Compil des CR effectués lors de mon anniversaire sur Talbot 59

Laurent G: ce vin tertiaire administre un bouquet de qualité, composé d’exhalaisons de mûre, de pruneau, de havane, de poivre, de bouquet séché, de poivron rouge, de framboise, de terre (ou de piment d’Espelette histoire de trahir un peu la cabernet-sauvignon, alors qu’on peut aussi penser au pinot voire à la syrah). Expression fraîche (style à l’ancienne forcément, non égrappé), logiquement taraudée par l’âge mais au fruit encore bien vivant. On devine à la fois la maturité du fruit et pas mal d’acidité (caractère acidulé). Trame élimée, donc, mais qui apporte encore une certaine satisfaction et qui surtout se révèle fort digeste.

Loup: Le vin est mûr et le consensus se fait sur la Gironde. Pour moi ce fut initialement un vin âgé de Listrac car je n’y retrouvais pas la race de crus plus prestigieux, puis me tournais pour les mêmes raisons vers les Graves (Haut-Bailly). En fait il s’agissait d’un Talbot 59, année de belle réputation. Le vin est certes évolué et offre d’agréables notes tertiaires qui s’harmonisent avec bonheur avec le plat et sa sauce. Ce Saint Julien est encore vif et tient bien sa place. Très bien.

JU: C’est une des bouteilles que j’ai le plus appréciée.
Le vin présente une robe d’une insolente pureté : brillante, limpide et évoluée bien sûr.
Le nez est d’une belle race, bien expressif et d’une terrible complexité. L’on sent le cuir, la terre et encore le fruit. Un grand vin annoncé par le bouquet, que la bouche révélera aussitôt. Tout y est fondu, au sein d’une souplesse aiguëe, mariée à une puissance sans équivoque. Très belle bouteille !

Eric B: j'attendais beaucoup de ce vin. Le millésime 1959 a donné souvent des Bordeaux d'une jeunesse insolente. C'est le cas de ce quasi-cinquantenaire qui tiendra quelques années encore. Le nez est très cab' avec encore du fruit et de la fraîcheur. La bouche tient la route, ronde, séveuse, fraîche et aux tannins d'une grand douceur. Vraiment bien!

Caillou Blanc de Talbot 1998

Une agréable surprise:
- un nez sur les agrumes confits avec quelques touches de miel et de vanille.
- une bouche ample et longue, qui se montre savoureuse, équilibrée et qui laisse une impression d'agréable volume et de belle concentration...

J'ai bien aimé...

Cordialement,
Thierry

Bonsoir ,

Les "Lpviens" ont ils déjà bu Talbot 1985 ?

merci pour vos réponses .

Clément.

TALBOT 1985:

Un vin que je trouvais superbe dans sa première décennie...mais qui me semble avoir évolué (trop?) vite, gardant certes de la "rondeur" et une certaine harmonie, mais jugé en léger "déclin" fin 2003 lors de ma dernière dégustation de ce millésime : 15,75 de moyenne de notes à ce jour...très loin du niveau du formidable 1986 (16,88 de moyenne à ce jour!)...

Pas mieux que Christophe ...ne plus conserver ce 85 en cave ( désolé mon fils ) ...mais j'ai encore quelques 86 :Pl

Chateau Talbot 1989, 17/20

Bu le 89 ce soir c'est superbe. Très beau fruit. Cassis,bonbons acidulés, chocolat,poivron,champignon. Bref une gourmandise. C'est harmonieux et bien équilibré. Pleinement épanoui.

Talbot 1985
Christophe.

Je n'ai absolument pas eu la même sensation que toi sur ce Talbot, dégusté samedi soir pour lui-même.

Le bouchon était imprégné aux deux tiers.

La robe était d'un très beau rouge profond, dense, peu évoluée pour une bouteille de cet âge.

Le nez présentait une note truffée remarquable. Mais ce qui m'a surpris, c'est une toute petite et très fugace (mais d'une pureté et d'une concentration inouïes !) note de cassis. J'aurais mis le nez sur une bouteille de crème de cassis que l'effet aurait été identique !
De très belles flaveurs de moka et de havane. Un fruit bien mûr.

La bouche était toute en finesse, encore très dense, ronde comme tu l'as souligné, avec de remarquables tanins sans aspérité. Du velours !

La finale m'a paru très longue exacerbant les notes pressenties à l'olfaction.

Assurément une très belle bouteille de mon point de vue et en pleine forme !

Amicalement,

Vougeot

Hier soir sur dégustation à l'aveugle:

Belle robe jaune citron un peu foncé laissant penser qu'ill ne s'agit pas d'un vin jeune
Au nez très sur les agrumes le citron riche et complexe un peu de miel et de pipi de chat.
En bouche, une attaque souple et douce, en finesse avec quand même de la puissance et du fruit sur le Kumquat. La finesse n'empèche pas une grande longueur de bouche avec une finale souple et une pointe d'acidité laissant penser que ce vin n'est pas en fin de vie.
Un vin qui a surpris tout le monde (c'était le but) mais trés agréable

Débouché une heur à l'avance, non carafé

Robe foncée ne laissant pas envisagé l'age
Un nez trés riche, sur le cuir et le grillé (le fut??)
En bouche, fruit noir, rond suave absolument pas agressif au contraire.
On retrouve le cuir, le pétrole, et les fruits noirs mais dans une grande finesse avec une longueur de bouche très agréable, très suave qui m'aurait fait reconnaitre, je pense, un Saint Julien (enfin c'est toujours plus facile à dire quand on voit l'étiquette)
Un bel accord sur le gigot qui me réconcilie avec les bordeaux. Surtout pour une année médiocre

pourquoi conclure sur une année médiocre.
plus ça va et plus j'ai l'impression que ces 97 ne sont pas bidons.
en tout cas ils semblaient accessibles jeunes et sont toujours réellement bons 10 ans après.peut être pas dans 30 ans et alors.perso je regrette de n'avoir pas de bons 97 à boire plutôt que d'autres dont on ne sait rien.peu d'expérience de ce millésime mais camensac et lagrange sont à mon goût; talbot également vu ta description.

pourquoi conclure sur une année médiocre.
plus ça va et plus j'ai l'impression que ces 97 ne sont pas bidons

Entièrement d'accord. Je me suis régalé avec tous les 97 que j'ai pu boire. C'est pas des bêtes de concours, mais qu'est-ce que c'est bon! (alors que les 95 réputés meilleurs n'apportent que peu de plaisir pour l'heure).

d'accord aussi pour camensac,trés bon.
cordialement

J'aurais du dire 97 a la répution d'un millésime médiocre

Château Talbot 2000

Cabernet-sauvignon 66%, merlot 26%, cabernet franc 5%, petit verdot 3%, 13°C

Bu le week-end dernier,

Carafage de 6 heures.

Le nez est moyennement intense mais complexe.
La bouche riche et soyeuse.
Une pointe de minéralité.
La finale est longue est très complexe.
Très bon vin, très agréable dès maintenant et sans doute pour longtemps

Stéph

Bouteille non carafée.
La couleur est de rubis à carmin clair.
Le nez est sur la noisette ,le cassis et le jus de viande au départ.
La bouche est sur la liqueur de cerise à l'eau de vie,un peu sur l'alcool avec des tanins que l'on perçoit encore.
La bouche est suave,de bonne longueur avec un bel équilibre mais qui doit encore se parfaire,toutes les composantes ne sont pas encore totalement fondues j'aurais tendance à dire que l'on perçoit encore certaines aspérités sur ce 2000 en comparaison du Malartic 2003 dégusté de concert.
La bouche développe aussi de la violette,du cassis,des fruits noirs:cerise et mûre ,de la crême de cassis ,de la liqueur de casis et de mûre en fin de bouche.
Beau flacon mais dont les composantes ne sont pas encore totalement en place et à l'équilibre.
Cela me semble illustrer la lente maturation des 2000 par rapport à l'évolution plus rapide de certains 2003.
Cordialement

Bouteille ouverte non carafée,la couleur est rubis avec des reflets brique sur le bord du disque.
Le nez,tant le premier qu'à l'agitation sur ce flacon est clairement sur des notes tertiaires de sous bois,de champignon de feuille mouillée et de terre.
En bouche les tanins sont fondus,la longueur est moyenne,sans explosivité,un vin un peu monocorde.
Vin agréable sans plus.
Cordialement

je connais quelqu'un qui sera 100% d'accord avec ton analyse.... il est ou le fruit ???
exactement l'impression laissée par le 99...

Salut FRED,
j'espère que le 99 a encore un peu de fruit dans le flacon,je me souviens il y a quelques années il était surtout marqué par un élevage prononcé avec des notes de torréfaction et d'arabica dominants et monocorde qui à l'époque m'ont décidé à l'attendre.J'espère que je ne l'ai pas trop attendu et qu'entre temps le fruit n'a pas disparu en même temps que l'élevage?
Je vais en ouvrir un flacon un de ces prochains jours.En tout cas le 2000 de Talbot n'est pas (encore?)sur ce registre.
Amicalement à toi Denis.

je l'avais gouté avec patrick G (chez lui pour tout dire) et il lui avait trouvé des défauts oenologiques assez nets (phénolé) avec des notes d'humus et un fruit aux abonnés absents
il m'a parlé de défauts qu'il retrouve souvent chez talbot surtout dans les petites années et 99 en est une
96 n'est pas non plus chez eux l'année du siècle de toute évidence
de ton CR j'aurais pu faire un copier-coller et mettre le 99
par contre le vin s'était très bien tenu à l'aération (48 heures)
amicalement
FRED

Talbot 2002

Flacon non carafé,remonté de la cave et laissé à tempérer une heure.
La couleur est classique pour un bordeau,sans réelle particularité.
Le nez est dominé par les fruits noirs,la bouche est sur le fruit avec un bel équilibre sur le fruit et une dominante de cassis,la puissance est moyenne ce qui me fait penser que ce flacon doit être apprécié sur le fruit ,un bon 90-91/100.
Ce flacon me semble au moins à ouvrir si vous en possédez.
Cordialement

Talbot 1986

Bouteille ouverte 3 hrs, épaule dégagée.
Bu en octobre, une belle et amicale confrontation avec Gruaud Larose 1986 déja décrit:

Une belle couleur rubis tres foncé .
Beau nez sur des fruits rouges, pruneaux, aussi cèdre. Belle bouche très soyeuse, veloutée . Belle puissance. Une belle longueur avec de superbes tannins.
Un Grand vin qui semble se bonifier avec le temps

Jusqu'a présent, je préferai Gruaud larose, cette fois ci nous avons mis le Talbot devant.Je pense avoir bu les précédentes bouteilles trop tot.

Talbot 1997

Aéré deux heurs non carafé

Robe foncée avec des reflets noirs
Au nez parfum d'humus de figue et de sous bois
En bouche attaque suave comme souvent les Saint Julien, mais étriqué, manque de gaité et d'ampleur Je'ai déjà lu dans LPV et j'avais adorré: d'une finesse à la limite de la fadeur je pense que la limite a été franchie.
Une finale courte

Berf décevant

Bonsoir,

Talbot 1982 récemment... bouteille aérée 5h non carafée.
Nez complexe sur le cuir et les sous-bois ainsi que sur les fruits noirs sauvages et sur des notes empyreumatiques (fumée) à l'agitation.
La bouche distille les arômes du nez avec une belle persistance et joue plutôt sur le registre de la finesse et de l'élégance. Il n'y a pas de doutes... on est bien à Saint-Julien !!!
Les tannins sont fondus mais encore présents et donnent un bel élan au vin qui termine sur une belle longueur sur le cuir et les épices.
L'accord avec la côte de boeuf aux cêpes et sa sauce vin rouge réduite au balsamique était quant à lui plutôt réussi !!!

Cordialement,

David

Bu ce samedi un Talbot 1999, servi juste derrière un Brane Cantenac du même millésime qui lui a fait un peu de mal sans doute (le Brane était très chouette)

Ouvert et épaules dégagées à 2h du service, le Talbot montre un nez plutot austère et fermé, mais ca ira mieux 2h plus tard. Sur de notes fruitées et sous-bois assez simplistes, par rapport à la belle complexité du BC, ce vin n'a pas de défauts, est prêt à boire, mais il a manqué une touche de tension, de ressort, de minéralité, pour qu'il puisse donner autre chose qu'un simple plaisir immédiat , ce qui était le cas.

Pas d'extase donc, mais un bon vin à maturité qui s'est bien bu et qui a donné un plaisir franc et sans chichis.

tchoule

Un soir, ayant besoin de boire seul pour noyer mon chagrin, je vais dans la cave rapidement et prend au passage un TALBOT 2003.

Je m'attends à quelque chose de fermé (bu en décembre 2008 je crois), voir complètement fermé, mais je pensais tout de même avoir de quoi "picoler" quelque chose de potable et éviter un alcool plus brutal à utiliser dans les cas de chagrin d'amour. Je savais que ça n'allais as être terrible, mais tout de même:

-Nez fraise, robe fraise/violette.
-Bouche fraise sans rien d'autre, droite sur la fraise, terminant très rapidement sur la fraise.

OK. Mon problème est encore pire: comment peut-on supporter autant de SOUFFRE dans un vin?

Carafé, regoûté le lendemain, j'avais la même chose: soupe de souffre fraisée. Boire des sulfites à la fraise n'a fait qu'augmenter mon désespoir. Du souffre comme rarement j'en ai sentit, atroce. Un accord parfait: fraises tagada flambées au beaujolais nouveau (le moins digne possible avec le plus de souffre possible).

ça goûte quoi le soufre?

finalement, tu as noyé ton chagrin avec quoi alors? je suppose que tu n'es pas resté sur ta soupe de soufre aux fraises?

j'espère que tu t'en remettras en tout cas (de ton chagrin je veux dire, hein, pas de la soupe de soufre aux fraises)

A+

JC

Merci Jean Christophe,

Mon chagrin s'est arrangé. Ce soir là du coup, j'ai sortit des bières, j'ai eu mal au ventre, et surtout à la tête. En espérant rencontrer Talbot dans de meilleurs conditions!!!

(je suis très sensible au souffre, à tel point que j'ai changé mes verres pour mieux le supporter, mais hélas... je préfère boire de l'eau quand c'est trop, après ça me gratte partout, rougeurs, etc.)

Degusté hier soir: Talbot 1996

Nez chaud, encore beaucoup de fruit. Fort déséquilibre en bouche à l'ouverture, qui passe apres aération.
Une certaine douceur et longueur moyenne, mais c'est vraiment pas mon type de vin.

Talbot 2002

Le flacon n'a pas été carafé,remonté de la cave et ouvert dans la foulée.
La couleur est grenat sombre.
Le premier nez est sur le chou séché,la serpillière,encore le chou à choucroute,la choucroute fraîchement râpée,le chou rouge.
La bouche est déséquilibrée,courte,l'attaque au nez est sèche,la bouche est fluide,le nez est aigrelet.
La bouche est courte,fluide,diluée,sur le cassis pas mûr,le géranium,avec des arômes de rafle et de pas mûr.
Le nez dévoilera encore un peu de café.
Acidité et verdeur sont les maîtres mots de la bouche.
85/100 pour ce VIN VERT.
Cordialement

Thierry Debaisieux écrivait: Je viens de lire sur un site voisin un compte rendu catastrophé sur Talbot 88. J'en ai ouvert un ce midi et je confirme:

Je viens de répondre sur Talbot et je me souviens d'en avoir dégsuté un tout récemment; un 88 dans le cadre de mon atelier "cadavres exquis".
J'en ai lu pis que pendre, sauf un avis "corroboratif" de laurentG, qui ne poste plus ici; je crois donc utile d'apporter un éclairage autre sur ce vin de ce millésime,
voici ce que j'ai écrit sur mon blog (je n'ai pas vérifié mais je ne crois pas l'avoir déjà posté, alzheimer, rassure moi :

Robe sombre, peu évoluée, un peu trouble. Nez très présent, animal, cassis, très expressif, dans un registre évolué mais avec encore du fruit. Les tannins sont bien fondus, la bouche est vraiment gourmande, pulpeuse, même si la finale est un peu courte. La bouteille est vidée rapidement, c’est toujours bon signe ! ET pourtant ce que j’en ai lu n’étais pas élogieux, d’autres repères sans doute.

un grand puy lacoste, 89, apparemment meilleur sur papier est resté dans la bouteille tellement il était fermé, un vray croix de gay était dur à porter, j'ai oublié les autres, mais je regrette d'avoir été le mécène de Bordeaux autant d'années ;-)))