Domaine des Tilleuls - Chapelle-Chambertin 2010
Carafé 3 heures avant.
Bouchon imbibé en quasi totalité. Bouteille limite couleuse. Le niveau de la bouteille est tout à fait satisfaisant mais bien 6 à 8 mm sous la capsule. Anormal pour un vin de ce pédigrée.
Robe rubis translucide très claire. Disque tirant légèrement sur le brun.
Nez précis, intense, frais et complexe de bois précieux, de café, de violette et d'airelles, de menthe poivrée. Le nez s'étire sur la mûre, la groseille, le speculoos.
La bouche est imposante, d'un grand volume allié à une finesse remarquable.
Le toucher de bouche est sapide. Aucun velouté superlatif, pas d'hyper concentration.
A l'aération, légère touche d'épice, de sous-bois matinées de Grand Marnier. Herbe fraîche, fougère. Citron confit ( !!).
La bouche est douce, longue, d'une complète sérénité mais dense, encore un peu serrée.
Comme souvent, quand la bourgogne rouge fait la différence (en tout cas en ce qui me concerne), ce qui ressort, c'est le côté « j'écrase tout sans avoir l'air d'y toucher». Rien de trop, pas de vin body-buildé, pas de robe noire, d'arômes confiturés, mais un côté souverain.
Au bout de 4 heures, le côté pointu et épicé ressort légèrement. Mais quelle finesse, quelle compacité de finesse !!
La seule chose que l'on pourrait reprocher au vin, c'est ce boisé encore un peu dominant. Mais cela ne devrait qu'être transitoire, tant ce vin ne semble être qu'à l'aube de son apogée.
Grand vin, évidemment !!
Point de doute cependant : le bouchon. Problème déjà constaté sur le bouchon d'un village 2009 dès 2012, totalement imbibé. Malgré pas mal de bouteilles ouvertes, il est totalement anormal que le bouchon d'une telle cuvée soit attaqué aussi rapidement. Il va falloir que je surveille mes deux bouteilles restantes.
Bien dommage car le vin, lui, semble parti pour de longues années.
Cordialement,
Hervé