La note de pétard ne correspond pas au SO2 total
Uniquement le S02 libre , et si vous en avez pas ras le bol comme moi des Bourgogne blancs Daubés au bout de 3 ans vous feriez bien de vous réjouir d'en trouver un peu dans les bouteilles .
Il peut y avoir un S02 total faible avec un libre élevé .
Quant à avoir un total qui atteigne un tel niveau au point de donner mal à la tête je pense qu'on en est très , très loin ici ! Faut arrêter le délire là ()

-Sulfitage forts et rares (ce qui est le cas ici ) :
Très bonne destruction des levures et des bactéries
Bonne protection contre les oxyadations
SO2 total final plus faible

Dégustation immédiate moins agréable

-Sulfitage faible et répété :
Dégustation immédiate favorable

mauvaise destruction des levures et des bactéries
Risque d'accidents microbiens
risque d'oxydations excessives
SO2 total final plus élevé
surveillance constante

Et c'est pas moi qui le dit , c'est Emile Peynaud ...........

Certains semblent "allergiques" au soufre!
N'oublions pas de dire que l'homme a su préserver vitis vinifera avec deux toxiques majeurs: cuivre et soufre.

Bonjour,

Une bonne aération ne permet-elle pas de remédier au problème de So2?

J'ai des 2 bouteilles de Meursault 2008 (Pierre Boisson) et 2 bouteilles de l'Auxey Duresses "En Reugne" 2008 aussi, je compte les attendre 2 ou 3 ans.
J'en ai aussi pris pour mes parents; avec un peu de chances ils les ouvriront avant moi (et avec moi...) et j'essaierai de faire mon premier CR

Amicalement,

Augustin

Bonjour et merci à vous tous pour ses infos

@micalement fabrice:)-D

Je serai bien incapable de disserter sur le so2 libre etc
neanmoins il y a un nombre important de messages qui interroge sur le coté "pétard" des vins de ce domaine, que l'on ressent assez nettement a l'ouverture

pour les autres blanc de bourgogne que je connais(Guffens, Roulot, Bachelet, Droin, Goisot etc) ce nez n'est pas aussi flagrant et pour autant, ces vins ne sont pas daubés au bout de 3 ans!

j'ai bu plusieurs vin sans rien ressentir et je vais continuer à en acheter (je suis d'accord pour les commentaire sur l'auxey duresses et superbe Genevrière)

cependant j'en ai servi a des amis un soir et j'en ai pris pour mon grade le lendemain (mal de tête, mauvaise nuit) et c'est bien la première fois que ça m'arrive...

ça ressemble plus à une gueule de bois ton histoire !

Il y a certainement des hyper-sensibles au soufre !
Qu'ils nous laissent les vins
Moi je les bois sans prise de tête!

pour les autres blanc de bourgogne que je connais(Guffens, Roulot, Bachelet, Droin, Goisot etc)

mauvais exemple question soufre.

Ah bon? J'ai toujours pensé qu'au domaine Roulot on avait la main un peu lourde... On m'aurait donc menti? Super Franck à la rescousse!!

les amateurs de bio sans soufre (tout ce qui fait les plus grands vins ) sont d'un avis redoudable .....

Arnaud
je souffre de vous écrire soufre avec deux effes!
Bonne soirée

PS por le reste pas mieux:)

"Ah bon? J'ai toujours pensé qu'au domaine Roulot on avait la main un peu lourde... On m'aurait donc menti? Super Franck à la rescousse!!"

tu penses bien.

Je parlais de notre ami Enzo bien sûr ........

"les amateurs de bio sans souffre (tout ce qui fait les plus grands vins ) sont d'un avis redoudable ..... "

c'est la première fois qu'on me prends par contre sens pour un biocon sur LPV Mathieu tu vas être content

Effectivement, on peut reprocher des choses à Enzo, comme à tout un chacun, mais sur le soufre, je crois Arnaud que vous vous trompez de client, à coup sûr:)

Pour ce qui est de bio je ne sais pas .....

ni l'un ni l'autre. par contre question certitude absolue je sais à qui il faut s'adresser.

Herbey , dommage que j'ai effacé un mail privé de Mr Enzo ....vous auriez compris à qui vous aviez à faire ....

t'as besoin de te justifier Arnaud, t'assume pas tes propos?

t'inquiète Herbey sait très bien à qui il parle, contrairement à toi il n'a juste pas besoin de l'étaler sur LPV, c'est ce que appelle avoir une certaine retenue, un peu d'expérience et d'intelligence en quelque sorte...

et me concernant je stoppe là .

C'est mieux ainsi, le combat de coq, j'ai plus l'âge.

Quand je cite le domaine Roulot je ne sais pas quelle quantité de soufre ils mettent mais on n'a pas ce nez "pétard" au début de l'aération qui est la caracteristique du domaine Boisson,

Pour Arnaud je te rassure il n'y a eu qu'une bouteille de bue "meursault les grands charrons 2008" , donc ce n'est pas la quantité qui a joué...

en ce qui me concerne je les bois sans prise de tête ni migraine donc je vais continuer.

arnaudm écrivait:

---

> -Sulfitage forts et rares (ce qui est le cas ici
> ) :
> Très bonne destruction des levures et des
> bactéries
> Bonne protection contre les oxyadations
> SO2 total final plus faible
>
> Dégustation immédiate moins agréable
>
> -Sulfitage faible et répété :
> Dégustation immédiate favorable
>
> mauvaise destruction des levures et des bactéries
>
> Risque d'accidents microbiens
> risque d'oxydations excessives
> SO2 total final plus élevé
> surveillance constante
>
>
> Et c'est pas moi qui le dit , c'est Emile Peynaud
> ...........

Bein oui, faut soufrer pour protéger le vin, même quand le travail a la vigne est optimal. Ceux qui ne soufrent pas à la vendange sont de vulgaires inconscients qui ne comprennent pas que le consommateur lambda confond minéralité et soufre libre et perçoit une complexité patente grâce au soufre. Le soufre donne de la complexité au vin (comme la chaptalisation pour le pinot noir!), selon la majorité des vinificateurs. N'écoutez pas les bio-cons qui disent qu'ils semblent bloquer, pour le Chardonnay, son évolution, ou en tous cas le freiner. Je confirme que Jean-Marc soufre pas mal ses blancs, comme la plupart des grands vignerons reconnus de la côte de beaune ou dans le Chablisien... Inutile de préciser que je ne partage pas vraiment cette position dominante, même si je peux la comprendre.
Pas de chiffre précis à te donner Arnaud sur le soufre pour le domaine, juste le témoignage de Franck (rzac) pas spécialement sensible au soufre et qui est sorti du domaine avec la barre, mais pas celle qu'on lui aurait aimée avoir.
A ma connaissance, je n'ai pas ouï dire que les problèmes d'oxygénation en bourgogne blanc dans les années 90 soient dûs à un faible sulfitage.

Didier

je ne suis pas trop gêné par le soufre, je comprends cependant que certains y soient plus particulièrement sensible. Par ailleurs je suis aussi client chez Boisson, Carillon et d'autres qui ont la réputation d'avoir la main lourde sur le soufre. Je laisse ces bouteilles en cave de longues années et y reviens après un mûrissement prolongé. J'ai débouché un Perrières 2001 du domaine Carillon dimanche et ce fut un excellent moment, le vin a encore devant lui de longues années. Il existe aussi un problème qui est le prix des bouteilles. Un Perrières payé 35-40 euro (le prix exact au domaine est de 38 euro le 2008) qui se révèle mort après quelques années parce que le vigneron n'a pas voulu ou osé mettre du soufre, moi ça ne m'irait pas vraiment! Si on me convainc que l'on peut faire aussi bien sinon mieux sans soufre, je ne suis pas bloqué sur une position de principe.

Tout est un problème de contexte! Je comprends absolument la position des viticulteurs qui protègent leurs bouteilles. Je comprends moins la position doctrinale qui raconte qu'il faut attendre telle ou telle appellation alors que c'est la quantité de soufre qui ralentit l'évolution du vin. Ce sujet me passionne et j'en ai beaucoup discuté avec Jean-Marc Roulot, Vincent Dauvissat, Jean Baptiste Bouzereau, Vincent Dureuil...plus récemment au domaine Bonneau du Martray. La position est la même: nous protégeons le vin. En tant que consommateur, je m'adapte; par exemple Vincent Dauvissat m'a dit d'attendre dix ans ses premiers crus sans quoi ils sont souvent fermés. C'est un peu la même chose pour les vins de Jean-Marc, du domaine Carillon. Attendre dix ans pour boire un village me pose un problème, même si c'est un Lalou Bize Leroy. Je suis sans doute trop impatient. Dont acte. C'est vrai qu'après dix ans, les soufres libres dont parlent Arnaud ont été absorbés par le vin.
On est un peu dans la même position pour la chaptalisation pour le pinot noir. Je ne parle pas de protection mais d'apport de complexité. Je suis pas convaincu que l'absence de soufre en blanc soit un critère de qualité, mais il doit y avoir un juste milieu que chacun appréciera selon ses attentes. Sur le pinot noir, si on me demande si le "sans soufre" (à la vendange) apporte (souvent juxtaposé à d'autres choix comme l'absence d'éraflage) un supplément de "fraîcheur", d'exubérance au vin, de toucher de bouche (Bizot, Boulay, Meyer Fonné, Naudin Ferrand pour ne citer qu'eux), alors seulement à la lumière d'une centaine de bouteilles dégustée, je dis oui avec mon palais subjectif. Le vin contient naturellement du soufre: pourquoi en rajouter quand les raisins sont impeccables? J'ai eu l'impression que l'argument était économique (sans dimension péjorative) plutôt que philosophique.
Je préfère un vin soufré à un vin daubé, mais c'est une vérité de Lapalisse.

Le vin contient naturellement du soufre: pourquoi en rajouter quand les raisins sont impeccables?

Peut-être pour éviter ce qui se révèle être un des plus importants problèmes rencontrés dans de nombreux bourgognes blancs, et non des moindres, à savoir l'oxydation prématurée.

Luc

Luc;

Comment expliques-tu l'oxydation prématurée des chardonnays quand le raisin est impeccable?

Je résume les discussions que j'ai eues avec une bonne vingtaine de viticulteurs bourguignons: les avis divergent beaucoup ici et quand on part du principe "très contestable" (je cite, bon ça renvoyait toujours aux autres!) que le tri a été optimal pour le chardonnay, il semblerait qu'un soutirage "inadapté" sur des raisins fragiles (si le millésime est mauvais) ait été une des causes de l'oxygénation des blancs. Certains avouent aussi avoir eu pas mal de problème de bouchon et il est possible qu'on sous-estime cet aspect des choses. Quant au bâtonnage, les avis divergent, d'autant plus que la pertinence du procédé dépend beaucoup de la qualité du raisin.

Je ne vois pas en quoi le fait que le raisin soit impeccable empêcherait qu'un vin s'oxyde...

Luc

Il semblerait pourtant que l'oxydation prématurée soit due AVANT TOUT à la qualité des raisins, donc à la qualité de la vendange, surtout quand le millésime est plus difficile. Et là, je pense qu'il y a de la marge!

Les propriétés chimiques du raisin seraient essentielles, condition nécessaire et suffisante, à l'absence d'oxygénation. Ce point purement théorique n'échappe pas à la réalité du millésime qui parfois nécessite qu'on "aide" le raisin et le soufre y participe, mais il cache souvent une vendange où l'on préfère faire 65 hect à l'hectare en souffrant au taquet que 35 en prenant des risques de conservation à la lumières des idées reçues! Il y a trop d'enjeu pour certains pour prendre des risques pour des idées! Et pourtant...

Après, Luc, si tu as des infos, je serais exalté de les entendre et de les transmettre à ces viticulteurs que j'aime tant. Particulièrement à Sylvain Pitiot qui est toujours plein de sagacité sur ces questions.