BOLLINGER GRANDE ANNEE 1990 (69% P.N -31% Ch.) : Goûté hier avec Jean-Jacques lors de notre écoute comparative du mardi: Aéré une heure, servi à 13°C dans les flutes pansues de Riedel (merci Christian): la robe est vieil or, le cordon nourri de fines bulles. Le nez est opulent sur la tatin et les fruits blancs séchés et sans aucune pointe de rancio. La bouche diablement vineuse, à peine agacée par le gaz en transit, hédoniste qui devrait trouver tout son signifiant à table sur une volaille légèrement crémée ou en fin d'agapes sur un beau camembert. Je rejoins Bebert. Cette cuvée aujourd'hui magnifique ne présente pas de signe permettant d'évoquer un vieillissement prématuré. Dans mes dernières notes du 27 avril 2002 j'avais noté cette couleur dorée ainsi que la dimension horizontale. Nous avons là la pleine expression des Grands Noirs. Regoûtant, tout en vous écrivant, le fond de bouteille éventé, reste un jus magnifique dans sa version tranquille, finissant sur le confit d'agrumes associé à une amertume très mûre et au retour des sols. Je ne me fais aucun souci quand au potentiel de complexification. Ce vin qui a du vin avec son côté baroque pourrait combler la filiation de François. Pour ma part, je reste séduit par cette version " Vieille France "  de la grande Champagne. 18/20

Quant à 88 R.D, contrairement au 90 GA (et sans doute R.D), je lui trouve ces derniers mois une petite touche oxydée qui m'amène à ouvrir ce millésime en 75 cl , le magnum étant à évaluer.

Bien à vous tous,

Lionel.

Je voudrai revenir sur le commentaire un peu méprisant de .......Bebert! ! ! sur ...je cite "le type au téléphone". Je trouve un peu lamentable et prétentieux cette réaction du particulier "qui sait tout" et qui considère les professionnels comme "tous des menteurs". Voila une maison (Bollinger) qui, SANS AUCUNE PREUVE, me remplace une bouteille défectueuse,et un responsable de cette maison qui me donne simplement son avis: Réaction absolument parfaite, mais si Monsieur Bebert! ! ! ! leur est supérieur il peut les remplacer, la maison a changer de chef de cave et de Pdg en peu de temps il y a peut etre une place a prendre.

Jean-Philippe,

Je n'ai rien trouvé de méprisant dans le message de Bebert, il donne son avis personnel, qu'on partage ou pas, c'est selon.
Par ailleurs, ce n'est ni lamentable ni prétentieux de penser que les commerciaux des grandes maisons et les amateurs qui désirent acheter une bouteille ne partagent pas forcément les mêmes intérêts, ça me semble même plutôt une évidence.
Ce qui n'enlève par ailleurs rien au geste généreux de la maison Bollinger, qu'il faut souligner.

Luc

Rien de méprisant, en effet, dans mon message : pour avoir eu des communications téléphoniques avec de nombreuses maisons à une période où j'ai fait des recherches sur certains flacons et millésimes, je peux même ajouter que chez Bollinger, on est une des très rares grandes maisons à répondre avec soin à n'importe quel particulier, à le conseiller, et ce de façon très soigneuse, jusqu'à appeler le patron pour me donner une info sur un millésime sans me connaitre d'Eve ni d'Adam.

Puisse ce témoignage de respect pour les clients persister chez Bollinger, car c'est HELAS devenu une exception en champagne. Il est évident Jeanphilippe que ton expérience avec eux le confirme, là où d'autres maisons excluent tout simplement de changer une bouteille (en champagne ils montrent vraiment un mauvais exemple), Bollinger a affiché une attitude exemplaire.

Tu considères comme prétentieux et lamentable que je donne mon avis, c'est pourtant un peu le but de nos échanges ici; tu compareras mon message à ton premier jugement "à chaud" sur la maison Bollinger ("on ne fiche un peu du monde" sic) et ensuite seulement on pourra parler de ce qui est prétentieux, je ferai mon mea culpa, c'est promis!

'Quant à 88 R.D, contrairement au 90 GA (et sans doute R.D), je lui trouve ces derniers mois une petite touche oxydée qui m'amène à ouvrir ce millésime en 75 cl , le magnum étant à évaluer. '

Je partage cela. J'ai fini, il y a quelques mois mes RD88, ils y avaient de belles notes d'oxydation noyées dans un ensemble arômatique riche. Somptueux mais y a plus. J'ai 2 GA 1990 qu'effectivement je compte garder.

Jmm

Mon message est incomplet concernant 88 R.D.; les bouteilles que j'évoque ont été dégorgées le 29 juin 1999. Les flacons issus d'opérations plus récentes s'expriment sans doute avec plus de fraîcheur.

Lionel.

'les bouteilles que j'évoque ont été dégorgées le 29 juin 1999. '

Pareil en ce qui me concerne.

Jmm

Déçu ce we par un Bollinger GA 1997. Le vin est certes dans le style de la maison, droit, racé mais je l'ai trouvé moins vineux et même moins complexe qu'un Special Cuvéee ouvert il y a deux semaines. La finale était même trop acide.
Très inférieur à GA 1996 !
Problème de bouteille ?

Le peu que tu en dis, ne m'évoque pas spécialement un problème de bouteille , plutôt une histoire de goùt

J'aime le goût Bollinger. D'où ma surprise, surtout pour une GA, d'où mon interrogation sur une bouteille peut-être 'faible'... Je reverrai à l'occasion.

www.lapassionduvin.c...

En bas de page, je pense que LaurentG a l'air de te rejoindre.

www.lapassionduvin.c...

Par contre ganesh lui semble apprécier

Et pour finir, si celà est permis : ici on retrouve un échange avec Thierry

www.buveursdetiquett...

Jmg,

Les millésimés d'une maison ne sont pas des BSA en meilleur, il est absolument normal, inévitable et même exigé, qu'ils aient un style différent qui suive le millésime.

Il est tout à fait normal, donc, d'aimer un BSA et moins un millésimé, il ne faut à-priori pas généraliser à tous les millésimes. En ce qui me concerne j'ai la même sensation que toi sur beaucoup de millésimés de Bollinger (pas juste le 97) : dans leur jeunesse, je leur préfère le sans année, même si ils lui sont supérieurs en vigueur.

C'est sur le vieillissement, que pour moi, ils expriment leu meilleur potentiel.
Les Grande Année vieillissent à merveille, et on peut acquérir de déjà vieux sous forme de R.D. - que l'on peut même garder un peu aussi si on veut profiter d'une complexité qui n'a pas été apportée par l'assemblage de différents vins.
Certains amateurs apprécient beaucoup la vigueur impétueuse des vins issus d'un seul millésime au lieu d'un assemblage et trouvent que les millésimés sont au mieux dans leur jeunesse. Les goûts et les couleurs...

Bebert écrivait:

---

> Les Grande Année vieillissent à merveille, et on
> peut acquérir de déjà vieux sous forme de R.D. -

Bonjour Bebert, je ne pense pas que les R.D. soient réellement les "GA" en version "VIEUX" car le fait de leur élevage plus long sur lies auraient plutôt tendance à complexifier le vin plutôt que uniquement le "Vieillir" - même si je suis un peu d'accord, le fait de le sortir des années plus tard marquera un peu la bouteille.

ERIC

La GA 1997 m'a été apportée par des invités et je n'ai pas ce millésime en cave. Je suis évidemment d'accord avec Bébert qu'il faut probablement laisser ce vin vieillir et qu'un BSA est dans l'esprit et par nature différent d'un millésimé. Néanmoins, je peux comparer le plaisir qu'ils me procurent

En cave, j'ai seulement des BSA, des GA 1996 et des RD 1990 et j'ai trouvé ces derniers supérieurs (en terme du plaisir que je ressens) au BSA et différents entre eux (bref, tout cela est bien normal et voulu par la maison lol). Pour réconcilier Bébert et Galinsky, je vais essayer de me procurer des RD 1996

En revanche, je ne vais pas encaver des GA 97. Sur ce que j'ai bu, je préfèrerais augmenter les BSA ou les GA 1996, peut-être à tort (le temps le dirait) mais ce n'est pas très grave.

L'acidité un tantinet désagréable de la finale m'a quand même interpellé pour un Bollinger, d'où mon doute sur la bouteille de ce we...

Bonjour jmg,

Pas de problème de mon coté et surtout aucune querelle (même de clocher) - avec Bébert, d'ailleurs pour le prouver si tu souhaite déguster le RD 1996 je suis partant pour assister à la découverte de ta bouteille avec un grand plaisir.

ERIC

Il faut d'abord que je me les procure mais pourquoi pas...

J'avais bien compris qu'il n'y avait guère de querelle entre nous autres qui, semble-t-il, aimons plutôt les goûts et les couleurs des Champagnes des cette vénérable maison

Je suis allé à la journée des vins clairs à Bollinger. C’est une première pour mois de goûter des vins de champagne de moins de six mois. Mes analyses n’apprendront rien de définitif, car je ne suis pas un professionnel. Mais c’est l’expérience qui présente de l’intérêt. Si les modérateurs veulent fusionner, ils le décideront, mais c'est quand même franchement à part.

Lors du dernier Grand Tasting à la fin de l’année 2007, j’avais assisté Michel Bettane, à mon modeste niveau, pour animer des tables rondes consacrées à plusieurs domaines prestigieux. Parmi ceux-ci, le champagne Bollinger. Lorsque j’ai dit à l’œnologue que je n’étais jamais venu visiter Bollinger, celui-ci s’empressa de m’inviter à « la journée des vins clairs », où l’on goûte une quinzaine de vins qui vont entrer dans la composition du champagne Bollinger. Le jour dit, je me présente au siège de cette célèbre maison de champagne et je retrouve les coins et recoins qui avaient été filmés par Jean-Pierre Fleury pour un reportage « In Vino … » passé de nombreuses fois sur plusieurs chaînes de télévision dont TF1, où Ghislain de Montgolfier parle de son champagne et où je parle de ma cave. Ce reportage où nous étions « associés » remonte à cinq ou six ans. Nous allons nous recueillir sur la petite parcelle qui fait le rarissime Bollinger Vieilles Vignes Françaises, et c’est assez symbolique, car ce que nous voyons en terre est loin du romantisme qui existe dans le verre. Nous visitons les installations très modernes et les caves antiques avec Mathieu, l’œnologue, puis nous retrouvons en groupe de près de 70 personnes dans une grande salle. Il y a là des vignerons qui fournissent des raisins à Bollinger depuis de longues années, des journalistes et quelques amis. Nous pouvons goûter seize vins qui entrent dans l’assemblage de la Cuvée Spéciale Bollinger. Sur les seize vins il y a quinze vins clairs des vendanges 2007 et un magnum de réserve de 2003.
Aucun conseil ne nous est donné, mais il paraît logique de commencer par les chardonnays. J’indiquerai pour chacun si la maturation est faite en cuve ou en fût, et s’il s’agit d’un premier cru ou d’un grand cru. Le cépage est chardonnay, pinot noir ou pinot meunier.

L’Oger, cuve, chardonnay, Grand Cru est le premier, aussi la bouche n’est pas encore étalonnée. Il a une belle acidité, des fruits blancs, il fait très jeune (eh oui, c’est 2007).
Le Vertus cuve chardonnay, Premier Cru est plus amer, moins brillant et n’a pas de fruit.
L’Avize, cuve chardonnay, Grand Cru a une forte acidité, des fleurs blanches, un final trop acide.
Le Cuis cuve chardonnay Premier Cru est perlant et abrupt.
Le Cuis fût, chardonnay, Premier Cru est plus rond, plus doux, avec un joli final de fruits blancs.
Le Mesnil, fût, chardonnay, Premier Cru est très élégant, équilibré, avec un final moins triomphant que le Cuis précédent.
Le Cramant, fût, chardonnay, Grand Cru est très champagne. Il est homogène et plaisant, avec un final de champagne un peu plus sucré que le Mesnil.

A la fin de cette série de chardonnays, les deux que je préfère sont le Cramant en fût et le Mesnil en fût.

Je passe ensuite aux pinots noirs :
le Mareuil, cuve pinot noir Premier Cru m’étonne après les chardonnays. Il a un goût médicinal troublant. Je lui trouve un petit problème, malgré le fruit que l’on sent.
Le Ay cuve pinot noir Grand Cru est chaleureux, vivant et charpenté. J’aime.
Le Ay fût, pinot noir Grand Cru est déjà du champagne. Il a un beau final mais un peur court.
L’Avenay, cuve pinot noir Premier Cru a une couleur plus rose et fait plus évolué. Il est floral et fruit avec un beau final bien long. Il est un peu hors norme.
Le Tauxières cuve pinot noir Premier Cru a un perlant très fort. Il est très séduisant alors que je ne suis pas à l’aise avec le perlant, et malgré cela, j’aime ses jolis fruits blancs.
Le Louvois fût, pinot noir, Grand Cru a une attaque très fruitée et son joli final est aussi fruité.
Le Verzenay fût pinot noir Grand Cru est équilibré, avec des fruits délicats. Le final est équilibré et long.

Je classe parmi les pinots noirs, dans l’ordre le Verzenay, puis le Ay en cuve et le Louvois.
La sélection des 2007 se termine sur le seul pinot meunier, le Venteuil cuve pinot meunier qui a une très forte personnalité, une bulle amère et un fruit énorme. J’aime ce vin malgré le perlant.
Lorsque l’on passe au magnum de réserve de Mesnil 2003, chardonnay Grand Cru, cela fait tout drôle, car on commence à boire du champagne. Il a une très belle personnalité, une bulle active, un goût de biscuit sec croquant, un beau final une belle acidité et sa trace est longue.

Il faut maintenant passer à l’assemblage spécial cuvée 2007 qui va encore vieillir quatre ans en cave avant de se trouver dans le commerce. Ce qui frappe instantanément, c’est que ce vin assemblé, et c’est assez incroyable, a gommé tous les petits défauts que l’on pouvait trouver dans les composantes. Et c’est presque trop beau, comme si la perfection avait un peu trop discipliné ce vin. Cela va évidemment se corriger avec le temps en cave et peut-être avec l’ajout d’un peu plus de magnums de réserve, mais à ce stade, le champagne fait un peu « politiquement correct ». Il faut bien sûr saluer le travail d’œnologie qui est un art que je vénère. Je n’ai aucun doute que le vin, au moment de sa sortie, sera parfait. L’exercice de juger les vins clairs est passionnant. Il est fort probable que mes impressions n’ont aucun caractère universel, mais le plus important est de les avoir vécues.

Nous passons ensuite à table dans le cuvier où huit jolies tables ont été dressées. Je suis assis à côté de l’épouse de Ghislain de Montgolfier qui fait un discours de bienvenue joliment troussé et fort spirituel. Il va passer dans quelques semaines le flambeau à Jérôme Philipon qui lui succédera à la tête de cette prestigieuse maison de champagne.
Le menu qui est préparé par le traiteur Philippet est : salade de homard aux abricots moelleux, pignons grillés et mesclun à l’huile vierge / tournedos de filet de veau aux morilles, cannellonis de petits légumes / duo de fromages et salade / tarte à la rhubarbe, glace vanille et crème chantilly.

Le Bollinger Special Cuvée qui nous est servi est nettement plus civilisé que celui que nous avons goûté, fruit de l’assemblage des 2007. Ici, l’assemblage est fait entre 2003 et 2004 avec l’ajout de magnums de réserve de 1995. C’est vraiment le Bollinger comme on l’aime, vin agréable et surtout vin de soif, car il y a un goût de « revenez-y » particulièrement marqué. La chair du homard avec sa sauce réduite concentrée se marie merveilleusement avec ce champagne de gastronomie.
Il semble que ce soit une toute première fois que l’on goûte une création, le champagne Bollinger rosé, qui est un assemblage de 2003 et 2004. C’est un champagne très délicat, un très beau rosé et de ma part, c’est un compliment, car je ne suis normalement pas un fanatique du rosé. C’est une belle expérience et c’est bien de l’avoir tenté sur une viande malheureusement trop salée et à la sauce trop lourde. Chair et champagne eurent suffi.

Le champagne Bollinger Grande Année 1999 se présente avec un nez très minéral qui va progressivement révéler des accents de miel. En bouche il est assez curieux, car il ne donne pas l’impression d’être très homogène. Il y a du doucereux et du rêche. Il est un peu dosé pour moi. Je pense qu’il faut qu’il vieillisse plus, car on sent qu’il évolue dans le verre. Avec le brie il devient merveilleux et chaleureux. C’est un grand accord. S’il s’assemble dans le verre, on note quand même un côté assez troublant ou déroutant qui disparaîtra dans peu d’années.
Le vin surprise est comme toutes les surprises : on ne le trouve pas. J’ai commencé par dire 79 mais la bulle me paraissait trop jeune pour cette année. Avec un vigneron de la table nous en sommes venus à 1983. C’était en fait un champagne Bollinger Grande Année 1992, d’une année à fort botrytis qui a donné un vin remarquable, plus mûr que son âge. Ghislain dit qu’il est ce que le 1999 deviendra dans quelques années. C’est une année où l’on n’a pas fait de « R.D. » (récemment dégorgé). Bien évolué, charmeur et beau, il est complètement dans le style Bollinger ou selon l’expression américaine dont j’ai horreur, dans le style Bolly.

Nous nous sommes quittés dans une ambiance joyeuse et j’étais content de cette expérience sur les vins clairs, qui deviennent un miracle quand ils sont assemblés et que le temps leur a donné la grâce.
Je me sentais James Bond en rentrant à Paris.

Je n'avais pas remarqué que mon texte pouvait laisser croire que R.D. était juste un vieux G.A. - il n'en est rien: R.D. signifie "récemment dégorgé".

Beau compte-rendu qui nous fait entrer un peu dans le mystère de l'assemblage. Merci.

Lorsque je suis allé à Chateau Latour, et lorsque j'ai goûté les vins d'une dizaine de parcelles, puis l'assemblage, on est beaucoup plus à l'aise, car ce qu'on boit, c'est du vin.

Pour les champagnes, les repères manquent, et cela montre la difficulté de l'assemblage en fonction des désirs de la marque. Car un vin qui peut nous rebuter peut au contraire être gardé en fonction de ce que la marque veut.
Pour les "sans année" ce que cherchent les maisons, c'est la constance dans le temps. Dans le cas de Bollinger, l'usage des magnums de réserve sert à homogénéiser.

C'est de toute façon un exercice passionnant, même si je sais que je serais bien en peine de faire ce que fait l'oenologue.

Merci Francois...
Superbe compte rendu, plein de mesure,et de simplicicité , juste et droit, comme un champagne Bollinger ...

JEAN GILLES

Grand Merci François,

Félicitations,

pour ces commentaires très détaillés, très précis,
et pour ton resenti.

J'en profite pour renouveler mes remerciements à Laurent Chinbourg,
pour son CR, et en + ses jolies photos aux vins clairs Champagne sur d'autres terroirs et crus, chez Benoît Tarlant, à Oeuilly, en février dernier.

Pour mémoire : sortie-rencontre LPV Picardie - Champagne Vins Clairs 2007,
le poids des mots , le choc des photos, en images :
www.lapassionduvin.c...

C'est encourageant pour notre profession que le consommateur s'intéresse au pourquoi et comment sont façonnés tous ces flacons et belles étiquettes,
le contenu et le contenant.

Bien amicalement,

Merci de ce compliment, surtout venant d'un vigneron.
Ton blog est très beau, avec une présentation plus belle que le mien.

Pour ceux qui sont intéressés, voici les photos de cette visite et dégustation chez Bollinger :

photos

Merci pour les photos et pour ce blog si bien tenu, et pour le reve que cela procure.

Bollinger 96 :
Robe or jaune aux bulles très fines qui montent lentement au milieu du verre. Nez de brioche chaude , très citronné . La bouche est vive , serrée , minérale , mais le volume conséquent qui vient progressivement reste dissocié et confère à l'ensemble un manque d'harmonie. Finale vive d'un côté , et presque molle d'un autre . Très bon pas pas grand en l'état . A attendre . 16,5/20

Encore Grand Merci François,

pour ton superbe et alléchant reportage photos:

www.academiedesvinsa...

Amitiés ° o O ° o ° O o °

Bonsoir à tous,
Bollinger GA 99
J'ai trouvé ce soir une poignée de morilles, la GA 99 me tendait dès lors les bras....

Cette grande année se livre vraiment très bien sur sa jeunesse, sur des notes de fruit d'été, la pêche, l'abricot.

En fin de bouche une petite pointe de poivre blanc annonce un vieillisement prometteur (je pense que c'est cette touche arômatique qui engendre un accord vraiment mangifique avec les morilles, presque fabuleux).

La matière pulpeuse du vin apporte un côté friand dont nous nous délectons et les lasagnes de saumon surfent sur cette maturité de fruit pour donner un accord bien qu'un cran en dessous du premier tout à fait digne de la cuvée.

Je suis définitivement Bollingophile !

Bollinger - Récemment Dégorgé (R.D.) - 1981
Robe jaune généreux, aux reflets gras et brillants, parfois nuancé d'orangé.
Nez minéral, légèrement "vernis" aux arômes de fleur un peu lourds (type lys"). Avec l'air, il tire sur la noix et se complexifie.
Le bulles sont pétillantes à l'entrée en bouche, mais globalement discrètes, presque inexistantes dans le verre.
Bouche droite, grasse, de prime abord pas très intense, mais très vineuse, et qui délivre finalement une rétro complexe, assez fameuse quoique fugace; et l'ensemble commence à fondre en bouche avec la grâce et le toucher sublime des grands champagnes vineux. un touche d'une certaine âpreté, jeune, titille le palais, à la fois épicée/piquante/salée, soutenue par une forte acidité.
On a un très beau vin, et un joli mariage sur les morilles et le riz de veau.

Champagne Bollinger RD 1988 (dégorgé le 29/6/1999) : 18/20 - 3/5/08
Magnifique olfaction, vitale (encore un peu réticente), épicée, avec en particulier de nobles senteurs d’orange et de morille. Bouche de forte constitution, possédant une énorme réserve. Un must, encore dans sa prime jeunesse. Pensé Bollinger 1996 ou 1988.

Champagne Bollinger RD 88 (dégorgé début 2002) : 16,5/20 – 19/9/03
Beau champagne vineux (72% de pinot), dense, viril. Equilibré, long et bulle parfaitement intégrée.
En repensant à Salon 82 bu il y 15 jours, cette cuvée s'avère ici plus puissante qu'élégante 16,5/20

Champagne Bollinger RD 1988 - Dégorgé en 1999 : 24/5/03
DS15,5/16 - PP15,5 – PC17+ - LG15,5+ - VM15/15,5.
- Robe plus jeune.
- Le nez dégage des notes friandes de chocolat (blanc, au lait et noir), d'orange, d'iode, de morille.
- En bouche, la bulle se fait plus présente, remplissant la bouche dans un ensemble nerveux et encore austère, peu loquace. A attendre impérativement. Un champagne vineux, marqué par la prédominance du pinot noir (72%).