Merci pour ce nouveau sacrifice...
Visiblement le vin se goûte bien. L'aromatique sur le citron mûr / confit semble commune à nos 3 CR, peut-être ce que j'assimilais à des notes exotiques.
Pas exclu que je jette un sort à la petite dernière vu que tu écris "à boire" 

Sacrifice ? N’exagérons rien tout de même ! 
Je trouve qu’il se présente bien aujourd’hui et le reste de la bouteille dégustée ce soir n’avait pas évolué.
Si c’est possible, attends encore un an ou deux avant de dégoupiller la dernière. 

Olivier

Comme Arnould et Olivier m'ont donné envie, je n'ai pas résisté à ouvrir un:

 Domaine Ballot-Millot & Fils - Meursault 1er Cru Perrières 2010

Robe or jaune.
Le nez est très frais, élégant et fin. C'est très citron, agrumes, un reste d'élevage, une petite note végétale comme l'amande fraiche.
En bouche, une vivacité hors normes, une minéralité marquée, une énorme matière en font un vin d'exception dans sa densité, sa finesse et son élégance. C'est une ode aux saveurs citronnée et à sa fraîcheur naturelle, la longueur n'est pas en reste. Grand vin.

Note: 18/20. Garde: à revoir dans 3 à 4 ans.

Dans le même millésime que le précédent:

 Domaine Ballot-Millot & Fils - Volnay 1er Cru Taillepieds 2010

Robe rubis claire.
Un nez un peu en dedans avec des notes de fruits rouges, framboise, groseille rouge, cerise griotte, une touche d'élevage, une belle fraîcheur et de la finesse.
La bouche est un peu comme le nez, elle n'est pas totalement libérée. La preuve par les petits tanins restants et bien présents. Les fruits rouges sont là et un peu acidulés, petite note d'élevage, jolie longueur. Un vin avec de l'avenir.

Note: 16/20. Garde: à revoir dans 2 à 4 ans.

Pour être franc, je suis un peu septique sur l'avenir des vins de Bourgogne blanc 2015. Certains CR (pas uniquement sur LPV) parlent de notes oxydatives. Aujourd'hui, je teste pour voir, un  Domaine Ballot-Millot & Fils - Meursault les Criots 2015

Robe or vert.
Un très beau nez agréable qui évolue constamment avec des notes minérales, d'amandes fraîches, de fruits blancs; un léger élevage encore présent qui apporte une note beurrée et de fruits secs.
Belle fraîcheur en bouche, c'est presque tannique avec une impression saline, minérale. Un équilibre d'école, des fruits comme la pêche blanche, légère amertume sur les agrumes en fin de bouche, belle longueur. Un superbe vin, pour ce village, encore très jeune.

Autant vous dire que je n'ai aucun doute sur celui-ci...

Note: 16/20. Garde: à revoir dans 2 à 3 ans.

Encore un "sacrifice" pour la bonne cause 
Merci Alain.
J'avoue que j'ai eu peur à la lecture de ton introduction...et finalement, tout fini bien et ce n'est pas si surprenant.
Ce weekend, un Genevrières 2015 a été également sacrifié dans le Jura par un membre de LPV FC...le vin était parait 'il très beau, sans aucune trace d'évolution non plus. 

Bonjour

Je viens de recevoir les tarifs des 2019..... 95€ le Meursault Perrières, 85€ le Genevrières.... 280€ le Chevalier Montrachet.... 

Est ce tellement au dessus du lot pour pratiquer ses tarifs ? J'achète mes Genevrières 45€ chez Bouzereau-Gruere et ils sont excellents. 

Alexandre 

 

écrit:

Bonjour

Je viens de recevoir les tarifs des 2019..... 95€ le Meursault Perrières, 85€ le Genevrières.... 280€ le Chevalier Montrachet.... 

Est ce tellement au dessus du lot pour pratiquer ses tarifs ? J'achète mes Genevrières 45€ chez Bouzereau-Gruere et ils sont excellents. 

Alexandre 


 

+20% en deux ans... 

écrit:

Salut Alexandre,

Je pense que la mise est récente, genre février, et à mon sens oui il y a du vin à vendre. J'espère d'ailleurs, car je n'ai pas réservé...mais je compte y passer en mai si on déconfine comme prévu.
Les prix...bah, ils sont murisaltiens , c'est à dire élevés, surtout dans les crus recherchés (Perrières, Genevrières et Charmes).
En écrivant, je goûte un Perrières 2010 acheté 46 € au domaine...mais ça c'était avant, je pense qu'on se rapproche tout doucement du double aujourd'hui, mais put...si c'est bon (CR à venir) et surtout PAS DE PREMOX chez ce domaine (Olivier qui est client depuis plus longtemps que moi devrait pouvoir confirmer).

Salut Alexandre.
Sujet déjà abordé ensemble 
Le problème avec Meursault, comme dans d'autres appellations voisines d'ailleurs, c'est que le prix du vin n'est plus très cohérent et en rapport avec la qualité si on compare avec d'autres régions / secteurs. Mais ça, tu le sais déjà...
Je vais avoir un peu de mal à répondre à la question car il y a un peu d'affect pour moi et ça peut fausser mon jugement.
La seule chose vérifiée et objective que je peux te dire, c'est que les bouteilles foireuses sont exceptionnelles...oui, je sais c'est une maigre consolation face à l'augmentation (exponentielle) des tarifs, mais c'est déjà ça.
Je vois qu'un caviste a encore du Genevrières 2013 à 72 eur (lien en MP si tu veux). Ca peut te permettre de jauger par toi même la qualité d'un vin de quelques années pour voir si les prix actuels demandés sont acceptables.
Autre solution, goûter un Criots de quelques années pour évaluer le style du domaine (j'imagine que si c'est gentiment demandé, le domaine doit pouvoir t'en fournir une bouteille).
Sinon, je crois n'avoir jamais bu un vin de chez Bouzereau-Gruere...donc je ne peux pas comparer.

 

Comme chaque année, et quasi au jour près par rapport à notre visite en 2020, nous passons récupérer notre commande du millésime précédent, déguster les vins en bouteilles (mise en 01/2021, hors le bourgogne en 11/2020) et, pour la deuxième année consécutive, goûter sur fûts les vins du millésime en élevage.
Comme Rémy qui m'accompagnait encore cette année a dû gratter un demi carnet de notes, je me contenterai de quelques impressions sur les vins dégustés en bouteille, car je pense que suivra un CR Superpinguinesque  !

Les Blancs 2019 :

- Bourgogne : Nez joliment mentholé, frais, citronné. La bouche est concentrée, plus riche et plus gourmande que d'habitude. C'est une belle entrée en matière.

- Meursault Village : Nez plus expressif. Bouche souple, assez riche mais équilibrée malgré un poil de chaleur en finale. C'est joli mais je trouve que le gap avec le bourgogne, plus riche que d'habitude, n'est pas énorme.

- Meursault "Les Criots" : Nez plus fin, mentholé, sur les agrumes, avec une pointe grillée. En bouche, le vin est plus tendu, droit, minéral, sur les agrumes. Très belle longueur et équilibre nickel. J'adore...depuis plusieurs années, un coup de cœur de la dégustation. 

- Meursault "Les Narvaux" : Nez plus riche, mûr, sur les fruits jaunes. Matière concentrée mais équilibrée par une jolie tension. Un mix entre la "richesse" du village et la tension des Criots. A l'aération, le vin prend encore de l'ampleur. Bien, mais moins mon kiffe que le précédent.

A ce stade de la dégustation, nous goûtons habituellement le 1er Cru "Bouchères", mais comme il y a eu très peu de bouteilles sur le millésime (300), il n'est pas proposé. Comme ce n'est généralement pas mon cru préféré, ce n'est pas un drame.

- Meursault 1er Cru "Les Charmes" : Nez sur les fruits jaunes, bien mûr, avec une pointe grillée/mentholée. Bouche riche, de la tension mais aussi un peu d'amertume et un poil de chaleur en finale. Aromatique assez développée sur les fruits jaunes, avec un soupçon de beurre. Grosse persistance en bouche, mais ça manquerait d'un peu de finesse pour être totalement à mon goût. Très bien quand même.

- Meursault 1er Cru "Genevrières" : Nez un peu fermé, des notes de noisette, fleurs blanches. Ca s'ouvre à l'agitation, sur des notes de menthol. Très frais. En bouche, c'est bien plus droit que Charmes, tendu, tout en longueur. Grosse finale traçante. Vraiment un style que j'adore. Excellent.

- Meursault 1er Cru " Perrières" : Nez citronné, agrumes, minéral, sensation d'une grande pureté. La bouche est dense, puissante mais donnant la sensation d'un vin aérien, avec une énorme longueur traçante. Comme dit Eric, un parfait compromis entre Charmes et Genevrières.
Probable futur grand vin ! 

- Chassagne 1er Morgeot "Tête de Clos" : Nez plus riche mais un peu fermé. En bouche, le vin est plus "chaleureux", très concentré, moins tranchant avec quelques amers en finale. Très bien.

Avant de passer aux rouges, Charles nous propose un vin presque à l'aveugle, je dis presque car dans la discussion que nous avions sur les millésimes précédents, je lui ai demandé ce qu'il pensait de 2012...et du coup, il nous a lâché que nous allions en goûter un.

Nez un petit peu réduit à l'ouverture, fruits jaunes. Bouche moins concentrée, qui fait presque fluide après ce que nous venons de déguster. Aromatique sur le citron mûr mais il y a un petit déficit de longueur. Il s'agit d'un Meursault Village 2012.
On m'aurait annoncé un 1er cru que j'aurais été un peu déçu, mais là c'est un vin au niveau où il doit être et surtout un village de près de 10 ans sans la moindre évolution négative.


 



Les rouges 2019 :

- Volnay 1er Cru "Santenots" : Nez incroyable sur la framboise et le cassis (fruits noirs dit plutôt Eric, ce que confirme Charles). Bouche très souple, fraiche mais avec de la concentration. Jolie longueur. Très bien.

- Volnay 1er Cru "Taillepieds" (100 % de Vendanges Entières) : Nez sur le yaourt à la fraise (mais quand je dis ça, on me regarde bizarrement ), un poil réduit. Bouche un peu rugueuse. Bien sans plus pour moi.

- Pommard 1er Cru "Les Charmots" (30 % de VE). Légère réduction au nez, mais vite le fruit domine : la cerise et la framboise. La bouche est fruitée, gourmande à souhait, souple, épicée. C'est bien concentré et équilibré. Très bien, voire mieux. 

- Pommard 1er Cru "Pezerolles" : Nez plus fermé. Bouche assez souple, sur un joli fruit, bien mûr. Un vin sérieux, mais en même temps gourmand, doté d'une grosse longueur. Très bien.





Les 2020 goûtés sur fûts, blancs comme rouges, présentes de gros jus puissants mais équilibrés. Ca s'annonce, semble t'il, sous les meilleures hospices auspices 

En guise de conclusion, je dirais que les blancs 2019 m'ont paru un peu moins équilibrés que les 2018, avec pour certains même une sensation chaleureuse en finale. Les rouges par contre sont excellents, au dessus de 2018 qui n'étaient pourtant pas mauvais du tout.

Encore un grand merci à Charles pour le temps consacré, le discours sans faux semblants, et tout le reste !!! 

Je passe la main à Rémy...

Les 2020 goûtés sur fûts, blancs comme rouges, présentes de gros jus puissants mais équilibrés. Ca s'annonce, semble t'il, sous les meilleures hospices

Un truc d'ehpad en quelque sorte...

Google est ton (meilleur) ami...je le sais pourtant   

Un truc d'ehpad en quelque sorte...

Ou de Beaune, pour rester dans le thème !

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car je pense que suivra un CR Superpinguinesque 

!

Quelques CRs vont arriver mais pas encore sur ce domaine . Chouette restitution en tout cas, merci.

Mieux vaut tard que jamais 
Voici donc mon compte rendu du millésime 2019 chez Ballot-Millot :
La quasi-totalité des mises ont été faites en janvier.




Bourgogne : 
Le nez est la bouche sont très proche en terme d'arômes, floral. La bouche est assez droite tout en possédant une certaine richesse, bel équilibre jusqu'en finale où l'alcool est selon moi trop présent, dommage ! B


Meursault village :
Nez assez similaire au bourgogne même s'il y a un peu plus de complexité aromatique.
La bouche possède un bel équilibre, c'est salin puis viennent les fruits jaunes en milieu de bouche. B+

2019 est plus haut en alcool selon Charles Ballot-Millot, environ 13° sur le bourgogne.
Ce fut une année très sèche ce qui gomme les différences entre le Meursault village et le Bourgogne générique, d'après son géniteur. D'autant qu'il arrive que une (faible partie de ses Meursault village parte dans le bourgogne générique.)
Sur ses vignes, il comptabilise 40% de perte sur ses 1er crus.

Toujours sur ce même millésime, d'après lui ce millésime est comparable à 2018 en terme de profil mais également en terme météorologique, peut-être y a t'il eu un peu plus de stress hydrique sur 2019. 
Anecdote assez récurrente au fil des années, il nous parle de millésime "facile", à l'instar de 2018 par exemple. Il a mentionné 201" comme un profil "exotique" et qu'il a adoré vinifier, goûter. 

Meursault "Les Criots" :
Très joli nez, fruits jaunes (pêche) mais surtout un côté citronné prononcé, pierre à fusil. 
La bouche pourrait être un copié-collé du village mais avec plus de tout ! TB


Meursault "Les Narvaux" : 
Un cran au dessus au nez, avec de l'amande, c'es très citronné mais il y a également un côté iodé prononcé.
Le bouche possède une certaine richesse, belle concentration et longueur identique aux Criots. Seule la finale et à peine portée sur l'alcool. B++ 

La discussion s'est tournée vers les porte-greffes, domaine que nous ne maîtrisons pas du tout, j'espère retranscrire fidèlement les propos de Charles Ballot-Millot :
Sur les Genevrières il possède beaucoup de porte-greffes SO4, donnant beaucoup de rendement en jeunesse mais cela diminue drastiquement après 15/20ans.
Il mentionne également les porte-greffes 161 comme étant magnifiques au départ mais qui qualitativement baissent vite. 
A titre personnel, j'ai senti que c'était (avec le climat) le nerf de la guerre ; lequel choisir, quand, avec quel retour, sur combien de temps ? etc.

Meursault 1er Cru "Les Charmes" : 
Nez sur les agrumes, pointe d'exotisme, on sent des fruits plus mûrs, beurré léger.
La bouche est grasse mais ne manque pas de pep's, toujours ce côté fruits jaunes mûrs, finale avec un peu d'amertume avec une sensation d'un vin pas tout à fait en place, mais j'ai beaucoup aimé ! TB +
Les vignes se situent sur la partie haute des Charmes et ce profil "très mûr" se retrouve année après année.


Meursault 1er Cru "Genevrières" :
Certainement le nez le plus fermé en blanc, floral puis mentholé à l'aération.
La bouche par contre envoie du lourd, c'est très vif, salivant, mentholé et doté d'une longueur citronnée énorme ! Superbe.


Meursault 1er Cru "Les Perrières" : 
La plus grosse claque aux nez, un concentré d'agrumes, iodé, mentholé, wahou ! 
Ce qui m' a le plus marqué en bouche c'est cette concentration énorme (fruits jaunes) qui pourrait déséquilibrer le vin, mais c'est dans compter sur une grosse acidité contrebalancée par un côté sucré/exotique qui place d'emblée ce vin dans une autre dimension, si je puis dire. Un parfait mélange des styles des Charmes et de Genevrières. Excellent ! 

Pas de "Bouchères" cette année car il n'y a quasiment pas eu de volume, Charles ajoute d'ailleurs que c'est récurrent chez lui sur cette parcelle, il n'y a pas une grande productivité.
Selon lui, la différence de niveau entre Bouchères/Charmes et Genevrières/Perrières s'accroît au fil des années et s'explique (chez lui) du fait de l'enracinement beaucoup plus profond de Genevrières et Perrières ; cela apporte plus de complexité.
Il ajoute qu'il constate souvent 1° d'écart entre Genevrières et Perrières (Perrières ayant toujours plus). 

Chassagne 1er Morgeot "Tête de Clos" :
Nez assez riche avec tout de même une pointe mentholée apportant de la fraîcheur.
Bouche avec une acidité et une amertume maistrisée. Finale longue mais  à peine chaleureuse. TB tout de même sur cette cuvée qui doit passer après l'artillerie lourde et qui, j'ai trouvé, ne s'en sort pas si mal ! 


Meursault village 2012 : 
A l'aveugle.
Nez très jolie, mentholé, citronné, pêche, c'est gourmand, fine réduction. 
Par conte la bouche n'est pas à la hauteur du nez, elle fait assez fluette malgré un beau fruit. B.






Nous passons aux rouges. 




Volnay 1er Cru "Santenots" :
Nez superbe, cerise noires, violette, bonbons anglais, cassis. 
La bouche est d'un grande simplicité mais très efficace, c'est frais, fruité, équilibré. J'en prendrais au petit-déjeuneriez ! TB


Volnay 1er Cru "Taillepied" :
Le nez fait très "vert", vendange entière ? Effectivement, à 100%.
La bouche est plus droite et austère mais la texture des tanins est belle, le fruit est en retrait. Bien mais à revoir.


Pommard 1er Cru "Les Charmots" :
Superbe nez, petits fruits rouges, fraise, cerise, élégant.
La bouche est fruité mais dans un registre moins "glouglou" que le Santenots, belle complexité c'est traçant, finale épicée, tanins fins. Excellent ! 


Pommard 1er Cru "Pezerolles" :
Nez très réduit, peut-être le plus fermé de tous en rouge. 
La bouche est assez similaire au Charmots, il lui manque peut-être un peu de nervosité. Très bien.



Très jolie dégustation donc, avec moins de différences entre les génériques et les 1er crus en blanc, et des rouges de très haut niveau. D'ailleurs cela fait maintenant 4ans que je viens déguster en compagnie d'Arnould, et l'évolution des rouges au domaine est notable. Dans l'ensemble je trouve que les finales des blancs étaient marquées par l'alcool, ce qui était moins le cas l'année dernière avec les 2018.
La dégustation des 2020 sur fût m'a énormément enthousiasmée, autant en blanc qu'en rouge, à voir en bouteille l'année prochaine.
Encore merci Arnould  



​​​​​​​

écrit:

 

 
Un Teckel sauvage essayant de marchander 72 bouteilles de Perrières à vil prix.

 

Je croyais qu'il vérifiait la qualité d'impression des documents du domaine pour voir s'il ne serait pas judicieux qu'ils changent d'imprimeur  (private joke)

Domaine Ballot-Millot, Meursault 1er cru Perrières 2013

C'est mon apport. La bouteille provient d'un échange avec un célèbre tennisman franc-comtois.

J'ouvre la bouteille le matin et le vin semble un peu étouffé par l'élevage.
C'est vraiment très vanillé mais il y a tout de même une grosse structure en bouche.
J'espère à ce moment que quelques heures feront du bien à cette bouteille.

5h plus tard, le vin est plat, manquant d'expression.
Mes amis à l'aveugle ne citent même pas la Côte de Beaune.
Sur le coup je pense que c'est une réaction chimique suite au champagne, on lave le verre mais mon deuxième est identique.
Comment le vin a-t-il pu s'effondrer en 5h ? Ah cette sacrée Bourgogne  
Je remballe ma bouteille puis en rentrant chez moi, je la mets malgré tout au frigo.
Mer*e, ça fait chi*r, c'est un Meursault Perrières quand même !
Le soir je tente pour la science et là "Oh miracle", le vin semble être sorti de son coma ou de sa pause méridienne.
On retrouve des arômes plus classiques de chardonnay bien élevé.
Ma femme qui n'était pas avec nous à midi trouve que le vin est bon mais j'avoue que si j'étais satisfait de retrouver un vin buvable, je ne le trouve pas au niveau que j'aurais espéré. C'est un bon Meursault mais pas au niveau d'un 1er cru.
On va dire que la bouteille n'était peut-être pas représentative de cette cuvée et du travail du domaine.
A moins que ce ne soit moi qui ne l'ai pas ouverte au bon moment ?

www.lapassionduvin.c...
 

écrit:

Domaine Ballot Millot & Fils - Meursault 1er Cru Perrières 2012

Quand je lis le CR d'Olivier, je me dis que le vin que j'ai bu hier soir et ce midi semble avoir 6 ans de plus et non 6 ans de moins...
Déjà, la robe est d'un jaune or, celle d'un vin un peu évolué.
Nez sur les fruits jaunes mûrs (peut-être trop...), les agrumes confits et une pointe miellée (oxydative ?).
En bouche, le vin attaque sur un léger gras qui enrobe une matière de densité moyenne. C'est équilibré et d'une bonne longueur, mais l'aromatique ne me convainc pas, comme entre 2 âges.
Même si c'est mieux ce midi, le vin s'est retendu et semble avoir retrouvé un peu de jeunesse, ce n'est clairement pas au niveau attendu d'un Perrières (où est le "jus de cailloux" ?). J'espère un problème de bouteille, mais quand je lis le CR de Jean-Paul un peu plus haut, aimable mais loin d'être dithyrambique, je crains que ce ne soit pas le cas. Etonnement, 2011 et 2013 me semblait un net cran au-dessus...
En synthèse, un bon vin, mais pas au niveau de l'appellation ni de ce que sait produire le domaine.

PS : Olivier, si tu en as, et connaissant ton sens du sacrifice, ton avis m'intéresserait...

La perspective d'un homard bleu au four me motive pour l'ouverture d'un Perrières. Comme il me reste encore 4 bouteilles sur ce millésime, et que ma dernière expérience pouvait laisser envisager un défaut de bouteille (vs les dégustations "sacrifices" de nos amis belges), je me décide pour ouvrir à nouveau ce 2012.
Dès l'ouverture (vous savez le coup de nez direct au dessus du goulot  ), je ne suis pas très emballé car aucune effluve agréable ne vient titiller l'odorat. Et quand je sers un verre et que je goûte, bah j'ai même un doute sur une possible attaque de TCA  ...doute qui persiste encore. Je dis doute, car même le vin carafé et après une nuit d'ouverture, rien n'a bougé et l'impression de bouchon est vraiment très légère.
Pour le reste, j'avais pris quelques notes à la dégustation...mais en relisant mon CR ci-dessous, je vais m'éviter des paraphrases car je pourrais copier-coller mes impressions.

Tout cela m'inquiète pour mes autres bouteilles...  mais dans le doute (sur une ouverture trop prématurée), je ne vais pas les toucher avant un moment.

 

Domaine Ballot Millot & Fils - Meursault "Les Criots" 2017

Je poursuis ma découverte de ce domaine avec cette cuvée parcellaire.

A l'ouverture le nez semble bien ouvert avec une belle complexité mêlant des agrumes fraiches et des traces minérales mais je trouve que les notes vanillées dominent un peu l'ensemble.
Probablement des notes d'élevage encore bien marquées mais j'avoue qu'elles ne me dérangent pas plus que ça.
Un petit coté "éclair à la vanille" mais rien d'écoeurant.
Il n'y a pas ce coté "bois sec" que l'on peut trouver dans certains vins blancs.

En bouche le vin est majestueux pour un village avec une amplitude que l'on trouve plus généralement sur les crus du secteur.
Il y a une certaine rondeur mais ça ne manque pas d'énergie grâce à une acidité qui semble apporter de la relance.
Mais il reste tout de même une dominante vanillée en rétro.

Cette bouteille a été bu sur 4 soirées car la semaine dernière je rentrais assez tard après de longues journées de travail.
Partageant le 4ème repas avec ma femme, je lui en sers un verre et je dois dire qu'elle n'a pas aimé.
il est vrai qu'au lieu de s'estomper, les notes vanillées devenaient de plus en plus prégnantes au fil des jours.

Je dirais que c'est une bouteille avec un gros potentiel pour son niveau d'appellation, on peut comprendre l'intérêt d'isoler cette cuvée, mais je pense qu'elle n'est pas prête à être bue maintenant. C'est encore trop tôt, il va falloir lui laisser le temps de digérer son élevage pour se présenter sous un jour plus favorable à l'avenir
 

Etonnant ce ressenti d'élevage vanillé que tu as sur les vins du domaine Sylvain. Ce n'est pourtant pas sa marque de fabrique.
En tout cas, lorsqu'on goûte chaque année au domaine (soit entre 5 et 6 mois après la mise), les vins ne sont absolument pas marqués. C'est d'ailleurs ce qui est remarquable, cette impression que chaque cuvée est marquée par son terroir et non par l'élevage.
En revanche, sur fût, et donc avant "assemblage", il se peut qu'on constate une sensation d'élevage.
J'essaie de goûter ce 2017* prochainement pour comparer nos ressentis.
Bonnes vacances.

* mais un 2016 pourrait passer de vie à trépas dans les heures / jours qui viennent 

Essaye de faire durer la bouteille sur 48/72h

écrit:

* mais un 2016 pourrait passer de vie à trépas dans les heures / jours qui viennent 

Bon bah, ce ne fut que quelques heures 

Domaine Ballot Millot & Fils - Meursault "Les Criots" 2016

Robe encore très jeune.
Nez un peu réduit, du menthol, un peu de citron et des fleurs blanches. Point de notes vanillées selon ma perception.
En bouche, le vin est bien équilibré entre acidité (modérée) et amertume, sur des beaux goûts mentholés et des saveurs d'agrumes. La longueur est très belle pour un village.
Au réchauffement, c'est vrai que l'on peut ressentir une légère perception d'élevage mais rien de dérangeant pour mon palais (mais plus je déguste avec des copains, plus je me rends compte des sensibilités multiples aux différents types d'élevage).
J'ai beaucoup aimé. La meilleure (et malheureusement dernière) des 3 bouteilles achetées...mais rien ne pressait pourtant vu l'apparente jeunesse du vin.

Domaine Ballot-Millot & Fils - Meursault les Narvaux 2015

Alléché par un retour positif d'un copain sur ce vin, je me risque à l'ouverture d'une bouteille.

Nez sur l'élevage, la vanille et derrière, l'écorce d'orange et les fruits secs (amande).
Bouche ronde, assez riche, peut-être même chaleureuse au réchauffement dans le verre (effet millésime + terroir ?). La longueur est belle mais l'élevage est encore un peu trop sensible à ce stade.
Le lendemain, l'aération a fait du bien au vin et au fur et à mesure que les notes d'élevage s'estompent, les agrumes font leur apparition.
Seulement bien pour moment. A attendre selon moi.

 



Domaine Ballot-Millot & Fils - Volnay 1er Cru Taillepieds 2003
J’avais récemment dégusté cette cuvée, en  février 2021 , et je n’avais pas retrouvé la gourmandise dont j’avais le souvenir.
A l’ouverture, le bouchon présente déjà un aspect plus engageant avec une belle qualité et n’est pas du tout imbibé.
La robe est d’un rubis dense, concentrée, avec quelques nuances brun orangé.
Le nez est gourmand sur un bouquet de fruit rouge et noir avec cette impression de humer un coulis de fruits, des épices douces et la réglisse.
En bouche, le vin est charnu avec un tanin abondant et mûr qui côtoie une acidité discrète mais efficace, apportant à l’ensemble une fraîcheur et une tenue sans défaut.
On croque littéralement dans les fruits rouges et noirs, mâtinés d’une fine note épicée, qui accompagnent le vin jusqu’à une finale longue et savoureuse qui a gardé du tonus malgré le millésime.
Une bouteille qui s’est beaucoup mieux présentée aujourd’hui et qui a parfaitement accompagné une pintade fermière aux champignons, sauce crémée au vin blanc et au cognac.
Note : 16/20.
Garde : à boire ou à garder.

Olivier

Domaine Ballot-Millot & Fils, Bourgogne Aligoté, 2019

Ouverture immédiate.
Un cépage que j'aime bien, mais finalement assez peu bu et commenté...
Robe jaune claire à reflets verts/gris. Nez sur les agrumes, le citron jaune, relativement frais et expressif. Bouche à la tension modérée, simple d'attaque et d'esprit, mais globalement mûre (presque riche), relativement fraîche et franche, avec un soupçon citronné sympathique. C'est simple, ça pourrait être un peu plus long, mais facile à boire à l'apéritif, en guise de mise en bouche, et sur des escargots. J'aurais quand même aimé un tout petit peu plus de tension. Cela reste Très Bien (16/20) malgré tout, et est une belle première rencontre avec ce domaine. J'essaierai d'en reprendre dans le futur en guise de fond de cave pour ouvrir à l'improviste.

 



Domaine Ballot Millot & Fils - Volnay 1er Cru Taillepieds 2009
Bouchon long, légèrement pincé avec une trace d’imprégnation.
Belle robe rubis pas très concentrée mais brillante et très peu évoluée.
Un nez splendide qui se livre assez franchement sur des notes essentiellement fruitées (cerise, framboise et fraise) qui sont accompagnées d’une touche florale évoquant la rose.
Une touche de torréfaction (élevage ?) souligne discrètement l'ensemble.
La bouche dévoile un vin à l’équilibre sans faille, au tanin mûr et enrobé, complété par une acidité précise qui apporte au vin beaucoup de fraîcheur.
Beaux arômes, surtout fruités, qui accompagnent la dégustation avec une finale assez longue, racée et fraîche.
Un très joli Volnay plein d’élégance qui a trouvé son bonheur en accompagnement d’une caille rôtie, sauce crémée, raisins frais, cognac et vin blanc.
On peut commencer à le boire.
Note : 16/20.
Garde : on peut le déguster mais il n’y a aucune urgence.

Olivier

  Domaine Ballot Millot & Fils - Meursault 1er cru Genevrières 2013

Robe or jaune moyenne.
Au 1er nez, c'est une note beurrée avec des fruits secs type amande. Après aération, c'est des notes de boisé avec une touche de café froid, minérales et citronnées le tout avec élégance et fraîcheur.
En bouche, l'acidité est haute mais l'équilibre est parfait grâce à une belle matière, ensuite des arômes d'agrumes citriques, citron, pamplemousse, toujours cette touche beurrée mais pas de boisé, belle longueur. Grand vin.
Après 6h d'aération (simplement bouchon remis au frigo), j'ai un perception plus linéaire avec un équilibre moins parfait comme si la corpulence avait fondu !

Note: 16/20. Garde: à terminer dans les 2 ans.

 



Domaine Ballot Millot & Fils - Meursault Perrières  1er Cru 2007
Faut bien faire une fin …
Dernière bouteille du stock et probablement sur le podium.
Bouchon long, ferme et juste imbibé sur sa base.
Le robe est d’un jaune or prononcé, brillant.
Nez de Chardonnay à maturité avec ses accents de fruits secs : noisette grillée, amande, l'ensemble est discrètement souligné par une note épicée qui évoque la vanille.
En bouche, le profil du vin est parfaitement équilibré mêlant avec élégance maturité et fraîcheur.
Millésime oblige, ce n’est pas le plus corpulent des Perrières de Charles Ballot que j’ai dégusté mais c’est sûrement un des plus élégants.
La finale est longue et gourmande avec un retour de fruits secs.
A point et savoureux !
Note : 16/20.
Garde : à boire.

Olivier

 



Domaine Ballot Millot & Fils - Pommard Rugiens  1er Cru 2002
Bouchon long, légèrement pincé à la mise sans que le niveau du vin n’en pâtisse.
Robe d’un beau Pinot Noir à maturité, concentrée avec des reflets orangés.
Le nez est très bavard, d’abord sur la cerise, puis évolue sur la réglisse, de fines notes d’épices et enfin la rose poivrée.
La bouche est à l’unisson avec ses arômes fruités, épicés et floraux qui s’unissent avec beaucoup d’harmonie.
Très joli vin équilibré, au tanin d’une grande finesse couplé à une acidité que certains trouveront peut-être un poil trop présente en dégustation.
Le vin est très long avec une finale pleine de fraîcheur et une relance fruitée et épicée assez gourmande.
A table en accompagnement de la viande, l’acidité est complètement gommée et le vin forme un accord assez convaincant.
Un très joli Pommard qui est désormais arrivé à maturité et, selon moi, pour de nombreuses années.
J'ai beaucoup aimé !
Note : 16,5/20.
Garde : à boire.

Olivier

 



Domaine Ballot Millot & Fils - Volnay Taillepieds 1er Cru 2005
Après le Pommard Rugiens qui m’avait déjà beaucoup plu, place à un vin du millésime 2005 et, en l’occurrence, une appellation voisine.
Bouchon très long, à peine marqué sur sa base.
La robe est plus dense que le Pommard, plus concentrée avec moins de reflets d’évolution.
Au contraire du Pommard qui proposait un éventail aromatique plutôt varié et complexe, le Volnay est marqué par les fruits rouges, mélange assez enjôleur de cerise et de framboise.
L'élevage est franchement discret, à l’instar des notes épicées.
En dégustation, c’est un vin toute à la fois corpulent, car il y a de la matière, mais d’une extrême élégance.
Tanin surfin et acidité parfaitement intégrée, l’ensemble est enrobé de ces notes fruitées gourmandes.
La finale est longue et pleine de finesse.
Un grand vin auquel il est très difficile de résister aujourd’hui.
Ceux qui préfèrent les notes plus évoluées pourront attendre sereinement tant le vin est équilibré et construit.
Note : 18/20.
Garde : aujourd’hui pour les gourmands, dans quelques années pour les antiquaires. 

Olivier

 



Domaine Ballot Millot & Fils - Volnay Taillepieds 1er Cru 2015
La même cuvée que le compte-rendu précédent mais dix ans plus jeune.
Lors de notre visite au domaine, Charles Ballot nous avait informé que c’est le premier vin vinifié 100% en vendange entière.
Le bouchon est long, légèrement pincé à la mise.
Splendide robe rubis brillant, pas trop concentrée avec un disque un peu plus clair.
Nez délicat sur la rose fraîche, un fruit rouge pur et mûr, la réglisse mentholée.
Une fine note d’élevage accompagne discrètement l’ensemble.
En bouche, si le vin est équilibré, le tanin est pointu et l’acidité bien présente.
Beaux arômes fruités et floraux qui tiennent une longue finale qui apparaît à ce stade un peu brouillonne.
L’impression que le tanin et l’acidité ne sont, à ce stade, pas totalement harmonisés.
Cependant, la matière est dense et structurée en même temps qu’élégante et emplie de finesse.
Donnons-lui du temps et laissons reposer ce vin en cave car les fondamentaux sont présents.
En dégustation pure, ce n’est pas franchement aimable mais le vin s’accommode parfaitement d’une belle côte de veau.
Note : 15/20.
Garde : patienter au minimum trois ans.

Olivier

Domaine Ballot-Millot – Volnay 1er cru Taillepieds 2010



Bouchon impeccable. Robe grenat claire, qui commence à tuiler.

Le nez est assez évolué, il évoque le cuir, le sous-bois, les épices, la prune, le fruit est en retrait.

La bouche révèle une forte acidité en attaque, une matière d’intensité moyenne, tanins fondus, longueur correcte. C’est bon mais un peu sévère.

C’est mieux le lendemain, avec une aromatique qui paraît un peu plus fruitée et une bouche moins acerbe, qui présente plus de rondeur, avec une sensation réglissée.

Pas mal, un peu décevant au regard du climat et du millésime quand même. Clairement moins de fruit et plus d’évolution que la bouteille commentée par Alain plus haut sur cette page. Sur celle-ci c’est un vin assez strict, qui a plus une tête de 2008 que de 2010, en fait.

Bien +

Mathieu