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LPV Paris : une Ordonnance de Vosne-Romanée et de Gevrey-Chambertin

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J'ouvre le thread sur une très belle dégustation qui s'est tenue hier soir à Paris qui avait pour thème Gevrey et Vosne, minimum 1er Cru, antérieur à 2003.

Je crois que le consensus entre les présents établira que la soirée était d'une très belle qualité et d'une convivialité que seule la passion commune sait créer.

La liste et les commentaires un peu plus tard. D'ores et déjà, un grand merci à Xtof qui a organisé cette soirée d'une main de maître et qui a su apporter un côté didactique très interessant. :)-D
29 Mai 2008 10:08 #1

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En attendant les commentaires, voici la liste des flacons ouverts et dégustés dans cet ordre :

1 - Vosne Romanée, Les Suchots, 2002, Noellat
2 - Vosne Romanée, Les Suchots, 2002, Chantal Lescure

3 - Echezeaux 2002, Gros frère et Soeur
4 - Echezeaux 2000, Grivot

5 - Vosne Romanée, Les Suchots, 2000, Prieuré Roch

6 - Charmes Chambertin, 2002, Domaine Arlaud
7 - Gevrey Chambertin village, 1998, Claude Dugat

8 - Clos de la Roche, millésime non noté, je ne me relis plus sur le nom du domaine
9 - Clos des Lambrays, 2002, Domaine des Lambrays

10 - Grands Echezeaux, Mongeart Mugneret, 1999
11 - Richebourg, 1999, Anne Françoise Gros

12 - Vosne Romanée, Les Brûlées, 1993, domaine?

13 - Vosne Romanée, Les Beaumonts, 1983, Charles Noellat
14 - Gevrey Chambertin, 1980, Leroy

15 - Clos Vougeot, 1971, François Gervet
16 - Nuits Saint Georges, Les Cailles, 1959, Morin Père et Fils

17 - Un liquoreux de chez Pierre Bize, 1994
29 Mai 2008 11:12 #2

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Soirée Vosnes vs Gevrey

Belle série

Grands Echezeaux, Mongeart Mugneret, 1999 : un vin que je n'ai pas aimé en octobre 2006 (je irai votre cr avec intérêt)

Clos de la Roche 2002 de Ligienr n'est pas mal du tout ... (n'est-ce pas, Nidal ?!);)
29 Mai 2008 11:24 #3

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Réponse de Jean-Pierre sur le sujet Re: Soirée Vosne vs Gevrey

Je me joins à toi Nicolas pour féliciter Xtof pour cette organisation sans faille et le cuisiner-Restaurateur du restaurant
"l'ordonnance" ,
51 rue Hellé
75014 Paris

pour une cuisine simple mettant en valeur produit et notamment une viande superbement goûteuse.

Les CR des vins vont suivre mais je puis vous dire que ce fût une merveilleuse soirée ou tous n'ont pas craché l'un d'entre eux s'endormant même dans le RER et finissant cette soirée par une marche digestive salutaire... et je ne donne pas de nom ! :)

Pour le clos de la roche c'est domaine Castagnier 1999
29 Mai 2008 11:38 #4

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Le groupe LPV Paris "canal historique" ;) s’est retrouvé au restaurant l’Ordonnance pour une dégustation de Côtes de Nuits dont le thème initial était : les vins de Vosne-Romanée et de Gevrey-Chambertin, millésimes antérieurs à 2002 (inclu).

Le menu servi a été :
Soupe Vichysoise
Assiette de charcuterie
Filet de bœuf en croute d’herbes
Tarte fine aux abricots

Très joli menu (élaboré pour nous) d’un excellent rapport qualité prix (45€ tout compris). Je recommande chaudement l’endroit.
L’Ordonnance
51 rue Hallé
75014 Paris

Les vins ont été ouverts en début de dégustation, non carafés, rafraichis avant le service et servis à l’aveugle. J’étais le seul à connaitre l’ensemble des bouteilles servies, chacun connaissant bien sûr son (ses) apport(s).

Voici mes impressions de dégustation :

1. Vosne-Romanée 1er cru Les Suchots, Michel Noëllat, 2002 :
2. Vosne-Romanée 1er cru Les Suchots, Chantal Lescure, 2002 :
Les 2 vins sont servis ensemble. On note d’emblée la différence de style de vinification : classique vs moderne. Le Noëllat est plutôt vif, floral, avec une acidité bien présente qui lui donne une très belle buvalité. Le Lescure est plus rond, fruité, compact mais aussi un peu plus simple. J’ai préferré le Noëllat même si j’attendais un peu plus de complexité et de fond pour le terroir. L’assemblée a majoritairement proposé Vosne pour le 1er vin et Gevrey pour le 2nd.

3. Echézeaux, Gros Frères & Soeurs, 2002 :
4. Echézeaux, Grivot, 2000 :
L’idée était de comparer cette fois 2 millésimes sur un terroir identique. L’Echézeaux de Gros se présente assez difficilement : amertume, touche végétale (maturité) et légère pointe alcooleuse en finale. Il donne assez peu de plaisir et doit impérativement être attendus pour le rejuger. L’Echézeaux de Grivot, bien qu’issu d’un millésime réputé plus léger, présente un fruité, une densité et une rondeur bien plus avenante. De longueur moyenne, le vin présente un beau jus qui présage d’un joli vieillissement, car je pense qu’il mérite de s’affiner encore un peu en cave. Vin intéressant sans plus. L’assemblée a majoritairement proposé Vosne pour le 1er vin et Gevrey pour le 2nd, ce qui n’est pas étonnant compte tenu du style de vinification de Grivot.

5. Vosne-Romanée 1er cru Les Suchots, Prieuré-Roch, 2000 :
Le vin est servi seul compte tenu de son style assez particulier. La robe est trouble, orangée. Très joli nez floral, aérien sur des notes de roses et de pivoines, typiques d’un pinot évolué évanescent. La bouche est un peu moins précise : la turbidité se traduit par un léger flou en milieu de bouche. Le tout est quand même assez gourmand même si le côté très évolué (à comparer au 2000 de Grivot, diamétralement opposé en style) peut être déroutant. L’assemblée a majoritairement identifié l’appellation et le vinificateur !

6. Charmes-Chambertin, Arlaud, 2002 :
7. Gevrey-Chambertin, Claude Dugat, 1998 :
Le Charmes d’Arlaud se présente sous un jour assez austère. Joliment floral au nez, la bouche est un peu dure et le vin manque de rondeur et de fruit (probablement en comparaison avec le Gevrey). On sens un certain potentiel mais le vin est dans une phase de fermeture et se livre mal. A l’opposé, le simple Gevrey village de Dugat présente un fruité et un jus dense et concentré. La longueur est moyenne, révélant l’écart de terroir. Les tanins en finale sont bien présents (1998 oblige !) mais ils ne sont pas asséchants. J’ai bien aimé ce vin qui je pense vieillira bien. L’assemblée a majoritairement proposé Gevrey pour les 2 vins.

8. Clos de la Roche, Castagnier, 1999 :
9. Clos des Lambrays, Dom des Lambrays, 1999 :
La paire hors-thème de la soirée, car il faut bien qu’il y ait quelques petits pièges ;). Une fois de plus un style très classique opposé à une vinification plus moderne et extraite. Les 2 vins sont de très bon niveau. Le Clos de la Roche est magnifique de classicisme et de pureté d’expression : floral, élégant, tendu, belle longueur et jolie complexité. J’aurai quand même souhaité un peu plus de concentration pour le millésime mais cela reste un très joli vin. Le Clos des Lambrays est plus dense et concentré en bouche. Il n’a pas cette pointe d’évolution que j’avais remarquée l’automne dernier. Il manque par contre d’un peu de complexité et d’élégance. L’assemblée se dirige majoritairement vers Vosne.

10. Grands-Echézeaux, Mongeard-Mugneret, 1999 :
11. Richebourg, A&F Gros, 1999 :
Le nez du Grands-Echézeaux est irrésistiblement floral, sur des notes classiques de pinot évanescent : roses fanées, hibiscus … L’attaque en bouche continue dans le même registre gourmand et charmeur. Par contre cela se gâte un peu en milieu de bouche ou des traces végétales (manque de maturité ? rafles ?) viennent durcir l’ensemble. Comme le vin manque de concentration pour un 1999, la finale est assez simple et marquée par une pointe d’amertume. J’ai gouté ce vin avec peu de succès (au regard de mes attentes) plusieurs fois par le passé. Il semble cependant s’améliorer. Le nez du Richebourg est malheureusement déviant et peu net. Abstraction faite du nez (et après une forte aération) on découvre un vin dense, compact et riche. L’ensemble est aujourd’hui assez monolithique et clairement en phase de fermeture. Mais c’est un beau vin en devenir avec la densité, la concentration et la structure que l’on doit attendre d’un grand cru dans ce beau millésime solaire qu’est 1999 en Bourgogne.

12. Vosne-Romanée 1er cru Les Brulées, Domaine Guyon, 1993 :
Ce vin avait la rude tâche de succéder aux grands crus tout en nous emmenant vers des millésimes plus anciens. Et il s’en est acquitté avec brio. Le vin présente un fruit et une rondeur qui font hésiter l’assemblée entre 1990 pour le fruit et 1993 pour la pointe tannique en finale. C’est un joli vin, fruité, gourmand mais qui manque d’un peu de complexité et de longueur au regard du terroir qui l’a vu naitre. L’assemblée se dirige majoritairement vers Vosne.

13. Vosne-Romanée 1er cru Les Beaumonts, Charles Noëllat, 1983 :
14. Gevrey-Chambertin, Leroy, 1980 :
Le nez du Vosne est assez incertain, sur des arômes de fruits compotés mais aussi de vieille cave. La texture en bouche est assez ronde, voire chaleureuse (chaptalisation ?) ce qui rend la dégustation assez déroutante. On retrouve les arômes sur-mûrs du millésime 1983 avec une pointe un peu champignonnée. A l’opposé, le nez du Gevrey est beaucoup plus animal, voire même limite foxé (qui a dit ventre de lièvre? ;)). Ces arômes de venaison se retrouvent naturellement en bouche mais de façon plus civilisée. La longueur est toute à fait correcte pour le cru et le millésime confirme sa réputation de jolie réussite en Bourgogne. Beau vin. L’assemblée a proposé majoritairement Gevrey pour le 2ème vin.

15. Clos Vougeot, F. Gerbet, 1971 :
Encore un joli millésime Bourguignon. Mais cette fois le bouchon aura raison de notre plaisir. Une longue aération aura permis au plus persévérant d’entre nous d’y voir une jolie structure.

16. Nuits-Cailles, Morin Père & Fils, 1959 :
Le bonheur de cette dégustation. Un vin issu d’un millésime riche et solaire qui a gardé encore aujourd’hui un gras et un velouté remarquable. La bouche est douce et suave, marquée par des arômes complexes et une longueur en bouche impressionnante. Un seul défaut : la bouteille ne faisait que 75cl ! Merci Vincent (tu)! A ce stade l’assemblée ne pensait plus rien du tout : elle buvait ! :D

17. Coteaux du Layon Les Rayelles, Pierre-Bise, 1994 :
Un petit millésime de Loire pour un liquoreux présentant un superbe équilibre entre fruité, sucre résiduel et minéralité. J’ai de plus en plus tendance à préférer ces équilibres (sucre/fraicheur) aux millésimes plus chauds et concentrés (type 1997). Belle réussite dans le contexte du millésime pour ce beau domaine. Excellent accord avec la tarte aux abricots. Dans un dernier effort, exténuée, l’assemblée a quand même proposé majoritairement Chenin. Par charité je ne donnerai pas les noms de ceux qui ont dit Sauternes.

Merci à tous pour vos apports et votre bonne humeur.

Christophe
29 Mai 2008 13:27 #5

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Soirée Vosne vs Gevrey

Merci Christophe pour ce CR.
Je suis étonné que tu classes le Clos des Lambrays dans les vins à vinification moderne et extraite. Je ne connais pas le 1999, mais pour les millésimes que j'ai dégusté, j'aurais plutôt dit l'inverse.

Luc
29 Mai 2008 13:40 #6

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Luc,

Je suis d'accord avec toi pour dire que le Clos des Lambrays n'est pas forcément à classer dans le camp des modernes. Je ne le considérerais cependant pas comme un ultra-classique non plus. C'est le coté réducteur des catégories ;)

Ma remarque dans ce CR faisait plus référence à la perception que j'en ai eu dans l'instant de la dégustation.

Christophe
29 Mai 2008 14:00 #7

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Soirée Vosne vs Gevrey

OK, merci pour la précision.

Luc
29 Mai 2008 14:09 #8

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Disons que c'était une classification "relative". C'est à la mode en ce moment ;)
29 Mai 2008 14:20 #9

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Soirée Vosne vs Gevrey

Xtof,

Trouvé le Lambrays 99 très concentré, musclé, peu élégant en fév 2004 (série de GC sur Morey).
Un peu le cul entre 2 chaises en effet en termes de style (avec le fruit un peu confituré/sudiste ("... certains décrivent des notes plus sudistes, plus inattendues de pruneau, d’orange fraîche, de laurier ...") que l'on trouve sur ce millésime).

Grosse déception en oct 2006 sur le GE Mongeard-Mugneret 1999 (pataud, sans race).
Mais un très bon Echézeaux Vincent Mongeard Vieille Vigne 1990 bu en mai 2008.
29 Mai 2008 14:23 #10

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Laurent,

Attendons le reste des commentaires mais sache que le Grands-Echézeaux 1999 de Mongeard-Mugneret a plutot été bien apprécié dans l'ensemble.

Christophe
29 Mai 2008 14:28 #11

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J'ai quelques minutes pour m'y coller.

Tout d'abord toutes mes félicitations aux participants qui ont joué le jeu en sortant de leurs caves de très jolis flacons, aucune fausse note, tous étaient à leur place.

A nouveau des félicitations au chef qui nous a régalé d'une cuisine simple, authentique et très bien pensée par rapport au thème, adresse que je referais avec plaisir (et qui m'a permis de revoir ce chef que je connaissais il y a quelques années dans son resto près du Panthéon)

A nouveau mes félicitations à Xtof qui a organisé de main de maître des petits matches par paires très intelligentes.

Encore des félicitations pour le restaurateur et Xtof sur le service proprement dit: verres très efficaces et températures parfaites, le rafraîchissement à point des vins.

First match
1. Vosne-Romanée 1er cru Les Suchots, Michel Noëllat, 2002:
nez de belle expression, ouverture légèrement animale, lard puis à l'aération les fruits apparaissent, belle finesse.
La bouche est franche, un joli milieu demi corps. La colonne vertébrale du vin est l'acidité qui rends ce vin très aérien, frais, gourmand.
l'impression d'ensemble est le bel équilibre du vin, sa belle acidité, ça pinote bien bon. J'ai beaucoup aimé
2. Vosne-Romanée 1er cru Les Suchots, Chantal Lescure, 2002:
1er nez petite réduction, manque d'ouverture, assez discret puis ça arrive lentement sur les fruits noirs.
Bouche restrictive aromatiquement, un peu trop dense, concentrée, fruits mûrs. Finale sur la ronce et les épices.
J'ai moins aimé mais ça n'est pas mal quand même si on aime l'extraction

Winner: Noellat

Second match
3. Echézeaux, Gros Frères & Soeurs, 2002 :
Nez assez causant, mûre, aérien, floral, lard, ça sent bon le pinot.
belle attaque en bouche, jolie finesse sur les fruits mûrs mais la bouche se "gache" ensuite sur une finale assez asséchante, des tanins un peu durs et une acidité assez tranchante, la finale est assez refermée.
Impression mitigée pour le moment mais il donnera extrèmement de plaisir plus tard, dans 10/15 ans. Très jolie bouteille pour moi.
4. Echézeaux, Grivot, 2000 :
Nez assez concentré, fumé, viandé puis ouverture sur lesfruits noirs.
Bouche serrée, assez dense à l'attaque, milieu assez élégant, un poil maigrichon. La finale manque d'ampleur et se veut plus acide.
J'ai moins accroché, pas "digne" de son rang je ne lui prédit pas à mon avis une grand avenir mais je dois me tromper:(;).

Winner: Gros

Servi seul
5. Vosne-Romanée 1er cru Les Suchots, Prieuré-Roch, 2000 :
Dès que j'ai mis mon nez j'ai senti le style du vinificateur:D
Premier nez un poil sur l'écurie puis ouverture sur le fruit, petites baies, rose fanée, pivoine. ça fleure bon le pinot d'un certain "style", j'aime ce jour là.
Bouche fine, fluide, belle acidité. la bouche est sur les fruit et petites notes animales de cuirs frais, rose, c'est vraiment le style Roch voire même certains DRC que j'ai bu (Richebourg 80 mais avec la richesse arômatique, la puissance en plus). La finale manque d'ampleur, elle est "tendue".
Cette bouteille se goûtait très bien, c'est ce type de vin qui est voulu par Henri Roch, beaucoup de buvabilité assurément que Gilles aurait été content 8-);) (comprenne qui pourra :S)

La pluie vient de cesser, mon client m'attends, la suite sera pour plus tard...


Fabien
29 Mai 2008 16:35 #12

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Soirée sympathique !

Le groupe LPV Paris "canal historique"

Pas même un Patrimonio comme pirate... B)

" Je n'écris pas pour une petite élite dont je n'ai cure, ni pour une entité platonique adulée qu'on surnomme la Masse. Je ne crois pas à ces deux abstractions, chères au démagogue. J'écris pour moi, pour mes amis et pour adoucir le cours du temps. " Jorge Luis Borges
29 Mai 2008 17:49 #13

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Bonsoir à tous,

Un grand merci à Xtof pour l'organisation sans faille de cette soirée. Des vins servis dans un ordre cohérent, des bouteilles bien préparées et proposées à parfaite température. Ca mérite d'être précisé au souvenir de la température qui régnait hier soir dans la salle de l'Ordonnance.
Qui plus est, on a bien mangé et quand on a de bons vins dans les verres, des convives de grande qualité, ce n'est que du bonheur...
Merci à tous

Pour revenir sur le clos de Lambrays, c'est la première fois que je le goute dans ce millésime mais je ne lui ai pas retrouvé le coté tout en finesse que j'avais cru percevoir sur 2004, 2006 et 2007 dégustés récemment.

De retour dans le grand sud, j'ai une petite pensée pour vous tous en espérant que tout le monde est bien rentré.

@ bientôt

Vincent
29 Mai 2008 19:42 #14

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Tiens, je remarque un Nuits Caille de chez Morin :D dans la liste...

François
29 Mai 2008 19:58 #15

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Le groupe LPV Paris "canal historique ou les fous, tarés de Bourgogne, au choix ;)

Comme toujours, le Chef d'orchestre Xtof, qui a mené cette organisation de main de maître.

Je me retrouve assez dans les commentaires de Xtof, donc je donnerai juste une impression rapide.

Je dirai que dans l'ensemble nous avons trouvé de beaux de Pinots Noirs. La déception, est dans la plupart des cas, quand il y en a eu était en bouche, sur la structure du vin.

1. Vosne-Romanée 1er cru Les Suchots, Michel Noëllat, 2002 :
2. Vosne-Romanée 1er cru Les Suchots, Chantal Lescure, 2002 :

J'ai bien aimé le Noellat dans cette série, moins le Lescure. Cependant, je les trouve faible au regard du terroir surtout en bouche, encore une fois le nez était plutôt joli.

3. Echézeaux, Gros Frères & Soeurs, 2002 :
4. Echézeaux, Grivot, 2000 :

J'ai préféré nettement le Grivot, même si l'on peut être deçu pour un grand cru. Par contre, on a pas reconnu le millésime car pas vraiment souple en bouche.

5. Vosne-Romanée 1er cru Les Suchots, Prieuré-Roch, 2000 :
Ne connaissant pas ce domaine, clairement on est surpris par la robe violine très trouble. C'est le moins que l'on puisse dire. Sinon, j'ai trouvé une belle bouteille avec de beaux arômes. Par contre l'évolution dans le temps, telle est la question?

6. Charmes-Chambertin, Arlaud, 2002 :
7. Gevrey-Chambertin, Claude Dugat, 1998 :

Encore une fois, Claude Dugat montre son étonnant savoir faire avec un village qui domine nettement cette confrontation. Très deçu, par le Charmes d'un domaine que j'apprécie par ailleurs.

8. Clos de la Roche, Castagnier, 1999 :
9. Clos des Lambrays, Dom des Lambrays, 1999 :

La surprise pour moi qui avait amené ce Clos de la Roche pour voir, c'est la qualité de cette bouteille pour un domaine plutôt moyen à l'époque. Pas en puissance, mais un beau pinot noir, élégant.
Déception avec le Clos des Lambrays qui manquait de finesse.

10. Grands-Echézeaux, Mongeard-Mugneret, 1999 :
11. Richebourg, A&F Gros, 1999 :

Le Richebourg avait un problème, dommage.
J'ai été surpris par le Grand-Echezeaux avec un nez flatteur, et une bouche en rondeur, plutôt velouté, sur un domaine que j'apprécie moyennement d'habitude par manque de finesse et élégance.

12. Vosne-Romanée 1er cru Les Brulées, Domaine Guyon, 1993 :
Il porte bien son nom, un coté brulé, fumé.

13. Vosne-Romanée 1er cru Les Beaumonts, Charles Noëllat, 1983 :
14. Gevrey-Chambertin, Leroy, 1980 :

J'ai beaucoup aimé le Gevrey, un très beau Bourgogne. Beaucoup moins le Vosne.

15. Clos Vougeot, F. Gerbet, 1971 :
Rien à dire. Bouchonné.

16. Nuits-Cailles, Morin Père & Fils, 1959 :
"Le bonheur de cette dégustation." dit plus haut Xtof, je confirme. Quelle bouteille, rien que pour celle là il ne fallait pas louper la soirée. Merci Vincent. Complexité, élégance, longueur. Une grande bouteille. On pardonnera la fait quelle était hors thème ;)

Puis je suis parti comme un voleur :(

Encore merci à tous pour cette superbe soirée chaleureuse, et de partage.

Amitiés,

Didier
29 Mai 2008 21:35 #16

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Quelle bouteille, rien que pour celle là il ne fallait pas louper la soirée. Merci Vincent. Complexité, élégance, longueur. Une grande bouteille. On pardonnera la fait quelle était hors thème ;)


Didier,

Tu as raison, surtout pour toi qui n'a apporté que des vins dans le thème retenu:)
Il faudra que je trouve le moyen de gouter à nouveau le Clos de la roche voir si la note acide se retrouve sur d'autres millésimes et provient du sous sol comme supposé.
29 Mai 2008 21:41 #17

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Amigos amateurs de pinot, c’était une bien belle soirée. D’ailleurs j’ai remarqué que les crachoirs n’étaient pas aussi remplis qu’ils auraient dû l’être. Pour ma part je suis rentré chez moi complètement ivre, ça a le mérite d’être limpide, mais j’ai conservé assez de tête pour ne pas paumer mon carnet avec les notes que voici : :)

1. Belle robe rubis claire. Légère évolution sur le bord. Du fruit au nez : cerise, du végétal : ronces, un léger boisé résiduel, des notes sanguines. La bouche me séduit immédiatement par son côté en dentelle, délicat, aérien, évanescent. Ce vin est superbe d’équilibre, de naturel, de constitution. On trouve des notes de cerises griotte, d’autres fruits rouges, puis d’épices, herbes aromatiques dans la finale qui s’étire (poivre, laurier). Grand pour moi. Mais j’étais loin du compte sur le terroir. Vosne-Romanée 1er cru « Les Suchots » Noëllat 2002

2. Robe plus foncée. Un vin aux antipodes du précédent. Le nez délivre un élevage appuyé (bois, café). Il y a aussi un côté sucrailleux qui me déplaît. En bouche, c’est un peu mieux mais une amertume végétale me fait douter de la maturité. Je trouve des notes de cerises rouges / noires. L’ensemble manque clairement de naturel, et sur ce coup je préfère l’ancienne école. Vosne-Romanée 1er cru « Les Suchots » Lescure 2002

3. Robe superbe, un beau rubis tout en transparence. Nez dégageant de la floralité, avec un côté terrien, cerise noire, végétal. Bouche sapide, un poil amère et végétale. L’acidité est bien intégrée, elle donne cette fraîcheur pleine et aromatique au vin. L’ensemble n’est pas très bien balancé en revanche, ça chauffe en finale (déséquilibre alcoolique) et les tanins sont moins mûrs, avec un côté rugueux. Echezeaux 2002 domaine Gros Frères et Soeurs

4. Le vin se signale d’emblée par un nez de patchouli. S’y ajoute de la réduction légère et des notes de réglisse, de fleurs (violettes). On sent l’élevage mais c’est correctement fait. Bouche un peu fluette, maturité limite, manque de complexité. Sur ces deux vins, j’ai reconnu le style Echezeaux qui comme chacun sait donne sur 36 Ha un peu tout et n’importe quoi en terme de flacons. Echezeaux 2000 Grivot

5. La robe est celle d’un vin plus avancé en âge. Turbidité et légère évolution. Les parfums sont floraux essentiellement (roses, pivoines), je trouve aussi de la prune, des notes d’encens et un côté sanguin très nets. J’adore cette complexité. La bouche nous gratifie de touches d’agrumes (oranges légèrement amères et confites, de citron vert), les tannins reviennent sur du végétal noble (ronce), le tout est à peine asséchant mais ce vin constitue une expérience à lui tout seul, personnellement j’aime beaucoup le style.
Vosne-Romanée 1er cru « Les Suchots » Prieuré-Roch 2000

6. Robe superbe, sombre. Nez réduit légèrement, on sent l’alcool et la barrique. L’élevage semble ici trop appuyé, des notes artificielles et chimiques qui ne sont pas du plus bel effet s’installent (vernis à ongles). La bouche suit ce triste constat, elle manque cruellement de fruits, elle est peu mûre, amère, sans volume. Vin extrait et alcooleux, c’est bien dommage mais sur ce flacon c’est raté. Charmes-Chambertin 2002 Arlaud

7. Robe plus claire. Nez sur les fruits (cerises et framboises), fleurs. Bien fait sans pour autant provoquer une crise d’hystérie. Bouche que je trouve un peu plate, manquant de relief avec surtout des tannins peu mûrs qui trahissent le millésime. Asséchant qui plus est. On ne peut pas faire l'impossible.
Gevrey-Chambertin 1998 Claude Dugat

8. J’ai le dépôt. Nez séveux, frais, fruits écrasés, réglisse. Je le confondrais presque avec un bel Hermitage à l’aveugle car il y a également du minéral, un côté un peu iodé. Bouche superbe, gantelée, pleine, fruits rouges et fleurs écrasées, volume qui ne faiblit pas, finale minérale, un très beau flacon assez atypique des vins bus précédemment.
Clos de la Roche 1999 Guy Castagnier.

9. Robe sombre. Fruits noirs, nez qui peine à s’exprimer librement. Délicatement floral. Un poil de volatile. En bouche, j’ai une légère note de liège, par contre le vin s’exprime crescendo, accentuant ses saveurs, matière un peu extraite, c’est long mais les arômes manquent un peu de définition. Puissant et épicé en finale. Clos des Lambrays 1999

10. Rubis clair de robe, ce vin dégage des parfums de minéral, de roses, (il est floral à souhait), de fruits rouges plus discrets. J’adore la texture soyeuse de la bouche, avec des notes de minéral, de fleurs liquides, une petite amertume apportée par des notes d’orange sanguine et de réglisse. Voilà un vin complexe, qui s’exprime pleinement. Finale majestueuse, florale, légèrement amère. Bien belle bouteille, Grands-Echezeaux 1999 Mongeard-Mugneret.

11. Robe d’un beau rubis sombre. Pour moi bouchonné au nez dans un premier temps, et en bouche idem. Je constate une amélioration à l’aération, donc je le mets de côté en attendant un peu. Plus tard, on y voit plus clair, le nez est bien dans le fruit, épicé à souhait, avec des nuances de roses rouges. Le vin possède également des effluves sanguines et de guimauve. En bouche, matière longue, poivrée et épicée, terrienne qui finit intense mais paradoxalement un peu courte, minérale. Richebourg 1999 Anne Gros

12. Robe d’intensité moyenne.
Au nez cassis, argile, boisé fin, fleurs (violettes). Bouche marquée par l’élevage qui me laisse une sensation d’amertume et d’extraction mal maîtrisée. Très bien sur la viande cependant.:-)
Vosne-Romanée 1 er cru « Aux Brûlées » 1993 Guyon

13. Gros dépôt dans le verre. Robe évoluée et délavée, le vin est vieux, cela se sent, plus d’une vingtaine d’années en tous les cas. J’aime le nez, avec ses notes de ronces, de réglisse, de minéral. En bouche, il y a un côté très fumé, on retrouve le minéral et la réglisse, avec en plus de la grenadine, du cuir. Le vin est long et puissant. Quel beau flacon !
Vosne-Romanée 1er cru « Les Beaumonts » 1983 Charles Noëllat

14. Robe ayant gardé une belle intensité. Nez foxé, fourrure, musc, « ventre de lièvre », s’y rajoutent des notes florales. Bouche encore très assortie, du peps, de l’énergie, du goût, cuir, vieille liqueur de framboises, belle rétro-olfaction minérale, encore du ressort. A survécu, superbe travail. Gevrey-Chambertin 1980 Leroy

15. Robe encore jeune. Nez pas net, serpillère et carton, déviant. A l’agitation on retrouve un côté floral, confiture de fleurs. Bouche déviante, encore un peu de ressort. A passé l’arme à gauche. Clos-Vougeot 1971 Domaine Gerbet

16. La robe est tuilée. Nez fongique, réduit encore, présentant un début de madérisation. On y décèle des notes florales. La bouche est somptueuse et quand nous saurons l’âge de la bouteille, on sera calmés : fruits rouges (framboises), fleurs écrasées, encore de l’acidité qui confère au vin une insolente jeunesse, les tannins sont fins, et le vin s’évanouit comme un soupir, élégant, à la fois présent et discret. Magnifique.
Nuits-Saint-Georges 1959 les Cailles Morin père et fils

Quel bon moment !
Merci Christophe pour l'ordre et la qualité du service, il y en a au moins un qui assure dans cette équipe de gloutons avaleurs de flacons. :-)

Amitités

Zapata

JMN
30 Mai 2008 13:01 #18

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Zapata,

Superbe CR, clair, précis et pertinent! (tu)
31 Mai 2008 08:55 #19

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Echézeaux, Gros Frères & Soeurs, 2002

Je ne savais pas que la maison produisait un Echézeaux ?????

Il ne m'ont toujours proposé que Vosne Romanée, Clos Vougeot, Grand Echézeaux et Richebourg .

Est ce une nouvelle parcelle ?
01 Jui 2008 09:08 #20

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Raymond,

Je confirme, c'est bien un echezeaux!
01 Jui 2008 10:18 #21

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Bonjour à tous.

Une très belle soirée que cette dégustation de Bourgognes organisée de main de maitre par Xtof. Le niveau d’ensemble fut fort relevé, avec un temps fort sur le Quinté central de la dégustation, du N° 7 au N° 11 selon mon avis.

Quelques précisions sur certains duels :

CR:L’Echezaux 00 de Grivot est sombre , très fermé en effet mais de matière dense, à laisser vieillir à mon avis. En ce qui me concerne fort supérieur à l’Echezeaux 02 de Gros FS (je crois que ce vin a longtemps été vendu déclassé en Vosne PC, voire Village d’ailleurs (issu du lieu dit Laochausses ). C’est un Vosne correct, mais l’ampleur en bouche est trop limitée pour un GC en ce qui me concerne.

CR:Vosne Suchots 00 P Roch : Je passe à coté . Je ne comprends toujours pas les vins du domaine passé 3 ans d’âge. J’aime bien le nez mais la bouche est trop dissociée pour mon gout personnel.

Le CR:Gevrey 98 de Dugat m’a beaucoup plu : Quelle matière, riche, épicée. Un tour de force, surtout pour le millésime 1998.(tu)

Divine surprise avec le CR:Clos de la Roche 99 de G.Castagnier (tu)(tu): je ne connaissais que très peu ce domaine, mais à l’aveugle j’ai trouvé » ce vin excellent. Concentration mais puissance maitrisée, très joli bouquet de cerise, une note fumée. Il a dominé un challenger pourtant de bon calibre, le Clos des Lambrays 1999 qui s’est fort correctement présenté pourtant. Je l’ai trouvé fort équilibré, mais à laisser vieillir pour qu’il s’exprime un peu plus.

Le CR:Grand Echezeaux 99 Mongeard Mugneret est un vin en phase intermédiaire, avec un nez très marqué par des aromes d’iris , de rose. La bouche est un peu lisse, avec en effet une petite note végétale à ce stade. Je pense qu’il faut attende un peu qu’il se bonifie, il n’est pas prêt encore mais j’ai peu d’inquiétude pour le reste de mes bouteilles..(tu)

Le CR:Richebourg 99 AF Gros a quelque peu divisé la tablée , le débat portant sur un bouchonnage du flacon. Il est vrai que le premier nez n’était pas très net, mais au fur et à mesure de l’aération j’ai nettement moins senti cette déviation. La structure du vin était de première qualité, une tres belle matière riche et soyeuse . Je crois que c’est une future très grande bouteille. On refera le match avec le GE dans 5 ans ! (tu)

Une belle séquence nostalgie avec le CR:NSG Cailles 1959 Morin , l’exemple type du vin en apogée dépassée…mais dont je ne crache aucune goutte tellement j’aime ces parfums de cuirs, de fourrure. Très beau flacon ; qui demeure encore bien vivant. :)o

YR
02 Jui 2008 12:01 #22

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RaymondM écrivait:
> Echézeaux, Gros Frères & Soeurs, 2002
>
> Je ne savais pas que la maison produisait un
> Echézeaux ?????
>
> Il ne m'ont toujours proposé que Vosne Romanée,
> Clos Vougeot, Grand Echézeaux et Richebourg .
>
> Est ce une nouvelle parcelle ?

Ce n'est pas une nouvelle parcelle. En réalité jusqu'à 2001 les vignes d'Echézaux était jugé trop jeune par Jean Gros pour être classé en grand cru il c'est donc rabattu sur l'appellation Vosne Romanée.

--
François C.
04 Jui 2008 14:03 #23

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