yr écrit: A la vue de ce que j'ai bu, et qui ne ressemble que très peu à ce que j'avais gouté antérieurement, le domaine a-t- il changé d'orientation dans sa manière vinifier ?

D'après eux, non en tout cas.

Domaine Coche Dury - Meursault "Les Rougeots" 2009

Bu à l'aveugle, sans notes.
Robe d'un doré magnifique. Rien qu'à regarder, ça donne envie
Nez très pur, dont le grillé habituel du domaine est en retrait.
C'est donc en bouche que tout se passe, c'est une fois de plus l'équilibre qui marque le vin de ce domaine, la sensation de puissance maitrisée, comme si la matière impactante, dynamique, était domptée dans une enveloppe caressante.
C'est vraiment très beau, et sans une once d'évolution défavorable. A boire ou à attendre en toute quiétude.
Merci à notre hôte de nous avoir offert cette superbe bouteille .

Les amis, c'est la vie !

Domaine Coche-Dury, Meursault Les Rougeots, 2013



Robe jaune paille très peu teintée.
Très beau nez élégant et ouvert, sur de belles senteurs fruitées, sur les agrumes, la mandarine, des notes florales et un grillé minéral très fin.
Bouche délicieusement mobile sur le palais, avec une belle attaque acide qui propulse une matière franche au corps gras et franc.
Finale longue et salivante à souhait, scintillante et précise de goûts.
Très bien+.

Le fond de bouteille partagé le lendemain n'aura pas bougé, réjouissant même la bande des cochophobes !
Comme quoi, tout arrive !

Les amis, c'est la vie !

Domaine Coche-Dury, Corton Charlemagne, 2009



Robe légèrement bouton d'or.
Nez bien moins causant que le Rougeots, presque d'un certain mutisme, avec une expression légèrement crémeuse.
L'attaque est marquante par son volume important qui tapisse immédiatement le palais, sur une largeur glycérinée sans lourdeur mais dont on s'accorde tous les trois à trouver qu'elle manque un peu de tension pour l'étirer et l’accélérer.
L'ensemble est posé, assez facile mais n'a pas le brio du Rougeots, plus rythmé et crépitant sur la langue.
La finale est en revanche très longue et langoureuse, d'une vraie profondeur.
Très bien.

Bon, celui-là, le lendemain, il s'est pris la raclée habituelle, avec sortie de noms d'oiseaux.
Manquait plus que la fameuse boîte de sardine et je m'retrouvais au temps des grandes heures...

Domaine Coche-Dury, Meursault rouge 2010

LE pinot noir dans toute sa pureté et sa classe à qui il ne manque pas grand chose pour en remontrer à des crus bien plus huppés .
Fruité , allonge , équilibre , quel plaisir procuré par ce vin qui me rappelle un éblouissant Meursault 1990 bu avec Jean François il y a quelques années ,
"un bonbon au pinot noir" selon l'expression imagée d'un ami .

Et çà prouve une fois de plus , s'il était besoin , la qualité des rouges du domaine .

Raymond
Les rouges du domaine m'ont toujours plu et je vais finir par les trouver plus enthousiasmants que les blancs ! Ton message donne furieusement envie de descendre à la cave !! Ce n'est pas bien ce que tu fais !!!

Tu as raison en partie Rachid .
En fait je pense qu'ils sont plus immédiatement accessibles et faciles à aborder et à comprendre . Mais ça tu le sais.

Coche-Dury, c'est un peu comme Ramonet. On y vient pour les blancs, on y reste pour les rouges...

Joyeux noël à tous.

Hervé

J'avais tellement été bluffé par un "Bourgogne" rouge de ce même et beau millésime il y a quelques mois, que je ne m'étonne pas de la qualité du Meursault.
Par contre, j'ai été assez déçu par un Auxey-Duresses 2012 début novembre. Le millésime n'est pas le même évidemment...
Donc, avant de privilégier les rouges aux blancs, je ferai quand même le tri.

jlj

herve2 écrit: Coche-Dury, c'est un peu comme Ramonet. On y vient pour les blancs, on y reste pour les rouges...

Joyeux noël à tous.

Hervé

Exactement

Bon réveillon à tous

Rachid, Hervé, Samuel…faites passer les blancs.
Je vous débarrasse, c'est Noël...

leteckel écrit: Rachid, Hervé, Samuel…faites passer les blancs.
Je vous débarrasse, c'est Noël...

J’en ai pas
J’ai que des rouges

Blague à part je rebondissais surtout pour Ramonet.
J’aime bien les blancs de Coche contrairement à ceux de Ramonet.
En revanche les rouges j’en suis fan.

Mais encore une fois, les goûts, les couleurs tout ça ...
C’est ce qui rend cette passion encore meilleure.

Ramonet, je ne connais pas suffisamment pour porter un jugement, mais le peu que j'ai croisé (pas plus de 5 ou 6 bouteilles) ne m'a pas vraiment emballé, en blanc comme en rouge d'ailleurs (tout dernièrement un Clos St Jean 2013 à l'aveugle, bof).
Coche, j'ai bu beaucoup plus de blancs que de rouges mais ceux que j'ai croisé, souvent à l'aveugle, étaient d'une "évidence" assez bluffante il est vrai !
Quant aux blancs, je peux dire que c'est mon goût ! Les seules fois où j'ai pu être déçu, c'est quand j'en attendais trop...

Les rouges de Coche n'ont rien à voir avec ceux de Ramonet que j'estime simplement bons et que je vous laisse bien volontiers .
Les blancs non plus (hors Montrachet et Batard-Montrachet chez Ramonet) .
Dans les 2 cas pour moi ils sont une classe au dessus .

Comme Arnould j'attends toujours celui qui revends son allocation Coche (blanc ou rouge) ..........pas l'allocation Ramonet hors les 2 cités . C'est bizarre ça n'arrive jamais

Domaine Coche-Dury - Bourgogne chardonnay 2015

Bouteille bue au restaurant, sur des maatjes et leur crème de betterave et un dos de maigre.

Belle couleur or pâle, nez frais et floral qui invite à la dégustation. En bouche je retrouve un très léger grillé qui n'existe pas au nez, des notes de fleur blanche et de tilleul, quelques agrumes, des arômes citronnés. Le vin est plus large que long malgré une belle finale pleine de fraîcheur. C'est fort bon, clairement au-dessus, en termes de complexité et d'équilibre, d'un chardonnay bourguignon lambda.

Domaine Coche-Dury, Meursault Rougeots 2001

1er Coche pour moi avec cette bouteille.

Le nez est pétant sur la cacahuète grillée et la noisette. Ça claque, c'est très intense.

La bouche présente une matière énorme, enveloppée dans un touché très gras. Il y a une énormément de volume et l'acidité confère une belle structure sur ce "simple village". Finalement pratiquement huileuse tant le vin tapisse la gorge. C'est riche et pourtant magnifiquement buvable.

Très bien voir excellent de façon objective. Bon après je livre tout de même mes impressions très subjectives:

On va pas se mentir, j'ai acheté cette bouteille en seconde main. Et pour le tarif revendiqué sur le marché gris, je préfère un Leflaive (oui oui pas le même terroir etc mais quand on pose la question à mon banquier il dit qu'il voit pas différence). Je comprends que ça puisse subjuguer et pourquoi pas en retoucher au gré d'échanges mais le coté cacahuète est tout de même fort présent, j'ai pas encore tranché si je préfère la signature du vigneron au terroir.

J'ai le souvenir, certes assez lointain, mais encore bien présent d'avoir bu cette bouteille, effectivement dans le plus pur style "grillé" Coche-Dury, comme 2000 et 2002 d'ailleurs sur cette même cuvée.
Ceci m'a donné l'occasion de me replonger dans mes notes de resto que je conserve(vais), pour voir combien j'avais payé ce vin sur une table 3* (165 € à l'époque - pour être précis, c'était en 2010 chez Bras).
Mais surtout, ça m'a permis de feuilleter mes autres additions et de constater que la flambée des prix n'a pas eu lieu que sur le marché gris mais aussi chez les restaurateurs. Il fut une époque (que Raymond a du bien connaître) où les vins de Coche-Dury étaient presque accessibles chez Troisgros (bu 2 fois Perrières 2002 à 240 €). On pouvait donc se faire plaisir, certes en cassant la tirelire mais sans faire de prêt, en s'offrant au restaurant de jolies bouteilles qui souffraient déjà d'une spéculation frénétique (débile dans le contexte, puisqu'on pouvait pour le même prix manger une des meilleures cuisines du monde en même temps ).
En encore plus récemment, dans un resto 1*, Perrières 2007 à...120 €. Aujourd'hui, même si c'est Noël, on n'y croit plus mais pourtant c'est sans doute au restaurant qu'on peut, si l'on veut vraiment, le plus surement boire ces bouteilles sans y laisser un rein.
Mais non, je ne relance pas un débat

À ces prix, je dirais que c’est encore totalement justifiable. Mais là... en seconde main un Perrières c’est 1000€ au minimum.

Par exemple, quand je bois un Krug Collection, la seule chose que j’ai en tête c’est d’en retrouver.

Là? Je dois dire que c’est moins le cas...

Totalement injuste de comparer les prix Leflaive avec ceux de Coche en seconde main !
Seuls comptent ceux à la sortie du domaine et là c'est une autre affaire .

Quant aux Krug Collection, surtout 1981 , je n'ose pas demander le prix !

C'est vrai ça reste injuste. J'en suis totalement conscient. Mais n'ayant pas accès au prix domaine, le prix devient un critère d'arbitrage. Si je ramène l'évaluation de cette bouteille à son pédigrée, c'est un vin magnifique oui, il pulvérise l'immense majorité des 1er crus, Perrières inclus des autres domaines. Mais si je le ramène au prix que je l'ai payé, c'est moins évident, voilà tout. Je voulais apporter cette remarque par rapport au lecteur lambda qui a vu la lumière et qui s'intéresserait à un achat sur le marché gris (vu l'offre c'est pas ce qui manque...).

Peut être que je serai ébloui par le Perrières de Coche, je ne ferme pas la porte loin de là puisqu'on est plus ou moins dans la gamme d'un Collection. Cela étant dit, mon interrogation porte autant sur le style, dans le sens suis-je prêt à poursuivre la découverte (onéreuse) que sur le prix. L'un est une affaire de goût et le domaine y est pour quelque chose (autant que mon palais), l''autre est une affaire de finance, et ici, le domaine n'y peut absolument rien.

Y a 2ans je ne buvais que du Bourgogne et du Champagne et me voilà qu'aujourd'hui j'encave avec gourmandise du Vega Sicilia. Je ne suis pas un cas désespéré donc

En tout cas, que ça soit en prix domaine ou en confrontation directe à niveau de pedigree équivalent , 9 fois sur dix les vins de Coche l'emportent .
Je l'ai constaté très souvent et mes amis encore bien plus souvent .
Et ne parlons pas de premox quasiment inconnue chez Coche et présente dans tous les autres grands domaine Leflaive compris .
Aujourd'hui encore un BBM 2008 de Paul Pernot définitivement oxydé !

Après cela il peut bien y avoir toutes les postures qu'on veut ( trop ceci, pas assez cela,, je préfère d'autres vins, etc..) j'attends de voir entre 2 Bourgogne blancs de pedigree et prix équivalents quelqu'un refuser le Coche au profit d'un autre quel qu'il soit!!

RaymondM écrit: En tout cas, que ça soit en prix domaine ou en confrontation directe à
Après cela il peut bien y avoir toutes les postures qu'on veut ( trop ceci, pas assez cela,, je préfère d'autres vins, etc..) j'attends de voir entre 2 Bourgogne blancs de pedigree et prix équivalents quelqu'un refuser le Coche au profit d'un autre quel qu'il soit!!

J'ai un ami très vieil allocataire Coche (quand il était pas "connu" et que les premiers clients qu'il avait prenaient des cartons entiers) qui m'avait gentillement offert un rougeot 2002 (bu il y a 2 ans) et un auxey duresse 2001, je n'avais strictement pas aimé le style "Coche". Ce même ami, pour des raisons financières a du réduire fortement son allocation, et bien je n'ai pas voulu en profiter.
Je préfère les vins de chez Germain.

C'est quand même dommage que ces propositions soient toujours faites à ceux qui n'aiment pas le Coche
Si tu avais répondu favorablement, tu aurais fait plaisir à plein de monde, à défaut de te faire plein de sous...

Évidemment qu’à prix domaine je rafle tout!

Ce que je voulais dire c’est qu’à prix seconde main, j’arbitre.

Les quelques Coche que j'ai, je les tiens d'un ami qui me remettait deux ou trois bouteilles ou m'en donne une quand il vient manger un petit bout.
S'il fallait payer les prix débiles de "seconde main", je me ferais double plaisir de boire autre chose...

jlj

tarkan écrit: Évidemment qu’à prix domaine je rafle tout!

Ce que je voulais dire c’est qu’à prix seconde main, j’arbitre.

C'est la seule réponse sensée possible !

Parce que les phrases du type "j'avais la possibilité mais j'ai refusé" , " je préfère Germain" "c'est trop grillé" etc ......etc........tant que je ne verrai pas la bouteille de Coche en vente immédiate à prix décent sur LPV je les considèrerai comme des postures .
En feit ces phrases sont écrites , la plupart du temps, par ceux qui n'ont pas d'allocation : il est facile de dire qu'on ne peut pas vendre .

Bonjour,

plusieurs choses suite à vos divers échanges :

- j'ai trop peu de recul pour dire que Coche surclasse Ramonet en rouge. Mais de ce que je bois de Ramonet depuis pas mal d'années (et vu les prix pratiqués au domaine), je ne me vois pas abandonner mes bouteilles de rouge. Et pour parler de prix, à l'heure actuelle, un Chassagne rouge 1er cru de Ramonet se vend au domaine au prix d'un Bourgogne rouge chez Coche.
- S'agissant de l'élevage chez Coche, je connais bien le style "historique" que je trouvais un rien caricatural, mais toujours dégusté sur la base de bouteilles amenées par de généreux donateurs. Etant client au domaine seulement depuis que Raphaël vinifie, je dois avouer que les vins dégustés depuis sont totalement dénués de ces arômes fortement grillés. Apparaîtront-ils avec l'âge ? Personnellement j'en doute. Par contre, il est difficile d'admettre qu'ils aient totalement disparu sans raison.

Cordialement,

Hervé

Hervé

RaymondM écrit:

tarkan écrit: Évidemment qu’à prix domaine je rafle tout!

Ce que je voulais dire c’est qu’à prix seconde main, j’arbitre.

C'est la seule réponse sensée possible !

Parce que les phrases du type "j'avais la possibilité mais j'ai refusé" , " je préfère Germain" "c'est trop grillé" etc ......etc........tant que je ne verrai pas la bouteille de Coche en vente immédiate à prix décent sur LPV je les considèrerai comme des postures .
En feit ces phrases sont écrites , la plupart du temps, par ceux qui n'ont pas d'allocation : il est facile de dire qu'on ne peut pas vendre .

La posture serait plutôt de considérer qu'il faudrait être fou pour refuser des bouteilles spéculatives (Coche ou autres) à prix domaine (d'autant plus que celui ci est relativement doux) au lieu de se faire un "devoir" d'accepter ce "saint graal" puis de les céder (en cas d'incompatibilité de goût) au même prix, aux amateurs du style en question.
Pour ma part, je ne me voyais absolument pas dire à mon ami:" ok, j'aime pas le style Coche, toi tu as toujours bu ses bouteilles pour ce qu'elles étaient sans tenter de spéculer dessus, mais bon, je vais quand même en prendre quelques unes, histoire de les "transmettre" à d'autres amateurs".

Cela ne reste que du vin...

Pensez-vous qu'il soit fou de refuser ce système débile ?

l'adjectif "civique" n'existe plus ? Le contraire de posture, c'est imposture.

Ma vision de simple amateur est que je ne suis client ou je n'achète que des vins qui me plaisent et dont le partage avec d'autres amateurs est un réel plaisir.
Je ne suis pas allocataire de domaines aux vins ultra spéculatifs, mais pour certains d'entre eux qui ne prennent plus de nouveaux clients, je fais des échanges.
C'est le cas avec un membre LPV, on s'échange Germain vs Esmonin.
Après, chacun voit midi à sa porte