Cela me paraît pas mal, à priori.

5ème domaine du séjour. Le passage par la case Rue de Leignon à Meursault est motivé par l'espoir de retrouver chaque année la même réussite que sur 2015 et 2017 . La dégustation sera plus tranquille pour moi cette année et donc sa retranscription plus étendue
Au moment d'arriver chez Antoine Jobard, nous commençons déjà à avoir une idée du millésime. En dépit de vendanges plus précoces, 2018 n'est pas aussi mûr gustativement que 2015 au même moment. Notre vigneron nous ayant démontré qu'il excelle avec les millésimes chauds, allait-il renouveler la même réussite sur une année finalement relativement plus "tiède"?
 
 
 
 
- Il a plu 120 mm en 3 jours au moment de la floraison en 2018. En 2019, nous avons quelques parcelles gelées. Le froid sur la fleur a contribué au millerand. Nous sommes touchés principalement en bas de coteau, sur Bourgogne et villages. On est pas si mal sur les crus.
- Les séquences gel de Printemps puis canicules d'Eté ne sont-elles pas fatigantes pour les vignes?
- Nous avons déjà eu des évènements sembables entre 1999 et 2001. Il faut tailler court dans ces cas.
- A quelle date vendangez-vous?
- En 2018, le 31 Août; en 2019, le 10 Septembre.
- Nous avons souffert la chaleur à Paris fin Juin puis en Juillet. Nous aurions pu penser que les vendanges se feraient à des dates sembables en 2019. De nos discussions avec vos confrères depuis hier, il y a finalement 10 jours minimum de décalage.
- Il fallait attendre toutes les maturités. D'ailleurs lorsqu'elles ne sont pas là, on peut espérer la concentration jusqu'à fin Septembre. Après, il faut garder en tête que les journées se raccourcissent.
 
Bourgogne
De l'amande au nez et en bouche. C'est vif, tendu et doté d'une belle énergie. L'ensemble est plutôt appétent et demande à se servir à nouveau. Encore une fois, une réussite. B
 
- De ce que nous avons goûté jusqu'ici, 2018 s'apprécie déjà bien.
- Oui, je le trouve assez ouvert. Il permettra d'attendre 2017.
- Vous nous avez évoqué les intempéries de 2019. Comment se traduisent-elles en terme de rendement?
- Nous faisons à peu près -20% par rapport à une année normale. Une demi-récolte sur Bourgogne. -25% sur les villages et -10 à -15% sur les crus.
 
Meursault 'En la barre'
En son centre, un filet vertical et tendu de citron et de kumbawa. L'enveloppe en pourtour présente une palette où les fruits sont plus mûrs, plus foncés. Un résidu est perceptible après la finale. Le vin est plus digeste qu'habituellement, moins amer. TB-
 
- Tout a été soutiré fin Août sauf Tillets et Blagny. Ils l'ont été après les vendanges.
- Les millésimes mûrs se succèdent. Vous n'avez pas été tenté de corriger les vins?
- Acidifier, jamais. Ca durcit les vins, ça les assèche. La seule correction que j'apporte est la chaptalisation si les 13,5° ne sont pas atteints.

Meursault 'Tillets'
L'attaque est sèche. Le milieu est plus confortable, rond. Et la finale se retend. Et les saveurs dans tout ça? Du tilleul, de l'acacias, du citron vert et du citron caviar. TB
 
 
 
 
- Où en êtes-vous dans la conservation ou le renouvellement de vos pieds?
- Nous ne goûterons pas Champs Gains cette année. Elle a été arrachée en 2018. Elle ne sera pas replantée avant 2021.
- Ah bon?
- Les vignes ont été achetées en 2011. Elles avaient 70 ans et n'étaient pas très bien plantées. Nous replanterons plus droit, à 10 000 par ha.
- C'est un choix difficile sur une année aussi abondante que 2018. Remarquez, les rendements sur les autres parcelles vont permettent de compenser le manque sur ce cru.
- J'ai repoussé la décision plusieurs fois. 2018 était le bon moment.
- Vous allez laisser la parcelle telle quelle en attendant?
- On sème du seigle et de l'avoine en Octobre pour faucher en Mars/Avril. On ressème en Mai pour récolter en Octobre. Le système racinaire enrichit le terrain. Sinon les ronces poussent vite.
 
Puligny-Montrachet 'Trézins'
Une attaque bien plus ample et large. Elle excite les papilles avec ses épices. Apparaissent ensuite des fruits à chair blanche. B+
 
 
   
 
- Avec les taxes américaines et la perspective du Brexit, avez-vous constaté des changements sur les marchés étrangers?
- Les 2017 ont déjà été envoyés aux Etats-Unis. 2018 n'arrivera pas avant Mars. En terme de prix, si l'on se place du point de vue des grandes tables, ça ne va pas changer grand chose. C'est une autre histoire pour un vin à 6-7 euros départ cave. Il reste que les vins faisant plus de 14° ne sont pas soumis à cette taxe.
- Et en Angleterre?
- Nos importateurs ne sont pas inquiets. Les vins ne se sont jamais aussi bien vendus. Il y a des restos qui ferment, mais la vente de vins, ça ne change pas.
 
Meursault 1er cru 'Blagny'
"Une bonne partie se trouve en jeunes vignes. La maturité a vite pris puisqu'elles sont à l'abri du vent et en pleine chaleur."
Une légère réduction au nez. De la noix de coco fraîche, un peu de clou de girofle et de piment d'espelette procurent du volume. Le milieu contraste par sa clarté. La finale se fait sucre d'orge. B+/TB-
 
 
 
 
- Le degré probable du moût était assez haut sur 2019. Il y a eu beaucoup de vent et de chaleur. C'est monté assez vite.
- Lors de nos visites précédentes, vous nous aviez indiqué avoir changé l'élevage. La série des années chaudes semble se prolonger. Où en êtes-vous?
- 2018 passera son deuxième hiver en cuve, comme 15 et 17. Ce sera probablement pareil pour 19.
- Vous continuez à filtrer?
- Très légèrement.
- Et avez-vous d'autres leviers?
- On n'a rien trouvé de nouveau encore
 
Meursault 1er cru 'Poruzots'
L'entame la plus délicate alors que ce cru est usuellement le plus épicé. Ces dernières se manifestent progressivement en milieu de bouche pour s'y installer longuement. Le pourtour, légèrement gras, contribue à contenir cette fougue. TB-
 
- Et vous n'avez pas modifié la protection de vos vins?
- Non. Du SO2 à la vendange, après la malo et au soutirage.
- Les volumes ont été très généreux dans la région sur 2018. Et de ce que nous avons pu dégsuter, on ne sent aucune dilution. Un de vos confrères évoquait que l'on peut faire bon avec du 50hl et cela semble se vérifier.
- C'est sûr que l'on préfère faire du 50hl que du 30. Sur 2018, on arrive par endroit à 70hl. On ne garde pas tout car le maximum autorisé est tourne autour de 58/60.
- Quels sont les volumes dits "normaux"?
- 55 sur les crus et 57 sur les villages. Avant le maximum autorisé se basait sur une moyenne décennale. Il y a eu une période où l'on pouvait garder du "crédit" de rendement pour l'année suivante lorsque les volumes n'atteignaient pas le maximum l'année en cours. Mais cela a été arrêté. Maintenant, si l'on souhaite dépasser les plafonds, il faut faire une demande chaque année. L'autorisation n'est pas toujours accordée.
 
Meursault 1er cru 'Genevrières'
De l'ananas confit, de l'eau d'ananas, du tilleul, de la poire, du poivre blanc et du kumquat. La complexité est bien présente. L'allonge se repose d'abord sur du zeste de citron vert pour se conclure sur des notes florales plus élégantes. Un Genevrières peut-être moins immédiat et moins impérial que sur les millésimes 2015 ou 2017. Il souffre peut-être également que le vin suivant se soit si bien goûté cette année. TB+/Exc-, notamment pour sa complexité sous-jacente.
 
Meursault 1er cru 'Charmes'
"2/3 de Dessus, 1/3 de Dessous, pour un total de 0,25 ha."
Le nez charmeur s'exprime sur les agrumes et la poire. En bouche, la membrane est une pellicule de sirop de poire. Elle se traverse pour révéler une eau fraîche en son centre. La colonne vertébrale se structure autour de notes de citron vert. TB+/Exc- Mais dîtes-donc, je ne me rappelle pas avoir aussi bien apprécié Charmes :p Beaucoup de mes camarades l'ont d'ailleurs préféré au précédent cette année. J'ai du mal à les départager parce que leurs qualités diffèrent.
 
Alors, 2018 est-il un nouveau 2017? Aux prix désormais demandés, nous sommes peut-être plus exigeants qu'auparavant. 2018 n'a pas l'équilibre magistral ni la texture de son aîné. La fraîcheur est néanmoins superbement conservée et la régularité du domaine est remarquable depuis que nous nous y rendons. Nous renouvelons ici nos remerciements à Antoine Jobard pour le moment et les nombreuses explications qu'il nous a accordés. Ce n'est pas tout mais j'ai des compte-rendus sur le Rhône à écrire .

domaine Antoine Jobard, Bourgogne 2017
Joli nez ananas/citron presque vert, petit grillé, pointe patissière. Attaque d'abord assez large, riche puis se retend bien grâce à un joli aciulé bienvenu qui procure tension et allonge. la bouche à la fois assez opulente, mûre mais le vin reste longiligne. Notes un peu minérales en rétro avec un peu de pierre à fusil. Friand en diable. Pas hyper concentré, un brin d'élevage pour les réfractaires mais top glou glou ! TB(+)

LPV Beaune #30 : Aux douze coups de midi, fini le confinement !


Domaine Antoine Jobard Meursault 1er Cru Blagny 2009


KRABB
(aveugle)
Robe rigolote, presque jaune fluo.
Le nez est élégant, fleurs blanches, avec derrière les sensations d'un élevage présent mais sans être trop marquant.
La bouche est franche en attaque avec une acidité présente, même si le gras et le volume de ce vin me laissent penser qu'on est plutôt sur un millésime chaud. La finale est agréable et ce vin procure beaucoup de plaisir.
La longueur est au rendez vous, c'est bon, bien équilibré, une très belle réussite !


KONI
Teinte brillante jaune électrique au reflets argentés.
Le bouquet est fringant à l’acidité franche d’où se dégage une salinité stimulante d’énergie.
La bouche est fidèle au nez avec une mineralité présente sur la pierre a fusil complétée d’un volume confortable aux notes de cire, de pèche et de poire.
La longueur n’est pas en reste, c'est bon, équilibré, belle réussite !


VVIGNE
Sur un espuma d’époisses.
Robé dorée et brillante aux reflets verts étonnants.
Nez intense, riche et complexe, nous offrant une belle palette de la côte de Beaune à maturité : du grillé, de la noisette, de la cire, notes beurrées.
La bouche offre une grosse matière, portée par une légère acidité, sur de belles notes beurrées encore.
La finale est plus acidulé sur de belle notes grillées.
L’intensité du vin nous amène tous sur un Grand cru.
Et bien non ! Un superbe 1er cru boxant dans la cour des grands !
Putôt à boire

 Domaine Francois et Antoine Jobard Bourgogne Blanc 2017
Après un très beau Meursault blagny 2009, nouvelle cuvée fort convaincante de ce domaine.
Elevage juste, fine aromatique de fruits mûres , mais surtout matière remarquable pour un Bourgogne.

Bu ce soir un Meursault Tillets 2008 d'Antoine Jobard
Robe : jaune paille, brillante.
Nez : citronné, fougère voire un peu de pétard à l'ouverture. Nez jeune, citronné, d'un style un réduit, peu évolué, droit.
Bouche : attaque citronnée, mais le gras, la chair se manifestent rapidement après. Rétro de fougère,
Conclusion : Très bien+++. Village d'excellente qualité, avec l'avenir devant lui, précis, tendu, citronné mais pas acide. Je me souviens avoir dégusté ce vin à 8h00 à la propriété, avec une acidité vive - mais ça ne m'avait pas inquiété à l'époque - et il s'avère parfaitement équilibré et armé pour une longue garde. J'aime beaucoup ce cru dans la gamme d'Antoine Jobard, il me semble très supérieur à la Désirée et à 26€ à l'époque, c'était une affaire. Malheureusement, avec toute l'estime que j'ai pour François et Antoine Jobard et la qualité de leurs vins, je ne souhaite plus mettre dans cette bouteille plus des 41€ demandés pour le millésime 2015.
David Chapot.

Première dégustation de notre seconde journée: direction Meursault. Nous commencions à savoir en arrivant que les volumes de 2019 étaient bien moindres que 2018 mais également que les acidités étaient souvent plus hautes et les jus/vins apparaître gustativement plus mûrs. De quoi déceler les ingrédients pour un millésime réussi chez Antoine Jobard? Les presque deux heures à venir avec lui allaient pouvoir nous le confirmer ou au contraire l’infirmer.
Rendez-vous a été pris plus tardivement qu’à l’habituel, notre vigneron qui répond toujours à nos correspondance a été un peu plus accaparé. Le lieu nous est désormais familier et c’est toujours en effectif réduit que nous nous engouffrons dans la cave.




Sans fard, nous démarrons avec l’actualité :
- Avec la Covid et son impact sur l’économie et les habitudes de consommation, avez-vous constaté des changements dans vos ventes?
- Pendant le premier confinement, il ne s’est pas passé grand chose pendant 2 mois. Puis tout s’est débouclé et on s’est rattrapé ++.
- Les restaurateurs souffrent pourtant.
- J’ai la chance d’avoir une grande part de mes ventes à l’export. L’Angleterre et les Etats-Unis marchent bien. Les pays nordiques également.
- Vos confrères nous disaient voir tout de même moins de monde.
- C’est sûr, il y a moins de personnes alors que nous sommes entrés dans la grosse période des visites. J’ai tout de même reçu quelques journalistes et importateurs. Ces derniers ont d’ailleurs organisé plusieurs Zoom tastings avec leurs clients. Ils ont fait déboucher des bouteilles du dernier millésime et mettre le vin dans des flacons de 15 ml. Ils vendent un ensemble flacon et séance Zoom avec le vigneron. La livraison se fait la veille ou le matin même. J’ai surtout eu ça avec l’Angleterre et la République Tchèque. Ca ne vaut pas un échange en présentiel mais cela permet de garder un contact.
 
Bourgogne
C’est dense. Un peu de pêche confite, de l’aubépine puis de la poudre de piment doux. Un fil traçant permet au vin de revenir en 2nde vague avant que la bouche ne se conclut sur un léger amer.B-






- Nous vendangeons le 10 Septembre 2019. C’est une année solaire, chaude. Les degrés atteignent 13,8°, 14,1° voire 14,2°. Aromatiquement, il ne faut pas que ça dépasse 14,5°. Sur ce que vous allez goûter, vous verrez des différences. Les soutirages ne se sont en effet pas faits au même moment. Les derniers ont eu lieu il y a peu. Et il y surtout eu des cuvées soutirées à l’abri de l’air car la malo n’était pas terminée.
- Pourquoi le faire sans air?
- Pour ne pas avoir à mettre de SO2. La malo se bloquerait sinon. Les vins où elle est faite sont désormais en cuve. Les vins sont sulfités un mois après.
- Quelles sont les cuvées sans air?
- Poruzots et Trézin. Pas de soufre donc. Il ne faut bien sûr pas les mettre ainsi en bouteille. Genevrières a été soutiré après les vendanges pour garder 5-6 cuves tampons et ainsi pouvoir mettre le nouveau vin directement dans des fûts fraîchement lavés.
 
Meursault 'Tillets'
Une grande maturité, presque mielleuse. Le perlant est encore très présent. Le tonus de la bouche résulte d’un mélange corsé de 5 épices et d’un filet rectiligne d’agrumes. L’énergie débordante rend la lecture du contour moins aisé. Le vin laisse néanmoins une bouche propre, avec quelques sensations amères. B. Des Tillets plus difficiles d’accès je trouve.
 
Meursault ‘En la Barre’
Une bouche plus amère mais moins perlante et plus claire dans sa définition. De l’eau de coco, de l’ananas et une tension perchée en hauteur. Un vin qui se rapproche de l’image/du style du cru et du domaine que j’ai. B+/TB-.
- C’est plutôt frais. On ne ressent pas la chaleur du millésime.
- Le réchauffement climatique nous sert. On ne va pas se plaindre. Avant il nous fallait récolter en Octobre et à 11°. .


 
 

- Comment s’est passé 2020?
- Les vignes ont tenu même les jeunes vignes de l’année. Pas de grain figué.
- A quels rendements êtes-vous?
- Aux alentours de 50 hl.
- C’est plutôt une bonne année du coup.
- Ce sont les plants de 10/15 ans qui ont le plus souffert. Les feuilles commençaient à tomber le 15 Août. Les raisins ont heureusement résisté. Les zones les plus difficiles se situaient dans le bas des coteaux. La terre était complètement craquelée.
- Vous avez peut-être également du dépérissement relatif aux 161-49?
- Ils souffrent en principe moins. Les racines vont plus en profondeur, elles plongent et ne restent pas en surface. Mais oui le dépérissement est un gros problème et la sécheresse a certainement accentué le phénomène, soupire Antoine. Un paquet de vignes s’arrachent. C’est la phylloxéra de notre génération. Je viens d’arracher 2,5 ouvrées de Genevrières plantées en 2017.
- Ah bon?!
- Lorsque vous devez remplacer 100 pieds sur 2,5 ouvrées, c’est qu’il y a un problème. Je préfère tout perdre en une fois et arracher que d’en perdre chaque année. C’est un moindre mal.
- On efface et on recommence tout… Avec quels portes-greffes allez-vous replanter?
- Du Fercal. Le bas des coteaux plantés en 3309 va bien.
- Depuis combien de temps avez-vous constaté que vos vignes avec ce porte-greffe allaient moins bien?
- Les premiers signes sont apparus il y a 7-8 ans.
- On peut penser que les sélections massales sont moins affectées?
- Le problème se retrouve même sur les massales. En 2019, nous n’avons que 25/30 hl sur les Bourgognes.
 
Puligny-Montrachet 'Trézins’
Une grande netteté ici aussi. Une petite réduction. Le vin est charnu, dense avec un noyau vif sur le citron confit et l’amer du zeste de citron vert.TB-
- Il subsiste une certaine matière sèche et c’est en même temps assez tendu.
- Les vieilles vignes commencent à faire leur effet.
- Depuis quand avez-vous la parcelle?
- 1994.
- Vous y avez des 161-49?
- Ce porte-greffe n’est pas le seul élément du problème. Les vieilles vignes de 161-49 n’ont pas de problème. C’est sur les nouvelles que le sujet se pose. On réfléchit tout de même 2 fois avant d’arracher.
- Vous nous aviez annoncé avoir arraché Champs Gains. Est-ce lié?
- Non, pas sur ces vignes.
- Si je compte bien vous allez bientôt replanter.
- Oui en Mars 2021. En attendant, j’ai alterné avoine et seigle, des plantes nématicides que fournit Claude Bourguignon. 
 

 

  
Meursault 1er cru 'Blagny’
Une expression plus haute, plus épaisse, sur la liqueur d’ananas et quelques pétales de fleur de sureau. Il existe un contraste avec une enveloppe presque grasse et un contenu d’une plus grande clarté aqueuse, comme une impression de sphérification. L’amertume est moindre. TB

- Je pense mettre en bouteille assez tôt, courant Novembre après 3 mois de cuves.
- Pourquoi ne pas attendre 8 mois comme sur le millésime 2015, qui est plutôt très réussi ?
- Car ça réduirait encore plus le vin. Je trouve que les vins sont à peu près prêts. Il reste la filtration à faire. Et plus l’élevage est long, plus il faut de S02 et ça assèche les vins. Raccourcir l’élevage permet de réduire le SO2 total. Je cherche à rester en dessous de 100 total.

Meursault 1er cru 'Poruzots’
Un nez réduit. De la peau de reine-claude, de prune jaune assaisonnée de badiane. Un corps sur le combawa confit, de la pierre à fusil, le poivre et la girofle. Une virgule de kumquat achève la complexité affirmée de ce vin. TB+

- Le sablage de votre cave tient plutôt bien. Elle ne s’est pas assombrie.
- Elle avait beaucoup noirci avant que nous installions un chauffage centrale dans les années 1960. Depuis l’habitat au dessus et la cave ont été assainis.

Meursault 1er cru 'Charmes’
Une brillante droiture, de l’amande fraîche, des billes de citron caviar. Le vin nous revient en rétro à double reprise: une fois sur l’acacias puis avec sa matière. La finale monte lentement mais surement en puissance pour se terminer façon XXL. Exc.
- Depuis 2018, il semble y avoir un saut qualitatif dans votre Charmes. Il paraît plus vertical alors que le terroir est plutôt large. Avez-vous changé quelque chose?
- Non rien. Les jeunes vignes commencent à prendre de l’âge.

Charmes avait eu la préférence de beaucoup l’an passé, Genevrières se devait de retrouver son rang

Meursault 1er cru 'Genevrières’
Dès le toucher, très contenu, on se rend finalement compte que Charmes est effectivement relativement plus horizontal. La précision et la délicatesse sont superlatives. Le port est plus élégant, d’une noble retenue. C’est longiligne, d’une solide unité. Le positionnement et la texture se rencontrent rarement. Et que dire de cette fine mais interminable persistance. Je comprends que les vins n’aient pas besoin d’élevage supplémentaire. Superbe.

La dégustation de ce dernier cru redonne une folle perspective à l’ensemble de la série des 3 derniers vins, une lecture on ne peut plus limpide.
- Après Genevrières, je trouve les terroirs des 3 derniers crus très identifiables alors qu’on a tendance à penser qu’un millésime chaud les écrase. Autant sur les villages, et notamment les Tillets, la lisibilité était ardue, autant sur les premiers crus c’est d’une belle clarté.
- Les rendements sont plus bas en 2019 sur les villages. A 50hl sur les premiers crus, nous sommes bien. On peut faire de grands vins à ces rendements.

Un beau vin qui sublime les autres, ça ne court pas les rues. Maintenant, je ne suis pas certain que je débouche ces 3 premiers à chaque fois .

Les échos de plus en plus fréquents sur le bienfait d’une année chaleureuse prend chez Antoine Jobard tout son sens tant il renouvelle la prouesse d’insuffler matière, tension et longueur à des terroirs parfaitement distincts. Alors? THE domaine de notre séjour Bourguignon? Domaine peut-être pas; le vin que l’on retiendra? Vraisemblablement.

Super-Pingouin,

Même si ça a été fait et refait, au nom de tous un grand merci pour la qualité de tes comptes rendus et récits de rencontres.

Comme si on y était

Bonjour,

Super reportage sur le millésime 2019 au domaine Antoine Jobard.
Malheureusement encore un domaine qui a subit une forte inflation: + de 100 % en 6 ans, c'est trop désormais pour moi, mais pas encore assez pour d'autre.
Je me rabat sur le domaine Buisson-Charles qui n'est qu'à 52 % d'augmentation.....

Toujours en route vers Noël, j'ouvre aujourd'hui un Meursault Poruzots 2007 d'Antoine Jobard
Robe : jaune pâle aux reflets verts, très jeune.
Nez : chèvrefeuille, citron, une pointe de vert/végétal noble, fougère, pierre à fusil.
Bouche : attaque citronnée, assez svelte, posée, mais sans beaucoup de relief/dynamisme ni de longueur en bouche; le vin est parfaitement stable (pas d'oxydation à craindre), il fait jeune pour son âge, mais il manque un peu de magie et surtout d'étoffe pour un premier cru.
Conclusion : Bien/Très bien : bon vin, agréable à boire, avec de l'avenir, mais pas complètement à la hauteur que j'attendais.
David Chapot.

Super-Pingouin écrit:

Le millésime 2019, l'impact du Covid et les 161-49 au domaine Antoine Jobard

Première dégustation de notre seconde journée: direction Meursault. Nous commencions à savoir en arrivant que les volumes de 2019 étaient bien moindres que 2018 mais également que les acidités étaient souvent plus hautes et les jus/vins apparaître gustativement plus mûrs. De quoi déceler les ingrédients pour un millésime réussi chez Antoine Jobard? Les presque deux heures à venir avec lui allaient pouvoir nous le confirmer ou au contraire l’infirmer.
Rendez-vous a été pris plus tardivement qu’à l’habituel, notre vigneron qui répond toujours à nos correspondance a été un peu plus accaparé. Le lieu nous est désormais familier et c’est toujours en effectif réduit que nous nous engouffrons dans la cave.

De l’impact de la Covid et du développement de la dégustation à distance

Sans fard, nous démarrons avec l’actualité :
- Avec la Covid et son impact sur l’économie et les habitudes de consommation, avez-vous constaté des changements dans vos ventes?
- Pendant le premier confinement, il ne s’est pas passé grand chose pendant 2 mois. Puis tout s’est débouclé et on s’est rattrapé ++.
- Les restaurateurs souffrent pourtant.
- J’ai la chance d’avoir une grande part de mes ventes à l’export. L’Angleterre et les Etats-Unis marchent bien. Les pays nordiques également.
- Vos confrères nous disaient voir tout de même moins de monde.
- C’est sûr, il y a moins de personnes alors que nous sommes entrés dans la grosse période des visites. J’ai tout de même reçu quelques journalistes et importateurs. Ces derniers ont d’ailleurs organisé plusieurs Zoom tastings avec leurs clients. Ils ont fait déboucher des bouteilles du dernier millésime et mettre le vin dans des flacons de 15 ml. Ils vendent un ensemble flacon et séance Zoom avec le vigneron. La livraison se fait la veille ou le matin même. J’ai surtout eu ça avec l’Angleterre et la République Tchèque. Ca ne vaut pas un échange en présentiel mais cela permet de garder un contact.
 
Bourgogne
C’est dense. Un peu de pêche confite, de l’aubépine puis de la poudre de piment doux. Un fil traçant permet au vin de revenir en 2nde vague avant que la bouche ne se conclut sur un léger amer.B-

Un millésime 2019 à la fois long et court à se faire

- Nous vendangeons le 10 Septembre 2019. C’est une année solaire, chaude. Les degrés atteignent 13,8°, 14,1° voire 14,2°. Aromatiquement, il ne faut pas que ça dépasse 14,5°. Sur ce que vous allez goûter, vous verrez des différences. Les soutirages ne se sont en effet pas faits au même moment. Les derniers ont eu lieu il y a peu. Et il y surtout eu des cuvées soutirées à l’abri de l’air car la malo n’était pas terminée.
- Pourquoi le faire sans air?
- Pour ne pas avoir à mettre de SO2. La malo se bloquerait sinon. Les vins où elle est faite sont désormais en cuve. Les vins sont sulfités un mois après.
- Quelles sont les cuvées sans air?
- Poruzots et Trézin. Pas de soufre donc. Il ne faut bien sûr pas les mettre ainsi en bouteille. Genevrières a été soutiré après les vendanges pour garder 5-6 cuves tampons et ainsi pouvoir mettre le nouveau vin directement dans des fûts fraîchement lavés.
 
Meursault 'Tillets'
Une grande maturité, presque mielleuse. Le perlant est encore très présent. Le tonus de la bouche résulte d’un mélange corsé de 5 épices et d’un filet rectiligne d’agrumes. L’énergie débordante rend la lecture du contour moins aisé. Le vin laisse néanmoins une bouche propre, avec quelques sensations amères. B. Des Tillets plus difficiles d’accès je trouve.
 
Meursault ‘En la Barre’
Une bouche plus amère mais moins perlante et plus claire dans sa définition. De l’eau de coco, de l’ananas et une tension perchée en hauteur. Un vin qui se rapproche de l’image/du style du cru et du domaine que j’ai. B+/TB-.
- C’est plutôt frais. On ne ressent pas la chaleur du millésime.
- Le réchauffement climatique nous sert. On ne va pas se plaindre. Avant il nous fallait récolter en Octobre et à 11°. .


 

Les portes-greffes 161-49 à l’épreuve des millésimes chauds

 

- Comment s’est passé 2020?
- Les vignes ont tenu même les jeunes vignes de l’année. Pas de grain figué.
- A quels rendements êtes-vous?
- Aux alentours de 50 hl.
- C’est plutôt une bonne année du coup.
- Ce sont les plants de 10/15 ans qui ont le plus souffert. Les feuilles commençaient à tomber le 15 Août. Les raisins ont heureusement résisté. Les zones les plus difficiles se situaient dans le bas des coteaux. La terre était complètement craquelée.
- Vous avez peut-être également du dépérissement relatif aux 161-49?
- Ils souffrent en principe moins. Les racines vont plus en profondeur, elles plongent et ne restent pas en surface. Mais oui le dépérissement est un gros problème et la sécheresse a certainement accentué le phénomène, soupire Antoine. Un paquet de vignes s’arrachent. C’est la phylloxéra de notre génération. Je viens d’arracher 2,5 ouvrées de Genevrières plantées en 2017.
- Ah bon?!
- Lorsque vous devez remplacer 100 pieds sur 2,5 ouvrées, c’est qu’il y a un problème. Je préfère tout perdre en une fois et arracher que d’en perdre chaque année. C’est un moindre mal.
- On efface et on recommence tout… Avec quels portes-greffes allez-vous replanter?
- Du Fercal. Le bas des coteaux plantés en 3309 va bien.
- Depuis combien de temps avez-vous constaté que vos vignes avec ce porte-greffe allaient moins bien?
- Les premiers signes sont apparus il y a 7-8 ans.
- On peut penser que les sélections massales sont moins affectées?
- Le problème se retrouve même sur les massales. En 2019, nous n’avons que 25/30 hl sur les Bourgognes.
 
Puligny-Montrachet 'Trézins’
Une grande netteté ici aussi. Une petite réduction. Le vin est charnu, dense avec un noyau vif sur le citron confit et l’amer du zeste de citron vert.TB-
- Il subsiste une certaine matière sèche et c’est en même temps assez tendu.
- Les vieilles vignes commencent à faire leur effet.
- Depuis quand avez-vous la parcelle?
- 1994.
- Vous y avez des 161-49?
- Ce porte-greffe n’est pas le seul élément du problème. Les vieilles vignes de 161-49 n’ont pas de problème. C’est sur les nouvelles que le sujet se pose. On réfléchit tout de même 2 fois avant d’arracher.
- Vous nous aviez annoncé avoir arraché Champs Gains. Est-ce lié?
- Non, pas sur ces vignes.
- Si je compte bien vous allez bientôt replanter.
- Oui en Mars 2021. En attendant, j’ai alterné avoine et seigle, des plantes nématicides que fournit Claude Bourguignon. 
 

 

Les premiers crus et une remise en perspective de la séquence par Genevrières

  
Meursault 1er cru 'Blagny’
Une expression plus haute, plus épaisse, sur la liqueur d’ananas et quelques pétales de fleur de sureau. Il existe un contraste avec une enveloppe presque grasse et un contenu d’une plus grande clarté aqueuse, comme une impression de sphérification. L’amertume est moindre. TB

- Je pense mettre en bouteille assez tôt, courant Novembre après 3 mois de cuves.
- Pourquoi ne pas attendre 8 mois comme sur le millésime 2015, qui est plutôt très réussi ?
- Car ça réduirait encore plus le vin. Je trouve que les vins sont à peu près prêts. Il reste la filtration à faire. Et plus l’élevage est long, plus il faut de S02 et ça assèche les vins. Raccourcir l’élevage permet de réduire le SO2 total. Je cherche à rester en dessous de 100 total.

Meursault 1er cru 'Poruzots’
Un nez réduit. De la peau de reine-claude, de prune jaune assaisonnée de badiane. Un corps sur le combawa confit, de la pierre à fusil, le poivre et la girofle. Une virgule de kumquat achève la complexité affirmée de ce vin. TB+

- Le sablage de votre cave tient plutôt bien. Elle ne s’est pas assombrie.
- Elle avait beaucoup noirci avant que nous installions un chauffage centrale dans les années 1960. Depuis l’habitat au dessus et la cave ont été assainis.

Meursault 1er cru 'Charmes’
Une brillante droiture, de l’amande fraîche, des billes de citron caviar. Le vin nous revient en rétro à double reprise: une fois sur l’acacias puis avec sa matière. La finale monte lentement mais surement en puissance pour se terminer façon XXL. Exc.
- Depuis 2018, il semble y avoir un saut qualitatif dans votre Charmes. Il paraît plus vertical alors que le terroir est plutôt large. Avez-vous changé quelque chose?
- Non rien. Les jeunes vignes commencent à prendre de l’âge.

Charmes avait eu la préférence de beaucoup l’an passé, Genevrières se devait de retrouver son rang

Meursault 1er cru 'Genevrières’
Dès le toucher, très contenu, on se rend finalement compte que Charmes est effectivement relativement plus horizontal. La précision et la délicatesse sont superlatives. Le port est plus élégant, d’une noble retenue. C’est longiligne, d’une solide unité. Le positionnement et la texture se rencontrent rarement. Et que dire de cette fine mais interminable persistance. Je comprends que les vins n’aient pas besoin d’élevage supplémentaire. Superbe.

La dégustation de ce dernier cru redonne une folle perspective à l’ensemble de la série des 3 derniers vins, une lecture on ne peut plus limpide.
- Après Genevrières, je trouve les terroirs des 3 derniers crus très identifiables alors qu’on a tendance à penser qu’un millésime chaud les écrase. Autant sur les villages, et notamment les Tillets, la lisibilité était ardue, autant sur les premiers crus c’est d’une belle clarté.
- Les rendements sont plus bas en 2019 sur les villages. A 50hl sur les premiers crus, nous sommes bien. On peut faire de grands vins à ces rendements.

Un beau vin qui sublime les autres, ça ne court pas les rues. Maintenant, je ne suis pas certain que je débouche ces 3 premiers à chaque fois .

Les échos de plus en plus fréquents sur le bienfait d’une année chaleureuse prend chez Antoine Jobard tout son sens tant il renouvelle la prouesse d’insuffler matière, tension et longueur à des terroirs parfaitement distincts. Alors? THE domaine de notre séjour Bourguignon? Domaine peut-être pas; le vin que l’on retiendra? Vraisemblablement.

Je ne peux que me joindre aux autres tant la restitution est superbe !
Merci beaucoup.

Domaine François et Antoine Jobard, Bourgogne Blanc 2017

En ce samedi midi, l’envie nous a prise de partir du côté de la bourgogne en ouvrant un des vins d’Antoine Jobard.



Sur un poulpe au chorizo, après avoir longuement débattu, nous avons choisi le Bourgogne blanc d’Antoine Jobard sur le millésime 2017.

Nous l’avons ouvert 2 heures avant. Le bouchon est impeccable.
La robe est jaune citron. Elle est d’une intensité moyenne -.
Le nez offre une légère réduction mais celle-ci s’estompe au bout de 10 à 15 minutes. Elle laisse place à un pain brioché, comme au petit déjeuner de mon enfance où l’odeur me chatouillait les narines dès mon arrivée dans la cuisine. Le bois ne montre pas les muscles et ne déséquilibre pas le nez.
Des arômes d’agrumes, bien mûris néanmoins, sont très présents avec une très belle droiture pour autant. C’est bien fait et surtout en aucun cas précédé d’une quelconque lourdeur.
En bouche, nous sommes face à un vin avec une belle mâche et qui conserve une minéralité réjouissante. Il y a à la fois beaucoup de matière (ce qui pourrait faire penser à un Meursault même si ce même Bourgogne, 2 années plus tôt, est plus « meursaulté » encore, à mon goût). L’attaque est droite, avec une trame bien équilibrée. L’acidité est choyée par de belles notes lactées qui font de ce vin un nectar de plaisir.
La finale est sur des notes plus subtiles. Nous y retrouvons un savant mélange plus végétal et floral. Chèvrefeuille et verveine notamment nous inondent d’une très belle finesse aromatique.
Le boisé, au même titre que sur la partie olfactive, ne prédomine pas et laisse l’occasion à ce vin de s’ouvrir à nous et de nous raconter sa courte mais déjà très jolie histoire.

Domaine Antoine Jobard, Meursault 1er Cru Genevrières 2013



Nez superbe qui va évoluer tout au long de l'aération, fruits blancs, agrumes, fleurs blanches acacia, camomille, notes pâtissières assez fines, amandes, noisettes, pointe de réduction grillée,

Mais c'est en bouche qu'il prend vraiment son envol, à la fois puissant mais élégant, tendu, plein, énorme longueur,
L'ensemble parait encore très jeune

Excellent

Domaine Antoine Jobard, Meursault Les Tillets 2004

Robe dorée, parait évolué....
Nez beurré, note de pralin... pointe de fruits secs
En bouche, ce que je présentais ce confirme, le vin est oxydé.
J’ai bu cette bouteille il y a 3ans et j’en ai un beau souvenir. J’espère que c’est un problème de bouteille, mais je crains que non.
Il m’en reste une...

Pascal

Bu ce soir un Domaine Antoine Jobard - Meursault Les Tillets 2013

Robe : paille claire, jeune

Nez : végétal noble, chèvrefeuille fleurs blanches, arômes citronnés note de pétard.

Bouche : attaque assez vive, droite, citronnée; le vin gagne en ampleur et en présence en milieu de bouche, avec de beaux amers, peut-être un peu de réduction, mais rien de grave.

Conclusion : Très bien. Vin droit, très équilibré, pas tape-à-l’œil, mais bien présent, qui déroule tranquillement. De la belle ouvrage.

David Chapot.

Bu aujourd'hui ma dernière bouteille de Meursault Les Tillets 2008 d'Antoine Jobard
Robe : paille claire, jeune
Nez : citron, tarte au citron, fleurs blanches, noisette, fougère, chèvrefeuille, végétal noble. Magnifique.
Bouche : attaque saline, avec une pointe d'acidité, avant que le gras, la rondeur ne prennent le dessus. Le vin déroule tranquillement, parfaitement équilibré entre tension saline et gras. Finale sur la fougère, la salinité, le végétal noble, et la tarte au citron. Superbe.
Conclusion : Excellent. Superbe vin, très raçé, qui a encore plusieurs années devant lui, très bon rapport Q/P à l'époque (26€).
David Chapot.

Domaine Antoine Jobard - Meursault Genévrières 2004

Robe dorée, qui commence a montrer quelques signes d'évolutions
Nez très ouvert sur les fleurs blanches, le beurre, note de miel.
Bouche riche, ample. On retrouve des notes pâtissières, de prunes
Finale sur les fruits secs.
Le plaisir est là, c'est ma dernière bouteille et c'est bien ainsi.
Il me semble que cette finale très fruits secs, voir noix, n'augure rien bon pour l'avenir. Remontée de la cave au bon moment !
Cela n'a pas été le cas avec mes dernières Tillets 2004 qui ont terminées à l'évier.

Pascal
 

Domaine Antoine Jobard - St Aubin 1er cru 2017 "Sur le sentier du clou"


Bouchon parfait.
Robe jaune clair, léger glycérol sur les parois.
Jolis arômes toastés, bel élevage, juste comme j'aime. Peu d'arômes une fois cela parti.
En bouche, beaucoup de tension et de vivacité, un beau gars enrobe le milieu de bouche et la finale citronnée est agréable.
Bel équilibre et longueur correcte.
Un vin très plaisant.

Domaine François et Antoine Jobard - Meursault Genévrières 2004
Je pensais en avoir fini avec les Genévrières 2004 de chez François Jobard, mais j’en avais manifestement oublié une ! Je décide donc de la remonter sans grand espoir (vu que la dernière s’était montrée fatiguée) et je n’oublie pas le plan B avec un Clos de l’Ecotard 2020.

Bouchon bien collé et en parfait état
Robe dorée un poil fluo..
Nez complétement différent de celle bu en avril dernier, cette bouteille se présente avec davantage d’arômes briochés, de beurre, mais aussi de notes prégnantes de truffe blanche
La bouche est ample et on retrouve les notes de beurre, de fruits blancs et toujours la truffe.
Beau vin avec un bel équilibre et une bonne longueur.
Remisée 24H au frigo, elle s’est encore montrée parfaitement vaillante sur une pizza crème de truffe blanche  / roquette / parmesan
Pascal

 Domaine Antoine Jobard - Meursault 1er Cru Poruzots 2016
Nez intense, précis, clairement sur la réduction avec des graines de sésame grillées, pétard, pop-corn. À l'aération, apparaissent des notes de citron, beurre, tilleul, verveine, agrumes. Un peu de notes d'embruns. C'est volumineux, joli, mais il ne faut pas être dérangé par la réduction.
Bouche moyennement puissante, crémeuse, belle énergie, sensation saline. Je trouve la réduction mons gênante en bouche. J'aime cet équilibre entre volume et une certaine puissance, mais tout est en finesse. Longueur très bonne.
Très bien.

LPV Beaune #40 : Une quarantième réjouissante dans le riche bourg de Beaune

Domaine Francois et Antoine Jobard Meursault En La Barre 2017

Robe jeune
Nez intense sur une noble réduction, plus complexe et charmeur à l'aération.
Matière au toucher huileux, peu acide.
Fond notable.
Au final, un meursault village de bien belle facture, manquant juste d'un peu de fraîcheur et complexité aromatique pour aller plus haut (à servir plus frais sûrement).

KRABB
Reflets verts.
Nez réduit, grillé, on sent un élevage bien fait.
Matière au toucher huileux, peu acide.
Belle longueur même si j'ai trouvé la finale un poil lourde, certainement en raison d'une température de service élevée.

Festifs les bourgognes blancs ? par Gilt


Domaine François et Antoine Jobard, Meursault 1er cru Les Genevrières, 2002

Vin d'un doré léger.
Le nez est léger sur la pomme, un peu de noisette et le citron.
La bouche est mince et très acide  sur le citron, le champignon.
Pas fan pour ma part.