Il s'agissait d'ouvrir le premier flacon issu de ce climat dans ce millésime acheté lors de notre passage l'année dernière (pratiquement jour pour jour) - Il s'agit d'un Domaine Sébastien Magnien, Puligny Montrachet 1er Cru "Les Folatières" 2018 -  Afin de voir ce que pouvais donner ce beau climat dont j'ai un peu l'habitude de gouter les caractéristiques aux travers des vins du Domaine Leflaive, mais dans ce cas précis, avec un prix (très) largement inférieur ! - Alors quid du verdict comparatif....

La robe est d'un beau jaune d'intensité moyenne, le nez annonce un peu de réduction, mais surtout une très importante prise de bois avec ces arômes vanillés, coco qui masque malheureusement quelques notes d'agrumes et de fruits à chairs jaunes - 
En bouche, le boisé est également présent et cela me fait (en fait nous fait avec madame) rester sur notre faim, car cela a tendance à submerger un peu beaucoup tout le reste - La finale fait ressortir quelques beaux amers et un fine tension rafraichissante - 
Je dois tout de même constater, que cela n'est pas ma tasse de thé, cela est-il du à un palais qui s'habitue de plus en plus à une version chablisienne beaucoup moins boisé ou plus surement à cause d'un millésime 2018 qui en raison des rendements (un peu, beaucoup, passionnément - barrez les mentions inutiles) supérieurs semblent avoir eu un effet un peu de dilution vis à vis d'un pourcentage de bois qui n'a pas été complétement digéré / intégré ! - Alors que mettre comme note de conclusion à un vin qui pourrait éventuellement plaire à une certaine frange de la population... Peu importe, c'est moi qui l'ai payé, qui l'ai gouté / bue et donc c'est basé sur mon ressenti - BIEN - 

PS : J'aimerai toutefois regoûter ce même climat dans un autre millésime comme 17 ou pourquoi pas 19

Eric 




 

Quand on l'avait goûté il y a un an, nous n'avions pas perçu de boisé aussi dominant.
L'avais-tu mieux goûté lors de ton passage au domaine ?
Mais de façon générale et pour ce domaine en particulier, je trouve pour l'instant 17 largement supérieur à 18 en chardonnay.
 

écrit:

Quand on l'avait goûté il y a un an, nous n'avions pas perçu de boisé aussi dominant.
L'avais-tu mieux goûté lors de ton passage au domaine ?
Mais de façon générale et pour ce domaine en particulier, je trouve pour l'instant 17 largement supérieur à 18 en chardonnay.


 

Bonjour,

En fait en relisant mes commentaires sur les autres cuvées toutes issues du même millésime (ce fameux 2018) il en ressort à chaque fois un boisé dominant (et encore aucune relation dominé / dominant, hein  )

Lors de mon passage au domaine, j'avais gouté cette cuvée sur un millésime antérieur (2017) - Après lorsque tu trouve que 2017 est largement supérieur à 2018 (SUR LES BLANCS) - c'est un peu une lapalissade, et c'est (enfin je trouve) le cas dans 99,99% des cuvées et des domaines. 

Il me reste ainsi quelques petites sœurs en cave, je verrais bien plus tard, mais sincèrement, je doute très largement que cela puisse s'améliorer / se modifier radicalement. 

In Vino Veritas

Eric  
 

 

Sans prise de note et sans prise de tête, avec en prime une jolie petite conversation avec le papa, je dois dire avoir été bluffé par la qualité du 
Beaune premier cru les Aigrots 2019 en blanc dans un style certes bien élevé, un eu sur la réduction grillée, mais pas que avec un joli fruit blanc derrière et surtout un très bel équilibre et une vivacité qui tient le vin très long.

En rouge, j'ai très bien goûté les vins du millésime 2019 pourtant bien jeunes avec une mention de l'immédiateté pour le Beaune Village les Bons Feuvres 2019, un vin très élégant avec du style et du fond. 

Les matières des rouges du domaine me semblent plutôt extraites, mais sans rudesse : c'est du beau travail même si, et c'est bien normal, les terroirs plus réputés demanderont plus de temps pour fondre des tanins bien mûrs, comme sur le Pommard "les Perrières" 2019 qui possède un très beau potentiel de bonification amha. 
Un Pommard qui d'ailleurs contredit le mythe du vin masculin vs la féminité du Volnay : le Volnay du domaine m'a semblé plus ferme.

Domaine Sébastien Magnien, Saint-Romain, Sous le Château, 2017

Déjà la dernière bouteille et toujours autant de plaisir.
Des notes de poire et de citron avec en filigrane un petit grillé bien agréable.
La bouche est ample et tonique.
Dégustée samedi soir en rentrant d'un petit marché de Noël, cette bouteille a très bien accompagné un tartare de saumon puis des croustillants d'escargots produits par des amis.

Pour l'anecdote, nous nous étions fait harponner sur un stand par un marchand de vin de l'entre-deux-mers.
J'ai goûté des rouges sans grand intérêt et ma femme avait fait l'erreur de goûter le blanc.
L'effet séquence a pu jouer aussi parce qu'ensuite elle m'a dit n'avoir jamais aussi bien goûté ce St Romain.

Toujours est-il que chez Sébastien Magnien comme chez d'autres, je me dis qu'il aurait fallu rentrer plus de blancs 2017

Domaine Sébastien Magnien, Pommard "Les Petits Noizons" 2017

Nouvelle rencontre avec cette cuvée de Pommard atypique par rapport à l'image que l'on peut avoir des vins de ce village.
Le nez est assez frais, des petites griottes qui m'évoquent les cerises aigres que j'ai dans mon jardin.
Mais attention, rien de péjoratif, je parle de petites cerises acidulées qui sont excellentes quand la météo leur a permis de murir correctement.

Un léger trait épicé et des notes minérales dans le sens où ce vin fait plus facilement penser à la roche qu'à la terre.

En bouche les tannins sont imperceptibles, ça glisse tout seul.
Un vin facile dans le bon sens du terme.
Nullement fluet ou trop léger, c'est un joli pinot qui se glougloute avec une facilité déconcertante.

J'avais vraiment des aprioris sur ce millésime, craignant qu'il nous rejoue la partition de 2008 avec d'excellents blancs et des rouges dilués et manquant de maturité mais il n'en ai visiblement rien.
Si 2017 semble être un grand millésime à chardonnay, les bouteilles de pinot noir agréables commencent à être nombreuses.

Domaine Sébastien Magnien, Pommard "Les Petits Noizons" 2019

Un nez délicieusement gourmand sur les griottes et la framboise avec une petite perception minérale.
La bouche est tonique, fine et s'étire en longueur avec des tannins d'une grande délicatesse.
Un Pommard très vosnien par ses caractéristiques.
Rien qui ne puisse évoquer une quelconque rusticité.

Une bouteille qui descend très rapidement, donnant assez vite l'impression qu'il y aurait eu moins de 75 cl dedans !
Plus j'en goûte et plus je me dis que 2019 est assez spécial en pinot avec ce mariage du potentiel de garde et de l'accessibilité rapide.

Ce vigneron sera présent ce week-end au salon de Saint Jean de Maurienne.

4ème fois en 3 ans que nous y passons.
Accueil toujours aussi sympathique par la maman du vigneron.
On a dégusté tous les 2020 en blanc et presque tout en rouge.

Comme à chaque fois, je préfère les blancs, les rouges ont probablement besoin d'un peu de temps.
Je goûte mieux les pinots chez moi plusieurs mois plus tard.
Mention particulière pour la parcelle de Beaune 1er cru "Les Aigrots" qui a beaucoup d'atouts dans les 2 couleurs.

J'aime beaucoup le Meursault "Meix Chavaux" qui allie la richesse du millésime avec la minéralité de son terroir.
Un parcellaire très complet, parfaitement équilibré qui donnerait envie d'en acheter un ou deux cartons ...

Le Puligny 1er cru "Les Folatières" est digne de son rang de 1er cru supérieur sur la prestigieuse commune voisine.
De l'amplitude, de la longueur, une belle acidité millimétrée, vraiment un excellent chardonnay dans un millésime qui continue de nous étonner dans cette couleur.
Habituellement j'en prenais une il me semble, cette fois ses qualités me pousseraient à en prendre un peu plus ...

... mais mais mais, un réajustement tarifaire s'est opéré depuis notre dernier passage.
En 2 ans les aigrots prennent 53%, Meix Chavaux 71% et les Folatières 84% 

Comme je le dis souvent, je peste quand le maire de ma commune fait monter les impôts locaux parce que je ne peux m'y soustraire et que je ne suis pas forcément d'accord avec certaines dépenses publiques alors qu'avec les vins, personne ne m'oblige à en acheter.
Je me garde donc de porter un jugement sur la nouvelle grille tarifaire d'un domaine familial mais je tenais à le signaler pour que les gens qui suivent ce fil sachent que les vins gardent un bon niveau qualitatif mais que le domaine a désormais recollé au peloton tarifaire murisaltien.

A sa place, j'aurais peut-être fait pareil mais en tant qu'amateur passionné, on se prend une fois de plus en pleine figure les effets de la mondialisation.

Désormais il n'est plus nécessaire d'optimiser le rangement du coffre de la voiture quand on passe une journée en Bourgogne ! 

Jérôme Pérez écrit:

Sans prise de note et sans prise de tête, avec en prime une jolie petite conversation avec le papa, je dois dire avoir été bluffé par la qualité du 
Beaune premier cru les Aigrots 2019 en blanc dans un style certes bien élevé, un eu sur la réduction grillée, mais pas que avec un joli fruit blanc derrière et surtout un très bel équilibre et une vivacité qui tient le vin très long.


 

Je souscris assez volontiers au CR de Jérôme.

Domaine Sébastien Magnien - Beaune premier cru les Aigrots 2019 

Vin issu d'un échange avec le mécano de LPV (Gaétan) qui a bien cerné mes goûts 
Robe peu évoluée.
Nez fin, sur un joli élevage avec un poil de grillé, des arômes de noisette et quelques notes d'agrumes.
En bouche, le vin s'exprime sur des arômes mentholés et de noisette.
Pas vraiment de fruits, mais un style qui me plait bien.
C'est assez sec et la longueur est plus que correcte.
Un bon vin !