Quid des cépages ? Certains sont des éponges potentielles à terroir : pinot noir, chenin, riesling. D’autres apportent une telle personnalité qu’il est difficile d’exprimer le terroir en arrière plan.
Sinon oui, les vins de Coche pour ceux que j’ai goûté sont plus l’expression d’un process que d’un terroir, mais ce n’est que mon avis ...

Jérôme Pérez écrit: Alors les vins de Coche Dury ne sont pas des vins de terroir ?

A partir du moment où la caractéristique prépondérante du vin fait évoquer directement le producteur (tu cites à juste titre Coche Dury, je pense plus Jean François que Raphaël d'ailleurs, ou Reynaud...et on peut en citer quelques autres), il me paraît difficile de dire dans ce cas là que c'est le terroir qui est mis au premier plan.

C'est comme la croûte fromage, c'est pas le terroir mais le vigneron, pas besoin de le citer non plus.

Et donc, c’est quoi qui ferait la différence entre les différentes cuvées, d’après vous ?

Blog écrit: Quid des cépages ? Certains sont des éponges potentielles à terroir : pinot noir, chenin, riesling. D’autres apportent une telle personnalité qu’il est difficile d’exprimer le terroir en arrière plan.
Sinon oui, les vins de Coche pour ceux que j’ai goûté sont plus l’expression d’un process que d’un terroir, mais ce n’est que mon avis ...

Il faudrait arrêter à mon avis avec ces choix de cépage : le riesling est un cépage très marqué organoleptiquement. Oui il s’exprime différemment sur certains terroirs mais on reconnaît ses caractéristiques ...
En quoi le Gewurztraminer ne serait pas différent sur certains lieux et ne conviendrait pas mieux à certains terroirs ? Et le sauvignon ? Tous ces cépages honteusement honnis des amateurs dits pointus car trop aromatiques.

L’aromatique est une chose et je ne crois pas que la mention « es terroir » s’arrête à ce facteur.
Du reste est il illusoire de trouver des notes minérales comme expressions d’un terroir, je pense que nous n’en sommes plus là.

Le fond, la structure, le fait de n’être pas que variétal ou que process justement : ce qu’il y a derrière le vin et qui fait la différence. Sans parler de la capacité à se bonifier avec le temps, c’est de cela dont je parle. Non les vins de CD ne se résument pas à une savante maitrise de l’autolyse des levures.

Le problème et le malentendu vient en fait de la méprise de ce que le terroir apporte.
Cette illusion de la minéralité et des lieux que l'on retrouverait dans le verre. Oui, il est des vins de fruit qui sont des vins de terroir au sens où ils ont du fond, un équilibre supérieur, de l'énergie, bref tout ce qui fait que vous allez vous arrêter sur ce vin.
Des vins de chardonnay grillé, il y en a beaucoup en Bourgogne, Coche Dury, il n'y en qu'un : pourquoi ?
Sur la minéralité, une belle acidité qui fait "saliver" et un dosage adapté en sulfite et le tour est joué : de grâce, ne transformez pas la dégustation des vins de terroir en test salivaire !

Un vin techno Jérôme ne signifie pas que les raisins ne sont pas issus d'un beau terroir mais que la façon de les vinifier est trop mise en avant au point de cacher les qualités des raisins rentrés (je mets l'élevage de côté). Je pense bien sûr aux thermo, aux mauvaises carbo mais aussi aux aromatiques excessives liées à des choix excessifs en vinif qui apportent des aromatiques amyliques prégnantes sur la durée.

Terroir
L'impact des sols sur le goût du vin.

www.washingtonpost.c...

Où l’on voit quand même que l’intérêt d’un texte dépend des lunettes des lecteurs.
Pédagogique mais très basique : aucun secret révélé ou à expliqué.

écrit:

Terroir
L'impact des sols sur le goût du vin.

www.washingtonpost.c...

Un peu frustrant, comme article : à plusieurs moments, on sent que ça va devenir intéressant, et en fait, non... 

Je n’ai lu aucune des pages de ce thread et ma réponse sera peut être redondante, mais il me paraît évident que l’influence du terroir est à considérer sur l’équilibre du vin bien plus que sur la permanence d’arômes liés au substrat lui même.
    la complexité aromatique vient essentiellement de la durée de maturation des baies après floraison dans un millésime donné et de l’équilibre acide/sucre qu’elles revêtent. Imaginer qu’un sol confère une emprunte aromatique spécifique est pour moi plus proche du mythe que de la réalité. Raison pour laquelle avec le temps je préfère les belles cuvées qui assemblent différents secteurs que les origines identifiées au mètre prêt comme si elles déterminait LE goût de la terre. 
   Un autre élément me paraît fondamental, la latitude de production. Je vinifie des vins de Chablis à Pouilly en blanc et du Chambertin à Volnay en pinot. Et je suis intimement convaincu que ce qui les marque est avant tout la durée de la période vegetative après floraison que le climat autorise lorsque l’on décide de l’étirer au maximum par des choix de viticulture. Je pense que je m’en ouvrirai plus longuement dans un article tant il y a à écrire sur ce sujet. 

Malbec
Le terroir existe mais leurs répartitions historiques résisteront-elles aux conséquences des changements climatiques ?

www.the-buyer.net/in...

Terroirisme
Si vous voulez des vins authentiques, vous devez comprendre le terroir.

www.winemag.com/2020...

Billet
Qu’est-ce que le terroir ?

www.falstaff.com/en/...

 
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un point de vue qui en dit long sur le cv du rédacteur.
la part du lieu est réduite à la portion congrue et à sa teneur en azote : une provocation ?

Il n'est pas réduit à une portion congrue, il a sa place, comme d'autres éléments que seule une vision poétique voudrait masquer ou relayer à des plans plus secondaires.

La vision du lieu, au sens de ce qu'on voit, c'est gentillet, mais ça se traduit par un régime hydrique et un régime azoté ( pas seulement azoté, "in particular" ne veut pas dire "only" ).

Je n'ai pas suivi ou lu ses cours ou intervention, j'ai du seulement lire sa thèse de doctorat faite sur le terroir de Cheval B, il y a longtemps. Cependant j'avoue sans honte que j'adhère complètement à ce schéma.
Un sol, l'atmosphère, le matériel végétal, la conduite du vignoble, la vinif et élevage, le tout est assemblé pour donner ce qu'on appelle typicité. C'est parfait !

-))

Je ne veux pas entamer une discussion et spécialement pas avec toi : la dernière qui s'est soldée par des bassesses ad hominem en meute m'a suffit : j'avais d'ailleurs décidé de ne plus écrire sur LPV hors CR. Tu auras donc au moins réussi ça : me faire taire sur ce lieu que j'ai créé et à m'en dégoûter. (as-tu un instrument pour mesurer l'offense ?)

je tiens seulement à dire que ce schéma dans ses composants est acceptable : la proportion des représentations de chacun est très révélatrice de la conception que l'on a du vin (de terroir en particulier). 

Et au delà de ce schéma, l'importance qu'on accorde dans l'action de produire du vin sur chacun de ses éléments constitutifs varie en fonction de sa sensibilité.

Je vais faire comme Ulysse et demander que l'on m'attache pour ne pas avoir à te te répondre davantage : j'ai craqué sur ce coup.

écrit:

Je vais faire comme Ulysse et demander que l'on m'attache pour ne pas avoir à te te répondre davantage : j'ai craqué sur ce coup.

Agitateur en sirène ? 

Moi ce que je vois de cette plaque, c'est que c'est bien évidemment multifactoriel, et chacun placera les différents curseurs selon ces propres convictions ou considérations. Déduire de l'auteur une primauté ou une influence de tel ou tel facteur, sur la simple vision de ce schéma non expliqué (ou entendu) à l'oral, me semble assez délicat, puisqu'il peut manquer des données ou des points de vue qui ne sont pas figurés.

Florian, je remets une pièce dans le bastring parce que finalement, je suis encore chez moi et que je t'aime bien : le sujet c'est "au fait c'est quoi un vin de terroir ? "
Ce schéma marche assez bien pour ce qui est de l'élaboration d'un vin. Mais, si on veut exacerber l'empreinte du lieu dans un vin, je peux te dire que plus le process est complexe, moins le terroir se manifeste.
Je peux aussi te dire que plus le terroir est faible et plus on a besoin d'intervenir.
mais encore une fois, on parle ici des vins qui revendiquent un lieu.

J'ai retenu de mes diverses rencontres chez les plus grands producteurs bordelais que le secret d'un grand terroir, c'était avant tout la gestion de l'alimentation hydrique. Il doit y avoir une certaine contrainte hydrique, sans jamais tomber dans le stress. Et puis des mûrissement lents, qui prennent leur temps, ce que permet souvent les plus vieilles vignes. 

écrit:

Florian, je remets une pièce dans le bastring parce que finalement, je suis encore chez moi et que je t'aime bien : le sujet c'est "au fait c'est quoi un vin de terroir ? "
Ce schéma marche assez bien pour ce qui est de l'élaboration d'un vin. Mais, si on veut exacerber l'empreinte du lieu dans un vin, je peux te dire que plus le process est complexe, moins le terroir se manifeste.
Je peux aussi te dire que plus le terroir est faible et plus on a besoin d'intervenir.
mais encore une fois, on parle ici des vins qui revendiquent un lieu.

Jérôme, je suis d'accord avec ça. Je disais simplement qu'extraire d'une simple diapo un message fort n'est pas forcément évident si on n'a pas l'accompagnement oral de celui qui la présente. Par conséquent, cette plaque, bien qu'elle mette en évidence certains points, n'est pas suffisamment complète à mon sens pour que l'on puisse en dégager un message parfaitement clair.

www.adviclim.eu/wp-c...
et
www.vignevin-occitan...

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Billet
Le terroir est mort. Vive le terroir !

armandheitz.com/blog...

écrit:

Billet
Le terroir est mort. Vive le terroir !

armandheitz.com/blog...

On peut y lire : "Avant 1960, le vigneron bourguignon pouvait à sa guise composer sa parcelle avec une vingtaine de cépages différents."

Le pinot beurot et le pinot blanc sont toujours autorisés dans toutes les appellations bourguignonnes pour des raisons de mutabilité génétique du pinot noir. Mais sinon, je serais curieux de connaître les vingt cépages autorisés avant les années 60. 

"The idea of modern wines is to express origin and vintage as naturally as possible in elegant, balanced wines."

Stephan Reinhardt (winejournal.robertpa...)

On peut aussi faire du vin de très grande qualité, totalement déconnectés de cette notion d'origine et de millésime (L'auteur donne l'exemple de Krug Grande cuvée). Cependant, ce n'est pas parce que l'étiquette ne revendique pas qu'il y a négation du terroir : ça m'étonnerait quand même que les terroirs dont sont issues les grappes qui donnent la Grande Année soient des terroirs peu qualitatifs.

La question qui reste encore sans réponse ou du moins  dont les réponses dans le débat s'opposent est de savoir si l'origine a un goût spécifique ou si c'est juste la qualité intrinsèque du terroir qui va donner un niveau qualitatif supérieur au vin.

On peut peut-être avancer qu'il y a des terroirs plus ou moins qualitatifs (faut-il y voir une hiérarchie ?) et qu'à l'intérieur de ces ensembles, respectivement, la nature des sols, sous-sols, dans un contexte d'exposition et de climat donné (comprenant les notions d'étagement), des styles de vins se dessinent qui donnent une typicité pour autant que la démarche du faiseur ne cherche pas à modifier cette tendance.

"On peut peut-être avancer qu'il y a des terroirs plus ou moins qualitatifs (faut-il y voir une hiérarchie ?) et qu'à l'intérieur de ces ensembles, respectivement, la nature des sols, sous-sols, dans un contexte d'exposition et de climat donné (comprenant les notions d'étagement), des styles de vins se dessinent qui donnent une typicité pour autant que la démarche du faiseur ne cherche pas à modifier cette tendance." ( Jérôme Pérez )
Le Clos des Grives de Laurent Combier me semble illustrer cette assertion...non?
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