domaine françois Raveneau 2002 chablis 1er cru "montée de tonnerre"

il existe des vins évidents, ceux qui vous parlent dès que le nez se perd dans le verre à la recherche des senteurs perdues depuis trop longtemps.

quand mon modeste appendice nasal croise les notes d'iode, d'une palette impressionnante de fruits blancs, de fleurs blanches et jaunes, d'une profondeur et complexité inouïe sur un vin aussi jeune, je me dis que les promesses sont sacrément belles : à ce moment là j'ai l'impression de jouir du nez tellement la finesse, la délicatesse m'envahissent les narines, la moindre parcelle de celles ci sont très vite imbibées ainsi que le cerveau car sur ce coup il doit être branché en direct, aériennement superbe !

je porte le vin en bouche pour découvrir d'abord un vin très secret puis quelques minutes (plus chaud pour tout dire) là le festival de normandie commence !

le vin descend sur mon palais comme les stars montent les marches à cannes, la tension sous-jascente est palpable, tellement qu'on a l'impression de pouvoir l'attrapper, puis la largeur du milieu de bouche, sa profondeur, sa richesse, sa finesse+++ rendent ma bouche un contenant bien trop modeste pour tout maintenir en elle, donc j'avale, non par envie de l'ivresse qui en découlera, mais parce que le terme incrachable prend ici tout son sens, bien au-delà de la beauté présumé ou réelle de l'étiquette !

que dire de l'équilibre ? rien à part que si la perfection existe, ce vin s'en rapproche très près ! les amers sont très nobles et la fraicheur de ce vin vous claque les papilles à chaque instant, un peu comme une pèque sur le cul d'un nouveau né refusant de prendre sa première bouffée d'air !

je m'attendais à un vin plus retenu que ça, or direct la finesse joue avec moi comme un boxeur avec un punching ball : crochet du droit, uppercut à l'estomac, puis direct dans le pif pour un K.O mémorable, et ce au premier round !

la construction de ce vin est sensationnelle, il reste en bouche aussi longtemps que ma mémoire ne peut me le rappeler, pour un finale extrêmement longue et un sensationnel retour iodé/salin.

superbe bouteille ! un de mes sommets en blanc sec depuis très longtemps, une claque et je n'ose imaginer ce qu'il sera dans une dizaine d'années...

grand vin !

'il existe des vins évidents, ceux qui vous parlent dès que le nez se perd dans le verre à la recherche des senteurs perdues depuis trop longtemps. '

Très bien formulé et c'est d'ailleurs un peu pour cette raison que l'on reste attiré par multitudes de vins dans l'espoir de trouver cela et hélas, avec l'expérience, on voit bien que même en ratissant large, ce n'est pas fréquent.

'sur un vin aussi jeune'

12 ans quand même, disons qu'on est encore sur la montée mais qu'on commence à percevoir le sommet quand même.

Jmm

c'est exactement ça jmm, sur la montée.
va falloir de l'EPO car la descente est très loin

être sur la montée pour ce vin du tonnerre ça me semble évident

Domaine Raveneau, Chablis 1er cru, Butteaux, 1998

Ma première expérience de ce domaine avec un vin à pleine maturité. Les deux autres expériences, sur des vins bien trop jeunes, n'avaient pas été concluantes.
Apparence or intense vieilli, limpide, brillante, parfaite. Nez fermé à l'ouverture, mais qui ne tardera pas à s'ouvrir après quelques minutes d'aération dans les verres (pas de carafe utilisée). Un peu de pralin, de citron, très délicat et d'une élégance rare. En bouche, c'est un gras très fin et très élégant qui domine. Malgré le manque de tension, assez compréhensible pour un vin de cet âge, la bouche n'est pas du tout déséquilibrée, le gras étant très bien intégré. Très bizarrement, le vin donne une sensation de "jus de vanille" de par l'aromatique très présente en bouche et d'une précision étonnante. C'est très étonnant d'ailleurs car la vanille est habituellement un arôme ou une saveur secondaire, alors qu'on attend des arômes/saveurs clairement tertiaires sur un vin de cet âge. Je ne me l'explique pas mais "jus de vanille" est pourtant le qualificatif que plusieurs dégustateurs ont utilisés. Pourtant le domaine ne me semble pas être réputé pour ses méthodes d'élevage en fût neuf particulièrement appuyés (je me trompe ??). Comme quoi... Les arômes de vanille peuvent-ils venir d'ailleurs (que le fût neuf) ?
Longueur interminable. Un vin à maturité évidemment, en pleine force de l'âge et qui vaut le coup d'avoir été attendu. Remarquable.

Domaine Raveneau Chablis 1er cru "Montée de Tonnerre" 2010

Je sais, c'est un infanticide et je suis bien d'acoord avec vous !

Mais hier soir, au restaurant, je tombe sur ce vin à la carte à un prix tout doux, tout doux, enfin il me semble (70 €).
Comme c'est l'anniversaire de ma tendre et douce et qu'elle comme moi n'avons jamais goûté de vin de ce vigneron de légende, on fait le saut.
Dommage, il n'y a pas d'autre millésime ...
Je fais carafer la bouteille immédiatement mais d'une part le service sera très rapide et d'autre part le vin n'évoluera que très peu.

Eh bien nous nous sommes fait plaisir. Certes c'aurait été mieux dans dix ans mais dans dix ans le restaurant n'en aura plus !
C'est un vin tout en volume et en puissance, plus Côtes de Beaune que Chablis. Cela m'étonne d'après ce que j'ai lu sur son style habituel, mais aussi bien au nez qu'en bouche c'est ce qui nous a marqués. Le vin ne manque pas de finesse, avec une légère minéralité en bouche, à peine perceptible, et une très élégante acidité qui vient équilibrer le tout. J'y ai aussi trouvé pas mal de brioche et de vanille, ce qui me surprend car pas en adéquation avec l'élevage ...

Très Bien en l'état.

Jean-Loup

Pour continuer sur ma lancée bourguignonne, je souhaitais faire découvrir le domaine à un de mes chers amis. Personne ne fut déçu du voyage.

Domaine Raveneau Chablis 1er cru Montée de Tonnerre 2009
Un nez sur l'acacias, la fleur blanche et la poire que l'on croque avec sa peau.
Les saveurs gustatives vont de concert. En terme de déroulement du toucher, l'attaque est ample pour mieux plonger en un point central puis s'élargir de nouveau. Quelle longueur! Le miel et cire viennent se mêler à la partition en fin de bouche. L'ensemble est porté par une subtile tension tout le long sur langue. TB-

Bonjour,
j'ai acheté une bouteille de Chablis grand cru les Clos 2011 du domaine Raveneau. Quel est le temps de garde conseillé pour ce millésime et votre avis d'expert pour ce vin?
Merci

Lors d'une belle semaine en Bourgogne.



Comme partout en Bourgogne, les millésimes se suivent et se ressemblent dans la réduction de leurs rendements...
-35% en 2012, -40% en 2013.

Chablis 1er Cru Forêt 2012
Nez ultra précis, droit, sur la poire et l'anis.
Bouche géniale de densité et de tension, sur un point d'équilibre cristallin qui, tel une danseuse étoile sur pointe, parait fragile mais ne faiblit jamais.
L'acidité est fantastiquement bien intégrée et porte le vin dans une finale aérienne et pourtant d'une très grande présence.
Absolument somptueux !

Chablis 1er Cru Montmains 2012
Nez très serré, sur le minéral, des notes de pierre à fusil.
La bouche est toute en droiture, sur une belle acidité mais à l'aromatique assez discrète.
Finale de beau volume, un peu austère.
A attendre.

Chablis 1er Cru Vaillons 2012
Nez sur la pomme verte et une note boisée et de fruits secs.
Le vin goûte assez mal, sur une acidité stricte et un corps un peu fuyant à l'aromatique évoluée qui manque de définition en l'état.
Un petit coup de So2 sur ce fût servant aux dégustations devrait recadrer tout ça selon Jean Marie Raveneau.





Chablis 1er Cru Butteaux 2012
Nez réduit, sur le gaz de ville.
Très jolie bouche, élancée et tonique, sur une acidité très bien intégrée à une matière savoureuse.
Finale sapide, sur des beaux goûts de poire.
Très bon.

Chablis 1er Cru Montée de Tonnerre 2012
Nez fatigué, notes oxydatives de pomme blette et de fruits secs.
Bouche fuyante, illisible en l'état.
A revoir.





Chablis Grand Cru Blanchots 2012
Nez brouillon, très changeant et qui passe de notes boisées à des jolies senteurs de poire.
La bouche attaque sur une ampleur bien maitrisée grâce à une acidité remarquable.
La puissance s'exprime en allonge plus qu'en largeur, sur un toucher cristallin.
Grande finale salivante d'une infinie fraicheur.
Très beau.

Chablis Grand Cru Valmur 2012
Très joli nez frais, sur l'anis et la noisette.
Bouche d'une grande maturité mais sans une once d'excès. Acidité très bien intégrée à un corps plein, puissant, tout en impact.
Un vin d'une grande présence tactile avec une finale qui pousse.
Très beau potentiel.

Chablis Grand Cru Les Clos 2012
Nez évolué, sur les fruits secs.
Bouche puissante avec une matière concentrée mais à l'aromatique encore une fois un peu évoluée.
Corps large, belle acidité mais difficile à lire en l'état.
A revoir.





Un grand merci à Jean Marie Raveneau pour son accueil et ce moment passionnant partagé en cave !

Domaine Raveneau, Chablis 1er Cru, Butteaux, 1999
Cœur d'artichaut farci au foie gras

Enzo
Nez ouvert d’encaustique, de cire, de miel.
La bouche est grasse, très marquée par le miel d’acacia, aromatique que j’aime beaucoup mais qui il faut le reconnaître est un poil monolithique sur ce vin. Dans sa phase actuelle, l’énergie n’est pas son fort mais par contre sa douceur et rondeur le rendent particulièrement gourmand et sans lourdeur car la finale se relance grâce à l’acidité suffisante des beaux chablis. Il mérite d’être attendu pour passer cette phase mielleuse et se complexifier mais on ne s’est pas forcé à le boire.
Très Bien.
Oliv
La robe est sur un jaune paille très claire.
Le nez est avenant et fin dans sa relative discrétion, sur un léger praliné, du miel d'acacia, des notes minérales et anisées.
La bouche est d'une grande délicatesse, sur une structure franche et pleine, d'une grande droiture, avec un impact immédiat sur le palais.
La finale est salivante, d'une grande facilité quoique pas forcément très longue.
Très agréable.

Chablis 1er Cru Montée de Tonnerre 2012
Nez fatigué, notes oxydatives de pomme blette et de fruits secs.
Bouche fuyante, illisible en l'état.
A revoir.

Est-ce à dire que le fût est mort ? Ou y-a-t-il des moyen de le récupérer ?

Olivier

J'avais la même interrogation !
Il semble que cet évent soit une phase classique sur des fûts dont le dernier sulfitage date un peu. On m'a appris, M. Raveneau comme les copains bien plus expérimentés que je ne le suis, qu'une petite pastille de So2 remettait classiquement tout ça d'équerre.

De la difficulté de goûter sur fûts et de retranscrire ce moment pour un simple amateur.

Oliv

Dans ce cas, une question saugrenue : ce qui est vrai pour le fût l'est-il pour la bouteille ? Par exemple, j'ouvre une bouteille sans soufre, le vin est (étonnament ) largement déviant, hop une petite dosette de soufre et il revit : ?

Olivier

Tu veux faire fortune?

Par exemple, j'ouvre une bouteille sans soufre, le vin est (étonnament winking smiley ) largement déviant,

les déviances de vins sans soufre ne sont pas de l'event mais parfois de l'oxydation (voire pire), donc ça n'y changera rien.
d'autre part, la taille du contenu permet ces réajustements en cours d'elevage (pas possible en bouteille), d'autant que souvent ce fût va se mélanger aux autres du même terroirs, ce qui va lisser encore plus le petit évent.

bien tenté

Jean-Bernard écrivait:

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> Tu veux faire fortune?

Ben j'avais l'idée de recycler la matière sèche de la Villageoise qui contient sa (très bonne) dose de soufre en dosette à destination des bobos pour qu'ils puissent boire leur vin avec un minimum de plaisir .

Mais c'est raté

Olivier

enzo d'aviolo écrivait:

---

>
> bien tenté

Merci ! Et merci pour l'explication .

Olivier

Domaine Raveneau, Chablis 1er Cru Forêt 2007

Le nez sera très changeant au cours du repas.

Au départ c'est le miel et les fleurs blanches qui ressortent. Puis, au fur et à mesure, cela se complexifie, je décèle la poire, les fruits secs, le coquillage, les agrumes et l'acacia. Ca sent rudement bon sous toutes ses phases.

En bouche, c'est tendu, tranchant. Je retrouve les agrumes, le miel, mais aussi les fruits secs et ce côté poire. C'est frais et la longueur en bouche est énorme.

Une grande bouteille!!!

Cédric
Le Blog du Flacon

Hier soir, un Chablis Premier Cru Montée de Tonnerre 2001 de Raveneau.

A l'ouverture, le nez est superbe, sur l'orange confite et de délicates touches de minéralité sur un fond de nuances de croûte de fromage.
La bouche est savoureuse, riche en fruits et en notes minérales. Le vin concentré a un beau volume et une grande longueur. Il me charme par son superbe équilibre et sa magnifique fraîcheur.

A table, je retrouve toutes les qualités remarquées à l'ouverture, mais encore amplifiées.

Ce midi, le nez a évolué et fait un peu penser à celui d'un Riesling.
La bouche conserve toutes ses qualités, mais a accentué ses saveurs d'agrumes, allant de l'orange amère au citron.

Celui qui m'a offert cette bouteille, il y a longtemps, va certainement lire cette note.
Je le remercie une nouvelle fois pour ce superbe cadeau.

Bouteille ouverte au débotté Domaine Raveneau Chablis 1er Cru Montée de Tonnerre 2005.

Le nez n'est pas très expressif et manque de toasté pour moi ! Un peu de fleurs blanches.
En bouche, c'est frais et vif, pas de défaut mais je n'ai pas eu d'émotion particulière. La longueur est courte. Pas d'évolution notable le lendemain.

Il parait que ca sera bon dans 10 ans...... je sais Rachid, je sais tu me l'as dit mais l'envie était trop forte !

MdT 2001, millésime pourtant (très) difficile à Chablis, se révèle très bon aujourd'hui (cf message de Thierry). Nul doute (à mon avis) que MdT 2005 sera excellent... dans "quelques" années. Ce n'est pas encore demain, en tout cas, que j'ouvrirai les miennes.
Cdt,
Gilles

Gilles

sauf Alzheimer chez moi Raphaël a bu à la maison quand il est passé à l'automne Valmur 2001 remarquable (je me souviens encore de Jean-Marie R me disant le mal qu’il pensait de 2001 au moment des vendanges, note qu’il fait pareil avec les 13, et ce que j'ai goûté chez son cousin après t'avoir laissé m'incline à penser qu’il est pessimiste l'ami JM!!), je laisse les 99, 2000 et 2002 de côté, les 03 se goûtent bien chez lui. Le 2005 je ne t'en parle même pas, j'ai oublié que j'en avais:D

R

Rachid, bien d'accord avec toi. En ce qui me concerne, pareil, aujourd'hui 2003, 2001 ou ante 99, le reste, on verra plus tard !

Certes mais vous les régionaux de l'étape vous nagez littérallement dans le chablis !

vous les régionaux de l'étape

Michel, faut quand-même bien que ça ait quelques avantages... Mais on parle bien des vins de JM Raveneau, pas de tous les Chablis !

sauf Alzheimer chez moi

Fais gaffe Rachid....c'était Blanchot 2001 ! Bon tu es médecin tu connais les bons remèdes.....-

Et Champ Canet Carillon 96 fut mon favori ! Et Groffier 2011 terrible aussi !

Marrant tu vois ma femme me dit que j'ai parfois une mémoire de poisson rouge alors que je fais simplement du tri sélectif......

Faut dire qu'oublier de tels souvenirs seraient un petit peu dommage au vu du beau moment ! -D

Blanchot 2001 est une quille inoubliable. J'ai eu le même plaisir que Raphaël à me faire administrer le traitement du bon docteur Rachid.

O.

Bu hier soir au restaurant Au Fil du Zinc à Chablis (commentaire du restaurant dans la rubrique bonnes adresses)
Nouveau restaurant a découvrir d'urgence pour les plats et surtout les vins !!

Il faut que je vous précise que c'est ma première bouteille dégustée du domaine, je pense que je n'ai pas commencé par la pire
Chablis Clos 2006 du domaine Raveneau

Bouteille remontée de cave à la commande puis servie à température sans rafraîchissement sur table. Bue sur le début du repas puis au fromage.
Robe jaune paille, brillante avec des larmes fines.
Premier nez discret, timide. A l'aération les agrumes et les fruits blancs s'expriment doucement. Puis au fur et à mesure le nez prend une dimension qui me pousse à garder le verre au nez pour ne pas en perdre une miette : les fruits blancs deviennent murs, se mêle la noisette et le beurre avec des fleurs blanches très parfumées.
En bouche, c'est au départ timide bien que l'on sent qu'il y a une belle matière.
Puis ça s'ouvre et là ça devient immense : une richesse en bouche qui l'occupe totalement, on est sur les fruits blancs murs du nez, un côté beurre et gras avec une pointe citronné qui équilibre parfaitement le tout.
La finale est longue sans plus mais salivante. Le vin est clairement expressif mais ne sera que meilleur dans les années à venir.

Ce fut un très bon moment !! De plus il faut dire qu'à 58€ sur table, c'est tout bonnement introuvable en France je pense :
Un seul défaut encore une fois pour les bonnes choses comme celle ci, c'est qu'il y ait une fin

Camille

Domaine Raveneau Chablis 1er cru Butteaux 2008
Un délicat nez sur le tilleul et le citrus avec un soupçon de miel et d’ananas. Ma voisine parfaitement novice dans les vins s’exclame : « ça sent bon »
Porté en bouche, le premier mot qui me vient à l’esprit est la « maîtrise ». Le vin est précis, délimité, propre et net en bouche. Il est à un bel âge où le citron jaune et son écorce portent les 2/3 du temps d’une gorgée dans une intensité parfaitement modérée. Leur succède alors une touche mellifère qui adoucit le dernier tiers. Ce n’est pas un monstre de complexité mais l’entre-deux ici m’a bien plu d’autant qu’il aura judicieusement accompagné les nombreux mets d’un dîner gastronomique.
TB-