c'est très patiné, en premier lieu
> sur la crème de cassis, puis sur le cèdre et le
> tabac. Pour autant ce n'est pas mince, il reste de
> la rondeur (plus que sur un Mouton Rothschild 76
> ouvert au même moment).
>
> La longueur est moyenne.
>
> Naturellement, ce vin a passé son apogée depuis
> longtemps et je pense qu'il vaut mieux le boire
> pour lui-même que pendant le repas. Mais il reste
> très agréable à boire et l'émotion est au
> rendez-vous.
>
> B++
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> Nicolas

Salut Nico,

ta description des 76 ne fait pas vraiment envie! Année de naissance? Tu nous fait un (ou plus) commentaire sur ce 76? Si tu en as
plusieurs sur ce millésime, ce serait intéressant de les compiler dans un seul CR je trouve, allez, au boulot!

Bonsoir Paul,

C'est l'année de naissance en effet, donc j'ai tendance à comparer aux autres 76 que j'ai bus (notamment Mouton qui était moins bon).

Pour faciliter la vie de tout le monde, j'ai modifié mon message précédent pour y inclure le CR de la 1ère bouteille ouverte en mars.

Bon maintenant il m'en reste encore 6, donc ça prendra encore un peu de temps avant la compil définitive :)o !

Nicolas

Bu sur une horizontale de 76
La robe semble assez évoluée par rapport à Montrose et Lanessan du même millésime.
Le nez est mentholé , notes de fruits rouges . agréable et fin .
Ce vin est fondu et je lui trouve beaucoup de délicatesse en bouche . Il est évident que l'apogée est atteinte voire dépassée.
J'aime beaucoup ce côté digeste , délicat et équilibré. Un ami évoque du velours ...
BIEN ++

Pichon Comtesse 2001

Bouteille ouverte une heure avant service puis vin passé en carafe au moment du service. Servi dans verres larges.

Joli vin encore très jeune, aromatique de fruits rouges et de noyau de cerise, bouche veloutée, mûre, gourmande. Belle longueur. Je m'attendais à un vin un peu plus évolué, il est d'une grande jeunesse et gagnera à être attendu pour les amateurs d'arômes tertiaires.

Belle journée
Alice

Pichon Lalande Comtesse 2004 en 37.5cl :
Très beau Pauillac, belle matière douce et souple, c'est superbe après aération, c'est très bon.
A boire sur 5 à 10 ans je pense.

Sylvain.