Yvon Métras - Beaujolais 2017

Robe grenat, moyennement foncée, un peu trouble.
Nez discret à l'ouverture, le vin est carafé une heure.
S'ouvre sur les petits fruits rouges avec un côté floral.
En bouche, l'acidité est élevé, c'est un vin avec lequel il faut manger sinon c'est too much. Joli structure, c'est un peu plus qu'un vin de soif. S'est bien accordé avec une pintade au four. Je regrette juste une aromatique un peu trop en rentrais et un rapport qualité prix médiocre.
A attendre ?

Bien

Domaine Yvon Métras, Fleurie L’Ultime 2003

Bu en magnum

La robe est légère, oscillant entre grenadine et orange. Dès le premier nez, j’ai les papilles qui papillotent et tous les sens en alerte. Puis il y a un deuxième, un troisième, un énième nez, car je ne peux m’empêcher d’y retourner. Les fruits rouges (framboises, fraises), des épices légères, un peu de cuir, de réglisse, du floral séché, et certainement beaucoup d’autres choses, le tout en harmonie, fondu, rien ne dépasse, comme un tableau pastel apaisant. A ce stade je n’ai plus pensé à analyser le vin, mais juste à en profiter.

La bouche ne déçoit pas, elle est aérienne, fondue, douce et complexe, une toute fine acidité servant de fil conducteur. Le vin reste longtemps en bouche, avec sa grâce éthérée mais pas fragile, et la rémanence nous gratifie d’un diaporama reprenant tous les arômes, parfums et effluves rencontrés jusque-là.

Je lui ai trouvé une forte ressemblance avec le Chambertin Clos de Bèze 2003 de Prieuré-Roch dégusté cette année, un peu moins de matière et de volume certes, mais une typicité fort semblable de vin qui me touche par son évidence non forcée.

Pour moi, ce vin est juste grand. C’est pour ce genre de bouteille que j’aime le vin, de par les frissons et l’émotion qu’il m’a provoqué pendant sa dégustation. Il a déjà rejoint mon petit panthéon personnel.

Eric

Merci pour ce CR de cette cuvée devenue mythique.

Une question pas innocente, la bouteille a-t-elle été bue à l'aveugle ?

Domaine Yvon Métras, Beaujolais 2011

Nez assez réduit, animal. Pas forcément très beau, sans non plus être vraiment déviant. La bouche est fraiche, fruité, discrètement saline en finale. La longueur est moyenne. C’est bon, mais pas éclatant, et loin du Fleurie 2015 bu quelques jours avant. Un peu déçu (effet du millésime ?) B+

Domaine Yvon Métras, Fleurie 2015

Nez sur le fruit, assez "pur".
La bouche est d'une très grande fraicheur, le vin élancé. Ca reste un peu primaire sur le fruit mais quelle gourmandise et pureté.. Un gros coup de coeur, excellent

Yvon Métras - Beaujolais - Madame Placard 2017

Robe rubis un peu trouble.
Nez réduit sur des notes animales le cul de poney à l'ouverture, s'ouvre ensuite sur les fruit rouges, le côté écurie ne disparaît pas tout à fait.
La bouche est un mélange improbable, de la tension, une petite sucrosité en milieu de bouche et une amertume en finale. C'est plutôt agréable bien qu’inhabituel. on n'en ferait pas toutefois son goûter quotidien.

Bien

mgtusi écrit:

Merci pour ce CR de cette cuvée devenue mythique.

Une question pas innocente, la bouteille a-t-elle été bue à l'aveugle ?

Désolé pour le retard Michel, mais je suis un peu lent (chus suisse!).
Et merci pour l'info, ça doit être la première cuvée mythique que je bois de ma vie, et je ne le savais même pas, même si je fréquentais les vins du domaine dans les années 90.
La réponse à la question est: oui et non.
Oui, car le premier verre fut servi à l'aveugle, mais dès le premier nez mon intérêt est monté en flèche et la première gorgée a fait surgir un furieux 'je veux savoir ce que c'est'. Et non, car ma demande impérieuse fut satisfaite immédiatement, donc dès la deuxième gorgée (et le 47ème nez), je savais ce que je dégustais.
Voilà.

Eric

Domaine Yvon Métras, Fleurie « Le printemps », 2017

Robe relativement foncée pour un Métras.
Nez un peu réduit à l'ouverture, le vin est carafé puis s'ouvre sur les petits fruits rouges, les fleurs, la pivoine, la rose, très joli, mais reste un fond de réduction pour les allergiques.
La bouche est encore au dessu, d'une très belle finesse, sans trace d'arômes animaux, avec un petit côté mâchu qui apparaît après quelques heures de carafe, il y a ce côté gourmand, immédiat dans ce vin, mais il y a tellement plus que ça, une belle profondeur, une belle structure, c'est vraiment très bon.

Très bien +

Domaine Jules Métras, Beaujolais village, Bijou 2017

En magnum.
Robe claire et légèrement trouble pour le fond de la bouteille.
Nez réduit à l’ouverture avec un peu de perlant, le vin est carafé une heure.
Il va s'ouvrir sur les petits fruits rouges avec un fond de rafle / végétal, c’est un vin tout en longueur et délicatesse, sans être maigre, il navigue entre fraîcheur, tension et une structure tannique très fine. Très bon compagnon de table pour un rôti de veau à l’italienne.
J’ai beaucoup aimé tout comme mes convives.

Il est intéressant de noter que si on retrouve une parenté avec les vins du papa, ce vin se démarque assez clairement de ce qui se fait dans la région chez Foillard, Lapierre ou autres faiseurs de la mouvance nature. Le vin titre 12 degrés sans sucres résiduels dans une région et un millésime où on approche plus souvent les 13,5 - 14.
Par ailleurs ici, pas de caractère rond, croquant, sur le fruit souvent associé aux macérations de type carbo qui si elle peuvent être plaisantes ont quand même tendance à uniformiser.
En résumé un vin vraiment original avec un caractère propre qui se démarque dans une région où la concurrence ne manque pas.

Domaine Yvon Métras - Fleurie 2017

Arnould : Pas à l'aveugle.
Nez un peu giboyeux, "nature" ?
Bouche plus classique, sur des goûts fruités mais avec une astringence marquée qui gâche un peu le plaisir / la gourmandise.
Bien seulement. Un vin probablement trop jeune qui ne demande qu' à s'affiner (mais assez loin de l'excellent souvenir d'un 2009 découvert avec l'ami R.)

Rémy : Oula, la nez renarde à fond, ça sent le poulailler mais après quelques minutes le fruit arrive (cerise et mûre principalement).
On sent une bouche entre deux eaux, elle possède beaucoup de fruits et de d'intensité mais l'astringence en finale laisse penser que le vin a besoin de temps. A attendre sereinement. Bien.


www.lapassionduvin.c...

Domaine Jules Métras, Chiroubles 2017

En magnum (la bouteille, pas le magazine)
Robe grenat, un peu trouble.
Nez sur les petits fruits rouges, la groseille, avec une touche animale à l’ouverture qui se dissipera avec l’aération.
La bouche est très légèrement perlante, à la limite de la perception, à l’aération la sensation disparaît. C’est pointu, sur une acidité gouleyante et agréable avec une expression profonde mais sans trace d’élevage. C’est croquant, digeste mais pas simplet, on ne s’en lasse pas, avec de la pintade ça descend tout seul. N’allez pas croire pour autant qu’il s’agit d’un vin pour punk, Madame a validé, ce qui veut dire que l’amateur de Bordeaux ou Bourgogne traditionnel y trouvera aussi si compte.
C’est dans la lignée des vins du papa, si vous êtes allergiques au style, n’espérez pas un miracle. En revanche, si vous êtes fans, vous ne serez pas déçus.

Domaine Jules Métras, Beaujolais 2018

Vendredi soir...la diète de vin est là..je fais appel à un ami pour ouvrir l'une ou l'aute bouteille... le pseudo confinement étant pesant.

Il apporte ceci. A l'aveugle pour moi.

La robe est profonde, avec un peu de dépôt.

Le nez porte sur des arômes de fruits rouges des bois, des épices du sud.

La bouche est fruitée (fruits mates, un peu sudistes), juteuse, ample, complexe et avec une assez belle longueur. La finale est portée par un joli bain d'épices.
A ce stade, la structure l'emporte encore sur le fruité.

Je suis un peu perdu à l'aveugle... j'évoque la corse, certains jura et l'Espagne, sur des grenaches madrilènes... Bref, je suis loin du compte...

Par contre, à ce niveau d'appellation ( en retirant le prix), je n'ai jamais rencontré un simple beaujolais de ce niveau-là...10 ans de garde à minima.

 Domaine Jules Métras, Chiroubles 2019

Robe brillante, translucide.
Nez sur les petits fruits rouges avec un côté bonbon à l'ouverture qui disparait assez rapidement pour laisser place à des notes de noyaux et d'épices autour de la réglisse.

La bouche est fine, très peu de tanins perceptibles, on est plus sur de l'infusion que de l'extraction. On n'est toutefois pas face à un vin fluide ou maigre, juste un style affirmé. Il y a une bonne tension, une structure pour porter le vin. D'ailleurs, à l'aération et au réchauffement le vin s'étoffe, prend du volume, rétrospectivement j’aurais presque eu envie de le carafer, mais c’était sans compter sur la violence gratuite de ma fille armée d’une bouteille de sirop de citron sur la carafe 

A conserver quelques années pour gagner en complexité mais en l'état j'aime déjà beaucoup.

Si je voulais comparer aux vins du papa, je trouverais ça plus abordable et consensuel.