écrit:

Bonjour 

Le téléphone fonctionne très bien 

Oui, pour nous dire qu'il faut écrire une lettre.

Je vous suggère de faire le pèlerinage jusqu'à Sarrians à genoux en psalmodiant des "Reynaud ! Reynaud !" et là peut-être...

Au téléphone C’est exactement ça, il faut écrire une lettre. 

Et sarrians il faut réussir à voir quelqu’un, pas juste une personne qui dit « c’est ça la seule proposition ». 

je sais que E. Reynaud a une méthode de vente particulière, je me demande juste s’il y a un truc pour aider, et me sentir moins seul.

La meilleure solution est d'aller à Sarrians et d'accepter le carton vendu avec grand plaisir sans savoir ce qu'il contient.

Bon courage

Gilles

Un proche est allé récupérer son allocation pendant les fêtes de fin d'année dernière et le domaine ne délivrait plus que deux bouteilles pour les nouveaux clients prêts à se déplacer à Sarrians. Et on lui a dit que c'était probablement la fin pour la prise de nouveaux clients, tellement la demande est immense.

écrit:

Un proche est allé récupérer son allocation pendant les fêtes de fin d'année dernière et le domaine ne délivrait plus que deux bouteilles pour les nouveaux clients prêts à se déplacer à Sarrians. Et on lui a dit que c'était probablement la fin pour la prise de nouveaux clients, tellement la demande est immense.

Là, tu vas désespérer bien au-delà de Billancourt... 

J'ai eu un retour similaire sur les vins du chateau des Tours, les volumes sur les derniers millesimes font qu'ils ne prendront pas de nouveaux clients et que les anciens verront le nombre de bouteilles propose divise par 3.
Sur ceux du chateau Rayas, c'est plus complique car les propositions faites a chacun sont heterogenes mais ca semble se restreindre aussi particulierement sur les millesimes anciens.

y'a des vins ailleurs, d'autres régions, d'autres domaines, perso je ne cherche plus...

Tu peux mettre ce fil  a jour peut-etre ?

D’après le domaine, ils ne prennent plus de nouveaux clients jusqu’à nouvel ordre, suite aux pertes de récoltes des millésimes récents …

Thien

écrit:

D’après le domaine, ils ne prennent plus de nouveaux clients jusqu’à nouvel ordre, suite aux pertes de récoltes des millésimes récents …

Thien

Il faut donc attendre l'Ordre Nouveau ? Brrr

Des amis ont eu une réponse positive a leur courrier au bout de qq mois, et je continue à pouvoir a avoir qq bouteilles tous les ans. La patience est donc récompensée , et par rapport a énormément de stars bourguignonnes ou d ailleurs, on a droit à un retour positif. On ne peut qu en être reconnaissant à Emmanuel Reynaud au vu du nombre de sollicitations qu il a 

Moi aussi j'avais contacté Mr Reynaud au printemps 2021. La situation est devenue intenable donc. C'est déja très bien qu'il ait pu autoriser de nombreux amateurs à goûter ses vins. Toute chose à une fin.
Hide au Petit Verdot à Paris m'a dit qu'il n'a même plus pris de Château des Tours cette année, et encore moins des Rayas/Pignan/Fonsalette.

Je pense avoir bien fait d'être devenu allocataire du Clos du Mont Olivet l'année dernière. Lui aussi va devenir inaccessible aux nouveaux clients, surtout qu'il pratique des prix encore bien raisonnables par rapport aux autres ténors de l'appellation (Beaucastel, Clos des Papes).

Quand je vois que certains restaurants vendent du Château des Tours 400 euros la bouteille (!!), c'est vraiment déprimant...

écrit:

Je pense avoir bien fait d'être devenu allocataire du Clos du Mont Olivet l'année dernière. Lui aussi va devenir inaccessible aux nouveaux clients, surtout qu'il pratique des prix encore bien raisonnables par rapport aux autres ténors de l'appellation (Beaucastel, Clos des Papes).
 

On peut encore acheter sans problème Mont-Olivet sans être allocataire, y compris la cuvée du Papet et quelques millésimes anciens de Châteauneuf-du-Pape rouge. On peut même en acheter sans passer au domaine (caveau dans le village) puisqu'on en trouve une large sélection chez Vinadea à prix domaine + 1 euro.

Jean

Je pense qu'en effet il ne faut pas employer le terme allocataire a tout va, client suffit..l'allocation désigne un mode d'attribution bien précis... 

Je vais faire mon vieux machin qui radote  (maintenant que j'en ai enfin l'âge) mais il existe quelques chateauneuf qui sont assez Rayasteque ! Je pense particulièrement à la cuvée Puy Rolland de la font du loup, et au Raisins bleus d'Eddie Feraud en millésime frais. En totale aveugle je suis pas sûr de facilement faire la différence... 

"En millésime frais"... voilà qui va devenir de plus en plus rare... Voire qui a déjà disparu.

Cordialement,

Hervé

Il suffira d'attendre un peu avec la sortie des 21. Voir des 2020.

Pour Rayas/Pignan/Fonsalette, la logique des offres d'Emmanuel Reynaud lui est très personnelle et finalement ne regarde que lui. Je passe sur la "fameuse" trilogie vendue aux particuliers qui ont réussi à approcher le domaine. Je passe aussi sur les clients allocataires historique pour qui la dotation peut être plus généreuse. Il y a aussi les pro, cavistes, agents, restaurateurs, importateurs, plus ou moins bien servis en fonction de relations anciennes ou amicales.

Par contre une catégorie semble bien plaire au maître des lieux, celle des restaurateurs passionnés par le vin, au discours humble, et dont il sait que ses vins aussitôt chargés dans le coffre ne seront pas revendus sur le marché gris mais bus à la table de ces restaurateurs. Et si en plus c'est à prix décents (toutes choses égales par ailleurs), cela ne peut qu'élargir le sourire d'Emmanuel Reynaud... mais point trop quand même, le personnage est réservé, c'est d'ailleurs clairement indiqué sur la collerette de ses bouteilles. 

Pour le restaurateur qui coche toutes ces cases, même un restaurateur fraîchement installé, l'allocation peut le surprendre et dépasser ses espérances, y compris sur des millésimes anciens. Cela ne fonctionne pas forcément immédiatement car la confiance ça se construit, ni même de manière systématique puisque le risque d'être éconduit existe toujours, mais ce profil de client professionnel possède des chances raisonnables de s'attirer la sympathie d'Emmanuel Reynaud.

Jean

Bonsoir
Petit retour sur 2022:
- si vous avez déjà acheté au Chateau des Tours l'an passé par exemple, votre venue sera récompensée par 3 bouteilles (2 VDP 1 CDR).
- si vous avez envoyé une lettre et êtes allocataire: il faudra être patient, les demandes seront traitées cet été
- si vous avez écrit une lettre d'  et que vous pouvez récupérer sur place , il est possible qu'on vous appelle avant votre venue car ils semblent privilégier la remise en main propre.
C'est du moins ce que j'ai failli avoir, jusqu'à que mon amie qui était non loin, ne m'annonce rentrer  en Bousilandie sans pouvoir passer à Sarrians....

Calimero
#cest tropinjuste
#problemederiche
#jerevederecroiserundeuxmillehuit
 

Bonjour,
Je partage le retour de courrier et la proposition 2022 de Mr Reynaud:  15 bouteilles (27 en 2020, 21 en 2021) pour compenser la perte de 75% de la récolte 2018.
Les prix sont les mêmes pour la triplette 2011 que pour les  2009 et 2010 si je ne me trompe pas (270€) et le contingentement se fait sur les Domaine (2 x 2018 et 2x2015 a 10 et 11.5€), 1 blanc à 10€ et sur le Chateau (4 CDR ,2 x2015 a 17€ et 2x2018 à 15.5€). 
Pas de Pialade en 2018 et je ne demande plus de Vacqueyras.
Les frais de port sont très élevés (5.5€/bt) , cela a déjà été dit, mais reconnaissons qu'un vigneron qui n'augmente pas ses prix en 2022, qui partage pour que tout le monde ait accès au moins aux Domaine et Chateau, ce n'est peut être pas la norme chez les plus renommés.
Je casse ma tirelire pour 2 triplettes,  mais j'apprécie la démarche que je trouve juste, sans regret aucun.
Agnès

Bonjour à tous,

Je suis client du Domaine des Tours depuis plusieurs années et je voulais vous livrer un avis sur mon expérience lors de ma visite au domaine en août pour récupérer mon allocation.

Je précise que je ne vais jamais chercher mon vin en août car j'ai la chance d'être souvent dans la région et que je préfère y aller quand c'est plus tranquille (en plus il fait trop chaud).

Il arrive souvent qu'il faille patienter un peu car deux ou trois personnes sont déjà là et que comme chacun sait depuis quelques années on ne peut plus pénétrer dans la chai, il faut faire la queue à l'extérieur. Mais cette année c'était incroyable : presque deux heures de queue, parking plein. Je n'avais jamais vu ça, mais ok nous étions en août.

Cette longue attente m'a permis d'observer à la fois le profil des clients et l'allocation avec laquelle ils avaient la chance de repartir. 

J'ai toujours défendu le système adopté par le domaine qui consiste à "rationner" ses clients pour servir le plus de monde possible. Mais cette année j'ai trouvé que cela tournait à un cirque ridicule : 1 client sur 2 était un quarantenaire en polo et mocassin venant faire des courbettes en expliquant que ses parents où lui-même avaient été dans un passé lointain client au domaine. Sur ces affirmations, la personne présente au domaine partait vérifier ses fichiers et si par chance le client (ou ses parents) étaient inscrits sur le fichier le client en question repartait avec une super alloc, parfois jusqu'à 18 bouteilles (peut être même plus).

Inversement, j'ai vu un jeune homme timide venir expliquer qu'il n'était pas client mais aimerait beaucoup le devenir, résultat des courses : 1 bouteille pour ne pas le laisser repartir les mains vides.

Ce qui me frappe là dedans c'est la disproportion entre le volume de l'allocation accordée à certains "clients" et le fait de continuer à ne pas servir les nouveaux venus.

Qui boit 18 bouteilles du Domaine des Tours dans l'année ? (bien sûr on les garde mais avec le roulement des années précédente ça reste énorme)

Pourquoi accorder de si grosses allocations (dont il y a fort à parier qu'une partie finira sur IDW ou autre) et refuser de prendre des nouveaux clients ?

Personnellement, je ne prends jamais plus de 3 domaines et 3 châteaux. Premièrement car c'est déjà beaucoup et que je n'ai pas besoin de plus et deuxièmement car je me dis qu'il y en aura pour les autres.

On ne peut certes pas attendre des clients qu'ils se rationnent eux mêmes, mais je ne comprends pas pourquoi le domaine continue de fonctionner sur ce système d'antériorité dans les millésimes qui donnent de bons rendements et permettent de servir plus de monde.

Enfin et pour conclure, je trouve un peu ridicule et malsain l'attitude que tout ceci pousse certain à adopter pour obtenir du vin : entre stratagèmes et courbettes mes deux heures à attendre en plein soleil devant chez Reynaud furent une vraie expérience sociale.

Bien à vous,

Arthur

Bin premièrement on parle ici du Château des Tours, mais la réflexion peut s'appliquer à d'autres.

Deuxièmement, j'ai commencé par préciser que j'apprécie beaucoup la pratique du domaine qui consiste à rationner ses clients. C'est de là que vient ma réflexion : puisqu'ils appliquent cette pratique, pourquoi avoir permis cette année à des clients de partir avec de si grosses alloc, alors que tant de monde reste à la porte ?
 

...peut être parce qu'on ne sait pas tout, qu'on n'a pas toutes les informations.
Cette année, l'amie qui a récupéré mon allocation (mix de16 bouteilles des Tours et 2 triplettes) est repartie avec 3 Tours (domaine, CDR et Vacqueyras) et pouvait aussi prendre pour les amis qui ont déjà été clients (3  bouteille maxi) dès lors qu'elle avait les chèques (en blanc car c'est la surprise de l'allocation).
Vu de la file d'attente, on pourrait croire qu'elle a beaucoup plus que les autres, mais en fait, ça fait 3 ans qu'elle commande, elle n'a pas plus.
Rien n'est jamais parfait; mais peut on en tirer une morale?

 

Je suis aussi client du domaine depuis 13 ans. J'ai l'habitude de passer à Sarrians en février et donc j'ai rarement fait la queue. J'ai toujours essayé d'obtenir 24 bouteilles (12 + 12) notamment pour pouvoir en donner à mon fils. J'ai ainsi un petit stock que je fais vieillir et j'ouvre tel ou tel millésime en fonction de mon humeur. Cette année effectivement moi aussi je n'ai eu droit qu'à 18 bouteilles. Mon fils, amateur des vins du domaine, a été déçu, il en espérait plus... Le système en soi ne me choque pas et si je pouvais j'en pendrais plus, sachant qu'il ne me viendrait pas à l'idée d'en vendre. J'en donne à mon fils ainsi qu'à des amis lorsqu'il viennent à la maison: mes invités repartent en général avec une bouteille. J'aime bien partager avec mes amis.les bonnes découvertes (il n'y a a pas que les vins de Reynaud que je donne). C'est ça l'amitié. 

Bah, tout comme la gestion bizarroïde des frais de port le système d'alloc' n'est pas parfait, pour autant il a le mérite de partager les vins auprès d'un max d'amateurs. Autant voir le verre à moitié plein ! 
On trouvera toujours matière à critiquer.

​​​​

Et puis il y a surtout beaucoup d'autres domaines... Pourquoi prendre le temps de gémir, si ça marche tant mieux (parfois tant pis, on peut se voir très vite déçu selon la réputation du vigneron), sinon, beaucoup de domaines en émergence.
J'ai un ami qui n'a pas réussi à avoir son allocation annuelle chez un autre vigneron, ça lui reste un peu en travers. 
Alors que moi j'ai 4 bouteilles pour la découverte, après quoi je vais passer à autre chose. 

Finalement la frustration est un peu trop de la partie lorsqu'on touche à la notoriété d'un domaine. Je préfère la chaleur d'un accueil privilégié, et au calme sans pression d'un domaine inconnu. Je le vie bien mieux. 

Je cite : 'Inversement, j'ai vu un jeune homme timide venir expliquer qu'il n'était pas client, mais aimerait beaucoup le devenir, résultat des courses : une bouteille pour ne pas le laisser repartir les mains vides.
Ce qui me frappe là dedans c'est la disproportion entre le volume de l'allocation accordée à certains "clients" et le fait de continuer à ne pas servir les nouveaux venus.'
Je rectifie : Il a été servi puisqu'il a eu une bouteille.

Je cite : 'Qui boit 18 bouteilles du Domaine des Tours dans l'année ? (bien sûr, on les garde, mais avec le roulement des années précédentes, ça reste énorme)'
Je rectifie : Question d'appréciation, de plus elles ne sont pas identiques. et pour finir, vu le prix, on a tendance justement à moins hésiter à ouvrir, à faire découvrir, et comme dit plus haut à donner.


Je cite : 'Pourquoi accorder de si grosses allocations (dont il y a fort à parier qu'une partie finira sur IDW ou autre) et refuser de prendre des nouveaux clients ?'
Je rectifie : Vendre une bouteille ce n'est pas refuser. Et surtout, c'est la première étape, cruciale, pour entrer dans le fichier et en avoir davantage peu à peu les années suivantes. Ça permet de cultiver la patience, une vertu de moins en moins présente dans nos sociétés et ça permet au nouveau de goûter pour savoir s'il aime.....Sait-on jamais, ce serait dommage d'en filer 18 à quelqu'un qui n'apprécie pas ...)

Bref, à dire les choses, soyons précis.
 

ArthurL écrit:

 

Merci pour le petit récit. Et justement, qu'as-tu pensé de la diversité sociale de cette queue ? Le volant était-il large ? Y-a-t-il des gens qui ont grillé la queue rengorgés d'importance ? Avez-vous brisé la glace avec les voisins ou est-ce que chacun à réussir à maintenir sa bulle comme dans un TGV ?

presque deux heures de queue, parking plein.

Ce qui me fascine est qu'il y a suffisamment d'amateurs prêts à endurer 2h de soleil pour quelques bouteilles. Le style Reynaud touche manifestement une corde très sensible chez beaucoup mais vu de l'extérieur, difficile de ne pas y voir un aspect panurgien. Je précise bien qu'il n'y a pas d'aspect culte parce que Reynaud ne semble ni prosélyte ni clivant mais il doit tout de même gérer une communauté qui perd un peu raison à l'idée obtenir son Graal : des bouteilles de Reynaud.

oliv post=1210080 userid=988

Je suis encore passé pour l'emmerdeur de service.

Aaaaaaaah, je connais bien ce sentiment de solitude !

Moi aussi. J'ai goûté mon premier Château des Tours en mars et si j'ai trouvé que le RQP était là (au prix domaine évidemment), ce n'était pas la fée de la Belle et la Bête non plus. En revanche, un ami (petit-fils des propriétaires Figeac) en est totalement dingue, scrute les enchères, roule des yeux et se trouve la langue pendante s'il rencontre quelqu'un qui peut lui en ouvrir une : ça me laisse interdit.

Ce qui me fascine est qu'il y a suffisamment d'amateurs prêts à endurer 2h de soleil pour quelques bouteilles.

Oui, il y a aussi la perspective d'une grosse culbute à la revente chez certains (pas tous) qui aide à supporter les deux plombes.