En 1999, Domaine de la Romanee-Conti a produit pour la première fois un vosne-romanee 1er Cru. La cuvée Duvault Blochet est un hommage à Jacques-Marie Duvault qui avait accompli son rêve en 1879 en achetant le domaine. Le vin a été produit à partir d'une deuxième vendange qui est intervenue quelques jours après la moisson initiale sur les différents grands crus du domaine. Il en résulte un vin à la concentration étonnante. Le nez évoque les fruits rouges mûrs. La bouche impressionne par sa richesse. C'est un vin à déguster après 10 à 25 ans de garde.

www.idealwine.com/fr...

Les Suchots du DRC sont exploités par Prieuré-Roch si j'ai bien lu.

Il me semble aussi que les autres 1ers sont vendus au négoce. En 2019, il y aura peut-être un Vosne Petits Monts "domaine" d'après Meadows (vinifié sans soufre).

Marc

écrit:

Je m'excuse si ce n'est pas le bon endroit, mais j'ai une question qui peut dépasser le domaine de la Romannée...
Est ce que le gout/plaisir de ces bouteilles que je n'ai jamais eu la chance de gouter, justifie les prix de ces vins ??



 

Le prix n'a rien à voir avec la qualité intrinsèque d'un vin.
Toutefois, il est évident que certains vins apportent plus de plaisir que d'autres.
Ce qui vient à se savoir parfois.
A compter de cet instant, tout un tas de phénomènes absolument impossibles à maitriser interviennent qui font rentrer en compte des paramètres qui n'ont plus rien à voir avec le vin, le premier étant l'envie de se l'offrir.
Le monde du luxe vit sur ce mécanisme depuis la nuit des temps.

Une seule issue : les autres.
Dépenser une somme déraisonnable ne fait sens que dans un seul cas à mes yeux : offrir à d'autres amateurs le plaisir de goûter ces vins rares pour ce qu'ils sont.
Et pour ça, il faut le courage, la folie, la simplicité, la générosité.......... de ceux qui osent jouer le jeu de l'aveugle.
Donner leur sens aux grands vins, c'est donner leur chance aux petits vins supposés.
Et offrir à celui qui les goûte la liberté de les juger pour le plaisir qu'ils offrent, sans pression de pedigree, d'histoire, de réputation.

Si vous commencez à biaiser les choses en annonçant une soirée The Ultimate de La Mort, Bowling avec Grandes Quilles, Les Merveilles de Ma Cave, tout sera grand ou tout sera décevant.

Et là, c'est toute une histoire qui se construit, une passion du vin qui s'exprime.
Il n'est pas de grand vin en soi. Mais des moments de vin qui mettent en résonance des qualités.
Qualité du vin franc adapté au moment simple (un St Aubin de Marc Colin 2008 avec Al sur une friture de blancs sortis de l'étang), complexité fantastique d'un vin qui arrête le temps (Grands Echezeaux 1999 DRC entouré d'amis fous pour vous servir ce vin à l'aveugle dans un cadre ***), découverte d'un vin simple et évident (Picpoul Felines Jourdan chez l'exceptionnel découvreur qu'est Benoit H), ouvertures d'horizons inconnus qui bouleversent des supposées certitudes (repas chez Peterka ou Jean Paul B, des orpailleurs de pépites qui n'imposent jamais aucune chapelle). Et j'en oublie...

Vous m'aurez compris, il n'y a pas de qualité du vin sans qualités humaines avec qui les partager.

Donc oui, les vins du domaine sont d'une qualité remarquable.
Mais ici comme ailleurs, la légende se pisse.

Un règle que je m'applique pour briser le cercle vicieux du prix qui pourrit tout:

Si tu n'es pas prêt à oublier les histoires de sous au moment de sortir le tire bouchon, n'achète pas !

Oliv

écrit:

Les Suchots du DRC sont exploités par Prieuré-Roch si j'ai bien lu.

Il me semble aussi que les autres 1ers sont vendus au négoce. En 2019, il y aura peut-être un Vosne Petits Monts "domaine" d'après Meadows (vinifié sans soufre).

Marc

En effet, la parcelle de Suchots est donnée en fermage.
Les Petits-Monts sont donc le seul premier cru du domaine, vinifié et produit au domaine en quantité raisonnable, et vendu en fûts à un négociant. D'où l'intérêt de rechercher, parmi les négociants qui en proposent et qui ne sont pas propriétaire de ce cru, lequel pourrait en fait être un DRC... C'est ce qui m'amène à en goûter systématiquement dès que cela est possible, après on a une petite idée !
J'ai vu aussi qu'ils avaient évoqué la possibilité de le commercialiser le 2019 Petits-Monts sous l'étiquette du Domaine. A voir, même si j'y crois assez peu. Par contre, ça indique le niveau de qualité du cru en 2019 !
Sinon, moi j'aime beaucoup les cuvées Duvault-Blochet. Pour les premiers millésimes (99, 2002), ils avaient clairement dit qu'elles étaient issue exclusivement des grands crus du domaine- après c'est moins évident. La cuvée a en tous cas clairement  la patte du domaine, dommage qu'on ne puisse plus en trouver à un prix raisonnable - le 2008 en particulier est absolument savoureux aujourd'hui, et ne coûtait pas trop cher à l'époque (et ils n'en ont plus proposé depuis 2009 si je ne trompe pas)..    

Les quelques lignes de ce grand dadais (j'ai failli écrire dadaïste  ) de Olivier Didon devraient être gravées dans la mémoire et aussi sur le chéquier de tous les amateurs véritables. On devrait pouvoir tirer quelques maximes à la Chamfort ou la Rochefoucauld de son intervention. Si on faisait scrupuleusement cela,  je suis sûr que les vins seraient moins chers !!

écrit:

écrit:

Je m'excuse si ce n'est pas le bon endroit, mais j'ai une question qui peut dépasser le domaine de la Romannée...
Est ce que le gout/plaisir de ces bouteilles que je n'ai jamais eu la chance de gouter, justifie les prix de ces vins ??




 

Une seule issue : les autres.
Dépenser une somme déraisonnable ne fait sens que dans un seul cas à mes yeux : offrir à d'autres amateurs le plaisir de goûter ces vins rares pour ce qu'ils sont.
Et pour ça, il faut le courage, la folie, la simplicité, la générosité.......... de ceux qui osent jouer le jeu de l'aveugle.
Donner leur sens aux grands vins, c'est donner leur chance aux petits vins supposés.
Et offrir à celui qui les goûte la liberté de les juger pour le plaisir qu'ils offrent, sans pression de pedigree, d'histoire, de réputation.

Il n'est pas de grand vin en soi. Mais des moments de vin qui mettent en résonance des qualités.
Qualité du vin franc adapté au moment simple (un St Aubin de Marc Colin 2008 avec Al sur une friture de blancs sortis de l'étang), complexité fantastique d'un vin qui arrête le temps (Grands Echezeaux 1999 DRC entouré d'amis fous pour vous servir ce vin à l'aveugle dans un cadre ***), découverte d'un vin simple et évident (Picpoul Felines Jourdan chez l'exceptionnel découvreur qu'est Benoit H), ouvertures d'horizons inconnus qui bouleversent des supposées certitudes (repas chez Peterka ou Jean Paul B, des orpailleurs de pépites qui n'imposent jamais aucune chapelle). Et j'en oublie...

Vous m'aurez compris, il n'y a pas de qualité du vin sans qualités humaines avec qui les partager.
 

Oliv, tu as comme souvent tout dit. 
Histoire de paraphraser. 
On peut boire de tout, mais pas n’importe comment (à l’aveugle) ni avec n’importe qui (des amis curieux et sans a priori) 

écrit:

 

Vous m'aurez compris, il n'y a pas de qualité du vin sans qualités humaines avec qui les partager.


Si tu n'es pas prêt à oublier les histoires de sous au moment de sortir le tire bouchon, n'achète pas !

Oliv

CQFD

Merci pour ces quelques lignes qui résument bien l'esprit de la "passion du vin".

Romanée-Conti : le millésime 2020 dégusté en avant-première par le Figaro Vin
avis-vin.lefigaro.fr...

Romanée Saint Vivant 2020 
"Le palais ... montre cependant beaucoup d’assurance."

Ne serait-ce pas plutôt la RSV du domaine de l'Arlot dont le palais montre son assurance ? 

Une carte des vins d'un resto US en 1976 

 

C'est sûr que ça laisse songeur, même si le dollar de l'époque avait sûrement une autre valeur. 

Tu n'as pas la photo qui est en dessous ? Je serais curieux de voir Aubert de Villaine en 1976

Il est mieux vieux que jeune  

Puisqu'on en est aux regrets je ne résiste pas à faire passer ma facture DRC datant de ma seule visite au domaine avec le regretté Jean Troisgros .
Malheureusement nous n'avions à la vente que 1972 ou 1973 et Lalou Bize m'avait conseillé , entre 2 faibles millésimes 1972 . Au moins avais je eu droit, fait rarissime , à 2 Romanée Conti dans la caisse !!!

En revanche la dégustation sur fût des 1978 reste pour moi un moment inoubliable 





 

C'était déjà hors de prix à l'époque! le carton plus cher qu'un smic...

Oui... mais aujourd'hui, il faudrait environ 10 smic pour se payer ces douze bouteilles...

Cordialement,

Hervé

écrit:

C'était déjà hors de prix à l'époque! le carton plus cher qu'un smic...

Je ne pense pas que Raymond M etait au Smic 

Non je n'étais pas au SMIC mais je peux vous dire, qu'avec les critères de l'époque, c'était déjà une dépense importante .

La seule différence, c'est que ça restait possible pour un passionné prêt à faire un sacrifice dans son budget , alors que maintenant ......

écrit:

 

Si je ne me trompe pas ça représenterait 1474€ d'aujourd'hui.
 

Jean-Bernard  écrit: Si je ne me trompe pas ça représenterait 1474€ d'aujourd'hui.

 

Jean-Bernard,

Je pense qu’il faut diviser par 6,5596 pour le change en euros.
2.662,23  / 6,5596 =  405,85€.
Sans tenir compte de l’inflation bien entendu. 

Olivier

Si on fait confiance à l'INSEE, ça donnerait  1296.95 €

 leparticulier.lefiga...

écrit:

Non je n'étais pas au SMIC mais je peux vous dire, qu'avec les critères de l'époque, c'était déjà une dépense importante .

La seule différence, c'est que ça restait possible pour un passionné prêt à faire un sacrifice dans son budget , alors que maintenant ......
 

Raymond a tout résumé

Au delà des considérations pécuniaires (non négligeables d'ailleurs), je suis surpris de voir que l'adresse de facturation était à Meursault à l'époque.

L'adresse du Domaine Leroy est à Meursault et comme de mémoire Leroy était en charge de la distribution des vins du DRC à l'époque, ceci doit expliquer cela.

Marc

A l’époque de ma visite c’est Lalou Bize qui était à la tête  du domaine.
C’était quelques années  avant le changement .
Avec Jean Troisgros c’était une sacrée paire de dégustateurs !
 

Extrait de la dégustation du demi-siècle: Richebourg 1999 Domaine de la Romanée Conti

Richebourg 1999 La Romanée Conti ... un autre vin qui a émergé des mes réflexions entre une RSV, une Tâche, un vin de Leroy. Et finalement je me suis dit mieux prendre Richebourg dans un grand millésime où on le dit concurrencer les autres vins du domaine. Clin d'oeil également au 1999 de la RSV de Confuron que Claude m'a servie quelques fois et qui fut ma première grande émotion en Bourgogne, et au Richebourg car nous n'avions bu qu'un 2000 de Liger-Belair et il fallait un jour retremper nos lèvres dans un tel cru. Donc Richebourg 99 de la DRC ... quel nez, quel bouquet, quelle finesse sur les fruits, les fleurs, le végétal noble, le poivre rose. Un kaléidoscope d'arômes qui dépasse de loin ma capacité de discernement. La bouche est incroyablement mûre mais fraîche, gustative avec l'impression de déguster un plat d'un grand chef. Tout dans ce vin est magique et j'ai posé mon stylo afin de profiter de ce moment unique, un moment auquel j'avais longuement rêvé, celui de trouver le Saint Graal du Pinot Noir ...

Entretien
Aubert de Villaine, Domaine de la Romanée-Conti : «J'espère avoir réussi à faire vivre cet héritage».

avis-vin.lefigaro.fr...

Réclame de l'époque, siège social à Moulins !!!!

 


Photo de vendanges....

 

Critique des vins qui paraît presque sévère....

 

En faisant quelques recherches, on voit que Jean-Marie, l'un des deux  fils d'Edmond de Villaine – qui dirigea le domaine jusqu'en 1950 –   vivait à Moulins où il a été enterré en 1975. Aubert est son neveu. Donc au niveau de la période, ça colle. 

Bourgogne. 
Toucher l’éternel. Entretien avec Aubert de Villaine.

academieduvinlibrary...

Bues à 1 semaine d'intervalle, les deux bouteilles ont été ouvertes 2h avant service sans carafage ni même épaulage. La légère aération a fait du bien au Richebourg, la St Vivant n'a pas bougé.

Domaine de la Romanée-Conti, Romanée-St-Vivant 1997 : (100% pinot noir en grappes entières. Parcelle de 5,28ha sous la Romanée-Conti et les Richebourg. 90cm d’argiles sur calcaires de Premeaux. Elevage en fûts neufs) Couleur grenat, à peine évoluée. Superbe nez expressif et très complexe, plutôt orienté violette et fruits noirs, un peu kirsché, viande fumée, végétal noble, cuir... Bouche en dentelle, soyeuse, peu de tannins, moins d'acidité et d'énergie que le Richebourg 1998, mais plus de finesse. Une finale interminable là aussi, portée par la fraîcheur et le végétal noble de la grappe entière encore un peu plus présente que dans le Richebourg. Exceptionnel. 


Domaine de la Romanée-Conti, Richebourg 1998 : (100% pinot noir en grappes entières. Parcelle au nord de la Romanée-Conti. Le DRC possède 3,5ha des 9ha. Sols de marnes et calcaire de Premeaux. Elevage en fûts neufs) Couleur rubis, trouble et à peine évoluée. Superbe nez expressif et très complexe sur le pot-pourri, la pivoine, fruits rouges et noirs, pointe fumée... La bouche est puissante, énergique, avec une acidité élevée, une matière dense, encore beaucoup de fruits un peu plus sucrés que dans la St Vivant 1997, la noblesse de la grappe entière qui apporte beaucoup de fraîcheur, des tannins poudrés et une finale interminable. Encore une fois, tout le monde en attendait beaucoup et personne n'a été déçu. Exceptionnel.

Ceci-dit, en y repensant avec quelques jours de recul, je pense avoir eu un peu plus d'émotions sur le Richebourg 1998.