Au Leurey-vigne de 1937, Côte de Nuits villages, 2020, Domaine Thibault Liger-Belair, Nuits-Saint-Georges
La Robe est dense et sombre comme le cul d'un taureau par une nuit sans lune.
Le nez est tout d'abord discret avant de s'installer sur des notes d'élevages (boisé/fumé) et de fruits noirs.
Le toucher de bouche est soyeux, une matière charnue mais néammoins tissée de velour s'offre en bouche. C'est à la fois profond et tendu.
l'aromatique reste sur des arômes boisées et de fruits sombres et à force d'aération, ça commence à vraiment bien pinoter.
les 15 degrès d'alcool sont bien gérés, on a de la force, de la densité mais sans le côté chaleureux, voir dans le pire des cas anesthesiant. Dans l'aromatique, à aucun moment je ne pense à une syrah et ça m'a même réconcilié avec les pinots des années solaires.
Accord parfait avec un boeuf bourguignon.
On peut l'attendre en confiance.
On sent vraiment le terroir poussé au max sur ce côte de nuits village qui lorgne clairement, tant au niveau géographique (sous le clos de la Maréchale,) qu'organoleptique (faut l'écouter chanter dans le verre) du côté d'un Nuits-Saint-Georges.
Reste la question du prix autour des 50 euros ...
En citant une nouvelle fois le cow boy du Big Lebowski, je n'ai jamais vu les dessous d'un princesse, mais force est de constater qu'on est sur une qualité de vinification de tout premier ordre, ce que l'on peut attendre des vins de ce prix là.
Il m'a rappelé dans le style Roc de Cambes qui est plus cher.
Et puis voilà enfin un bourgogne qui plaira à des palais Bordelais !
On s'est régalé, c'est donc une réussite.