Burgaud, Morgon Côte du Py, 2009

Robe grenat bien violacée.

A l'ouverture, le premier est profond et donne une impression d'effluves animales et humus.
Ce premier nez s'estompe vite pour laisser place à la cerise, un côté un peu noyau et herbacé, des notes épicées.
Après 10 minutes d'aération, le fruit tirera plus vers le cassis et le nez deviendra nettement plus fleuri, sur la pivoine.

Température de service vers 14°
En bouche, c'est plein et rond, mais moins exubérant que la bouteille bue il y a 4 mois (voir ici ). Il y a plus de profondeur, ça semble plus viril. Les tanins sont soyeux, ronds, mais présents, se manifestant sur une petite amertume tannique en finale, mais tout en fraicheur.
Ca reste gourmand, mais moins exubérant qu'il y a quelques mois, petite phase de fermeture, évolution classique de ce Morgon que je ne connais que sur ce millésime ?

1er/3 bu le midi sur un croque monsieur tomate séchée et basilic, le reste de la bouteille le soir sur un dos de pangasius sauce chorizo, Noilly prat et crème.
Le fruit semblait plus précis le soir sur la bouteille aérant depuis le midi.
La matière est par contre bien présente, le plat n'ayant nullement impressionné le vin.

C'est en tout cas délicieux et la bouteille n'aura pas fait un pli ... bien qu'il eût été intéressant de laisser un fond pour voir l'évolution demain ...

le reste de la bouteille le soir sur un dos de pangasius sauce chorizo, Noilly prat et crème.

Diable ! Pauvre Noilly, pauvre morgon, sacrifiés sur un poisson qui n'a de poisson que le nom...

Le "sius" ne parvient pas à annoblir cet honteux produit !

J'avoue que le Pangasius est passé inaperçu, totalement effacé par la délicieuse sauce. Par contre cette sauce était bien relevée, accompagnée de PDT au four et s'accordait très bien avec le vin.

Après avoir lu quelques commentaires positifs ici même, j'ouvre un Morgon Côte de py 2009 ce WE. Pas de prises de notes mais en tous cas aucun plaisir sur cette bouteille, je n'ai pas compris; Fermé, inexpressif, pas de gourmandise.. (donc beaucoup plus proche du commentaire de laurent que de celui de Raymond, sans présumer de rien..)

J'ai finalement carafé mais pas mieux le lendemain, et pire le 2eme jour... A revoir donc, j'en ai d'autres, je vais les attendre avec espoir..

Arnaud

Pour ma part les Py 2009 etait encre remarquable jusqu' a fin 2010, le reste de mes bouteilles dormiront 4 ans minimum avant d'en retester une autre.

Oui hélas, j'attends tous mes Burgaud 2009. Et pourtant je suis souvent tenté d'en ouvrir une ...

O.

Domaine Jean-Marc Burgaud. Morgon Charmes 2009
J’apprécie en général les vins de Burgaud , mais cette fois ci j’ai été déçu . Le coté juteux , croquant du vin s’est éteint . Ca donne un nez très (trop) simple sur les fruits rouges et un vin un peu terne, sans relief en bouche . Phase ingrate ? peut être . Je ne le saurais jamais car c’était ma dernière dans cette cuvée . Mes12 Côtes de py 2009 en bouteille et en magnum attendent sagement ….

Prix : 7 € – Moyen

le différentiel de qualité entre Charmes et Py est bien plus marqué que le différentiel de prix, et ce, sur quasiment tous les millésimes. Il n'y a pas à hésiter: la classe, l'éclat, la profondeur, du Py parlent!

Stéphane

Tout a fait d'accord . C'est pour ca que Charmes j'en ai pris 3 et Py 12 !

Personnellement, mes "charmes" m'ont semblé nettement plus accessibles que les "Py" lorsque je les ai bus, c'est pour ça que je les ai finis il y a quelques mois, sans déception aucune. En revanche, je n'ai pas débouché un "Py" depuis le mois de janvier. Je pense attendre encore un peu, sauf occasion particulière. Le "charmes" s'est toujours montré flatteur, pas hyper complexe mais montrant un très beau fruit, un joli jus.
Devant une ou deux bouteilles de "Charmes" un peu "dure" de prime abord, moins flatteuse, un carafage énergique a permis à chaque fois d'éliminer un peu de gaz qui durcissait le vin. Celui-ci est à chaque fois revenu au profil qu'il avait sur les autres bouteilles.

Cordialement,
Pierre

Régnié "Vallières" 2010, JM Burgaud

Bu sur trois jours.
Un nez expressif et riche.
En bouche c'est assez puissant aussi, tout en glissant sur une haute acidité pas desagréable.
Présence d'une note végétale qui ne jure pas avec le reste.
La finale est bien astringente tout de même (sensation presque disparue le troisième jour).
Bon plaisir le troisième jour, sur une araignée bien grillée et fondante .

Qqun a déjà gouté les cote de py 2010???

oui ICI

Heu oui ok, j'avais pas vu...

Régnié "Vallières" 2010, JM Burgaud

Nez expressif, sur la framboise, avec présence d'arômes fermentaires. En bouche, c'est croquant et en même temps non dénué de finesse. Un petit côté acidulé qui s'étire jusqu'en finale. Je l'ai trouvé moins puissant que le décrit le CR de Jean-Bernard, mais c'est sans doute en raison d'un Moulin-à-vent 2009 bu en parallèle.

Thibault.

Bonjour Thibault,

je n'avais jamais bu de Régnié je m'attendais à un vin très souple et gouleyant. Or, j'ai tout de même trouvé qu'il "envoyait" un peu plus que cela. Ceci dit tu as raison: tout est relatif, et je n'oublie pas que nous sommes face à un beaujolais.
Sinon concernant les tanins, tu les as trouvé parfaitement fondus?

Jean-Bernard, les tanins méritent un peu de temps tout de même pour se fondre. Dans l'idéal j'attendrais un petit peu avant d'ouvrir une bouteille.

Thibault.

Bouteille bue il y a peu au sein d'une assez longue série (cf. CR ici )

Domaine Jean-Marc Burgaud – Morgon « James » 2009

Le nez, discret, est porté sur les fruits noirs (mûre), la cerise, une pointe d’épices, encore relativement primaire. Il semble par ailleurs assez fermé.

En bouche, on sent une grosse matière, des tannins bien définis, et encore des fruits noirs, ainsi qu’une pointe de réglisse. Belle acidité, tout est là, mais le tout est pour l’instant assez monolithique, peu expressif.

C’est clairement bien fait, mais le plaisir est tout relatif à ce stade – ce n’était sans doute pas une bonne idée d’en ouvrir une maintenant (contrairement à la Réserve, en pleine forme il y a peu).

Bien -

Mathieu

Domaine Jean-Marc Burgaud – Morgon Réserve 2008

Bouteille ouverte un peu en catastrophe ce midi car il n'y avait pas de rouge au moment du fromage pour belle-maman. N'ayant pas de Rayas à disposition, j'ai décidé d'ouvrir ce beaujolais.

Le nez et la bouche sont restés muets, l'acidité du breuvage ayant du mal à rendre le vin agréable.

Ce soir, le vin s'est un peu remis en place, avec les fruits rouges qui ont fait leur apparition, l'acidité qui s'est estompée et la texture soyeuse du vin qui a montré le bout de son nez.

Un joli vin à carafer ou aérer impérativement.

Pas de Rayas a disposition , Pas de Pétrus non plus ? ()

Allusion à un BBQ Javauxien...

Domaine Jean-Marc Burgaud. Morgon Charmes 2010

Premier 2010 de Burgaud dont le bouchon saute pour ma part.

Nez agréable, sur le fruit (cassis, cerise), avec une touche "verte" agréable, belle fraîcheur, quelques notes poivrées.

Les tannins serrent légèrement la bouche en attaque, mais c'est ensuite un beau vin, juteux, salivant, qui se développe, avec toujours une note légèrement végétale (agréable) qui apporte de la fraîcheur et un début de complexité. La longueur est moyenne, la finale salivante.

Une belle réussite, dans un registre qui me semble relativement simple et immédiat. Dans l'idéal, il faudrait toutefois attendre quelques années pour déboucher les suivantes.

Bien

Mathieu

Beaujolais Villages "Vignes de Thulon" 2010 - 12,5%

Superbe robe rubis aux reflets violacés.
A l'ouverture, à 14°C, le nez est moyennement expressif avec des arômes subtils difficilement définissables (fruits rouges et mine de crayon ?) mais indiquant clairement qu'on est sur un vin bénéficiant d'une vinification d'autant plus belle qu'elle est discrète.
Après un moment, cela s'étoffe ; la montée en température ne nuit pas à la buvabilité.
En bouche, dans un registre léger mais d'une certaine ampleur quand même, c'est très équilibré, avec des tannins fins mais présents, et ça se termine très salivant, désaltérant, sur une belle fraicheur.

Pour 6€, on est servi ! Merci Jean-Marc ! Bien+

Domaine Jean-Marc Burgaud - Morgon “Les Charmes" 2009

Nez réservé, voire un peu réduit. Touches de cerise (griotte), notes florales (pivoine). Bouche serrée, assez "sérieuse", manquant à mon goût un peu de ce côté "détendu" que j'apprécie tant chez Jean Foillard ou chez Georges Descombes. La matière est pure et nette, avec un joli fruité en finale mais reste un peu terne, manquant un chouïa de pep's. Attention, je suis un peu sévère sur ce coup là, car cette bouteille se situe quand même à un bon niveau pour l'appellation. Payé 9 euros au domaine, c'est le bon prix, il ne faudrait pas que ce soit plus cher.

Philippe

Sans savoir ce que tu entends par détendu Philippe , je te rejoins sur ton appréciation comparative à Foillard et Descombes ( génial dès actuellement)

"Détendu" pour moi c'est une sensation physique en bouche que je ressens très fortement. Il y a des vins à la matière crispée, serrée, renfermée, comme quelqu'un qu'on sentirait tendu, et puis il y a des vins à la matière détendue, épanouie, relâchée (mais pas dans le sens du relâchement désordonné). Le type même de ce dernier genre de vin à Morgon, c'est effectivement le Côte du Py de Jean Foillard ou les vins de Georges Descombes. Pour rester dans l'appellation, les vins de Daniel Bouland sont pour moi très "crispés". Ceux de Desvignes le sont beaucoup moins aujourd'hui qu'il y a quelques années. Après, comme toujours dans le langage de la dégustation, il n'est pas toujours facile de deviner ce que veut dire son voisin en employant des mots qui lui sont propres…

Philippe

Philippe,
Est-ce que cette sensation n'est pas directement liée à la fermeture ou à l'ouverture du vin ?
Je crois avoir eu cette impression de matière "crispée, serrée, refermée" pour le Corcelette 2009 de Daniel Bouland, mais j'en ai juste déduit qu'il fallait l'attendre. Pareil pour la cuvée James 2009 de Burgaud.
A l'inverse, les cuvées Côte du Py de Foillard et Côte du Py Réserve de Burgaud (toujours en 2009) ne m'ont pas donné cette impression de "crispation", bien au contraire même.

Donc finalement, quand vous dites "matière détendue", c'est juste à un instant t, ou c'est une qualité ou du moins une caractéristique de la matière en elle-même ? Et pour reprendre votre exemple, quand vous dites que vous trouvez les vins de Daniel Bouland très "crispés", est-ce que c'est à toutes les étapes de leur vie ou seulement dans leur jeunesse ?

Antoine

Antoine, effectivement une part de cette "crispation" peut être attribuée à la fermeture du vin. Au bout de quelques minutes d'aération, certains vins se "relâchent" un peu. Les années de vieillissement peuvent produire le même effet.
Mais je pense qu'il y a des vins fondamentalement crispés et d'autres "détendus" par nature. A mon avis cela provient avant tout du process de vinification. Par exemple des vins assez extraits ont de grandes chances d'être moins "détendus" que des vins infusés. Idem pour des vins "brusqués" au cours de leur élaboration face à des vins vinifiés avec délicatesse. Je me trompe peut-être, mais c'est mon impression (et souvent la réalité des vinifs correspond à ma sensation tactile en bouche).

Philippe

Ok, je vois mieux.
Merci pour cette réponse !

"Je me trompe peut-être, mais c'est mon impression (et souvent la réalité des vinifs correspond à ma sensation tactile en bouche)."

je voudrais bien voir cette impression résister à une dégustation à l'aveugle. Je crois surtout que c'est la connaissance du processus de vinif qui ne résiste pas à des convictions pré-établies.