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Bonsoir
Je cherchais si Demière Ansiot avait un fil, apparemment non, mais ai trouvé ce sujet, alors je poste ici.
Un gentil amateur d'acide tartrique m'a permis d'accéder à ce champagne   Nous l'avons servi lors d'un apéritif avec des croques messieurs roulés au jambon truffé, tomme truffé ou gouda truffé, et avec des noix de boeuf/jambon de Bayonne/viande de Grisons roulés avec des pommes cuites, noisettes torréfiées et foie gras (spéciale dédicace à mon futur ex).
Je tablais sur le pont aromatique entre les noisettes et le champagne, il n'est pas venu, il avait piscine.
Très peu de bulles (perso j'aime bien mais ça déstabilise), ce vin est très marqué par l'acidité et les notes citronnées.
C'était intéressant, mais j'avais l'impression de boire une version perlante du chablis prévu (et remplacé) pour accompagner l'entrée au saumon . Pas de note oxydative, peu complexe, c'était néanmoins une expérience sympathique (merci Champozzy).

Agnès, calgonisée

Moui, j'ai ouvert ce même 1996 à la Noyel. Peu de bulles en effet, mais une puissance difficile à marier, j'ai donc choisit la case fromage. Une mimolette semi vieille et un comté 15 mois ont été suffisant.
Tout ça pour dire que 1996, sans malo et très peu dosé, ça enverra encore au moins 15 ans. Bouge plus ce vin depuis 10 ans...

Bu   ICI

Champagne DEMIÈRE-ANSIOT, Blanc de Blancs Grand Cru 1996

En cherchant la rubrique, je tombe sur le CR d'Agnès qui s'est certainement servie chez le même "fournisseur".  Bon, trois ans ont passé depuis. Je ne sais pas si c'est le temps qui a fait son oeuvre, ou nos palais qui divergent (et on sait depuis Desproges que ça fait beaucoup). 

Dès qu'on a le nez au-dessus du verre : noisette, brioche toastée, mousseron, agrume confit, craie humide, épices... Et tout ça en étant subtil et profond. Rien de démonstratif.

La bouche mériterait un Savagnin d'Or tant l'acidité laser qui vous happe dès l'attaque continue sa route une fois même la dernière goutte avalée. C'est traçant de chez traçant. Dieu merci, elle est enrobée d'une matière ronde, douce, aérienne, agrémentée de bulles très délicates, finement crémeuses. Et en toile de fond, un mousseron très chablisien et l'impression d'être dans une cave en tuffeau.

La finale s'appuie évidemment sur l'acidité pré-citée tout en la soulignant d'une astringence finement crayeuse et d'une amertume évoquant l'écorce de citron. Et puis le mousseron revient avant de céder la place à une noisette grillée qui persiste très longuement. Superbe vin !

 

Le moins qu'on puisse dire de ce vin, c'est qu'il n'est pas consensuel. Si quelques bouteilles se sont retrouvées ici ou là, c'est que je m'étais fourni très très largement au producteur ("chez le" ça fait pompeux) et bon, j'ai d'autres chats à humer, tourner et avaler ("déguster" ça fait pompeux).

Alors, voici donc un archétype de 1996. Eric B pourrait nous préciser si c'est la version zéro dosage ou 4 grammes, mais après 25 ans c'est presque kif-kif ("identique" ça fait pompeux). Une acidité qui fera durer le vin 50 ans, un nez et une couleur qui évoluent lentement mais surement. Il est donc venu le temps d'ouvrir ces bouteilles, le tout étant de bien accompagner ce vin si spécial. Sans être pompeux, c'est vachement bon, mais faut aimer, hein.

Champagne DEMIÈRE-ANSIOT,  Blanc de Blancs Grand Cru 1996
Nez très engageant sur la craie et la brioche.
Trés peu de bulles, dosage à peine perceptible (Edit : normal; c'est non dosé ), attaque tranchante, qui s'arrondit en milieu de bouche, une grande impression de pureté.
C'est vraiment très élégant.
J'aime beaucoup.

Bonsoir
Du champagne a coulé sous les ponts, j'aurais peut être du en demander plus à ChampOzzi... car je m'aperçois que certains  habituels comparses avec lesquels on découvre des bouteilles au cours de repas, n'aiment pas ce que j'amène (trop souvent)  et proposent du champagne Jeanmaire quand c'est leur tour ....  et maintenant, je préfère tenter ces dégustations avec des amateurs curieux plutôt  qu'avec des mesquins ennuyeux.
Heureusement que je ne joue pas dans la catégorie haute des vignerons plus en lumière....
Je lis toujours avec attention les compte rendus et mesure chaque fois l'écart entre les dégustateurs patentés et les donzelles débutantes
Agnès, arôme citron

écrit:

.......... et proposent du champagne Jeanmaire quand c'est leur tour

.... 
 

Des bulles de Music-hall.......

Bu ICI

Champagne DEMIÈRE-ANSIOT, Blanc de Blancs Grand Cru 1996



La robe est d'un or intense, légèrement cuivré.
Le nez est évolué, sur la  résine, les agrumes confits, le pain d'épices et le cèpe séché. 
La bouche est vive, tendue par une acidité traçante, et offre une matière dense, vineuse, très fraîche,   et des amers assez marqués. 
La finale est encore plus puissante, avec un duo amertume / astringence bien marqué (citron confit, bigarade) avec une persistance sur les fruits secs, le pain d'épices et le champignon séché.

Le premier exemplaire que j'avais bu était meilleur que celui-ci. Les notes "champignonnées" étant un peu trop présentes. Mais sinon, l'acidité et la texture du vin conviennent bien au Chaource.