Réunion de mon club de dégustation hier soir. On me dit qu'on veut déguster du Bourgogne. Soit, pourquoi pas, je vais voir ce que je peux faire...
J'ai tout de même cette discussion sur une alternative au pinot noir bourguignon dans un coin de la tête.
J'ai également le souvenir de
cette dégustation
avec le CRD-LPV Belgique qui avait vu le Pinot Noir du Clos Saint-Landelin dominer, dans le millésime 2011, une douzaine de bourgognes de bonne facture (dans tous les sens du terme).
Comme il m'en reste quelques millésimes en cave, l'occasion était trop belle pour piéger mes petits camarades...
3 millésimes, 2016, 2005 et 1999, servis par paire, Bourgogne d'un côté, Alsace de l'autre, bien entendu à l'aveugle.
Inutile de dire que personne n'a imaginé, tout au long de la dégustation, que tous les vins ne venaient pas de Bourgogne. Je ne leur en veut pas, ça me semble effectivement très difficile.
La première paire voit s'opposer le
Clos Saint-Landelin 2016 et un
Savigny Les Peuillets 1er Cru 2016 du Domaine Jean Guiton. Davantage de finesse pour le Clos Saint-Landelin, en particulier en finale, plus longue et plus soyeuse. Tout le monde le préfère au Savigny, sans exception, même si un des participants pense que le Savigny pourrait, quand il aura digéré ses tanins, passer devant d'ici quelques années. Pourquoi pas. Mais ça tombe bien, et ça il ne le sait pas encore, on va voir comment il vieillit ce Clos Saint-Landelin...
Pour la deuxième paire, j'oppose au
Clos Saint-Landelin 1999 un
Pommard 1er Cru Clos des Epeneaux 1999 du Comte Armand. Un Clos Saint-Landelin toujours en pleine forme bien que peut-être un peu sauvage a ici aussi battu facilement le représentant de la Bourgogne, dont le nez manquait cruellement de fruit et délivrait des notes peu engageantes de viandox, et dont la bouche était marquée par des tannins massifs dont il semble désormais presque certain qu'ils auront beaucoup de mal à se fondre avant qu'on décerne un certificat de décès à cette bouteille...
Pour finir, le
Clos Saint-Landelin 2005 est placé en face du
Fixin 1er Cru Clos de la Perrière 2005 et découvre enfin un adversaire avec qui il peut se mesurer. Deux vins de grande qualité, servis par un millésime qui ne l'est pas moins, mais ici encore, les suffrages reviennent en grande majorité au Clos Saint-Landelin dont l'élevage se fait plus discret.
Au final, le petit match est remporté très facilement par l'Alsace.
Certes, on me dira que j'aurais pu trouver de meilleurs représentants de la Bourgogne, que le match était joué d'avance et largement orienté par l'organisateur, pourquoi pas.
Je préfère pour ma part retenir l'excellence du Pinot Noir du Clos Saint-Landelin, qui a épaté toute l'assemblée hier soir.
Luc