Bu hier soir un "simple" Bourgogne pinot noir 2007 de Coche-Dury.
Eh bien mes enfants, ça pourrait faire la leçon à bien des crus + prestigieux. Fruité, opulent, boisé certes encore ostentatoire mais de qualité, des arômes très frais de fraises écrasées, de griottes, un jus d'une gourmandise incroyable.
Vraiment, un authentique délice. La bouteille a dû durer facilement 10 min à 3 compères.
Et encore, sur un millésime réputé difficile pour la maturité du pinot noir, encore plus sur des parcelles classées simple AOC bourgogne.
Bref : chapeau, l'artiste.

Savez vous si JFCD vend plus librement ce vin au domaine, c'est -à-dire à de nouveaux clients hors allocataires ?
Si c'est le cas j'aimerais diablement prendre une caisse ou deux sur le millésime 2009 qui doit être en théorie encore + charnu et gourmand
merci d'avance de vos retours

amicalement

tchoule

Désolé pour toi mais aucune bouteille disponible au domaine .
Pas de fût neuf sur les Bourgognes génériques . L'impression de boisé est relativement modérée , normalement ....

Hier soir, Didiert m'avait apporté deux superbes Bourgogne blancs, le Puligny - Montrachet "les Enseignères" 1998 de J.F. Coche-Dury (n° 2879) et un Criots - Bâtard - Montrachet 1999 de Fontaine - Gagnard.

Ces deux vins ont été servi à l'aveugle.
Le premier m'évoquait quelque chose de déjà bu, Didier m'apportant presqu'à chaque visite un Coche-Dury.
Il avait des odeurs de noisette au nez qui se mélangeaient à d'agréables touches d'orange confite, de beurre.
La bouche savoureuse était à la fois concentrée, ample, et longue, avec une impression de gras en milieu de bouche qui laissait la place à une sensation de fraîcheur quasi cristalline en finale.

Le Criots - Bâtard - Montrachet a été un coup de coeur.
Le nez était superbe d'élégance, sur le citron et la minéralité, avec quelques nuances beurrées.
La bouche charmait par sa longueur, sa concentration, ses saveurs d'agrumes, sa belle minéralité. Elle était d'une classe folle...

Cordialement,
Thierry

Bourgogne Blanc 2006 Coche-Dury :
Première rencontre avec un vin du Domaine Coche-Dury, dont je n'ai que quelques bouteilles en cave. J'ai jeté mon dévolu sur ce Bourgogne 2006, préférant laisser peut-être quelques années de cave supplémentaires à son aîné d'un an.

Le vin est peu expressif au nez, et le reste même avec un bon coup de carafe...
La bouche, elle, m'apporte par contre un grand plaisir, une belle matière, du gras, de la puissance, de l'équilibre, et une belle longueur vraiment surprenante pour un bourgogne générique...c'est vrai que ce bourgogne générique payé au juste prix (16 euros), est d'un rapport qualité prix assez incroyable. Je pense qu'à l'aveugle, j'aurais sûrement penché pour une appellation plus prestigieuse...

Cordialement.

Stanislas

Nouvelle rencontre avec Thierry lors d'un passage sur Lille, et toujours un plaisir de se rencontrer autour de belles bouteilles.

J'aime beaucoup le Puligny de JFCD, dans une année un peu difficile, il a du mal à se réveiller, et demande une bonne aération pour s'exprimer complètement. Il se tend au fur et à mesure de cette aération, une belle tension minérale apparaît donc qui va donner de l'équilibre. Thierry décrit très bien plus haut cette bouteille, nez typique du Domaine sur la réduction qui me séduit toujours autant et qui s'ouvre avec l'aération. Encore une belle bouteille.

Didier

Domaine Coche Dury Auxey-Duresses rouge 2007 :

Ce vin a été dégusté, mercredi soir, avec Olivier (Olivier Mottard) et Laurent (Teddy Teddy), il a été ouvert 2 heures à l’avance et non carafé. Il était à l’aveugle complet pour mes deux comparses.

Auxey-Duresses rouge 2007 Jean-François Coche-Dury – 15,5/20

Une robe très légère, rubis, très claire sur le bord du disque. Au nez, le boisé n’est pas dominant mais il est très perceptible, cerise, floral, c’est très fin mais dense à la fois, un vrai régale ; on a pas envie de le mettre en bouche tellement c’est bon.
Un vin très complet, complexe, suave avec une acidité juste qui équilibre le vin, de beaux tanins. Léger boisé, noyau de cerise, fruits rouges, épice (clou de girofle).
Splendide expression de l’appellation et ce n’est qu’un village. Surclasse bien des 1er cru d’appellations plus prestigieuses.

Rien à ajouter au commentaire d'Alain, si ce n'est que ce fut un merveilleux infanticide ...

Olivier

Quand je vous dis que c'est bon les vins jeunes...

Finesse superlative et précision chirurgicale résume bien ce vin complexe...

Meursault «Les Rougeots» J. F. Coche Dury 2004 :

Bonjour à tous,

bu hier soir au restaurant un MEURSAULT «Les Rougeots» J. F. Coche Dury 2004, carafé au moment du service, bu sur 2 heures.

Mon premier Coche Dury BLANC...et quelle claque !! Je connaissais bien entendu la réputation des Meursault de JFCD mais je dois avouer et le vin est allé au delà de mes espérances.?

Le nez commence sur des notes très intenses de poudre (le pétard à mèche qui vient d'exploser...) et d'allumettes craqué puis sur les 2 heures et à laération il va développer un éventail interminable d'arômes, donnant une multitude de facettes au vin au cours de la dégustation : le pain grillé (le toast du matin), des fleurs blanches, des agrumes, le carambar, la pierre mouillée de façon très intense, le café (pas le grain mais l'expresso), la menthe poivrée...puis les fruits exotiques, la noisette sèche. Un nez d'une complexité folle, une histoire à lui tout seul. Magnifique !!

En bouche c'est un incroyable "paradoxe" de tension, de gras, de minéralité, d'acidité. J'utilise le mot paradoxe car pour moi il était difficilement envisageable d'avoir du gras et de la tension en même temps et là le vin parvient à associer les 2 avec maetria. L'impression que le vin est à la fois long ET large.

L'aération allongera la finale sur de très beaux amers (pamplemousse) jusqu'à devenir presque interminable... j'ai aujourd'hui la boite crânienne encore remplie de l'aromatique du vin de hier soir...

Bref c'est d'un classe folle et d"un équilibre incroyable : le vin a été carafé et dégusté sur 2 heures, la carafe tenue à température ambiante. Le vin a donc du être dégusté vers la fin largement vers les 14°/15° sans pour autant que ne pointe la moindre lourdeur ou la moindre sensation d'alcool.

Vous l'avez donc compris ce fut un grand moment de dégustation pour moi même et ma moitié, le genre de moment dont rêve finalement tout amateur de vin.

Je suis heureux que nous ayons eu les mêmes sensations nico sur notre 1er meursault de Coche, pour moi bu au Clos de la Violette CR ICI . J'ai bu depuis un Rougeots 2002 au même endroit, et c'était tout aussi magique..

Le seul bémol: depuis je cherche partout du Coche Dury, et mon porte monnaie ne me remercie pas .

Arnaud.

"J'utilise le mot paradoxe car pour moi il était difficilement envisageable d'avoir du gras et de la tension en même temps"

Tu veux dire à Meursault ou en général?

Je viens de lire ton CR Arnaud et effectivement j'ai également remarqué la grande fraicheur qui s'échappe du vin... j'ai associé çà à la menthe poivrée on dirait presque de la volatile. Comme je disais ds mon CR, on a pourtant dégusté le vin plutôt "chaud" mais cette fraicheur n'a jamais disparu...

Sinon on m'avait averti de pas toucher aux grands bourgognes pour pas risquer le surendettement, trop tard

En + hier soir j'ai aussi bu mon premier Gevrey de chez Rousseau... aïe aïe aïe aussi !!!! (CR à venir)

Enzo, je veux dire en général.

Je sais pas pourquoi mais dans mon esprit c'étaient 2 sensations "opposées". Apparemment à tord.

Je dirais que c'est tout de même la caractéristique de nombreux blancs réussis, que ce soit en Bourgogne, en Loire ou dans le Roussillon.

Si un vin est gras et pas "tendu", ben quelque part, il est lourd, et donc "raté".

C'est plutôt dans l'autre sens que je l'entendais : j'ai souvent apprécié des vins très tendu avec finalement il me semble très peu de gras. Par exemple quand je me remémore les quelques Silex de dagueneau que j'ai bu et que j'ai adoré, j'ai le souvenir de vins hyper tranchants, très tendu mais pas le souvenir de sensation de "gras"...

A contrario j'ai aussi le souvenir de quelques beaux sauternes, très gras avec de l'acidité mais pas forcément cette sensation que j'appelle (peut être à tord) "tension". J'ai d'ailleurs un peu de mal à définir exactement ce sentiment et ce qui m'amène à trouver un vin "tendu", l'impression d'une corde de piano "tendue" justement et qui vibre.

Pour moi (encore une fois peut-être à tord), la sensation de lourdeur que tu évoques sur les blancs je l'associe plutôt à un manque d'acidité qu'à un manque de "tension".

"C'est plutôt dans l'autre sens que je l'entendais : j'ai souvent apprécié des vins très tendu avec finalement il me semble très peu de gras. Par exemple quand je me remémore les quelques Silex de dagueneau que j'ai bu et que j'ai adoré, j'ai le souvenir de vins hyper tranchants, très tendu mais pas le souvenir de sensation de "gras"..."

D'accord avec toi pour silex de Dagueneau. Mais la caractéristique des grands vins est justement de partager ces deux conditions. Je pense aux grands Chablis, aux grands Riesling Alsaciens, aux grands Loire ou même plus au sud à Grillet. Bref, conjuguer ces deux aspects est pour moi un signe très positif et heureusement pas si rare.

Je pense que l'acidité est une condition nécessaire à la tension, mais qu'elle n'est pas la seule à y participer. Et donc qu'un vin acide n'est pas forcément tendu.

Un blanc "gras" avec de l'acidité, c'est bien. Avec de la tension, c'est mieux

Petite question : est ce qu'on pourrait traduire "tension" par "acidité parfaitement intégrée" ?

Marc

Pour moi, c'est plus que ça. C'est vraiment cette impression que le vin ne te lâche pas 1/10 de seconde de l'entrée en bouche jusqu'à la longue finale, et l'analogie avec une "corde tendue qui vibre" de Nico me va bien En plus de l'acidité, je dirais qu'il faut y rajouter l'élan, la tonicité ... et la vibration.

du peps quoi...

... et la vibration

Pour moi, c'est encore autre chose... que je ne ressens que sur (de bons) Sancerre / Pouilly, voire Chablis !
En clair : pour que ça vibre il faut que ce soit tendu (et nécessairement acide), mais la réciproque n'est pas vraie.
Il y des vins qui me semblent tendus mais qui ne vibrent pas. Et également des vins acides qui ne me paraissent pas "tendus"...
C'est en tous cas ma représentation mentale de la tension, que je dissocie volontiers du "gras".

Florian

Domaine Jean-François Coche-Dury, Meursault, Les Rougeots, 2000 :

Bonjour

débouché hier midi (plutôt 16 heures!) à la cosaque, un Rougeots 2000 du sieur JF Coche. Toujours ce nez caractéristique sur la noisette grillée. Il arrivait après un magnifique Puligny 1er cru les combettes 2004 du domaine Leflaive apporté par l'excellent JB. Le vin est ample en bouche avec une tension extraordinaire et une longueur interminable. Assurément un vin excellent qui se goûte bien (tous les 2000 du domaine se goutent bien en ce moment, avis au amateurs dixit Raphaël Coche). J'ai toutefois préféré la retenue aristocratique du Leflaive plus à mon goût ce jour-là.

Bu au cours d'un repas commenté ICI :


Meursault 1er Cru Domaine Coche-Dury « Perrières » 1999
Oliv:
A peine le temps de mettre mon nez dans le verre que la bande de sauvageons se met déjà à bramer : "on n'a pas râté le Coche !"
Quelle bande de canailles ceux-là, alors !!
Bon, la touche Coche sur le nez, c'est vrai qu'il est difficile de ne pas la renifler, ces senteurs de sésame, d'amandes grillées qui enrobent des notes de fruits jaunes et de tilleul. Je concède que le nez est un peu monolithique en l'état mais mon Dieu, quelle bouche !
Un vrai laser, une merveille de trame et de texture ! Cette bouteille est extraordinaire de puissance magnifiquement contenue ; ce vin, c'est le Concorde au décollage ! Une esthétique fuselée qui concilie la finesse du trait avec une accélération exceptionnelle en bouche qui porte le vin dans des sphères où il a vraisemblablement peu de concurrence.
Un très grand vin, superlatif, marquant et que j'ai véritablement adoré !
Laurent:
Nez typique du domaine de cacahuète grillée, d’amande grillée avec quelques notes d’agrumes dans un ensemble monolithique et qui peut fatiguer.
La bouche est puissante, droite et ample, citronnée, l’équilibre est majeur et la bouche traçante. En bouche c’est super bon et encore très jeune. Très Bien.

Bu dans une soirée accord mets vins.

Meursault Perrières 2002 de Jean François Coche : finesse extraordinaire, il n'avait pas le petit nez de réduction des vins de JFCD, des notes du terroir de Meursault :brioche, noisette ,pain grillé.ira très loin.

Merci à François , qui se reconnaitra.

Christian

Bonjour,

Première rencontre avec un rouge de Coche, je n'ai n'avais gouté "que" l'aligoté du domaine qui m'avait beaucoup pour un vin de cette appellation.

Domaine Jean-François Coche-Dury Volnay 1er cru 2000
Vin carafé 2 H
La couleur n'est pas très évolué pour un vin de 10 ans
Nez discret de fruit rouge, qui lui non plus ne fait pas sentir son age.
Bouche sympathique, typique du pinot, mais trop dilué a mon sens, sans caractère.
Je m'attendais a quelque chose de plus concentré, aromatique, raison peut être de ma petite déception.
Peut etre un problème de bouteille ou de millésime, car a ce prix là (60 euros, prix caviste) ce n'est pas spécialement une bonne affaire.

Antoine

Domaine Jean-François Coche-Dury Volnay 1er cru 2000 :

Le Volnay est le vin le moins "concentré" du domaine (avec le Bourgogne rouge évidement ) . 2000 , petit millésime en rouge , surtout sur la côte de Beaune . Et c'est vrai que le Volnay 00 n'est pas un vin inoubliable , même si ce n'est pas pour moi un vin décevant . Le seul grand vin sur Volnay que j'ai dégusté dans ce millésime et qui tient d'une manière somptueuse c'est le Santenots du domaine Leroy ........
L'Auxey est par contre magnifique en 2000 .

Bonsoir Arnaud (et les autres!!)

J'ai le souvenir d'un volnay village dans ce millésime de Dominique Lafon bu à Marseille qui avait attristé la fin de repas tellement les vins qui l'ont suivi (certains sur le papier étaient pourtant très prometteurs) n'ont pas réussi à perpétuer le "miracle" de fruit et de fraicheur.

Bonne soirée

Entretien avec JFCD dans le Bourgogne aujourd'hui d'octobre/novembre . Numéro vraiment intéressant pour tous les amoureux des blancs de la côte de Beaune ...

Très intéressant, en effet !

www.vins-et-terroirs...

Merci pour lien et cette belle interview.
Sébastien