Après que son père ait développé une maladie du fait de l'usage de pesticides, Sébastien Boisseau en banni l'usage et passa 15 ans à produire de façon strictement biologique des fruits qu'il vendait à la coopérative locale. En 2012 , il fonde avec son épouse Delphine un domaine de 7,5 hectares situés à Bray, à l'extrême ouest du Mâconnais. Ils y cultivent sous certification Demeter des vignes dont certaines ont 115 ans.
En 2020, Margaux Calland et Valentin Richoux, convaincus par l'agriculture biologique et la biodynamie, reprennent l'exploitation.

Le domaine produit les vins suivants :

Vins rouges :
Mâcon Bray "Descente Dangereuse"
Mâcon Bray "Le Mouton Noir"

Vins blanc :
Bourgogne-Aligoté ''Granit 35''
Mâcon Bray "Le Mouton Blanc"
Mâcon Bray 115
Mâcon Bray 118

Crémant de Bourgogne.

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Ce domaine situé à Bray, autrefois coopérateur de 9,20 hectares, a produit son tout premier millésime sur 2012. ils sont en conversion bio depuis 2007 et millésimebio 2014 a été l'occasion de découvrir leurs vins (ça promet):

Macon Domaine La Vigne Mouton "Le Mouton Blanc" 2012

Nez de fougère, de poire, anisé aussi qui peine à s'exprimer.
La bouche est droite avec une pointe d'austérité mais un équilibre sans faille. C'est mûr et assez long en finale. Un joli vin.
Bien ++.

Macon Domaine La Vigne Mouton "Cuvée 112" 2012
Parcelle de 112 ans.

Le nez est pur et précis sur des notes de thé, d'agrumes, de poire. Bien ouvert.
La bouche possède un très bel équilibre, c'est salivant, ample et soutenu par un joli gras qui apporte beaucoup de gourmandise. Le vin ne manque pas d'énergie et reste bien en bouche en finale. Une réussite.
Très Bien.

Domaine La Vigne Mouton - Crémant de Bourgogne

Bue en apéritif du repas annuel de mon club de dégustation de Bourges.

La robe est paille, avec une bulle assez fine.
Intense et fin, le nez est très agréable par ses arômes beurrés, de fruits blancs, et une touche anisée.
L'attaque est large, avec un léger gras, puis la vivacité prend rapidement le dessus avant une finale aux beaux amers.

Un crémant de belle personnalité, qui d'après moi était assez nettement au-dessus des deux autres (dont le triple zéro de Jacky Blot).
Bien +

Jean-Loup

Ouvert environ 2 heures après ouverture sans passage en carafe.

Nez:

Un nez qui ne jaillit pas beaucoup ou seulement intensément par intermittence sur des senteurs de fruits blancs et jaunes très mûrs presque muscatés et sucrés. Un profil plein, dense qui peut écœurer les amateurs de Chardonnay sur l'épure, la retenue, moins élevé ou juste récolté à une maturité plus précoce. Outre ces senteurs plus riches; on devine rapidement des touches de poire, de miel, de caramel mou sous un fond de verveine et de chèvrefeuille.

A l'oxygénation, le nez gagne quelque peu en complexité et perd de sa brutale intensité. Le fruit si mûr s'efface au profit de quelques touches de zestes d'agrumes et d'arômes floraux entêtants. L'intensité et la persistance olfactives sont vraiment correctes.

Bouche:

L'attaque est vraiment très grasse sur un fruit jaune archi-mûr et dégoulinant. L'impression de suçoter une pâte de fruit laissant suggérer que quelques sucres résiduels peuvent se balader de ça et là apportant une certaine originalité, complexité et plus encore un intérêt décuplé pour les accords gastronomiques. En revanche, difficile de ne pas remarquer que cette matière si riche se traine un peu. En l'état la tension est dommageablement imperceptible accentuant le côté presque aqueux du liquide.

Le corps de bouche est à peine moins gras et riche sur des saveurs un peu plus estompées de fruits blancs rendant le nectar plus accessible et digeste. La peau reste épaisse à l'image de la matière qui traine toujours son opulence et son obésité. Cependant une amertume anisée large et peu élégante arrive péniblement à soupeser cette masse graisseuse. A l'heure actuelle, on ne peut guère parler d'équilibre gustatif atteint. L' intensité et la persistance gustatives sont bonnes.

Une fin de bouche qui s'arrête nette, un peu courte aux fruits jaunes confits et à l'amertume terne.

Delphine et Sébastien Boisseau - Bourgogne - Terres de Chazeux 2018

Nulle part, ni sur l'étiquette ni sur le carton, je ne vois la mention: "Domaine la Vigne Mouton". Le domaine a-t-il été renommé?
Quoiqu'il en soit, c'est à la fraîche que ce Pinot Noir est ouvert.
Le nez est nettement fruité sur une cerise dominante et ne propose pas grand chose d'autre. Agréable mais simple.
La bouche est dans la continuité logique de ce qui la précède, bien fruitée, se rapprochant de la mûre avec l'aération, ronde, de beau volume, avec un toucher presque onctueux et une sorte d'épaisseur. Il y a de la mâche et de la fraîcheur, de la souplesse et de la facilité dans ce vin qui se boit à gorgées généreuses, sans penser à demain. Quelques petits tanins mûrs tapissent la fin de bouche. La finale est moyenne, mais sapide.

C'est bon, gourmand, équilibré, sans toucher au sublime. Belle découverte, réalisée sur les conseils de Frantz Chagnoleau.

Delphine et Sébastien Boisseau - Mâcon-Bray - Le Mouton Noir 2018

Robe rubis intense, jeune et pimpante.
Nez de fruit rouge, griotte avant tout, pointe zan, quelque chose qui évoque le sucre, un peu de fumé aussi. De la profondeur mais ça n'évoque le pinot que de loin.
Attaque bien fruitée, vin à la matière ample et tonique, nette acidité, aucune lourdeur, de la mâche pourtant, tanins juteux, touche végétale. Très bel équilibre fruit/matière/acidité. On salive longtemps après le passage de cette fraîche farandole, gourmande mais pas superficielle.

C'est très bon. Assurément un domaine à suivre de près.

Kiravi écrit: Delphine et Sébastien Boisseau - Bourgogne - Terres de Chazeux 2018
Nulle part, ni sur l'étiquette ni sur le carton, je ne vois la mention: "Domaine la Vigne Mouton". Le domaine a-t-il été renommé?
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Sur le site des artisans vignerons les 2 noms sont mentionnés.

Mâcon-Bray 118 (ex Rebetiot ?) - Domaine La Vigne Mouton (Delphine & Sébastien Boisseau)

Ouvert début octobre, sans carafage ni préparation particulière. Bu sur 24h.

Robe dorée, limpide, brillante. Nez sur les agrumes (citron), les fruits blancs. En bouche, c'est bien plus tendu que le millésime pourrait le laisser penser, vif, ciselé, minérale. Cela me fait penser à un chablis sans la "coquille d'huitre". Longueur moyenne, finale salivante. C'est un profil (tendu/ciselé) à la mode mais pas pour mon plaisir. Le lendemain, pas de grande différence.

J'avais adoré cette cuvée en 2016 (plus de largeur/rondeur avec une vive colonne vertébrale), moins le 2017 (cuvée 117 Moutons Blancs - qui n'était pas de cette parcelle à cause du gel - et Le Mouton Blanc dans la même lignée qu'ici mais avec moins de matière), là j'avoue rester sur ma faim.
Ouvert trop tôt ou un changement de style du domaine depuis 2016

Un reportage en plusieurs épisodes consacré au Domaine La Vigne Mouton : Agrilearn TV : Domaine La Vigne Mouton

Le 8 novembre 2020, le Journal de Saône-et-Loire annonce la reprise du domaine :
Le JSL - À 26 ans, Margaux et Valentin vont reprendre La Vigne Mouton

dfried écrit: '' Le 8 novembre 2020, le Journal de Saône-et-Loire annonce la reprise du domaine :
Le JSL - À 26 ans, Margaux et Valentin vont reprendre La Vigne Mouton ''

Merci. A voir ce que donnera leur style.
Lu également cet article pour participer à l'installation.

Domaine la Vigne Mouton - Bourgogne - Terres de Chazeux 2018

En attendant de goûter à la production de Margaux et Valentin, jeunes, probablement amoureux et nouveaux propriétaires du domaine, je reviens un an plus tard vers ce vin de Delphine et Sébastien Boisseau qui me fit alors belle impression.
Le nez est celui d'un joli pinot avec sa trame fruitée (assez largement cerise) et son fond végétal qui annonce de la fraîcheur et de la légèreté.
La bouche est dans le droit fil: fraîche, acidulée, charriant un fruit généreux, un peu glissante peut-être. La finale n'est pas si courte, tout en fraîcheur fruitée délicate.
C'est bon et un peu plus, à mon avis au-dessus du niveau régional.
Au foot (puisque on parle foot maintenant sur LPV, attention je vais débouler avec le Sporting Club de Bastia et il va être difficile de me tenir...) on serait facile en national. En vin, ça regarde des villages dans les yeux.
Je souhaite aux nouveaux propriétaires de nous faire autant plaisir.

Marc, 

C’est officiel le SCB monte en ligue 2...

Philippe

Figure-toi que je l'ai su à la seconde précise où c'était officiel.